L'EXAaC
numéro hors série
ode d'emploi des Exakta
revue de
Cxakta Ihagee Club de France.
[Exacta
numéro hors série
Mode d'emploi des Exakta
F REF RAPPEL HISTORIQUE ET TECHNIQUE.
La firme Jhagee à été fondée par Monsieur Joan
Stenbergen en 1912 à Dresde, elle était une entreprise
moyenne comme tant d’ autres dans cette capitale mondiale
de la photographie jusqu’en 1933, année où son chef méca-
nicien Karl Niichterlein présentait le premier reflex de petit
format l’Exakta utilisant la pellicule Vest-Pocket 4x6,5
suivie en février 1936 par le Kine Exakta 24x36, qui sera le
premier reflex direct commercialisé de ce format.
Malgré la destruction totale de Dresde en 1945 puis le
rideau de fer et la création de la RDA les fabrications et les
ventes aux USA reprennent.
Jhagee en 1949 se fait souffler la première du reflex à visée
redressée par un pentaprisme par le Contax S de Zeiss Ikon
(RDA) et le Rectaflex italien.
Dès l’année suivante Jhagee reprend le dessus technologi-
que avec I'Exakta Varex (Exakta V aux USA ou le mot est
déja une marque déposée par un autre fabricant), Cest le
premier «appareil système» qui servira de modèle aux rois de
la copie japonaise Topcon, Nikon, Canon et autres.
La production de l’Exakta Varex qui est de 15.000 appa-
reils en 1950 va culminer à 33.000 en 1961 et s'arrêter défi-
nitivement en 1970 même si la VEB Pentacon en RDA
comme les héritiers de Joan Stenbergen en RFA persistent
avec d'autres modèles à exploiter la marque.
Les différents modèles se succèdent rapidement sans
changements mécaniques notables:
1951 Varex VX, 1957 Varex VX Ila, 1961 Varex VX Ila
modernisé puis Varex VX IIb en 1963.
L'Exakta VX 1000 en 1967 qui grâce à un bricolage pas
très réussi desservi par une grave baisse de qualité introduit
le retour automatique du miroir, il sera desservi encore en
1969 par I' Exakta VX 500 débarrassé de ses chromes et des
vitesses lentes pour en réduire le prix.
Ce mode d’emploi peut s'appliquer à tous les vrais Exakta
depuis le Kine de 1936 jusqu’au VX 500 car les change-
ments n’ont pas affecté les dispositions mécanique ni la
monture des objectifs, les modifications les plus sensibles de
ce point de vue concernent: l'ouverture du dos et le disposi-
tif de débrayage permettant le rembobinage de la pellicule
ainsi que les prises de flash et l'aspect du compteur de vues
qu’il faudra impérativement mettre à 0 manuellement après
chaque chargement. (sur les VX 1000 et 500 il décompte!)
Le mécanisme de l’Exakta est très sain mais jamais Jhagee
na pensé que 60 ans plus tard il viendrait a esprit de se
servir encore d’un Kine, c'est pourtant ce que je fais réguliè-
rement. L'évolution du matériel fait que les réparateurs
compétents pour ce matériel prennent eux aussi chaque
année une année également et qu'un simple démontage et
nettoyage revient aussi cher que l'achat d’un autre boîtier,
aussi si votre achat donne des signes de lassitude, devenez
collectionneur et achetez un autre Exakta car il sera sûre-
ment différent du précédent. (un changement de rideau
devient un luxe de plus en plus cher!)
Dans la suite du discours, je désignerai par gauche ou côté
gauche ce qui est à porté de la main gauche lors de la prise
de vue soit l'armement, les vitesses, le déclenchement, les
vitesses lentes sont donc à droite.
LE CHARGEMENT.
[Ei
Hi HER RE
H HIE
Deux crochets maintien-
nent fermé le dos à gauche, # ¿e
on ouvre lExakta en les Wa
tirant vers le bas à l’aide ii
d’un pion au milieu dull’ VA
boîtier sur les premiers ла
modèles (dos amovible), en
tirant sur le bouton gauche
situé sous la semelle sur les
Varex VX (dos à charnière à
droite) ou sur un verrou sail-
lant en bas du boîtier sur les
VX 1000 et 500.
Le film circule à l’inverse
Te
du sens standard fixé par Leica, le chargement à ceci près
est tout 4 fair classique, intro- ss: Fi iy
duire l’amorce dans la fente
de la bobine réceptrice située
à gauche (elle admet n’im-
porte quelle forme d’amorce
compris sans découpe pour
le film au mètre), à partir du
VX on peut remplacer la
bobine réceptrice par une cassette, ce qui permet pour ceux
qui développent leur film de s’éviter le rembobinage et l’ou-
verture en chambre noire en cas d'usage partiel du film
possible grâce au coupe film.
La cassette débitrice se place donc à droite après avoir tiré
vers le bas la clé ou le bouton
de rembobinage portant l'axe Tn
inférieur (ne pas oublier de le ;
repousser suffisamment pour.
qu'il soit maintenu dans cette $
position par le dos), — E
Classiquement, après s'étre ¡Mi
assuré que le film est correc--
tement tendu et engagé sur la roue dentée du compteur de
vues on peut repousser l’axe inférieur de la bobine débitrice
et refermer le dos puis avancer le film de deux vues et
‘mettre le compteur à 0 en le tournant à la main dans le sens
indiqué par la flèche soit un cran avant le n° 1 sur les pre-
miers modèles ou avant 36, 24 ou 12 sur les VX 1000 et
500.
OPERATIONS PREALABLES A TOUTE PRISE DE VUES.
Tout est manuel (seul le décompte des vues est automati-
que) et rien ne vient assister le
cerveau de 'opérateur, mais le.
choix des vitesses rapides et de
la pose peut se faire avant ou
après l’armement de l'obtura-
teur.
vitesse choisie, il n'est pas
possible de choisir une vitesse
intermédiaire, mais on peut;
tourner la roue dans n'impor- |
te quel sens pour cela contrai-
rement à ce que pourrait
laisser supposer la flèche il fi. < 2
est même possible d’armer 8424750178 5RME 2
l’obturateur sans faire avancer la pellicule en tournant cette
roue sans la soulever précisément dans le sens de la flèche et
ainsi de prendre des vues superposées.
La gâchette gauche avance la vue, arme l’obturateur,
descend le miroir en position de visée dans un même mou-
vement à exécuter en une opération (elle revient automati-
quement en position de repos mais il est recommandé de la
raccompagner car le ressort de rappel est assez brutal).
Le miroir n’a pas de retour automatique (Jhagee préten-
dait que ceci était justifié comme étant une preuve que l'ap-
pareil était prêt à perdre une vue!) aussi est il possible
d’armer et de pérégler l’appareil pour n’avoir plus éventuel-
lement qu'à ajuster la mise au point au dernier moment
lorsqu'on pratique la chasse photo. La mécanique supporte
allègrement une mise sous tension prolongée sans qu'on ait
à craindre la mort prématurée de la pile électrique ou la
fusion du circuit imprimé bien entendu.
C’est donc la première opération à effectuer, le seul pro-
blème qui mérite une attention est la position de la cour-
roie de cou gauche qui peut venir bloquer la gâchette dans
sa course, dans ce cas ne pas s'affoler est essayer doucement
de la dégager car le cran anti-retour ne peut être forcé sans
dommage mécanique grave et le démontage de la gâchette
demande une clé à deux pions spécialement adaptée.
LA PRISE DE VUE.
Tout est à régler à lai
main, vitesse, dia-|
phragme et mise au
point mais un des;
charmes de l’Exakta,
réside précisément dan
cet exercice de la liberté:
alors que l’automatisme _
total n’entraîne qu’une
soif d'arriver au bout du film.
Toutes les opérations préliminaires 5 effectuant de la
main gauche sont celles qui n’exigent aucun doigté, avance
du film, choix des vitesses et déclenchement alors que la
main droite, en principe la plus habile, se consacre aux deux
opérations sensibles: choix du diaphragme et mise au point.
Les premiers capuchons fixe ou amovibles sont munis
d'un doigt plongeur qui bloque automatiquement le
déclencheur lorsque le capuchon est fermé et donc la visée
impossible, ce dispositif n’est pas adaptable au prisme aussi
dès le VX un capot est prévu pour se rabattre sur le déclen-
cheur et l’empêcher ainsi d’agir par mégarde ou dans un sac
fourre-tout (ces premiers capuchons ne sont pas adaptables
sans mutilation sur les appareils les plus récents alors qu’il
est possible de fixer un viseur r quelconque sur un Varex de
1950).
RETARDATEUR ET VITESSES LENTES.
Le bouton de droite commande un mécanisme d’horlo-
gerie indépendant du mécanisme de gauche qui retarde l’ac-
tion de prise de vue et/ou le départ du second rideau.
— Pour agir il est nécessaire d’avoir au préalable armé l’ob-
turateur comme il est dit plus haut, l’omission de ce préala-
ble n'a aucune conséquence dommageable pour le mécanis-
me contrairement à une croyance répandue, elle rend
simplement cette action de retardement inopérante.
Il faut donc obligatoirement respecter la séquence sui-
vante:
a) armer l'obturateur principal avec la main “gauche
(gâchette).
b) armer le mécanisme d'horlogerie en remontant à
fond le bouton de droite d’un mouvement continu jusqu’au
blocage (s’il repart tout seul c’est qu’il est hors d’usage).
Ensuite on peut décider entre @
trois options possibles, retardement |
avec les vitesses rapides, retarde- @#
ment avec les vitesses lentes ou = |
vitesses lentes sans retardement. EU 3
Ces options réclament un appui fe
stable de l’appareil par fixation sur 2 ®
un support, pied, statif ou instru- Es
ment optique). a 5
1) retardement avec les vitesses rapides.
Choisir la vitesse d’instantané ( 1/25 à 1/1000e de
seconde) sur la roue de gauche et positionner la roue de
droite en soulevant la couronne extérieure sur n’importe
quelle valeur de l’échelle rouge (7 valeurs comprises entre
1/10e de seconde et 6 secondes) l’opérateur dispose alors
d'environ 12 secondes pour aller prendre sa place dans le
cadre de la photo. |
2) retardement avec les vitesses lentes.
Choisir la pose en un temps B ou en deux temps Z ou T
sur la roue des vitesses de gauche, ceci est indifférent; puis
choisir comme dit ci dessus sur échelle rouge la durée de la
pose entre 1/10 et 6 secondes, puis déclencher la vue qui
sera effective au bout de 12 secondes environ. ceci est fort
utile pour des vues fixes le jour où on a oublié le déclen-
cheur souple.
3) vitesses lentes sans retardement.
Choisir la pose en un temps B ou en deux temps Z ou T
sur la roue des vitesses de gauche, ceci est indifférent; puis
choisir comme dit ci dessus, mais cette fois sur l’échelle
noire la valeur retenue comprise entre 1/10e et 12 secondes.
même façon en amenant à l’aide d’un curseur ou du dia-
phragme de l'objectif une aiguille de galvanomètre sur une
position repérée.
On peut choisir entre divers modes de fonctionnement
mais le seul vraiment pratique consiste à choisir au préalable
d'afficher la même vitesse d'obturation sur l’Exakta et la
cellule puis de fermer le diaphragme (après avoir débrayé la
présélection externe des objectifs qui en sont pourvus) à sa
position de travail pour qui correspond alors à la coïncidence
de l'aiguille face au repère sur le côté le plus sombre de
l’image. Е
Ces deux prismes ont en commun d'étre irréparables aussi
je vous conseille le dialogue avec une Weston sauf peut étre
pour des usages très spécifiques (macro avec soufflet par
exemple) mais alors il faut bien avouer que pour cet usage
même ce faux Pentacon VCL qu'est l’Exakta RTL est bien
plus adapté.
Je me suis intéressé uniquement aux points spécifiques de
l'emploi des Exakta classiques et pour ce qui est courant
EET “mvoire évident comme changer
a un objectif ou cadrer je suppose
CNE que tout est connu du lecteur,
e me suis abstenu également de
passer en revue les accessoires
vendus par Jhagee car il est bien
plus compliqué encore de se les
procurer que les objectifs.
=
He e
EL
Jacques Dalbera
En premiere de couverture
Publicité Jhagee form 332b/5708 Ag 10/0928 56 111/9/ 14
En quatrième de couverture
Publicité Jhagee form 477b/3/6005 Ag 91/0022/60 III/29/1
Dans le cours du texte
Mode d'emploi Jhagee de l’Exakta Varex Ila
form 490/5/5710 Ag 10/0840 57 III/21/6 5 2200
Bibliographie
CLÉMENT ÁGUILA et MICHEL ROVAH
Exakta Cameras 1933-1978
éditeur: Hove Foto Books; Hove, Est Sussex 1987
JACQUES DALBERA et TIM SHARPLES
Les Exakta de Jhagee
éditeur: Jacques Dalbera; Paris1994
Revue Cyclope n° 12 hiver 1993
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