Secteur rural : dégradation de l’environnement. bit contrats communautaires
Leçons tirées d’expériences de terrain
1.1.2. Secteur rural : dégradation de l’environnement
La dégradation de l’environnement concerne aussi le secteur rural. Hormis les effets climatiques parfois désastreux, ce constat est notamment dû au manque de gestion locale des terres et de dialogue entre les pouvoirs centraux et les paysans.
Les moyens des services étatiques ne permettent souvent pas un contrôle et une protection efficace des massifs forestiers, dont l’exploitation abusive constitue un désastre écologique. Celle-ci est alors assurée par de grosses compagnies ou des commerçants issus des villes, dont les intérêts financiers priment sur une gestion saine des ressources naturelles.
Certaines politiques prônant la monoculture peuvent s’avérer très négatives, tant sur le plan de l’environnement que sur le plan social ou de l’économie locale. Elles entraînent notamment une réduction des possibilités d’emploi, accélérée par la mécanisation de certaines exploitations. Le manque d’emplois entraîne un exode rural vers les villes, où le problème se pose avec tout autant d’acuité.
Encadré 2 : Exploitation forestière
Mali : Dans le Cercle de Kita, au Mali, jusqu’au début des années 90, l’exploitation des forêts était laissée aux commerçants urbains, souvent avec la complicité des services de l’Etat chargés de leur protection, sans le moindre effort de reboisement ou de régénération.
Par ailleurs, les communautés villageoises voisines étaient totalement écartées de la gestion de ces ressources.
(Source : projet d’aménagement des ressources forestières dans le Cercle de Kita MLI/93/03 Rapport d’évaluation PNUD / BIT 1997)
1.1.3. Stratégies pour l’avenir
Les options pour les gouvernements, les municipalités et autres autorités locales sont multiples, et diverses initiatives ont déjà été prises afin de trouver des solutions acceptables aux problèmes. Dans l’Agenda urbain du PNUD pour les années quatre-vingt dix, les points stratégiques suivants furent identifiés : o
Suppression de la pauvreté par la promotion d’activités génératrices de revenus et par une évolution du rôle du secteur informel ; o
Promotion de stratégies participatives et assimilables pour la fourniture d’infrastructures urbaines et de logements abordables ; o
Promotion de la protection et de la régénération de l’environnement, particulièrement dans les quartiers défavorisés ; o Amélioration de la gestion urbaine, incluant le renforcement des capacités des autorités locales à accroître leurs revenus, et la décentralisation des pouvoirs et responsabilités du niveau gouvernemental vers les autorités locales et les ONG.
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Approches et pratiques en contrats communautaires
o Implication de l’ensemble de la société civile, ce qui sous-entend la reconnaissance du rôle de la femme, et la collaboration étroite entre l’Etat et les organisations privées et bénévoles.
Ces priorités concernent surtout le secteur urbain et viennent soutenir les pays en voie de développement à réussir le passage progressif d’une société rurale à une société urbaine
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. Toutefois, la plupart d’entre-elles sont parfaitement applicables au développement du monde rural.
La conférence d’Habitat II (Istanbul, juin 1996) a adopté un Plan Global d’Action proposant deux stratégies de base : a/ participation et accessibilité ; b/ renforcement des capacités et développement institutionnel. Pour améliorer les conditions de vie et de travail de façon durable, il n’est pas seulement important de savoir quoi faire, mais aussi
comment
le faire. Les investissements en infrastructures doivent, bien entendu, répondre aux besoins de base, mais peuvent surtout jouer un rôle catalysant pour certains objectifs cités tels que la création d’emploi, une distribution plus équitable des revenus, le renforcement des capacités communautaires, le développement des petites entreprises et l’appui institutionnel aux autorités locales.
Certains projets d’appui institutionnel local et de renforcement communautaire ont rencontré de grosses difficultés à être acceptés par manque d’actions concrètes sur le terrain, tels que le financement de petites infrastructures. Ces mesures peuvent être essentielles pour la crédibilité du projet, et pour gagner la confiance des populations bénéficiaires.
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PNUD / « From Want to Work, job creation for the Urban Poor » BIT, 1993
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