www.inspira-sons-info. Le meilleur de l’info pour le best de l’audio. Xphraze (Steinberg, Mac et PC). « Pas besoin de phrases … », chante Cabrel. Voire. Agencer de petites phrases musicales est un plaisir divin, que ce soit pour les amoureux des musiques modernes de danse ou pour les passionnés de musique contemporaine répétitive. Oui mais, soit ces séquences sont quelque peu pauvrettes, soit les concocter s’avère un travail d’horloger parfois peu compatible avec les fièvres créatrices. De plus, un résultat riche exige, en plus de beaucoup de chipotage, beaucoup de matériel. « Adieu l’aspirine, voici Xphraze » ! Bon, pareil slogan serait un peu mensonger. Mais cet insérable se veut le premier instrument qui permet de jouer des séquences au lieu de les programmer péniblement. Louable initiative. Seulement, avant d’en arriver à ce résultat (indéniablement délicieux) il vous faudra quand même en passer par pas mal de programmation, si vous voulez aller plus loin que les possibilités fournies toutes prêtes par les concepteurs du logiciel. Ceux-ci le reconnaissent dans le mode d’emploi : « Xphraze est un outil très souple et très puissant, mais aussi très complexe ». On ne saurait mieux dire… Or donc, nous voici face à un synthétiseur. Mais un synthétiseur de phrases, donc pas comme les autres. Nous y retrouvons néanmoins bon nombre de paramètres familiers, mais dès que nos mains se posent sur le clavier, ce qui sort de nos baffles nous convainc que nous sortons des sentiers battus : c’est riche, varié, rythmé, évolutif … Phrasé. Gardons notre calme, après tout il s’agit de sons, mais agencés. D’où une première question : comment est organisée la hiérarchie des sons dans Xphraze ? Au sommet se trouve la « combi », combinaison de sons (et de données), agençant jusqu’à quatre sonorités (« patches »). Vous répartirez celles-ci sur différents canaux MIDI ou sur un seul. Copyright Inspira-Sons / Tom Goldschmidt 1 www.inspira-sons-info. Le meilleur de l’info pour le best de l’audio. Chacun de ses quatre composants dispose de ses propres paramètres de hauteur, de filtrage etc. Jusqu’à présent, pas de quoi fouetter un chat (il n’y a d’ailleurs JAMAIS de raison de fouetter un chat). Oui, mais… Un patch ne se contente pas de déployer un son : il déploie une phrase. Chaque phrase est composée de maximum 32 cellules. Quelle est la durée d’une cellule ? A vous de la régler, mais vous choisirez la plupart du temps non une durée absolue, mais une durée relative au tempo du morceau (une croche, une blanche pointée…). Et que peut contenir une cellule ? A peu près tous les réglages que vous pourriez imaginer dans vos rêves les plus fous : hauteur, filtrage, panoramique stéréo, étirement temporel, coupure (« gate »), et même matière sonore, puisque Xphraze est prêt à sélectionner un échantillon différent (dans d’abondantes librairies) à chaque double croche si tel est votre bon plaisir. Et pour éviter que ces couleurs sonores ne se télescopent trop brutalement, il organise des fondus entre elles si vous le souhaitez . Chacune des phrases ainsi générées peut être lue en boucle, à partir d’un point que vous déterminerez, boucle qui se déroulera à l’endroit, à l’envers, ou les deux successivement. Bref, et sans entrer dans les détails d’un mode d’emploi assez impressionnant, on peut considérer cet insérable comme un synthétiseur à quatre oscillateurs dont chaque oscillateur est un puissant séquenceur pas à pas. L’utilisateur y superpose donc des motifs, dans lesquels l’élément rythmique sera souvent prédominant (à moins que vous n’affectiez un canal MIDI différent à chaque sonorité, auquel cas Xphraze devient un instrument multitimbral à quatre voies). Evidemment, l’usage qui vient à l’esprit sera pour beaucoup de créer des séquences s’intégrant à merveille dans des compositions trance ou techno, mais limiter l’instrument à ce seul usage serait assez réducteur compte tenu de ses possibilités. Les amateurs de polyrythmies, les héritiers de Terry Riley pourront s’en donner à cœur joie, puisque rien ne les oblige en effet à donner à chaque phrase de leur combi une même structure rythmique, libre à eux au contraire d’empiler une Copyright Inspira-Sons / Tom Goldschmidt 2 www.inspira-sons-info. Le meilleur de l’info pour le best de l’audio. batterie en 4/4, des marimbas en 7/8 et des cordes inspirées d’une valse de Strauss (au risque bien sûr de rééditer la célèbre recette de la sardine au chocolat chaud due à Gaston Lagaffe, mais qui ne risque rien n’a rien). Pour ajouter encore à la variété, chaque fois que vous appuierez sur une touche de votre clavier, la phrase sera lue soit depuis son début, soit au point où elle est déjà parvenue sous l’impulsion du « note on » précédent. En d’autres termes : soit une phrase qui commence sur un filtrage très doux, qui devient progressivement métallique et haché. Selon votre choix, si vous tenez le doigt appuyé sur un do, et que sans le lâcher vous appuyez sur un mi, le mi va soit adopter immédiatement le filtrage du do, soit commencer à son tour par une sonorité douce qui va se durcir progressivement - les deux options donnent des résultats très différents. Autre décision importante qui vous incombe : la phrase en cours va-t-elle changer de hauteur suivant l’impulsion donnée par le clavier (ce qui s’impose évidemment pour jouer une gamme), ou y sera-t-elle indifférente (ce qui s’avère parfait si vous choisissez d’y répartir des notes provenant d’une batterie virtuelle. Et un raton-laveur ? Les phrases sont stockées dans quatre « buffers » (mémoires de réserve), et il est facile de remplacer une phrase par une autre en plein jeu, à condition de sacrifier quatre notes de votre clavier qui serviront à cette éblouissante acrobatie. D’autres exercices de haute voltige, comme couper un patch et lui rendre la parole, vous sont accessible via la fonction Xmix, qui transforme un canal MIDI en télécommande. Au cas où tout ceci vous paraîtrait trop simple, vous disposez encore d’un attirail de possibilités plus classiques, qui viendront encore épicer la magie spécifique à Xphraze. Par exemple, • 24 effets modulables (un par « patch ») ; • des effets non modulables (un par sortie) ; • 4 LFO librement assignables, et dont vous pourrez dessiner vous-même la forme d’onde si les six formes fournies ne vous suffisent Copyright Inspira-Sons / Tom Goldschmidt 3 www.inspira-sons-info. Le meilleur de l’info pour le best de l’audio. pas, formes d’onde qui acceptent de se quantifier, ce qui ajoute des séquences pas à pas à l’intérieur des séquences pas à pas – vous suivez toujours ? - ; • des enveloppes allant jusqu’à 128 points (où est le bon vieux temps des enveloppes qui se contentaient de deux ou trois paramètres ?), dont une réservée au filtre, une autre à l’amplification, et deux supplémentaires librement assignables, chaque enveloppe se prêtant à une lecture en boucle ; • la possibilité de moduler la balance entre les quatre sonorités, ce que les créateurs de Xphraze baptisent un peu pompeusement synthèse vectorielle (la synthèse vectorielle telle que créée par Sequencial Circuits était un peu plus complexe, mais après tout Xphraze a-t-il vraiment besoin de complexité supplémentaire ?) ; • la possibilité, enfin, d’importer vos propres échantillons sonores Wav ou AIFF, ce qui en fera craquer plus d’un. Fascinant, épuisant… Si Xphraze suscite des frissons de plaisir, il provoque aussi des sursauts d’horreur lorsque vous jetez un coup d’œil sur une jauge à ressources. Celle de notre Cubase a fait, sur une machine costaude, pour quelques accords, des bonds jusqu’à 60 %. On a donc intérêt, d’une part à parcourir le très indispensable mode d’emploi, qui explique comment limiter cette débauche de moyens, et d’autre part à transformer aussi vite que possible les pistes MIDI en pistes audio qui consommeront infiniment moins de puissance. Xphraze peut mettre un processeur à genoux, il peut épuiser aussi l’utilisateur. Vous l’aurez compris, ce n’est pas exactement l’instrument que l’on maîtrise en une demi-heure. Heureusement, les combis fournies par les concepteurs ont de quoi nous procurer de premiers moments de bonheur dès l’installation du logiciel. Ensuite, le néophyte s’amusera à remplacer, au sein des dites combis, un son puis l’autre, et enfin, il retroussera ses manches et se lancera à corps perdu dans la création de paysages sonores originaux. On vous aura prévenus, cela ne va pas tout seul, mais le jeu en vaut l’enivrante chandelle. Et après tout, il vous épargne peut-être autant d’efforts, qui vous auraient valu, par d’autres moyens, des résultats moins scintillants. Copyright Inspira-Sons / Tom Goldschmidt 4 www.inspira-sons-info. Le meilleur de l’info pour le best de l’audio. Plus : Possibilités uniques Qualité sonore Interface aussi agréable que possible pour un instrument aussi… Moins : … complexe. Fiche technique : PC: Pentium III, 450MHz, 256Mb RAM, Windows 98SE, ME, XP or 2000; Mac: G3, 256Mb RAM, OS 9.x /OSX10.2. Format :VST Site : http://www.steinberg.net/ProductPage_sbc84c.html?Product_ID=2442&Langue_I D=2 Prix : 249 euros. Tom Goldschmidt Inspira-sons Copyright Inspira-Sons / Tom Goldschmidt 5 ">

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