6.4 - Conversion de cartes. IFREMER des habitats marins
318 6 - Que peut-on faire avec une carte ?
6.3.5 - Accords relatifs aux données
Un accord relatif aux données est un contrat qui définit les conditions d’utilisation et de diffusion d’un gisement de données (dictées par le propriétaire des données lorsque celles-ci sont transmises à un autre organisme), ainsi que les attentes du destinataire quant à la qualité et à la validité des données compilées. Un tel accord est nécessaire pour assurer que les deux parties (le fournisseur et le destinataire des données) comprennent clairement sur quelles bases les données sont fournies et peuvent être conservées, utilisées et diffusées. Cela est particulièrement important lorsque les données servent à compiler de nouvelles cartes d’habitats susceptibles d’être diffusées à des tiers.
L’équipe du projet M
ESH
a élaboré un Accord de fourniture de données, qui constitue un contrat entre un partenaire identifié du projet M
ESH
, JNCC Support Co., et toute personne ou organisme qui fournit des données (par exemple des cartes d’habitats) destinées à
être utilisées dans le cadre du projet M
ESH
. La figure ci-après montre où se situe cet accord dans les flux de données. L’accord de fourniture de données du projet M
ESH
(fichier M
ESH
Data Provider Agreement.doc) est accessible dans le dossier des documents.
Place de l’accord de fourniture de données du projet
M
ESH
dans le flux des données et métadonnées de cartographie des
habitats
benthiques du projet M
ESH
6.4 - Conversion de cartes
Lorsqu’ils produisent une carte d’habitats marins, les cartographes choisissent les entités cartographiques les mieux adaptées à la finalité de la carte, par exemple pour décrire des structures physiques à échelle globale ou une information biologique détaillée. La variété des raisons pour lesquelles on dresse des cartes du fond de la mer entraîne une variété presque aussi grande d’entités cartographiques. Dans le contexte de la cartographie des
habitats marins, ces entités sont des classes d’habitat. Un ensemble défini de classes d’habitat s’appelle une typologie des habitats. Dans le cadre du projet M
ESH
, on appelle
« traduction » le processus de conversion des classes d’habitat d’une typologie à une autre. Cette section aborde les avantages et la faisabilité d’une telle traduction, ainsi que les processus qui permettent de la réaliser. Elle met l’accent sur la traduction dans la
typologie E
UNIS
(EUropean Nature Information System – Système européen d’information sur la nature), parce que c’est la typologie commune utilisée dans le cadre du projet
M
ESH
. Devant une panoplie de cartes – souvent créées à des fins différentes, puis regroupées dans le cadre d’un projet de compilation de données – il est naturel de vouloir utiliser ces cartes pour répondre à des questions sur la présence et l’étendue de certains
6 - Que peut-on faire avec une carte ? 319
habitats. Il est impossible de répondre à ces questions sans d’abord convertir les cartes à un ensemble commun d’entités cartographiques, en l’occurrence des classes d’habitat.
Une telle traduction est essentielle dans le domaine de la cartographie des habitats marins, afin que les cartes puissent servir à répondre au plus grand nombre possible de questions.
6.4.1 - Pourquoi traduire des cartes ?
La traduction apporte une valeur ajoutée aux programmes de cartographie déjà réalisés.
Supposons par exemple qu’une étude d’impact environnemental relative au développement d’un port local ait donné lieu à la production d’une série de cartes d’habitats selon une typologie locale. Ces cartes représentent en fait un inventaire local de la zone étudiée. La traduction de ces cartes dans une typologie nationale ou internationale permet de placer cet inventaire local dans un contexte national ou international plus large. Le tableau ci-après énumère des portées typiques de programmes de cartographie et la typologie souvent utilisée à chaque niveau.
Portée du programme
Locale
Finalité du programme Exemple de typologie utilisée
Évaluation d’impact environnemental, p. ex. cartes d’habi-tats produites dans le cadre du développement d’un port
Classes d’habitats propres à un seul programme local de cartographie
Nationale
Européenne ou internationale stratégique
Programme national de
cartographie
Programme européen de
cartographie (p. ex. M
ESH
)
Classes d’habitats utilisées pour un ensemble de cartes d’une région
Typologie des habitats marins de
Grande-Bretagne et d'Irlande
Typologie E l’Annexe I
UNIS
ou types d’habitat de
Différentes portées de programmes de cartographie et typologies correspondantes
Le concept de traduction ne se limite pas aux cartes d’habitats. La Commission géologique britannique l’a démontré en traduisant ses cartes traditionnelles au 1/250 000 des sédiments marins (cartes qui ne contiennent aucune information biologique) en un ensemble de cartes traditionnelles modifiées donnant une classification équivalente à un niveau élevé de la typologie E
UNIS
, ce qui constitue un point de départ important en vue de la cartographie des habitats. Des cartes produites à une fin donnée peuvent donc servir à d’autres fins, au prix d’un effort de traduction relativement limité.
En plus d’apporter une valeur ajoutée à des cartes existantes, la traduction dans une
typologie commune permet de donner une perspective régionale ou internationale à un programme local de cartographie. Supposons par exemple que des études locales aient permis de cartographier à l’échelon national la répartition d’habitats menacés, par exemple un herbier de phanérogames marines. Si les cartes produites font appel à des
typologies différentes, il devient très difficile de les comparer à l’échelon du pays, et encore plus difficile à l’échelon international. Si ces études locales sont reliées à une
typologie nationale ou internationale, les décideurs, les gestionnaires de l’environnement marin et toutes les parties prenantes peuvent examiner la répartition d’un habitat donné dans une perspective nationale ou internationale.
Les partenaires du projet M
ESH
ont choisi la typologie européenne E
UNIS
comme
typologie commune à utiliser dans le cadre du projet M
ESH
. La typologie E
UNIS
a été récemment révisée, et le projet M
ESH
a été perçu comme un banc d’essai utile de la nouvelle version. En plus de la typologie E
UNIS
, L’Annexe I
3
, la Convention OSPAR
4
et le
3
Les habitats de l’Annexe I sont ceux énumérés dans la directive 92/43 de la CE.
320 6 - Que peut-on faire avec une carte ?
UKBAP
5
ont été choisis comme sources de classification ajoutant de la valeur aux programmes locaux et nationaux de cartographie des habitats.
La traduction de cartes d’habitats dans une typologie telle qu’E
UNIS
présente des avantages, mais il faut s’assurer qu’une carte donnée se prête à une telle traduction.
6.4.2 - Une carte donnée peut-elle être traduite ?
Lorsque l’on envisage de traduire une ou plusieurs cartes dans une autre typologie, la première étape à franchir est de vérifier si cette traduction est possible. Il ne faut pas oublier que certaines typologies sont par nature incompatibles entre elles. Cette incompatibilité vient en grande partie des méthodes utilisées pour définir les classes d’habitat : paramètres différents ou seuils différents pour chaque paramètre. Il est donc conseillé de procéder à une vérification préliminaire des cartes à traduire, en comparant les habitats représentés sur ces cartes à ceux de la typologie d’arrivée de la traduction.
Prenons l’exemple ci-dessous montrant la correspondance entre deux typologies. Le rectangle beige, à l’extrême gauche, contient la désignation d’une forme de vie sur la
carte à traduire, à peu près équivalente à une classe de niveau 4 de la typologie E
UNIS
: forêt d’algues brunes. Cette classe peut être traduite par une classe de niveau plus
élevée d’E
UNIS
(« Rocher infralittoral », de niveau 2). Pour déterminer la classe d’habitat à un niveau plus bas de la typologie E
UNIS
(niveau 3 ou 4), il faudrait d’autres données, par exemple sur l’exposition aux vagues ou les courants de marée, afin de déterminer le type de rocher infralittoral dont il s’agit.
Correspondance entre deux typologies : formes de vie à gauche et E
UNIS
à droite
Lorsque les typologies de départ et d’arrivée ont une structure (hiérarchique) semblable, le processus de traduction est relativement aisé. C’est le cas par exemple de la
typologie
des habitats marins de Grande-Bretagne et d'Irlande et de la typologie E
UNIS
. C’est l’un des exemples de la figure suivante, qui montre le degré de compatibilité entre E
UNIS
et d’autres typologies. Trois étoiles indiquent que les classes d’habitat d’un niveau donné de la typologie de départ correspondent généralement à des classes de même niveau dans la typologie d’arrivée, de sorte que l’effort de traduction requis est minimal.
4
Il s’agit de la liste initiale des habitats menacés ou en déclin adoptée par la Commission OSPAR en
4
2003 et modifiée en 2004.
UK Biodiversity Action Plan – Plan d’action du Royaume-Uni concernant la biodiversité
6 - Que peut-on faire avec une carte ? 321
Original classification scheme
National Marine Habitat
Classification for Britain & Ireland
Regional classification systems
Lifeforms
Target classification scheme
EUNIS
EUNIS
EUNIS
Compatibility i.e. effort to translate
Local classification systems EUNIS
Degré de compatibilité entre une typologie de départ et la typologie E
UNIS
Dans cette figure, deux étoiles indiquent que seulement certaines classes correspondent, alors que d’autres exigent un effort de traduction plus grand pour donner un même niveau dans la typologie d’arrivée. Une étoile indique qu’aucune ou très peu de classes sont susceptibles de correspondre, et qu’un effort considérable de traduction sera nécessaire.
Dans certains cas, les deux typologies sont incompatibles et aucune traduction n’est possible. Il faut savoir qu’une cause possible d’une telle incompatibilité est que la
typologie d’arrivée ne définit pas de manière appropriée les milieux cartographiés. Un résultat de la traduction est alors la détection de ces lacunes et une éventuelle proposition de nouveaux types d’habitat. Il faut donc mettre sur pied un système permettant d’enregistrer de nouveaux types d’habitat.
6.4.3 - Le processus de traduction
Les formats de données vectorielles sont couramment utilisés en cartographie des
habitats marins, en partie à cause de la souplesse avec laquelle ils permettent d’appliquer de nombreux attributs à des structures. Dans le contexte de gisements de données
vectorielles, la traduction suppose des ajouts ou des modifications aux attributs d’une structure représentée par un point, un polygone ou un trait.
L’attribut essentiel à ajouter à chaque structure est la classe d’habitat correspondante selon la typologie d’arrivée. C’est une bonne chose d’ajouter d’autres attributs tels que la date et la méthode de traduction, ainsi que tout commentaire utile ; ces attributs supplémentaires constituent une piste de vérification qui permet de retracer les choix effectués au cours de la traduction. Le processus de traduction varie selon le nombre de
cartes à traduire, mais il comprend essentiellement deux étapes.
La première étape consiste à établir la correspondance entre les classes d’habitat de la
typologie de départ et celles de la typologie d’arrivée. Cette correspondance peut être
établie par un expert, qui examine chaque classe d’habitat des données de départ et choisit la classe d’habitat correspondante dans la typologie d’arrivée. Ce processus risque de prendre énormément de temps, mais il demeure raisonnable lorsque le nombre de
cartes à traduire est restreint.
Lorsqu’un grand nombre de cartes utilisent une même typologie, il vaut la peine de construire une table de correspondance entre les typologies de départ et d’arrivée, ou si possible d’utiliser une table existante. Cette méthode fait aussi intervenir un expert pour la construction de la table de correspondance, mais une fois que celle-ci est définie, elle est disponible pour des traductions ultérieures. Malheureusement, aucune de ces deux approches n’est utile lorsque l’on doit traduire un grand nombre de cartes qui font toutes appel à des typologies différentes. Il faut alors construire plusieurs tables de
322 6 - Que peut-on faire avec une carte ? correspondance en examinant les classes d’habitat des données d’origine et celles de la
typologie d’arrivée, et élaborer ce faisant un dictionnaire de traduction.
La seconde étape du processus de traduction consiste à mettre à jour les fichiers de données en y mettant le résultat de la première étape, que ce résultat découle d’un avis d’expert ou de l’application d’une table de correspondance. Les fichiers de données peuvent être modifiés manuellement, mais un fichier de plus d’une centaine de polygones se prête mieux à d’autres méthodes telles que des interrogations dans une base de données.
Lorsque l’on traduit un grand nombre de cartes, un processus automatisé facilite la mise à jour des attributs. Certains partenaires du projet M
ESH
ont eu recours à cette méthode automatisée, utilisant des modules MS Access écrits sur mesure pour ajouter aux fichiers de données les attributs voulus. L’arbre de décision ci-après montre les questions auxquelles il faut répondre avant de choisir une méthode de traduction. Pour plus de détails sur les deux étapes du processus de traduction exposées ici, voir le document
M
ESH
Translation Worked Example.doc, accessible dans le dossier des documents de ce
Guide M
ESH
.
6 - Que peut-on faire avec une carte ?
La traduction est-elle possible : les entités cartographiques de départ et d’arrivée sont-elles compatibles ?
Non
Les typologies ne sont pas toutes compatibles.
Envisager la traduction vers d’autres typologies.
323
A-t-on accès à des données supplémentaires, p. ex. sur les substrats, la bathymétrie, la biologie ?
Compiler des données supplémentaires (les données nécessaires dépendent de la typologie d’arrivée)
Les compétences requises pour faire la traduction sontelles disponibles ?
Non
Y a-t-il un grand nombre de cartes contenant une grande variété de classes d’habitat ?
Utiliser les services d’experts externes pour faire la traduction
Les tables de correspondance entre les classes d’habitat de départ et d’arrivée sont-elles déjà disponibles ?
Non
Non
Faut-il construire un dictionnaire de traduction afin que le processus puisse
être répété pour d’autres cartes utilisant la même
typologie ?
Oui
Recommander l’établissement de tables de correspondance en vue d’un processus semi-automatique
Recommander le recours à un processus manuel de traduction
Arbre de décision guidant le choix de la méthode de traduction appropriée
324 6 - Que peut-on faire avec une carte ?
6.4.3.1 - Utilisation de données supplémentaires
Lorsque l’on fait une traduction d’une typologie de départ à une typologie d’arrivée, il est fortement conseillé d’utiliser des données supplémentaires. Une classe d’habitat de départ peut avoir plusieurs traductions possibles dans la typologie d’arrivée, selon l’environnement précis ou « enveloppe » dans lequel se trouve l’habitat en question.
Lorsque cela se produit, des données supplémentaires sont essentielles pour que l’on puisse choisir la bonne classe de la typologie d’arrivée. Par exemple la classe MNCR
97.06, qui correspond à des graviers et sables littoraux, se traduit dans la typologie E
UNIS par les classes A2.1 ou A2.2, selon que le sédiment est sableux ou plus grossier. Voici les données supplémentaires suggérées :
– l’atténuation de la lumière, pour compléter les données bathymétriques et définir de manière plus précise les zones photique et aphotique, selon la quantité de lumière qui atteint le fond à certaines profondeurs ;
– le substrat, pour faire la distinction entre les classes d’habitat qui ne se différencient que par le type de substrat ;
– l’exposition aux vagues, afin de distinguer les régimes hydrodynamiques pour les
biocénoses rocheuses (niveau 3 de la typologie E
UNIS
) particulièrement utiles lorsque la description de l’habitat de départ comporte une
information biologique détaillée, mais sans indication du niveau d’énergie hydrodynamique du milieu ;
– la salinité, pour faire la distinction entre des classes d’habitat possibles, notamment dans les estuaires ;
– les courants de marée, pour distinguer les biocénoses rocheuses dans les zones balayées par les marées.
Les données supplémentaires varient selon la carte d’habitats à traduire, mais les données ponctuelles d’échantillons du fond sont parmi les plus utiles. C’est le cas par exemple des échantillons recueillis par observation directe (en plongée, ou à pied sur le littoral) ou à l’aide de caméras (sur bâti vertical, remorquées ou à bord d’un véhicule téléguidé), ou encore prélevés à la benne ou à la drague. Ce type d’information est particulièrement précieux si l’interprétation des échantillons les classe en fonction de la
typologie d’arrivée : cela peut donner au traducteur une indication des habitats présents dans le voisinage. Dans le cadre du projet M
ESH
, on a mis au point un logiciel d’affectation de classes d’habitats (en abrégé HMP pour Habitat Matching Program), qui
établit la correspondance entre les données biologiques et physiques d’échantillons et les
classes de la typologie E
UNIS
(voir le paragraphe « Logiciel d'affectation de classes d'habitat » (p. 200) du chapitre 4, « Comment réalise-t-on une carte ? »). Les données ponctuelles d’échantillons peuvent être géoréférencées dans un SIG de telle sorte que chaque polygone d’habitat soit relié aux échantillons de validation qui en font partie.
Les données supplémentaires peuvent aider à prendre des décisions de traduction afin de choisir la bonne classe dans la typologie d’arrivée, mais elles ne doivent pas servir à réinterpréter les données originales. Par exemple, un groupe de polygones classés comme « vase sublittorale » dans la carte d’habitats de départ ne doit pas être supplémentaires montrent la présence de sable sublittoral ; la personne qui a produit la
carte originale avait peut-être des indications prépondérantes, non disponibles pour le traducteur, qui justifiaient le choix de la classe « vase sublittorale ». Par contre, dans de tels cas, il faut ajouter dans les attributs du fichier de données une note indiquant que, d’après l’information disponible pour le traducteur, il y a une incertitude concernant la
classe d’origine.
6 - Que peut-on faire avec une carte ? 325
6.4.3.2 - Relations de traduction
Lorsque l’on fait une traduction, il est important d’indiquer la relation entre la classe de départ et la classe d’arrivée correspondante. Les utilisateurs des cartes traduites peuvent examiner ces relations pour savoir jusqu’à quel point la traduction est susceptible d’être exacte, c’est-à-dire jusqu’à quel point la classe d’arrivée représente bien ce qui avait été cartographié à l’origine. Les relations entre classe de départ et classe d’arrivée peuvent
être simplement exprimées par un symbole comme ceux qui figurent dans le tableau cidessous. Par exemple, lorsqu’il y a une relation biunivoque entre la classe de départ et la
classe d’arrivée, l’utilisateur sait que la traduction a donné la bonne classe. Par contre, lorsqu’une classe de la typologie de départ correspond à plusieurs classes de la typologie d’arrivée (relation de un à plusieurs), il est possible que la classe d’arrivée choisie lors de la traduction ne soit pas la bonne.
Habitat selon la typologie de départ
Symbole de relation
Habitat selon la typologie d’arrivée
Explication
L’habitat X est le même que entre les classes d’habitat.
L’habitat X est presque le même
X ~ Y que l’habitat Y.
L’habitat Y est contenu dans l’habitat X relation de un à plusieurs.
L’habitat X est contenu dans l’habitat Y relation de plusieurs à un.
X # Y partiellement celle de l’habitat Y.
Exemples de symboles utilisés pour représenter les relations entre les classes de deux typologies
Lorsque l’on traduit dans une typologie hiérarchique, le niveau hiérarchique dans la
typologie d’arrivée est un facteur important de la relation de traduction. Le degré de
fiabilité d’une traduction peut être élevé dans les niveaux supérieurs de la hiérarchie, mais il diminue à mesure que l’on descend vers les niveaux inférieurs. Par exemple, on peut
être relativement certain qu’un polygone correspond à des sédiments sublittoraux sans pouvoir affirmer s’il s’agit d’une zone de sédiments mixtes ou de sédiments grossiers. Il est facile de traduire d’une typologie de départ aux niveaux supérieurs de la hiérarchie de la typologie d’arrivée, et cela ne requiert que peu ou pas de données supplémentaires, mais la carte qui en résulte est d’une utilité limitée. En effet, elle ne montre alors que la répartition de classes d’habitat générales, et une grande partie de l’information contenue dans la carte de départ est donc perdue. Lorsque l’on traduit vers les niveaux inférieurs de la typologie d’arrivée, des données supplémentaires sont probablement nécessaires pour que la traduction ait un niveau de fiabilité acceptable ; cela requiert davantage de ressources, mais la carte résultante contient davantage d’information. Il incombe à la personne qui fait la traduction de juger du niveau hiérarchique approprié dans la typologie d’arrivée. Il est essentiel d’incorporer dans le fichier de données traduit un attribut servant
à enregistrer les commentaires du traducteur à ce sujet.

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