C.5.  Traitement des exacerbations de l’asthme
Les exacerbations de l’asthme sont des épisodes au cours desquels on observe une aggravation progressive ou aiguë de la dyspnée, de la toux et de la respiration sifflante. Les 
virus sont la cause la plus fréquente, mais l’exposition aux allergènes et à la pollution de l’air peut aussi être à l’origine d’une exacerbation (voir Figure 16) .
Cause la plus  fréquente 
Etiologies les plus fréquentes des exacerbations de l’asthme 
Virus 
Bactéries 
Allergènes 
Exposition  professionnele 
Irrirants 
Rhinovirus (RV) 
Respiratory syncytial virus (RSV) 
Human metapneumovirus (HMV) 
Influenza virus 
Mycoplasma pneumoniae 
Chlamydia pneumoniae 
Moisissures 
Pollen d’arbre et de plantes herbacées 
Allergènes intérieurs (acariens) 
Animaux 
Produits chimiques 
Polluants chimiques 
Figure 16 : Principales causes d’exacerbation de l’asthme v
Les exacerbations sévères sont traitées sous la 
supervision d’un spécialiste. Les exacerbations plus 
légères, définies par une baisse de moins de 20 % du débit expiratoire de pointe, des réveils nocturnes et un recours plus fréquent aux médicaments de crise, peuvent souvent être traitées en première ligne. Le traitement de ces exacerbations légères comprend :
• Les  bronchodilatateurs : L’administration répétée d’un β-mimétique à courte durée d’action (SABA : 2 
à 4 puffs toutes les 20 minutes pendant la première heure) est généralement la méthode la plus efficace et la moins coûteuse. Après la première heure, la quantité de SABA nécessaire dépend de la sévérité de l’exacerbation
2
.
• Les  glucocorticostéroïdes oraux : Si la mesure indiquée ci-dessus n’est pas suffisamment efficace, on administre 0,5 mg de prednisolone/kg/jour ou un 
équivalent (Medrol
®
 32 mg  1 fois par jour) pendant 
3 à 5 jours. Avec les glucocorticostéroïdes oraux, un délai minimum de 4 heures est nécessaire pour qu’une amélioration clinique se manifeste. Eventuellement, une dose plus élevée de corticostéroïde inhalé peut aussi être administrée.
C.6.  Traitement de l’asthme pendant la grossesse
Etant donné que la gravité de l’asthme varie souvent durant la grossesse, les patientes doivent être suivies de plus près. Le contrôle de l’asthme s’aggrave chez environ un tiers des femmes enceintes. Pour un autre tiers, les symptômes sont un peu moindres, tandis que pour le tiers restant, la situation reste inchangée.
Bien que l’on tente d’éviter au maximum la prise de médicaments durant la grossesse, les patientes doivent avoir conscience qu’un asthme mal contrôlé augmente les risques de prématurité, de poids plus faible à la 
naissance et de mortalité périnatale. Toutefois, lorsque l’asthme est bien contrôlé, ces risques sont comparables 
à ceux d’enfants nés de mère non asthmatique
2
. C’est pourquoi l’asthme doit être traité de manière optimale pendant la grossesse.
Les corticostéroïdes inhalés restent le traitement 
de premier choix, même durant la grossesse
30
. La préférence va plutôt vers la béclométhasone et le budésonide, molécules pour lesquelles on possède le plus d’expérience. Les patientes dont l’asthme est bien contrôlé avec un autre corticostéroïde inhalé ne doivent cependant pas nécessairement changer de traitement 
étant donné que la résorption systémique par voie inhalée est de toute façon faible et qu’il est peu probable que des effets défavorables surviennent.
Il n’existe pas de données suggérant une augmentation du risque d’anomalies congénitales avec les β
2
sympathicomimétiques à courte durée d’action. On dispose jusqu’à présent de peu de données concernant les 
β
2
-agonistes à longue durée d’action et, par conséquent, les avis à leur propos sont plutôt divergents
30,28
.
v  Source : Thorax 2006; 61:809-816.
Bonnes Pratiques en Officine - février 2012
En théorie
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