CODA CSIB ml,
bon sang.
ne men
ment и
CODA EST UNE MARQUE
NORD-AMERICAINE ENCORE
PEU CONNUE EN FRANCE.
ELLE A SON ORIGINE
DANS CONTINUUM, UNE
ENTREPRISE D'INGENIERIE
FONDEE PAR ERIC LAUCHLI,
B.D. DALE ET LORIN
PETERSON, ANCIENS
MEMBRES DU STAFF
TECHNIQUE DE THRESHOLD.
EN 1989, CONTINUUM
EST DEVENUE CODA
TECHNOLOGIES, POUR
COMMENCER A PRODUIRE
DES ELECTRONIQUES AUDIO
DE HAUT NIVEAU.
FICHE TECHNIQUE
Origine : Etats-Unis
Prix : 5390 euros
Dimensions : 43,2 x 15,3 x 35.6 cm
Poids : 24,5 kg
Entrees :
1 symetrique sur XLR
4 asymetriques sur RCA
1 sortie monitor sur RCA
Puissance : 330 W par canal
Bruit résiduel : < 110 dB
Distorsion (THD + N) : < 0,04%
|
e modele en notre possession est le
E (« B » pour « Balanced ») qui dif-
fere du modele CSi par la présence
d'une entrée symetrique sur XLR sur le
panneau arriere. Le modele CSi Limited
est également dérivé du CSi originel de
CODA. II présente une puissance moins
élevée et une plage de fonctionnement en
classe A plus etendue que le CSiB. Ce
CSiB accueille dans un meme boitier le
preamplificateur 05X et un amplificateur
de puissance dérivé de |'amplificateur
CSX. Le CSiB met en ceuvre I'étage de gain
en tension VMOSFET de la gamme X. Ainsi
le CSiB/CSi Limited devient le meilleur
amplificateur intégré jamais réalise par
CODA. Esthétiquement, le CODA est plu-
tot massif, avec une fabrication de toute
évidence soignée. En facade, des touches
de controle sous forme de boutons pous-
soirs rectangulaires permettent la gestion
de la partie pré-amplification de cet inté-
gré, ils sont relayés par des diodes bleues
en regard qui confirment la sélection effec-
tuee. Un petit afficheur, bleu lui aussi,
indique le niveau sonore et la balance
gauche/droite qui sont déterminés grace
aux mêmes touches de contrôle. À nou-
veau, des diodes indiquent le canal dont le
|
volume est en cours d'ajustement. Cette
ergonomie est a la fois simple et parfaite-
ment intuitive. En face arriere, nous trou-
vons, outre I'entree symetrique sur XLR
déjà évoquée, quatre entrees asyme-
triques sur RCA, une sortie Monitor, une
sortie Preampli et une sortie Sub Woofer.
Enfin un double bornier dore acceptant
bananes, fourches et fil nu effectuera la
liaison avec les câbles d'enceinte. Le
double bornier est toujours appreciable,
car il facilite le bicablage.
TECHNOLOGIE
Avec 330 W par canal en classe A/AB sous
8 ohms, le CSB doit pouvoir compter sur
une alimentation sans faille pour animer
ses 36 transistors de puissance. Cela est
réalisé grace a un transformateur torique
de 2000 VA a enroulements séparés pour
les voies droite et gauche ainsi qu'à la
mise en œuvre de circuits de redresse-
ment IXYS a grande vitesse de commuta-
tion indépendants pour chaque canal. Un
impressionnant réseau de condensateurs
de filtrage a faible résistance et inductance
série totalise une valeur de 80000 pF. A
noter que du fait de la separation des fonc-
tions, la section préamplificateur possede
IY"
CODA CSIB
sa propre alimentation avec des enroule-
ments de transformateur séparés. La par-
tie analogique de cette section bénéficie
de sources de tension non inductives, a
basse impédance et ultra-large bande. La
tension de référence, obtenue en délivrant
un courant constant aux diodes Zener, est
fortement filtrée et est délivrée via des
étages suiveurs en classe A. Ainsi, c'est
un courant absolument stable qui est déli-
vre a la section préamplificateur. Une autre
alimentation séparée est dédiée a toutes
les parties du systéme controlées par
microprocesseur. La section amplification
est structurée par un étage d'entrée diffé-
rentiel a transistors FET, suivi par un étage
de grain en tension en courant continu
VMOSFET couplé a un étage de sortie
bipolaire a ultra-large bande. L'étage de
gain en tension fournit un taux de rejection
exceptionnel et contribue a la stabilité en
courant continu du circuit. L'étage
d’amplification en courant de derniére
génération est capable de fournir des
pointes de courant dépassant les
100 amperes. Chaque canal comporte dix-
huit transistors de sortie ayant en combi-
naison une puissance nominale
supérieure a 4000 W, un courant nominal
de 125 A et une bande passante de
30 mégahertz. Cette section amplification
de puissance met en ceuvre la technologie
de « polarisation de précision » chère à
Coda. II s'agit de produire une transition
précise du fonctionnement en classe A au
fractionnement en classe A/B sans chan-
gements abrupts dans la distorsion ou
I'impédance de sortie afin d'obtenir des
performances homogènes quelle que soit
la complexité de la charge vue par
SYSTEME D'ECOUTE
Source :
Lecteur Nagra COP
Ordinateur portable Toshiba
Enceintes :
P-E Léon Maestral
Câbles :
Jorma Design
l'amplificateur. En conséguence, seule-
ment six décibels de contre-réaction
locale sont nécessaires pour maintenir le
facteur d'amortissement. II en résulte un
haut degré d'immunité vis-a-vis des impé-
dances complexes de câbles ou
d’enceintes. Le controle de volume de la
section préamplificateur est assuré par un
atténuateur analogique Burr-Brown
PGA2320 contrólé dans le domaine numé-
rique. ll dispose d'un buffer de sortie per-
A A“ e
“
Fl
= |
5 - A
N
r- >»
я | р -
E / A
i Fl E
m 7 } y
"ña
- J A
1 -
I E
E a a
>
Г
=
№
ú
'
!
a . BN
Une grande partie de l'espace disponible est prise par I'énorme transformateur toroidal alimentant les étages
de puissance. A noter les dissipateurs thermiques en peigne refroidissant les 36 transistors.
6A
fectionné et une excursion en tension
améliorée. Le controle de volume ainsi
constitué fonctionne par pas de 1 décibel.
Le mode d'emploi en francais du CODA
insiste sur I importance du respect de la
phase et sur celle de la qualité du câble
d'alimentation. A cette fin, CODA fournit
un schéma indiguant la position de la
phase sur le connecteur IEC. Nous avons
donc tenu compte de ces elements avant
de proceder a notre ecoute.
Timbres : L'équilibre général est excellent,
aucune partie du spectre ne prenant le
dessus. La matiére sonore est trés belle et
les premiers mots qui viennent a l'esprit
sont precision et puissance, Le registre
grave est remarquable et parfaitement
maitrise tout en plenitude et en tension.
Les différentes notes jouées par la contre-
basse de Christian McBride dans «Night
Train», album Gettin to It, sont tres lisibles
et modulées; le glissement des doigts sur
les cordes, le claquement des cordes sur
le manche, les vibrations de la table
d'harmonie, la respiration de l'interprete
sont autant de messages sonores delivrés
avec vigueur mais sans jamais sacrifier a
la beauté des timbres. Lorsque Madeleine
Peyroux interprete « J'ai deux amours »,
l'écoute bénéficie d’une ampleur et d'un
naturel absolument superbes. La chaleur
de son timbre de voix nous saisit et sait
nous faire passer un message plein de
nostalgie où la grande Joséphine Baker
tient une place importante.
Scene sonore : Rien a redire, la scene
sonore est ample, aidée en cela par la qua-
lite du registre grave, et chaque plan est
clairement defini. La position des inter-
prètes ne varie pas en fonction des fré-
quences ni en fonction du volume de leur
interpretation. La stabilite de l'image est
l'une des qualités évidentes de cet intégré.
Dans «Voodoo Child », Therez Montcalm
est très proche et trés présente sans être
confinée, L'espace autour de la chanteuse
québécoise est vaste et ses musiciens
sont bien en place.
En resume, sans étre d'une largeur ou
d'une profondeur exagérée, la scène
sonore permet une certaine proximité avec
les interprètes sans devenir étroite et sans
tomber dans la caricature de l'effet loupe.
Les instruments et les voix paraissent judi-
cieusement positionnés, nous n'avons
29
we
В
BE
La face arrière permet d'admirer les beaux borniers dores doubles destines
à accueillir les câbles HP et d'apprécier la présence d'une sortie subwoofer.
plus qu’a profiter de la tres belle restitution
proposée par le CODA CSiB.
Dynamique : Avec une telle alimentation et
une telle puissance, il aurait ete etonnant
que la dynamique soit en retrait. D'une
santé de fer y compris sur de gros appels de
courant, par exemple lorsque la musique
envoie du gros grave comme sur la piste
« Norbu» de Bruno Coulais sur la musique
du film Himalaya et que le niveau sonore est
déraisonnable. Ce n'est pas pour autant
que le CSiB ignore la subtilité, il nous donne
a entendre beaucoup de microdétails et sait
faire preuve de douceur comme sur Gym-
nopedies et Gnossiennes d'Eric Satie par
Aldo Ciccolini ou respect du rythme et
pureté du trait servent au mieux l’œuvre du
compositeur et pianiste français.
Transparence : Sil'on revient a l'idée origi-
nelle, un amplificateur transparent serait
un amplificateur qui n"apporte aucune
touche personnelle et n'influe en rien la
nature du message transmis, il serait
transparent acoustiquement. I! s'agit en
l’état de l’art de la technologie d’une utopie
et il n'est pas certain que cela soit ce que
nous cherchons. Nous en voulons pour
preuve le succes non démenti de
l'amplification a tubes qui séduit beau-
coup d'entre nous, comme les chiffres
l’attestent. À l'écoute du CODA CSiB,
amplificateur à transistors, nous ne subis-
sons pas de voile sonore, la relation avec
la musique est directe et les microdetails
rendent les ambiances superbes. La trans-
parence bénéficie d'un tres bon rapport
signal sur bruit et, lors de nos écoutes,
nous oublions l'amplificateur.
Cet amplificateur integré est meilleur
lorsqu'il est chaud : du fait des imposants
radiateurs de dissipation présents sur ses
flancs quí accueillent les transistors de
puissance, cela prend un peu de temps
avant d'en obtenir la substantifique
moelle. Ensuite, dans sa categorie de prix,
il est I'egal des meilleurs. Nous n'oublions
pas l'existence de la version CSi Limited,
un peu moins puissante (220 W) mais tra-
vaillant davantage en classe À (jusqu'à
25 W au lieu de jusqu’a 5 W pour la version
de notre essai), pour des timbres encore
plus somptueux.
Patrice Philippe
FABRICATION № N N N
TIMBRES "BH N N NB |
DYNAMIQUE "BH N BR
LIE BB № BN
TRANSPARENCE NS BH BH NN IB
QUALITE/PRX l12g ES NS EN IB
ED
">
