Mise à jour FDA. Motorola téléphone cellulaire
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Information du centre de la U.S. Food and Drug
Administration sur les appareils et la protection radiologique de la santé des consommateurs
La FDA a reçu des demandes de renseignements à propos de la sécurité des téléphones mobiles, y compris les téléphones cellulaires et SCP. Vous trouverez ci-dessous un résumé de ce qui est connu et de ce qui ne l’est pas encore, à propos des risques éventuels de ces appareils pour la santé et de ce qui peut être fait pour prévenir ces risques. Vous pouvez utiliser cette information pour répondre aux questions qui vous sont posées.
De quoi s’inquiète-t-on?
Quand on les utilise, les téléphones mobiles émettent de bas niveaux d’énergie de radiofréquence (RF) de la portée des micro-ondes. Ils
émettent aussi de très bas niveaux d’énergie de radiofréquence (RF), considérés comme non significatifs quand ils sont en mode de réserve. Il est bien connu que des niveaux élevés d’énergie de radiofréquence (RF) peuvent entraîner des dommages biologiques par production de chaleur
(le phénomène qui permet à un four à micro-ondes de cuire les aliments).
Toutefois, nous ne savons pas si, oui ou non, et à quel point, ou encore, par quel mécanisme, des niveaux plus bas d’énergie RF peuvent
également avoir des effets nuisibles sur la santé. Même si certaines recherches ont été entreprises pour répondre à ces questions, nous ne possédons pas encore, à ce jour, une image claire des effets de ce type de radiation. Par conséquent, les données actuelles de la science ne nous permettent pas de conclure que les téléphones mobiles sont entièrement sécuritaires ou non. Cependant, les données scientifiques dont nous disposons ne démontrent pas d’effets nuisibles pour la santé associés à l’utilisation des téléphones mobiles.
De quels types de téléphones parle-t-on?
Des questions ont été soulevées sur l’utilisation des téléphones mobiles portatifs qui sont dotés d’une antenne intégrée positionnée à proximité de la tête de l’utilisateur au cours d’une conversation téléphonique normale. Ce type de téléphone mobile soulève des inquiétudes en raison
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de la courte distance entre l’antenne du téléphone, soit la principale source d’énergie RF, et la tête de l’utilisateur. L’exposition à l’énergie RF provenant d’une antenne située à une distance plus grande de l’utilisateur (une antenne montée à l’extérieur d’un véhicule, par exemple) est beaucoup moins élevée que celle émise par l’antenne intégrée à un téléphone portatif. La sécurité associée aux téléphones dits
« sans fil », dont le socle est connecté au réseau téléphonique d’une maison et qui produisent des niveaux considérablement moindre de puissance et de fréquence, n’a soulevé aucune question relative à la sécurité.
À quel point a-t-il été démontré que l’utilisation des téléphones mobiles portatifs présentait des risques pour la santé?
En quelques mots, les résultats scientifiques ne permettent pas d’affirmer aujourd’hui si, oui ou non, il existe des risques. Mais les recherches se poursuivent. Les résultats scientifiques connus se contredisent et, dans le cas de plusieurs des recherches déjà effectuées, les méthodes utilisées présentent des manques. Les expériences menées sur des animaux sur l’effet de l’exposition à l’énergie RF caractéristique des téléphones mobiles ont donné lieu à des résultats contradictoires. Toutefois, quelques-unes des expériences utilisant des animaux ont suggéré que de bas niveaux d’énergie RF pouvaient accélérer le développement du cancer chez les animaux de laboratoire. Au cours de l’une de ces études, il a été démontré que des souris altérées génétiquement de façon à développer une prédisposition au cancer étaient deux fois plus susceptibles de développer un cancer sous l’effet de l’exposition à l’énergie RF que les souris du groupe témoin. Les scientifiques se montrent très incertains quant aux résultats obtenus au cours des expériences menées sur des animaux en association avec les effets de l’utilisation des téléphones mobiles. Premièrement, il est difficile d’appliquer les résultats obtenus auprès des animaux aux effets possibles sur les humains. Deuxièmement, plusieurs des études qui ont démontré le développement tumoral accru chez les rats et les souris ont été réalisées sur des animaux ayant déjà été exposés à des substances chimiques cancérigènes. Au cours d’autres
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études, des animaux ont été exposés de façon pratiquement constante à l’énergie RF, soit jusqu’à 22 heures par jour.
Pendant les cinq dernières années, aux États-Unis, l’industrie de la téléphonie mobile a soutenu la recherche sur la sécurité des téléphones mobiles. Ces efforts de recherche ont permis de mettre à jour deux faits qui méritent des études supplémentaires :
1 Au cours d’une étude cas-témoin menée en milieu hospitalier, les chercheurs ont étudié la relation entre l’utilisation des téléphones mobiles et, d’une part, le gliome (un type de cancer du cerveau) et, d’autre part, le neurinome acoustique (une tumeur bénigne de la gaine cellulaire). Aucune relation statistiquement signifiante n’a été démontrée entre l’utilisation des téléphones mobiles et le neurinome acoustique. Aucune association n’a pu être faite entre l’utilisation des téléphones mobiles et les gliomes, tous types de gliomes confondus. Il faut noter que le temps d’exposition moyen aux téléphones mobiles
était inférieur à trois années dans le cas de cette étude.
En considérant séparément vingt types de gliomes, on a toutefois
établi une relation entre l’utilisation des téléphones mobiles et un type rare de gliome, la tumeur neuro-épithéliomateuse. Il est possible que les comparaisons multiples d’un même échantillon aient révélé une relation causée par le hasard. De plus, ce risque n’a pas augmenté avec la fréquence d’utilisation des téléphones mobiles ni avec la durée des appels. En fait, le risque diminuait avec les heures cumulées d’utilisation du téléphone mobile. Pour la plupart des agents cancérigènes, une exposition accrue entraîne un risque accru. Il est prévu que la précision et la répétabilité de ces résultats seront abordées au cours d’une étude permanente des cancers du cerveau effectuée sous le contrôle du National Cancer Institute.
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2 Les chercheurs ont mené une vaste série de tests de laboratoire pour
évaluer les effets de l’exposition à l’énergie RF des téléphones mobiles sur le matériel génétique. On a ainsi procédé à des tests sur plusieurs types d’anomalies, y compris les mutations, les aberrations chromosomiques, les bris des brins d’ADN et les changements structuraux du matériel génétique des cellules sanguines lymphocytes.
Aucun des tests pratiqués n’a démontré les effets de l’énergie RF, à
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l’exception du test du micronoyau, où l’on a détecté des effets structuraux sur le matériel génétique. Au cours de cet essai, les cellules ont subi un changement sous l’effet simulé de l’énergie RF provenant d’un téléphone cellulaire, mais seulement après 24 heures d’exposition. Il est possible que l’exposition des cellules à la radiation pendant une telle période ait entraîné leur réchauffement. Puisqu’il a
été démontré que ce test était sensible à la chaleur, la chaleur seule pourrait avoir produit les anomalies. Les données actuelles de la documentation sur la réponse du test du micronoyau en relation avec l’énergie RF sont contradictoires. Conclusion : il faut poursuivre la recherche.
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La FDA travaille actuellement avec le gouvernement, l’industrie et les groupes académiques à assurer le suivi adéquat des recherches commanditées par l’industrie. La collaboration avec la Cellular
Telecommunications Industry Association (CTIA), plus particulièrement, devrait permettre à la FDA d’émettre des recommandations et un aperçu scientifique à partir d’une nouvelle recherche commanditée par la CTIA sur de telles recommandations.
Deux autres études d’intérêt ont fait l’objet d’une publication scientifique récente :
1 Deux groupes de dix-huit personnes ont été exposées à des signaux de téléphone mobile simulés en laboratoire pendant qu’elles exécutaient des tests de fonctions cognitives. Les sujets n’ont présenté aucune difficulté à se rappeler de mots, de chiffres ou d’images, ni problème de mémoire spatiale. Toutefois, ils sont parvenus à faire des choix plus rapidement lors d’un test visuel alors qu’ils étaient exposés aux signaux simulés de téléphone mobile. Ce changement a été le seul noté parmi plus de vingt paramètres évalués.
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2 Au cours d’une étude regroupant 209 cas de tumeurs cérébrales et
425 témoins, on n’a observé aucun accroissement du risque de développement tumoral cérébral associé à l’utilisation des téléphones mobiles. Toutefois, en présence d’une tumeur existante, on a remarqué qu’elle se situait le plus souvent du côté de la tête où le téléphone mobile était utilisé. Parce que cela a été remarqué dans un
Leap_FR.book Page 115 Monday, July 24, 2000 10:51 AM petit nombre de cas seulement, cette augmentation éventuelle était trop peu importante pour être significative sur le plan statistique.
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En résumé, nous ne disposons pas actuellement de données suffisantes pour affirmer au public qu’il existe ou non des problèmes de santé à faible taux d’incidence associés à l’utilisation des téléphones mobiles. La
FDA poursuit ses efforts en collaboration avec toutes les parties, y compris les agences fédérales et l’industrie, pour garantir la poursuite des recherches afin de mettre à jour les réponses aux questions en suspens sur la sécurité des téléphones mobiles.
Que savons-nous des cas de cancer chez l’humain qui ont été signalés chez les utilisateurs des téléphones mobiles portatifs?
On a diagnostiqué un cancer du cerveau chez certaines personnes ayant utilisé un téléphone mobile. Il est toutefois important de comprendre que ce type de cancer affecte également d’autres personnes n’ayant pas utilisé de téléphone mobile. En fait, le taux d’incidence du cancer du cerveau au sein de la population des É.-U. est d’environ six nouveaux cas pour 100 000 personnes chaque année. À ce rythme, et en assumant que
80 millions de personnes utilisent un téléphone mobile (ce nombre s’accroît d’environ un million par mois), nous pouvons nous attendre à ce que 4 800 personnes parmi ces 80 millions d’utilisateurs développent un cancer du cerveau, qu’elles aient ou non utilisé leur téléphone mobile. Par conséquent, il est impossible d’affirmer si le cancer d’un individu donné s’est développé à cause de l’utilisation du téléphone ou s’il est survenu de façon spontanée. La grande question à résoudre consiste à découvrir si le risque de développer une forme particulière de cancer est plus élevé chez les utilisateurs de téléphone mobile que parmi le reste de la population.
L’une des façons de répondre à cette question est de comparer l’utilisation du téléphone mobile chez les personnes souffrant d’un cancer du cerveau à l’utilisation similaire du téléphone mobile chez les personnes ne souffrant pas d’un cancer du cerveau. C’est ce que l’on appelle une
étude cas-témoin. L’étude cas-témoin sur les cancers du cerveau actuellement effectuée sous le contrôle du National Cancer Institute, ainsi que les recherches de suivi qui seront commanditées par l’industrie, permettront de découvrir les éléments de la réponse.
Quel est le rôle de la FDA quant à la sécurité des téléphones mobiles?
Conformément à la législation, la FDA n’évalue pas la sécurité des produits émettant des radiations qui sont destinés aux consommateurs, dont les téléphones mobiles, avant leur mise en marché, comme elle le fait dans le cas des nouveaux médicaments ou appareils médicaux.
Toutefois, la FDA dispose de l’autorité nécessaire pour prendre des mesures dans l’éventualité où il est reconnu que les téléphones mobiles
émettent des radiations d’un niveau dangereux pour les utilisateurs. Le cas échéant, la FDA peut exiger des fabricants qu’ils avisent les utilisateurs des risques inhérents pour la santé et qu’ils réparent, remplacent ou retirent du marché les téléphones de façon à faire disparaître ces risques.
Même si les données scientifiques actuelles ne permettent pas à la FDA de prendre des mesures réglementaires à ce jour, la FDA a recommandé à l’industrie de la téléphonie mobile de prendre un certain nombre de mesures afin de protéger le public. Voici les mesures recommandées par la FDA à l’industrie :
• soutenir les recherches nécessaires sur les effets biologiques possibles de l’énergie RF du type émise par les téléphones mobiles;
• concevoir les téléphones mobiles de façon à minimiser l’exposition des utilisateurs à l’énergie RF, c’est-à-dire au niveau minimum requis pour le fonctionnement de l’appareil; et
• favoriser la collaboration en fournissant aux utilisateurs la meilleure information possible et disponible sur les effets éventuels de l’utilisation des téléphones mobiles sur la santé humaine.
En outre, la FDA fait partie d’un groupe de travail interinstitutions regroupant des agences fédérales responsables de différents aspects de la sécurité des téléphones mobiles afin de parvenir à un effort coordonné au niveau fédéral. Ces agences sont les suivantes :
• National Institute for Occupational Safety and Health;
• Environmental Protection Agency;
• Federal Communications Commission;
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• Occupational Health and Safety Administration;
• National Telecommunications and Information Administration.
Les National Institutes of Health sont également représentés au sein de ce groupe.
En l’absence de données concluantes sur tout risque éventuel, que peuvent faire les personnes concernées?
S’il existe un risque associé à ces produits (actuellement, nous ne savons si c’est le cas), il s’agit probablement d’un risque très faible. Toutefois, les personnes qui veulent prévenir tout risque éventuel peuvent adopter des mesures simples pour y arriver. Par exemple, le temps d’exposition est un facteur clé relativement à la quantité d’énergie RF émise. Les personnes qui passent un temps considérable à utiliser leur téléphone mobile portatif devraient tenir les longues conversations téléphoniques à partir d’un poste téléphonique conventionnel et réserver leur téléphone portatif
à des communications plus courtes et pour les occasions où les autres types de téléphones ne sont pas accessibles.
Les personnes qui tiennent quotidiennement de longues conversations téléphoniques dans leur véhicule peuvent opter pour un type de téléphone allouant plus d’espace entre leur corps et la source de l’énergie
RF. En effet, les niveaux d’exposition diminuent considérablement avec la distance. Ces personnes peuvent opter, par exemple, pour :
• un téléphone mobile dont l’antenne est montée à l’extérieur du véhicule;
• un téléphone portatif doté d’une antenne intégrée connectée à une autre antenne montée à l’extérieur du véhicule ou dans un boîtier séparé; ou encore,
• un casque à microphone doté d’une antenne externe montée sur un téléphone mobile porté à la taille.
Une fois de plus, les données scientifiques actuelles ne démontrent pas que les téléphones mobiles sont nuisibles pour la santé. Toutefois, pour les personnes préoccupées par de tels risques, le fait de prendre les simples précautions décrites ci-dessus contribue à réduire ces risques.
Où peut-on trouver de l’information supplémentaire?
Pour plus d’information, consultez les sites Web ci-dessous :
Federal Communications Commission (FCC) RF Safety Program
(sélectionnez « Information on Human Exposure to RF Fields from Cellular and PCS Radio Transmitters ») : http://www.fcc.gov/oet/rfsafety
Organisation mondiale de la Santé (OMS), Commission internationale de protection contre les rayonnements non
ionisants (sélectionnez Qs & As) : http://www.who.int/emf
Grande-Bretagne, National Radiological Protection Board : http://www.nrpb.org.uk
Cellular Telecommunications Industry Association (CTIA) : http://www.wow-com.com
U.S. Food and Drug Administration (FDA) Center for Devices and
Radiological Health : http://www.fda.gov/cdrh/consumer/
1
Muscat et al. Étude épidémiologique sur l’utilisation des téléphones cellulaires et les tumeurs cérébrales malignes. Dans : State of the Science Symposium;
20 juin 1999; Long Beach, California.
2
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3
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4
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