Roger BELLONE LE MIRANDA A e a TES Le Miranda Sensoret est un petit 24 x 36 automatique grand public. Ses dimensions hors-tout sont d'environ 120 x 65 x 80 mm mais le boitier proprement dit ne mesure que 112 x 35 x 74 mm. Lors de la prise en mains, l’appareil donne une impression favorable : construction métallique soignée, bien finie, de forme agréable et d’apparence robuste. La conception du Sensoret est très moderne, avec obtura- teur électronique et flash automatique. L’obturateur, de type central, donne des vitesses de 2 se- condes au 1/800 en réglage normal. Il est couplé à une cellule CdS qui règle l’exposition. Les essais que nous avons effectués sur émulsion inversible (Kodachrome Il) n’appellent aucune critique, les diapositives obtenues étant normales. L'appareil possède d’autre part une commande qui permet de programmer une correction automatique de l'exposition d’un diaphragme en plus ou en moins. Théoriquement, ce dispositif semble intéressant. En fait, son utilité reste douteuse. En effet, le Sensoret est un appareil grand public, automatique. Il est certain que, le plus souvent, ses utilisateurs n’éprouveront pas le besoin d’obtenir des corrections. De plus, même s'ils voulaient utiliser le système, ils auraient des difficultés pour savoir quand et comment demander à la cellule une correction puisqu'aucune information n’apparait sur l'appareil pour indiquer quelle vitesse et quel diaphragme sont choisis par cette cellule. Certes, le mode d'emploi précise qu'il est préfé- rable de demander une fermeture d'un diaphragme « pour les photographies de paysages et dans tous les cas où il y a risque de surexposition », ou l’ouverture d’un diaphragme en cas de contre-jour. Mais ces recommandations sont difficiles à mettre en œuvre pour un photographe inexpérimenté (ce qui est le cas de l’amateur auquel est destiné ce type de maté- riel). Car, il n'est pas certain, á priori, qu'en réglage normal, une photo de paysage sera surexposée ou qu'un contre-jour sera sous-exposé. Est-ce a dire que cette possibilité de correction est totalement inutile ? Sans doute pas. Mais, en fait, la plupart du temps, elle ne sera pas employée. Il est un cas où elle peut être efficace à coup sûr : lorsque l’utilisateur constate une tendance systéma- tique à la surexposition ou à la sous-exposition due, par exemple, à un déréglage de la cellule. Le photographe peut alors, soit donner son appareil pour une révision de l’étalonnage du posemètre, soit compenser l’erreur en inter- venant dans la programmation au moyen de la correction au- tomatique. En ce qui concerne l'optique, le Miranda est équipé d’un objectif Soligor à 4 lentilles de formule semblable au Tessar. L'absence de repères de diaphragme fait que nous n'avons pas pu réaliser de tests sur mires (l’échelle des diaphragmes qui apparaît lorsqu’on utilise un flash ne pouvant être utilisé en raison du couplage au télémètre qui fait que, dans ce cas, toute modification de l’ouverture s'accompagne d’une modification de la mise au point.) Les diapositives que nous avons prises sur Kodachrome Il nous ont cependant montré que l’optique est de bonne qualité, procurant un bon piqué avec un contraste modéré. Le rendu des couleurs est pur, en tonalités à peine chaudes. Le viseur du Sensoret est fort bien fait. Il est clair et suffi- samment précis. De même, le télémètre est d’usage commode et d’une bonne précision. Le système de flash automatique (couplage télémètre-dia- phragme) est assez original : il comporte un dispositif qui, lors- qu'on glisse une lampe éclair électronique dans la griffe porte- accessoires, fait apparaître une échelle de diaphragmes dans le viseur. En effectuant la mise au point au moyen du télé- mètre, l'opérateur commande le déplacement d’une aiguille sur cette échelle. Il sait donc à quelle ouverture va travailler le flash. Dans une certaine mesure, assez faible (en raison du couplage avec le télémètre qui modifie le réglage de distance) il peut donc opérer une correction. Quant à l’éclair de flash, il se déclenche automatiquement si la lumière est insuffisante pour opérer en éclairage ambiant. L'opérateur en est informé : lorsqu’il commence à appuyer sur le déclencheur, une lampe jaune s’allume, indiquant que l’appareil est en état de marche ; en continuant à appuyer un peu plus, une lampe rouge s'allume, signifiant que le flash va fonctionner ; si cette lampe ne s’allume pas, c’est que la lumière est suffisante pour photographier sans flash et celui-ci ne se déclenche pas. Nous avons testé ce système avec le flash à piles Miranda EF-1. Son fonctionnement est satisfaisant. Pour un photographe peu averti de la technique du flash, c’est incontestablement un procédé intéressant, car il le libère du moindre souci de réglage. Son utilité, qui peut paraître contestable à un photo- graphe chevronné, est donc certaine. En conclusion, le Miranda Sensoret nous est apparu comme un appareil agréable, capable de donner de très bonnes photos, d’un fonctionnement fiable. Certes, il comporte quel- ques perfectionnements dont l’utilité n’est pas évidente (et qui 2410476 Le Miranda Sensoret vu de dessus et le dos ouvert expliquent son prix relativement élevé). Mais cela est bien moins grave que l'absence d’un perfectionnement nécessaire. Aux yeux d’amateurs avertis, l’automatisme aveugle du Sen- soret apparaîtra peut-être comme un inconvénient. Mais, il faut bien reconnaître qu’un contrôle de l'automatisme ne servirait sans doute à rien à un amateur qui ne souhaite pas s’embarrasser d'une technique qu'il ne connaît pas. Car, nous l’avons vu, c’est à cette catégorie d’amateurs que s'adresse le Sensoret, amateurs que seule intéresse la possibilité de réunir des images familiales ou de vacances. À ceux-là. le Sensoret permettra incontestablement d’obtenir des images honnêtes, et même très bonnes lorsque les conditions de lu- mière seront réunies. Le logement des deux piles Muni du flash EFI, l'ensemble demeure peu encombrant FICHE TECHNIQUE DU MIRANDA SENSORET CARACTERISTIQUES Type d’appareil 24 x 36 compact automatique. No de l'appareil testé 2 410 476. Dimensions et poids 12 x 6,5 x 8 cm environ ; 430 g. Miranda Soligor 2,8/38 mm a 4 lentilles Objectif en 3 groupes ; mise au point depuis 90 cm. Viseur A cadre lumineux avec repères de correc- tion de parallaxe. Mise au point Télémètre à coïncidence couplé. Obturateur Electronique programmé Seiko ESF, 2 se- condes au 1/800 s (en position N). Alimentation avec 2 piles au mercure de 1,4 V. Cellule CdS au-dessus de l’objectif ; 25 à 800 ASA ; Corrections automatiques possibles de + 1 diaphragme ; La programmation est ainsi la suivante : Position N (normal) : 2 s à 1 : 2,8 jus- qu’à 1/800 s à 1 : 13 ; Position 1/2 X (soit — 1 diaphragme) : 1 s à 1 : 2,8 jusqu’à 1/800 à 1 : 13 ; Position 2 X (soit + 1 diaphragme) : 4 s à 1 : 2,8 jusqu’à 1/800 à 1 : 13. Flash Système Flashmatic avec synchronisation X au 1/20 s (couplage diaphragme télé- mètre) ; Nombre-guides de 7 à 56 ; Prise de flash standard et contact dans la griffe. Informations dans le viseur Télémètre ; signal lumineux lorsque l’appareil est en état de fonctionner et si la vitesse est plus longue que le 1/20 s. Autres caractéristiques Blocage de sécurité ; Rebobinage par manivelle escamotable ; compteur ; Chargement simplifié avec axe récepteur multifentes. Prix moyen 700 F. Importateur Techni-ciné-phot ; B.P. 106 à Saint-Ouen (93). ">

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