Protection des semences. ARVALIS Arkeos, Aerobic, Altigo, Sweet, LAURIER, Apache, BERMUDE, PREMIO, Waximum, Sy Moisson
P
rotection des semences
Faits marquants de la campagne 2012 .......................................
Actualités des traitements phytosanitaires ................................ p 139
végétal
p 143 p 147 Protection contre les ravageurs ..................................................
- Institut
ARVALIS
Ó ARVALIS - Institut du végétal
Région Rhône-Alpes
CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Actualités
F
aits marquants de la campagne 2012
UN AUTOMNE 2011
FAVORABLE AUX
P UCERONS ET
CICADELLES , VECTEURS
DE VIROS ES
Compte tenu des températures très douces du début de campagne, la fréquence des parcelles affectées s’est avérée nettement supérieure à celle de la campagne précédente, mais néanmoins en dessous de celle de la campagne historique
2006/2007.
Figure 1 : Suivi pluriannuel Enquêtes viroses JNO (BYDV) et pieds chétifs (WDV) : % annuel de parcelles positives et répartition géographique des viroses (BYDV et WDV) au printemps 2012
(Enquêtes nationales BAYER / INRA / ARVALIS-Institut du végétal, 500 parcelles)
%
90
80
70
60
55
50
40
30
20
10
0
28
2006 2007
83
26
22
2008
% parcelles avec BYDV
% parcelles avec WDV
55 %
35
31
24
21
2009
6
18
2010 2011
16
2012
21 %
- Institut
Printemps, détection virus du végétal moitié nord de la France, semble
DES MALADIES DU P IED liée à deux facteurs : une fragilisa-
AU P RINTEMP S tion des plantes et des racines suite
Parmi les plus présentes, on reaux accidents de gel des mois de trouve le piétin-échaudage, le rhifévrier / mars, qui semble avoir zoctone des céréales, et la fusariose des tiges et des nœuds. favorisé l’infection, ainsi que des ARVALIS développement de ces champignons pathogènes. Il est important de noter que cette recrudescence est conjoncturelle et qu’aucune prédiction du risque ne peut être réalisée pour la campagne suivante.
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139 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Actualités
Le piétin-échaudage : Le champignon responsable du piétin-échaudage, Gaeumannomyces graminis var. tritici, se maintient au niveau des résidus de cultures hôtes (céréales à paille et certaines adventices telles que le brome et les chiendents, Agropyron et Elytrigia repens), des repousses de ces mêmes cultures et dans la couche superficielle du sol. L’infection des racines a majoritairement lieu par contact avec le mycélium du champignon, à un optimum de température situé entre 10 et 20°C. L’attaque est tout d’abord superficielle, les hyphes du champignon se développent à la surface des racines puis pénètrent à l’intérieur de ces dernières. La reconnaissance des symptômes est aisée : les racines se couvrent de filaments noirs, évoluant en manchon qui peut, lors d’attaques fortes, remonter en fin de cycle sur la base des tiges. Les infections survenues en début de culture à l’automne génèrent une diminution du tallage et une chétivité des plantes, alors que des attaques plus tardives au printemps seront visibles à l’épiaison par un échaudage précoce. En cours de culture, la transmission de la maladie peut se faire par contact entre les racines, générant des symptômes par ronds dans les parcelles.
Le rhizoctone des céréales : Décrit depuis de nombreuses années comme présent sur le territoire français, le rhizoctone des céréales à paille, maladie du bas de tige causée par Rhizoctonia cerealis, restait discret. Les conditions climatiques particulières de cette année semblent avoir permis son expression de manière plus marquée. Ce champignon tellurique se conserve au cours de l’automne et de l’hiver dans le sol et sur les résidus de cultures hôtes (céréales à paille) sous forme de sclérotes et de mycélium. Sous des températures supérieures à 2°C, les sclérotes germent et le végétal accentuation et une pénétration des tiges jusqu’à l’épiaison. Les gaines présentent un aspect marbré, jusqu’au 3
ème de tache en « brûlure de cigarette » à cause de leur pourtour irrégulier très foncé et de leur intérieur blanchi. Le mycélium blanc crème est observé après avoir écarté la gaine et s’élimine facilement au passage du doigt. Selon les études, les températures optimales de développement du champignon varient autour de 16°C à 22°C, mais certaines sources citent également une recrudescence de la maladie dans des régions plus froides (moyenne de 9°C).
La fusariose du bas de tige et des nœuds : Deux genres de champignons sont à l’origine des symptômes de fusariose du bas de tige et des nœuds : Fusarium spp. (majoritairement F. graminearum et F. culmorum) et Microdochium spp. Les conditions favorisant le développement de ces champignons sont différentes et fortement liées au climat, bien qu’ils soient tous deux capables de se maintenir au niveau des résidus de culture et dans la couche superficielle du sol.
Les symptômes sont majoritairement localisés au niveau de la tige et des nœuds et restent superficiels, ne nécrosant une rupture d’alimentation et un échaudage.
- Institut
La fusariose des tiges (F. graminearum, t F. culmorum, plus rare) est couramment rencontrée sur le blé dur dans le sud de la France et lors d’années sèches sur l’ensemble du territoire. En effet, cette maladie est favorisée par un stress hydrique. Si les symptômes de gaines nécrosées brunes peuvent parfois être spectaculaires, l’attaque reste superficielle, avec la présence de taches dites « en traits de plume » au niveau de la tige, pénétrant peu les tissus. En fin de cycle, du mycélium orange à rosé peut être visible au niveau des nœuds. Dans le cas de conditions climatiques humides et fraîches, telles que celles rencontrées dans les régions de la moitié nord de la France cette année au printemps, le champignon responsable des symptômes de fusariose du bas de tige est majoritairement Microdochium (2 espèces en cause, M. majus et M. nivale). Les nœuds et les tiges présentent alors une coloration plus noire que brune et de nombreux périthèces (structure sphérique noire) sont visibles au niveau des gaines. Les attaques de ce champignon ont été marquées cette année, allant parfois jusqu’à l’échaudage des plantes.
ARVALIS
Ó ARVALIS - Institut du végétal
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140 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Actualités
A
ctualités des traitements phytosanitaires
sentes dans Celest Gold (fludioxonil, si elle n’est pas totale comme pour FONGICIDES
: la gamme des
25 g/l et difénoconazole, 25 g/l), il a Celest Orge Net ou Rancona 15 ME.
traitements de semences fongicides s’élargit avec la récente
notamment pour mission de renfor-
Vibrance Gold bénéficie de l’usage
homologation de VIBRANCE
cer la lutte vis-à-vis des fontes de rhizoctone. Malheureusement au-
GOLD et la mise sur le marché de
semis (Microdochium spp.), des cune situation d’essai n’a permis de
RANCONA 15 ME. maladies charbonneuses et de l’évaluer dans ce contexte particul’helminthosporiose de l’orge (H. lier. Son efficacité reste à préciser
gramineum). dans les conditions françaises.
HOMOLOGATION DE
VIBRANCE GOLD
Cette spécialité contient du sédaxane, une nouvelle substance active appartenant à la nouvelle génération des SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase). Développé par Syngenta spécifiquement pour le traitement des semences, le sédaxane est actif vis-àvis de nombreux pathogènes de la semence et du sol : Tilletia caries,
Ustilago nuda, Microdochium nivale,
De premières évaluations de Vibrance Gold (0,2 l/q) conduites sur des lots de semences à forte contamination par Microdochium, témoignent de sa bonne efficacité vis-
à-vis de ces pathogènes.
Concernant le contrôle de la carie commune, peu de gains sont attendus : différentes spécialités (Celest
Gold Net, Redigo,…) affichent déjà
Vibrance Gold ne permet pas le contrôle du piétin échaudage. suivre, et même en l’absence de du végétal pathogènes. En effet, des observatules attestent la présence d’effets secondaires dont le mécanisme est une très bonne efficacité vis-à-vis
à ce jour fort peu connu. Ils n’ont des spores présentes sur les sepas conduit à une augmentation mences ou dans le sol. significative du rendement dans le
Rhizoctonia spp, Typhula incarnata,
Sur orge, Vibrance Gold ne bénéficadre des essais réalisés.
Helminthosporium gramineum…
cie pas à ce jour de l’usage charbon
Associé à 50 g/l dans Vibrance Gold aux substances actives déjà prénu, mais les essais réalisés témoi- Institut
VIBRANCE GOLD NET
Syngenta Agro SAS
Protection fongicide des semences
AMM n°2110102
Formulation :
Substances actives :
FS
Fludioxonil
Difénoconazole 25 g/ litre
Sedaxane
25 g/ litre
50 g/ litre
Profil toxicologique : sans classement
ARVALIS
Usages homologués :
0,2 litre / quintal
Blé
Carie (semences et sol)
Fusarioses
(+ rhizoctone)
Septoriose (S.nodorum)
Charbon nu
Triticale
Fusarioses
Septoriose
Contact pénétrant
Triazole systémique
SDHI
Pyrazole-carboxamide faible systémie
Orge
Fusarioses
Helminthosporiose
Charbon couvert orge
Seigle
Fusarioses
Avoine
Fusarioses
Charbon nu
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141 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Actualités
DIS TRIBUTION DE
RANCONA 15 ME
Rancona 15 ME, à base d’ipconazole, est mis sur le marché pour la prochaine campagne par
Certis. Cette spécialité est autorisée sur la carie du blé, le charbon nu et l’helminthosporiose de l’orge, uniquement sur les cultures d’hiver.
Elle a fait preuve lors des essais d’évaluation d’une très bonne efficacité vis-à-vis des maladies charbonneuses (carie et charbon nu). Elle n’est pas à ce jour homologuée sur fusarioses (fontes des semis), bien que des essais témoignent d’une certaine activité vis-à-vis de ces pathogènes.
Figure 2 : Caractéristiques et usages de Rancona 15 ME
RANCONA 15 ME
Certis (Chemtura)
AMM n° 2100051
Protection fongicide des semences
Formulation :
Substance active :
ME Micro émulsion
Ipconazole 15 g/ litre
Profil toxicologique : sans classement
Phrases de risque : R 52/53
Classification environnement : sans classement
Dose : 0,1 l /quintal sur blé
0,133 l /quintal sur orge
Usages homologués :
Blé d’hiver
Carie (semences et sol)
Triazole systémique
Orge
du végétal
INSECTICIDES :
EVOLUTIONS DE
SIGNAL/LANGIS
ferme) ou LANGIS (nouvelle dénomination réservée aux semences certifiées) peut maintenant être utilisé pour lutter contre les taupins.
Cette spécialité à base de cyperméthrine (300 g/l), pyréthrinoïde à
- Institut d’Attack, autre spécialité à base d’une pyréthrinoïde (téfluthrine).
UN NOUVEL INSECTICIDE
EN VEGETATION
La gamme des traitements de semences insecticides (trois spécialités) présente désormais une possibilité supplémentaire de
lutte contre les taupins.
Déjà autorisé dans la lutte contre la mouche grise des céréales, le traitement insecticide SIGNAL (dénomination réservée aux semences de
Une nouvelle spécialité NEXIDE, à base de gamma-cyhalothrine, nouvelle pyréthrinoïde sous forme de capsule, est disponible pour lutter contre les pucerons du feuillage.
Evaluée lors de la campagne 2012 sur 2 essais, elle a présenté une efficacité comparable à celle de
Karaté Zéon.
Figure 3 : Caractéristiques et usages de Nexide
NEXIDE De Sangosse
N° : 211 0145
Lutte contre les ravageurs en végétation
Substance active :
Suspension de capsules
Gamma-cyhalothrine 60 g/l
Profil toxicologique : Xi
Classification environnement : N
Phrases de risque : R 38, R 43, R 50
Usages homologués sur céréales à paille :
Nombre maximal d’applications : 3
Délai entre 2 applications : 14 jours
Délai de Rentrée (DRE) : 48 H - ZNT : 20 m
Pyréthrinoïde
Pucerons du feuillage
à 0,075 l/ha
Pucerons des épis
à 0,063 l/ha
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142 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les maladies
P
rotection contre les maladies transmises par les semences et/ou le sol
Des traitements de semences fongicides permettent de protéger les cultures contre différentes maladies transmises par les semences et/ou par le sol. Mais pour conduire une lutte efficace contre ces maladies, il est indispensable de bien les identifier et d’accompagner la lutte par des mesures agronomiques adaptées.
IDENTIFICATION DES RISQUES ET MESURES AGRONOMIQUES APPROPRIEES
Le tableau 1 dresse les principales caractéristiques de quelques maladies et indique les mesures préventives et les techniques de lutte adaptées à chaque agent pathogène.
Tableau 1 : Facteurs de risque et techniques de lutte vis-à-vis des maladies (semences/sol)
Bioagresseur
Cultures
Symptômes
Carie commune
Tilletia caries
Tilletia fœtida
Surtout blé tendre, blé dur et épeautre
Plantes courtes à fin montaison, épis
ébouriffés, grains
Fusarioses
F. graminearum,
Michrodochium spp
Blé, avoine, orge, triticale.
Piétin échaudage
Gaeumannomyces graminis tritici
Blé, orge, triticale, seigle
Nécroses noires sur les racines, possible disparition de plantes,
épis blancs. du
Orge végétal
Ustilago nuda
Epis charbonnés visibles à
épiaison
gramineum
Orge remplis de spores noires avec odeur de
Manques à la levée, fontes de semis.
Rare fonte de semis, stries foliaires à fin montaison, desséchement des feuilles et épis poisson pourri. stériles
Contamination
Facteurs de risque
Par la semence
(grains boutés) et par le sol (dispersion des spores à récolte). Spores viables au moins 5 ans.
Levée lente.
Semis tardifs.
Etés secs favorisant la conservation des spores dans le sol.
Passage d’outils d’une parcelle contaminée à une saine.
Par la semence
(contamination Uniquement par le
En amont, pluvio-
sol (débris végétaux contaminés). externe et/ou interne) et par le sol
- Institut métrie à la floraison (contamination
Rotations courtes, successions de plantes hôtes ou des futures graines).
Rotations courtes.
Précédent maïs. amplificatrices (maïs, ray grass), présence de graminées.
Semis précoces, mal rappuyés.
Uniquement par la semence
(contamination interne).
Uniquement par la
semence
(enveloppes du grain).
Absence de protection systématique en multiplication de semences.
Analyse sanitaire des semences, historique parcellaire et environ-
Analyse sanitaire des semences, historique parcel-
Identification du risque
Lutte préventive
nement.
Semence saine.
ARVALIS
Levée rapide. laire.
Variétés tolérantes.
Labour.
Triages sévères.
Eviter des conditions de levée difficiles.
Sol contaminé : labour profond la 1ère année, puis travaux superficiels.
Traitement de semences
Nombreuses spécialités (1 en AB),
Préférer les triazoles en sol contaminé.
Nombreuses spécialités avec efficacités variables selon nature/niveau de contamination.
Historique parcellaire.
Rotations longues, plantes non hôtes pois, colza, sorgho pomme de terre.
Elimination des repousses et adventices.
Semis tardif.
Une seule spécialité anti-piétin échaudage : Latitude
Analyse sanitaire des semences
Contrôle des maladies sur les parcelles de production de semences.
Celest Orge Net,
Rancona 15 ME etc.
Celest Orge Net,
Prelude 20 FS etc.
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143 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les maladies
CARIE COMMUNE
La plupart des traitements de semences fongicides sont efficaces vis-à-vis de cette maladie et ont ainsi permis son fort recul.
Mais le contexte actuel incite à rester vigilant face à cette maladie encore présente (parcelles non protégées) et qui pourrait reprendre de l’ampleur si elle n’est pas reconnue ni combattue.
La carie commune du blé, présente un très fort pouvoir de propagation par dissémination des spores (plusieurs millions dans un grain carié).
Ses incidences économiques sont importantes (pertes directes et déclassement de la production) et incitent à une très forte vigilance
(analyse sanitaire des semences).
Les premiers symptômes apparaissent tardivement et il n’existe pas de méthode de lutte curative en végétation. Au-delà de l’élimination des lots cariés, la lutte chimique ne passe que par le traitement de semences, d’où l’importance de ne pas le négliger, notamment dans un secteur où la maladie a pu se développer précédemment. La plupart des spécialités chimiques efficaces vis-à-vis des l’implantation d’une céréale non sensible à la carie du blé. Des essais montrent que la capacité du pathogène prélevé sur blé tendre à infecter l’orge, l’avoine, le seigle ou le triticale est très faible (figure 3).
Attention toutefois, car les spores de carie sont capables de survivre plusieurs années dans le sol. fusarioses sont également homolo-
La spécialité Cerall, la seule homoguées et efficaces vis-à-vis de seloguée et utilisable en agriculture mences contaminées par des biologique, présente une activité spores de carie. Mais en situation intéressante vis-à-vis de semences de sol contaminé (parcelle ayant contaminées. Des résultats plus notamment porté une récolte cahétérogènes ont pu être observés riée), seules les spécialités contenant un triazole systémique, ou assimilé (Redigo, Celest Gold Net,
Premis 25 FS, Rancona 15 ME) permettent un contrôle quasi-total de la maladie (figure 2).
Face à un sol contaminé, une autre dans des conditions très favorables végétal ment en production de semences du
Figure 2 : Efficacité (%) de traitements de se-
Figure 3 : Sensibilité des espèces de céréales à mences fongicides vis-à-vis de la carie compaille à la carie commune du blé tendre
20
0
40
60
80
100
mune du blé sur sol contaminé
% efficacité
Regroupement de 10 essais, avec 28 %’épis cariés en moyenne sur le témoin.
- Institut
99.5 %
97.8 %
73.0 %
ARVALIS
VITAVAX 200 FF CELEST CELEST GOLD
Avoine
Hiver
Blé dur
Blé tendre
Epeautre Orge
Hiver
Seigle Triticale
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144 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les maladies
PIETIN ECHAUDAGE :
COMBINER LES
TECHNIQUES DE LUTTE
Le meilleur moyen de lutte est la rotation avec des plantes non sensibles ou non amplificatrices (tableau 1).
Cette efficacité bien que partielle
(proche de 50 %) n’est jamais dépassée dans les essais par d’autres tentatives de lutte phytosanitaire.
Le champignon du sol attaque les racines par foyers. Son développement dépend de nombreux facteurs liés à la succession des cultures, aux techniques culturales, au climat et au type de sol. Le champignon a besoin d’une plante sensible pour se développer.
Cette maladie peut être contrôlée partiellement par le traitement de semences Latitude. Les résultats obtenus lors de différents essais
(figure 5) mettent en évidence l’efficacité de ce traitement sur la réduction des symptômes.
En situation attaquée, le gain de rendement atteint une valeur moyenne proche de 10 q/ha en blé sur blé.
Ne pas oublier d’associer un traitement fongicide à cette spécialité anti piétin échaudage, et de ne pas l’appliquer deux ans de suite sur la même parcelle.
Figure 5 : Lutte contre le piétin échaudage, efficacité de Latitude et gain de rendement
Regroupement essais sur blé (blé/blé), campagnes 2009 à 2011
% masse racinaire
100
atteinte
90
80
70
60
50
40 du
41
Gain q/ha
16
14
12
10
8
6 végétal
Latitude
0,2 l/q gain de rendement
30
4
19
20
2
10
0
2010
B
D
31
2009
B
D
31
2009
B
D
31
2011
B
D
31
PRINCIPALES MALADIES TRANSMISES PAR LA SEMENCE OU PAR LE SOL
2010
2011 2011 2009 2009
- Institut
SUR BLE
B
T56
B
T24
B
T24
B
T24
B
T24
0
MOYENNE
O
YEN
M
N
E
Spécialités
Dose l/q
Substance(s) active(s)
CELEST NET ou
EMBRACE/ EFFIDIA NET
0,2 Fludioxonil 25 g/l
CELEST GOLD NET ou EMBRACE/EFFIDIA G N
CERALL
LATITUDE
0,2
1
0,2
Fludioxonil 25 g/l
+ Difénoconazole 25 g/l
Silthiofam 125 g/l
PRELUDE 20 FS 0,076 Prochloraze 200 g/l
PREMIS 25 FS
RANCONA 15 ME (1)
REDIGO ou MISOL
0,2
0,1
0,1
Triticonazole 25 g/l
Ipconazole 15 g/l
Prothioconazole 100 g/l
VIBRANCE GOLD
VITAVAX 200 FF (2)
0,2
0,3
Fludioxonil 25 g/l
+ Difénoconazole 25 g/l
+ Sédaxane 50 g/l
Thirame 198 g/l
+ Carboxine 198 g/l
CARIE
+ + +
+ + +
+ (+)
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + (+)
FUSA-
RIOSES
+ + +
+ + +
+ +
+ + +
+(+) F. roseum
+ + +
+ + +
+ + +
M I
+ + +
+ + +
SEPTO-
RIOSE
(S. nodorum)
CHARBON
NU
(Ustilago
tritici)
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
PIETIN
ECHAU-
DAGE
+ +
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145 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les maladies
SUR ORGE
Spécialités
Dose l/q
Substance(s) active(s)
CHARBON
NU
(Ustilago
nuda)
CHARBON
COUVERT
(Ustilago
hordei)
HELMIN-
THOSPO-
RIOSE
(H. gram.)
FUSA-
RIOSES
PIETIN
ECHAU-
DAGE
CELEST NET ou
EMBRACE/ EFFIDIA NET
CELEST GOLD NET ou EMBRACE/EFFIDIA G N
CELEST ORGE NET
LATITUDE
PRELUDE 20 FS
PREMIS 25 FS
RANCONA 15 ME
REDIGO ou MISOL
0,2 Fludioxonil 25 g/l
0,2
0,2
Fludioxonil 25 g/l
+ Difénoconazole 25 g/l
Fludioxonil 12.5 g/l
+ Tébuconazole 15 g/l
+ Cyprodinil 25 g/l
0,2 Silthiofam 125 g/l
0,095 Prochloraze 200 g/l
0,2 Triticonazole 25 g/l
0,133 Ipconazole 15 g/l
0,1 Prothioconazole 100 g/l
VIBRANCE GOLD
VITAVAX 200 FF (2)
0,2
0,3
Fludioxonil 25 g/l
+ Difénoconazole 25 g/l
+ Sédaxane 50 g/l
Thirame 198 g/l
+ Carboxine 198 g/l
SUR CEREALES SECONDAIRES
+ + +
+ + (+)
+ + +
+ + (+)
+ + +
+ +
+ + +
+ + +
du
+ + +
+ +
M I
+ + végétal
+ + +
+ +
Triticale,
Avoine et
Seigle
Spécialités
CELEST NET ou
EMBRACE/ EFFIDIA NET
CELEST GOLD NET ou EMBRACE/EFFIDIA G N
CERALL 1
SEPTO-
0,2
Dose l/q
Substance(s) active(s)
0,2 Fludioxonil 25 g/l
FUSA-
RIOSES
+ + +
RIOSE
(S. nodo-
- Institut
Fludioxonil 25 g/l
+ Difénoconazole 25 g/l
+ + +
+ + +
Pseudomonas chlororaphis
0.2 Silthiofam 125 g/l
0.2 Triticonazole 25 g/l
+ +
(sauf avoine)
+(+) F. roseum
+ +
LATITUDE
PREMIS 25 FS
REDIGO ou MISOL
0.1 Prothioconazole 100 g/l
Fludioxonil 25 g/l
VIBRANCE GOLD
VITAVAX 200 FF (2)
0,2
0.3
+ Difénoconazole 25 g/l
Thirame 198 g/l + Carboxine 198 g/l
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
Triticale
PIETIN
ECHAU-
DAGE
+ +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
Avoine
CHARBON
NU
(Ustilago
avenae)
+ + +
+ + +
+ + +
+ +
CHARBON couvert de l’orge sur
avoine
MI
+
Légende :
+ + + Bonne efficacité
+ + Efficacité moyenne
+ (+) Efficacité irrégulière
M I : Manque d’informations, Zone grisée : Usage non autorisé
(1) uniquement sur blé ou orge d’hiver
(2) + Usage répulsif corbeaux grâce aux propriétés répulsives de la substance active fongicide thirame
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012)
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146 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les ravageurs
P
rotection contre les ravageurs d’automne et de sortie d’hiver
RAVAGEURS AERIENS
VECTEURS DE VIROSES :
UNE SURVEILLANCE DE
RIGUEUR TOUS LES ANS
de plantes portent au moins un puceron, ou quand leur présence se prolonge plus de 10 jours sur la culture. servée (observation sur 5 endroits de la parcelle faisant sauter devant soi des cicadelles à chaque endroit), le traitement est à réaliser.
La g ra vité d e s m a la d ie s vira le s tra n s m is e s p a r le s p u c e ro n s o u le s c ic a d e lle s d é p e n d d e la q u a n tité d ’in s e c te s viru lifè re s , d e le u r d yn a m iq u e d e re p ro d u c tio n e t d e le u r d u ré e d e p ré s e n c e s u r la p a rc e lle : c e s fa c te u rs s o n t fo rte m e n t d é p e n d a n ts d e s te m p é ra tu re s d e l’a u to m n e e t re s te n t d o n c d iffic ile m e n t p ré vis ib le s .
Généralement, plus le semis est précoce, plus il est exposé à ces insectes et donc aux viroses, surtout en présence de repousses de céréales (réservoirs) sur la parcelle ou dans l’environnement proche.
L’observation des parcelles doit
être faite minutieusement, et ce dès la levée en l’absence de protection insecticide des semences. Face à ces ravageurs non responsables de dégâts directs mais nuisibles par les virus qu’ils peuvent transmettre, la notion de seuil est pour le moins délicate.
Vis-à-vis des pucerons de la JNO, le seuil fait appel à deux critères : le niveau et la durée. Le traitement insecticide est conseillé quand 10%
ARVALIS
Les insecticides en végétation, essentiellement des pyréthrinoïdes
(tableau 3), agissent par contact. Ils ne protègent pas les nouvelles
Le traitement de semences avec
un insecticide systémique se justifie particulièrement sur les semis précoces, notamment sur orge feuilles formées après le traitement.
En cas de nouvelle infestation (automne doux et prolongé), le renouvellement du traitement peut être nécessaire compte tenu de la persistance d’action des produits (15 jours – 3 semaines) et de l’évolution des plantes.
Quant aux cicadelles, insectes très vis-à-vis du risque JNO. Seule spécialité disponible, Gaucho 350 préstade 5 feuilles environ vis-à-vis des du végétal pucerons, et jusqu’au stade 3 mobiles qui ne restent pas toujours présents sur la culture (heures chaudes de la journée), leur préquand le nombre total des captures de l’équivalence des traitements sence peut être appréciée par piégeage ou encore par observation directe dans la parcelle.
Karaté Zéon). Le gain de rendement est significatif, même face à une
L’intervention peut être déclenchée insecticides comparés (Gaucho 350, faible présence de pucerons mais
- Institut de l’accroissement de l’activité des cicadelles, lorsqu’il est observé une
Les différents cas de la figure 1 témoignent de la bonne efficacité et persistante (essai de Montans). La
3
ème
situation met en évidence le possible intérêt d’un traitement insecticide relais. différence d’une vingtaine de captures entre 2 relevés. Une observation directe des cicadelles sur la parcelle peut également être pratiquée : si une forte activité est ob-
Le nouvel insecticide Nexide a présenté, sur les 2 essais 2012, une efficacité comparable à celle de
Karaté Zéon, et a conduit à un gain de rendement similaire.
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Région Rhône-Alpes
147 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les ravageurs
Tableau 1 : Principaux facteurs de risque et techniques de lutte contre certains insectes ravageurs
(automne/sortie hiver)
Pucerons Cicadelles Taupins Zabre Mouche grise
Bioagresseur
Cultures
Localisation
Symptômes
Facteurs de risque
Seuil et traitement en végétation
Rhopalosiphum padi
essentiellement vecteur du virus BYDV de la jaunisse nanisante de l’orge
Orge, avoine, blé, triticale et seigle
Céréales d’hiver
Toutes les régions
Gravité selon importance des vols pouvoir infectieux et durée de présence.
Symptômes par foyers
Orge, avoine :
15 à 30 j après inoculation : jaunissement à l’extrémité des feuilles, à montaison : plantes naines, à tallage excessif, pouvant disparaître.
Blé : plantes chétives sans tallage excessif,
à épiaison extrémité dernière feuille rouge ou jaune.
Toutes : dessèchement prématuré, faible
PMG
Facteur année important : automnes doux et secs (vols à température > 10 - 12 °C).
Semis précoces et clairs.
Présence de repousses de céréales, de friches ou de maïs
à proximité.
10 % de plantes habitées ou présence >10 jours.
Différents produits.
Psammotettix
alienus , vectrice du virus WDV de la maladie des pieds chétifs.
Blé, triticale et orge d’hiver
Centre, Est, et extension autres régions.
Attaque précoce : dès février, pieds chétifs qui disparaissent. Au redressement, pieds nains avec parfois tallage excessif.
Feuilles avec stries jaunes (+ rouge) le long des vaisseaux conducteurs.
Attaque tardive : pas de nanisme, mais épis stériles.
Agriotes lineatus
A. sputator
A. sordidus
Athous haemorrhoidalis
Céréales de printemps et d’hiver
Régions de polyculture-élevage.
Attaques par ronds, à l’automne
( précoces) et le plus souvent en sortie d’hiver.
Jaunissement de la feuille centrale, collet percé ou dilacéré, racines rongées.
Disparition des plantes.
Travail du sol de juin à septembre
(contribue à la destruction des
œufs et jeunes larves)
Privilégier variétés
à fort tallage.
Pyréthrinoïdes
Attack ou Langis
(Gaucho 350 : attaques précoces)
Aucun rattrapage insecticide en végétation
Zabrus tenebrioïdes
Blé, orge, seigle, triticale et graminées fourragères
Ouest, Sud-Ouest
Sud-Est, Centre et
Est.
Attaques en bordure de parcelle ou par foyer dans parcelle.
Dès levée à fin tallage.
Symptômes très allongées dans le sens du semis végétal caractéristiques
Feuilles dévorées du engagée dans une galerie souterraine. feuille centrale du maître-brin (se détache facilement). Les autres talles peuvent
être atteintes.
Automnes doux et secs. température
Précédent : prairies de graminées,
Etés chauds et secs. Hiver doux.
> 12°C, temps ensoleillé. clairs
- Institut repousses de céréales, gramijachères, cultures pérennes sans travail du sol.
Sols riches en
MO.
Semis de printemps (sensibilité :
Rotations courtes à base de graminées.
Repousses de céréales (alimentation des jeunes larves). Présence de résidus de paille
(ponte). nées sauvages.
Parcelles bordées de haies, bois. avoine > blé > orge).
Elimination des repousses.
Semis plus tardifs et plus denses
Elimination des repousses.
Semis plus tardifs.
Lutte préventive
Techniques
Tolérance variétale :
culturales
existe mais peu développée (Orge 2 rangs).
ARVALIS
Traitement de semences
Insecticide systémique
Gaucho 350 (imidaclopride)
Insecticide systémique Gaucho
350 (imidaclopride)
30 captures / semaine/piège
Différents produits
à base de pyréthrinoïdes.
Labour (résidus et repousses).
Déchaumage après moisson,
éviter andains de paille. Allonger rotation, maïs, pois colza, tournesol.
Insecticide systémique
Gaucho 350 (imidaclopride)
ou Attack (téfluthrine) traitement aux 1
ères attaques (deltaméthrine) souvent
1application ne suffit pas.
Delia coarctata
Blé tendre et blé dur surtout, orge et seigle
Centre et moitié Nord de la France. Parasitisme à caractère endémique.
Sur zones étroites
Précédent betterave, oignon, pois, haricot, endive.
Préparation du sol superficielle.
Semis tardifs, clairs, profonds.
Variétés sensibles au froid, à faible tallage.
Hiver rigoureux.
Semis précoces et plus denses, variétés
à fort tallage, non sensibles au froid.
Rappuyage du sol (en sol non battant).
Pyréthrinoïdes
Attack (téfluthrine) ou Langis (cyperméthrine)
Aucun rattrapage insecticide en végétation
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148 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les ravageurs
Figure 2 : Périodes d'activité et traitements (semences ou végétation)
Puceron vecteur de la JNO
Ropalosiphum padi
adulte et larve
Cicadelle vectrice de la maladie des pieds chétifs
Psammotettix alienus
adulte et larve
Zabre des céréales
Zabrus tenebrioides
larve tallage
2-3 feuilles levée semis
S O N D J F M
ACTIVITÉ
T S Ins ou T Veg
ACTIVITÉ
T S Ins ou
ACTIVITÉ
T S Ins ou
Seuil : 10% de plantes habitées ou 10 jours de présence
Seuil : > 30 captures/piège/semaine ou traitement au seuil puceron (1)
ACTIVITÉ
T Veg
T Veg (moindre efficacité)
?
du végétal
T S Ins au semis uniquement
Taupins
Agriotes spp.
larve
Mouche grise des céréales
Delia coarctata
larve
Nématodes
Nématode à kyste des céréales
Heterodera avenae
Pratylenchus spp.
Limaces
œuf ACTIVITÉ
T S Ins au semis uniquement
ACTIVITÉ kystes H. avenae
- Institut
ACTIVITÉ
TRAITEMENT molluscicide (3)
(1) Les parcelles sont le plus souvent infestées à la fois par les pucerons et les cicadelles.
Le traitement puceron au seuil de 10% de plantes habitées, s'avère efficace contre les cicadelles.
(2) Seuils de nuisibilité :
H. avenae : 300 larves enkystées/100 g de sol, 15 larves/g de racine
Pratylenchus : 10 individus/100 g de sol, 50 individus/g de racine
(3) 1 à 20 limaces/m
2
estimé par piégeage : attendre les premiers dégâts en culture pour traiter
> 20 limaces/m
2
: traitement 15 jours avant semis ou "au semis" (avant la levée de la culture)
Période d'activité Présence sans activité
Période optimum de traitement TS Ins : Traitement de semences insecticide
T Veg : Traitement en végétation
Les seuils mentionnés sont des valeurs indicatives
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149 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Protection contre les ravageurs
INSECTES RAVAGEURS DU
SOL : TAUPINS, ZABRE ET
MOUCHE GRISE
Il n’existe pas de traitement permettant de diminuer les populations larvaires responsables de dégâts directs pendant le cycle végétatif de la culture (hormis contre le zabre, mais avec une efficacité relative).
Pour les céréales à paille, la lutte s’appuie sur des techniques cultu-
rales et sur la protection insecti-
cide des semences. Cette lutte chimique ne présente pas une efficacité totale, notamment vis-à-vis des taupins, et reste à accompagner des méthodes de lutte culturales, mais elle représente bien souvent le recours le plus efficace dans les situations à risque élevé.
Concernant les attaques de
mouche grise, qui affectent essentiellement le nord et le centre de la
France, deux spécialités à base de pyréthrinoïdes sont dis-ponibles :
Attack à 0,1 l/q (soit 20 g de téfluthrine/q) et Langis (/ Signal) à 0,2 l/q (soit 60 g de cyperméthrine/q).
Toutes deux ont confirmé leur efficacité similaire lors des essais réalisés cette campagne en présence de fortes attaques de mouche grise en sortie d’hiver.
Gaucho 350 présente une efficacité satisfaisante vis-à-vis des attaques d’automne mais sa faible persistance ne permet pas une bonne protection vis-à-vis des attaques tardives de sortie d’hiver, attaques bien souvent majoritaires. Cette spécialité est à privilégier sur semis précoces avec un risque cumulé de ravageurs aériens vecteurs de viroses.
Des attaques significatives de
taupins sur céréales à paille sont signalées localement dans diverses régions.
Les attaques de zabre sont caractéristiques et graves sur jeunes semis.Les deux TS disponibles,
Gaucho 350 et Attack, présentent
Les trois traitements de semences insecticides sont autorisés pour lutter contre les taupins. Attack et
Langis permettent de protéger les plantes contre les attaques des larves jusqu’à la sortie de l’hiver, avec une efficacité moyenne de l’ordre de 45%. une efficacité significative. Face à végétal traitements en végétation, avec du
Figure 5 : Protection des TS insecticides vis-à-vis d’attaques précoces de zabre
Campagne 2012, essai Salvagnac -81
0
25
50
75
100
125
200
175
150
Plantes non attaquées /m²
- Institut
69
79
Surface non attaquée, %
90
80
70
60
Plantes non attaquées
(stade tallage)
50
40
Surface non attaquée
(stade 1 nœud)
30
30
20
121 145
10
0
TEMOIN ATTACK
à 0,1 l/q
GAUCHO 350
à 0,2 l/q
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150 CHOISIR et décider 2012
Variétés et Traitements d'Automne
Fumure P K
Tableau 2 : Spécialités de traitements de semences à activité insecticide (usages homologués)
Spécialités TS
Dose l/q
Substance(s) active(s)
Pucerons Cicadelles Taupins
Mouche grise
Zabre
ATTACK
0,1 téfluthrine 200 g/l
GAUCHO 350 =
FERIAL
0,2 imidaclopride 350 g/l
LANGIS =
SIGNAL
0,2
Autres possibilité de lutte chimique
(cf. tableau lutte en végétation)
cyperméthrine 300 g/l
+ + +
oui
+ + +
+ +
+ + automne
+ sortie d’hiver
+ +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
(oui)
Légende :
+ + + Bonne efficacité + + Efficacité moyenne + Efficacité faible Zone grisée : non autorisé pour cet usage
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012)
ASTOR
Nom
APHICAR
=CYPERFOR=SHERPA100EC
APHICAR 100EW
CYPERFOR100EW SHERPA 100EW
Dose l ou kg/ha
Substance(s) active(s)
0,20 Cyperméthrine 100 g/l
0,20 Cyperméthrine 100 g/l
0,1 Alphaméthrine 100 g/l
Pucerons Cicadelles Zabre du
+ +
+ +
+ + +
+ + +
+ +
0,3 Cyfluthrine 50 g/l
+ + BAYTHROID=BLOCUS =ZAPA
CYPLAN
CYTHRINE L
CYTHRINE MAX
0,25 Cyperméthrine 100 g/l
0,25 Cyperméthrine 100 g/l
0,05 Cyperméthrine 500 g/l
+ +
+ +
+ +
DASKOR 440
DECIS (/ PEARL / SPLIT) EXPERT
DECIS
(/ PEARL / SPLIT)
PROTECH
DUCAT=CAJUN=BULLDOCK
FASTAC
FURY 10 EW=SATEL=MINUET 10EW
GEOTHION XL
KARATE avec Technologie
ZEON
KARATE XPRESS
KESHET
+ + +
0,75
0,5
0,3
Chlorpyriphos-méthyl 400 g/l
+cyperméthrine 40 g/l
0,075 Deltaméthrine 100 g/l
- Institut
0,2 Alphaméthrine 50 g/l
0,15 Zétacyperméthrine 100 g/l
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
0,5
Chlorpyriphos-éthyl 500 g/l
+cyperméthrine 50 g/l
+ + +
0,075 Lambda-cyhalothrine 100 g/l
+ + +
0,15 Lambda-cyhalothrine 5 %
+ + +
0,075 Deltaméthrine 100 g/l
+ + +
0,07 Alphaméthrine 15 %
MAGEOS MD=CLAMEUR
MANDARIN PRO=JUDOKA
NEXIDE
ARVALIS
0,125 Esfenvalérate 50 g/l
0,2 Tau-fluvalinate 240 g/l
0,075 Gamma-cyhalothrine 60 g/l
NURELLE D550
0,5
Chlorpyriphos-éthyl 500 g/l
+cyperméthrine 50 g/l
POOL
0,15 Lambda-cyhalothrine 5%
SATEL
SUMI-ALPHA
0,15 Zétacyperméthrine 100 g/l
0,25 Esfenvalérate 25 g/l
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ + +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
+ +
Légende :
+ + + Bonne efficacité + + Efficacité moyenne ou irrégulière Zone grisée : non autorisé pour cet usage
(Source dépliant ARVALIS - Institut du végétal - juillet 2012).
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151 CHOISIR et décider 2012
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