Organisation des communautés locales. UICN Approche et Actions pour la Résilience au Changement Climatique
de renforcement de capacités et d’intégration de la dimension environnementale dans les préoccupations socio-économiques. Dans ce sens, les recommandations du Département de l’Environnement (Projets oasis résilients et
CB2) avec le soutien du PNUD constituent des contributions importantes pour redresser la situation et anticiper les réponses adaptatives.
La boîte à outils (Toolkit) élaborée par
SEARCH constitue également une référence importante et appropriée de méthodologies et instruments de planification participative. Aujourd’hui, le développement socio-économique et la préservation des biens et services
écosystémiques passent désormais par la bonne gouvernance et l’intégration du changement climatique dans la planification et le développement des territoires.
concertation et de coopération avec d’autres institutions ; il ne se limite pas à un processus de changement des mentalités et des comportements individuels.
Dans le cadre du Projet SEARCH, le renforcement des capacités a été assuré
à différents niveaux tout au long du projet. Un programme de renforcement de capacités autour des PAM a été développé, en particulier, pour une coopérative rurale de femmes (Encadré
2). Pour les paysans, l’équipe de facilitation a initié la constitution d’une association agricole qu’elle a accompagnée pour bénéficier des actions d’arboriculture programmées au cadre du Plan Maroc Vert.
Organisation des communautés locales
Le renforcement des capacités est un processus de changement des comportements des individus, d’amélioration des performances d’organisation et de coordination des institutions et de création d’environnements propices à la bonne gouvernance du développement. Les populations rurales souffrent d’un déficit
énorme en aptitudes à la participation au développement et interpellent les acteurs de développement pour améliorer leurs connaissances et performances. La vulnérabilité des populations rurales est accentuée chez la femme par son faible accès à l’information, son rôle limité dans la prise de décision et sa mobilité restreinte. Cependant, le renforcement des capacités nécessite l’appui à l’organisation des populations et à l’acquisition des performances de
Captage des eaux pluviales
La disponibilité des ressources hydriques est liée, en plus des précipitations, à la lithologie du terrain. Le climat méditerranéen est caractérisé par une sécheresse estivale qui peut être aggravée par l’absence de réserves souterraines.
Dans cette situation, le recours au captage des eaux pluviales est une pratique traditionnelle répandue dans les milieux semi-arides et arides. Dans les zones à pluviométrie importante, cette pratique est peu connue. Aujourd’hui, dans une situation de croissance accrue de la demande en eau, le captage des eaux de pluie s’avère une alternative adéquate dans un contexte de pénurie liée au changement climatique.
La collecte des eaux pluviales est d’ailleurs, l’une des actions décidées par les ateliers participatifs du Projet SEARCH.
Elle répond partiellement à la « stratégie de développement des infrastructures et services publics ». Le procédé technique réalisé par SEARCH est présenté dans l’encadré suivant.
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APPROCHE ET ACTIONS POUR LA RÉSILIENCE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
A)
B)
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A) Dispositif de captage des eaux pluviales : canalisation, citerne et pompe. B) Captage des eaux pluviales : toiture, gouttière et réservoir.
ENCADRÉ 2 : Action pilote de captage des eaux pluviales réalisée par SEARCH
Dans le versant Est du bassin Oued El Kebir, constitué de flyschs à stratification inclinée vers l’Est, les pentes sont fortes à très fortes (20 à 70%), les sols sont très pauvres, le matorral est épuisé par le pâturage et les sources d’eau s’assèchent en été. Même si les précipitations dépassent 1000 mm par an, les populations des douars Lahyout manquent cruellement d’eau en été
(Juin – Septembre). Répondre à ce besoin est la préoccupation vitale de ces douars et représente pour SEARCH une action pilote majeure de démonstration du processus de renforcement de la résilience face au changement climatique.
Les techniques de collecte sont nombreuses et varient selon les conditions climatiques et géomorphologiques locales. Généralement, le système de captage des eaux pluviales comprend essentiellement :
– un moyen de collecte tel que le toit, impluvium naturel ou aménagé, bassin construit… ;
– un moyen de transport de l’eau, à savoir canal, tuyaux de descente, gouttières… ;
– un dispositif de filtrage de l’eau avec un sous dispositif de décantation ;
– un réservoir de stockage ou une cuve ;
– un système d’épuration (ou distillation) de l’eau collectée.
La surface de captage domestique habituelle est le toit quelle que soit sa configuration. Néanmoins, il y a des risques sanitaires liés aux types de matériaux utilisés pour la toiture (métaux lourds) si l’eau est utilisée à des fins alimentaires. Certains types de surfaces favorisent le développement bactérien, tandis que d’autres, en particulier, les poreux ou rugueux retiennent les excréments d’oiseaux et d’autres polluants. Les impuretés et les contaminants agglomérés sur la surface de captage doivent être éliminés entre deux précipitations. Il faut laisser fuir les premiers ruissellements pour nettoyer la surface de collecte. Il suffit alors de récolter les premiers 40 à 80 litres dans une cuve distincte qui, une fois remplie, permet au surplus d’aller vers le réservoir de stockage.
De la gouttière à la citerne ou réservoir, l’acheminement de l’eau peut se faire à l’aide de la canalisation en aluminium, en acier galvanisé, en pvc ou autre. Cette canalisation doit être proportionnelle au débit de l’eau à acheminer.
Dans le site de démonstration, c’est le captage domestique (à l’échelle du foyer) qui a été privilégié. La collecte des eaux par la construction d’impluviums de grande capacité de stockage s’est avérée contraignante du fait de l’absence d’un terrain collectif approprié et des difficultés de l’entretien et de la maintenance.
Les toitures de l’habitat des douars du bassin sont pyramidales en zinc ondulé.
Les besoins en eau d’un foyer de 6 personnes, à raison de 25 litres/jour/habitant
(consommation marocaine : 5-40 l/j/habitant), sont estimés à 18m3 pour les 4 mois secs de l’année.
Les réservoirs sont des citernes semi-enfouies construites en béton armé pour des foyers, des écoles et mosquées. Il s’agit de cylindres de 2,80m de diamètre et de 2m de hauteur dotés d’une pompe mécanique de prélèvement d’eau et reliés à la toiture par une gouttière en zinc qui déverse dans un petit système de décantation en béton. Pour l’entretien du réservoir, les citernes sont accessibles par le sommet par un regard de visite de 60/60 cm de surface.
Le choix d’une pompe mécanique est dicté par la préservation de toute forme d’énergie conventionnelle (électricité, carburants, etc.). Les systèmes ainsi construits peuvent être équipés de moyens d’épuration des eaux s’ils sont utilisés à des fins alimentaires.
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