Le changement climatique. UICN Approche et Actions pour la Résilience au Changement Climatique
d- l’aptitude à construire et à augmenter la capacité
d’apprentissage. Les parties prenantes peuvent utiliser de nouvelles technologies et compétences d’adaptation, elles peuvent aussi utiliser l’information et les stratégies adaptatives disponibles. C’est grâce à l’accumulation d’expériences génétiquement et culturellement mémorisées et transmises que l’histoire de la nature et de la société humaine évolue. Tributaire de l’adaptation, l’évolution de l’humanité traduit la valorisation des savoirs acquis et leur amélioration par l’apprentissage collectif permanent.
Ces quatre caractéristiques/composantes du « cadre de la résilience climatique » déterminent les actions à entreprendre et les stratégies à élaborer pour construire la résilience.
Le changement climatique
Tout au long de ces cinq dernières décennies, l’ensemble des continents a connu des fluctuations majeures du climat ayant fait et font encore l’objet de nombreuses études aussi bien sur leur pérennité que sur leur gravité. Ces perturbations climatiques ont provoqué des catastrophes naturelles dévastatrices : cyclones, ouragans, fonte de glaciers, pluies diluviennes, inondations, glissements de terrains, sécheresses sévères etc. Les spécialistes du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) affirment que la terre est soumise non seulement à des variations naturelles du climat mais aussi à des changements climatiques dus à l’activité de l’homme 5 .
Ces changements climatiques qui déstabilisent les écosystèmes (dégradation, exténuation…) et exercent une forte pression sur les ressources naturelles
(surexploitation, déforestation…) rendent les pays en développement beaucoup plus vulnérables. Lesdits pays dépendent
énormément des ressources naturelles et manquent de moyens financiers, de moyens technologiques et de compétences humaines pour faire face aux impacts des changements climatiques.
D’après le GIEC, le changement climatique signifie une variation du climat que l’on peut déceler (par ex. au moyen de tests statistiques) par des modifications de la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui persiste pendant une longue période. Généralement pendant des décennies et plus. Cette variation se rapporte à tout changement dans le temps qu’il soit dû à la variabilité naturelle ou à l’activité humaine. Cette définition diffère de celle de la Convention des Nations Unis sur le Changement Climatique (CNUCC) selon laquelle le changement climatique désigne les changements attribués à une activité humaine et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. En somme, le réchauffement du climat est sans équivoque. On note déjà, à l’échelle du globe, une hausse des températures moyennes de l’atmosphère et de l’océan, une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation du niveau de la mer.
L’augmentation de la température moyenne du globe observée depuis 1950 est très probablement due à la hausse des concentrations des gaz à effet de serre
(GES). A l’exception de l’Antarctique, tous les continents ont subi un réchauffement provoqué par l’activité de l’homme.
5 IPCC, 2013: Climate Change 2013: The Physical Science Basis. Contribution of Working Group I to the Fifth Assessment Report of the Intergovernmental Panel on Climate Change [Stocker, T.F., D. Qin, G.-K. Plattner, M. Tignor, S.K. Allen, J. Boschung, A. Nauels, Y.
Xia, V. Bex and P.M. Midgley (eds.)]. Cambridge University Press, Cambridge, United Kingdom and New York, NY, USA, 1535 pp.
Centre de Coopération pour la Méditerranée de l’UICN
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APPROCHE ET ACTIONS POUR LA RÉSILIENCE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
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La maîtrise des émanations, en l’occurrence l’
atténuation (mitigation), signifie la mise en œuvre de politiques en vue de réduire les émissions de GES et d’accroître le captage et le stockage de ces gaz. Cependant, même si les
émissions de gaz à effet de serre étaient maîtrisées, le réchauffement produit par l’activité de l’homme et l’élévation du niveau de la mer se poursuivraient pendant plusieurs décennies car les processus et rétroactions du climat nécessitent énormément de temps (des décennies et des siècles). Il est par conséquent nécessaire de mettre en place des stratégies d’adaptation à moyen et à long terme.
L’
adaptation est l’ajustement des systèmes naturels ou humains au changement climatique et à ses effets. La planification de l’adaptation dépend de l’analyse de la
vulnérabilité puisque les impacts potentiels et les capacités adaptatives sont inégalement répartis entre les systèmes. En fait, la vulnérabilité est tributaire de l’exposition, de la sensibilité et de la capacité d’adaptation du système à la variation climatique. L’exposition et la sensibilité sont généralement estimées en fonction des modèles globaux et régionaux de projections futures, selon différents scénarii. La prédiction du changement climatique au niveau local nécessite une mise en échelle appropriée.

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