Dunod Champignons de nos régions Manuel utilisateur
Ci-dessous, vous trouverez de brèves informations sur Agaric anisé des bois, Amanite des Césars, et Coprin chevelu. Ce guide vous initiera à la reconnaissance des champignons, en mettant l'accent sur les principaux critères d'identification, les confusions possibles et les endroits où les trouver. Il aborde également la comestibilité et les autres formes de champignons.
ColleCtion
L’AmAteUr de nAtUre
dirigée par Alain Foucault en partenariat avec le
Muséum national d’Histoire naturelle
Le Muséum national d’Histoire naturelle est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Il a pour missions la recherche, la gestion et la conservation des collections nationales, l’enseignement, la diffusion des connaissances et l’expertise dans le domaine des sciences de la nature et de l’homme. À Paris, il accueille le public dans ses sites du jardin des Plantes avec ses galeries, du Musée de l’Homme et du Parc zoologique de Vincennes. Plus d’informations sur le site officiel du Muséum : http://www.mnhn.fr
Karine Balzeau
est docteur du Muséum national d’Histoire naturelle.
Philippe Joly est mycologue réputé et auteur de nombreux ouvrages sur les champignons.
Illustrations : Delphine Zigoni
recherche champignons
Où tr ou ver l ’
Am
an
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te des Cé
Com men t r eco
nnaî
t
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e s l ar s
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C opri n chev elu
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Un guide de terrain
De la préparation d’une excursion à l’observation sur le terrain.
Champignons de nos régions, sachez les reconnaître
Agaric anisé des bois
Agaricus sylvicola
Peut-on les manger ?
Où et quand les trouver ?
Les principaux critères d’identification
Des explications pour mieux les connaître
80
Bon
Espèce saprophyte commune dans les bois (feuillus et conifères)
J F M A M J J A S O N D
CHAPEAU
5 à 12 cm, globuleux puis campanulé, enfin
étalé. Couleur : la cuticule blanche, lisse, sèche et soyeuse se tache de jaune au frottement. Dessous : lames libres, serrées, blanchâtres au début puis rose pâle, enfin brun noirâtre. Spores brun sépia.
PIED
6 à 12 cm x 1,2 à 2,5 cm, élancé, cylindrique mais bulbeux à la base. Garni de moelle puis creux à la fin, blanc, se teintant de jaune.
Anneau membraneux double, blanc.
CHAIR
Blanche puis légèrement rosée. Elle dégage une odeur agréable d’anis.
CONFUSION POSSIBLE
Tout comme pour l’Agaric champêtre, on peut la confondre avec l’Agaric jaunissant (Agari-
cus xanthodermus) et l’Amanite printanière
(Amanita verna).
FRÉQUENCE
Très commun.
Autres appellations
Agaric des bois, Agaric sylvicole, Boule de neige des bois, Rosé des bois, Anisé…
Astuce de mycologue
Il fait partie des champignons que l’on peut chasser à l’odeur ! Son doux parfum d’anis contribue à le rendre facilement reconnaissable.
Prolongez la découverte à la maison
Des idées d’activités et des adresses pour aller plus loin.
6915326
ISBN 978-2-10-056511-5
15,90 e
Prix France TTC www.dunod.com
Ch am pign
ons de nos r
égio
ns, s
achez le s reconn aître
Un guide d
e t er ra in
p ou r c om
prendre la nature
Se repérer dans le guide
À lames pp. 76 - 139
À tubes et pores pp. 140 - 157
À aiguillons
Autres formes pp. 158 - 159 pp. 160 - 180
Où et quand les trouver ?
Saison
Site
Comestibilité
Bon
À rejeter
Toxique
Mortelle
Dans la même collection :
Sommaire
Mode d’emploi ……………………………………… 4
Réussir une chasse aux champignons 7
Partir en excursion ………………………………… 8
Le monde des champignons …………………… 21
L’écologie des champignons …………………… 52
Activités mycologiques et recettes à base de champignons ……………… 63
Découvrir les champignons et les reconnaître 73
Clé visuelle d'identifi cation……………………… 74
Les champignons à lames ……………………… 76
Les champignons à tubes et pores …………… 140
Les champignons à aiguillons ………………… 158
Les autres formes de champignons ………… 160
Carnet d’adresses ………………………………… 181
Glossaire …………………………………………… 188
Index des espèces ………………………………… 191
Index des notions ………………………………… 192
Avertissement
La rédaction de cet ouvrage a fait l’objet d’un soin attentif. Toutefois, la mycologie (l’étude des champignons) est une science en constante évolution, de même que la mycotoxicologie qui étudie leur toxicité potentielle. Les mycologues multiplient ainsi les mises en garde : certains champignons, considérés naguère comme comestibles, sont en fait indigestes.
Ce livre présente 99 espèces de champignons parmi les plus courantes, pour le meilleur
(gastronomiquement), ou pour le pire (ceux qu’il faut absolument éviter). Il s’agit d’une introduction à la mycologie pour vous aider à faire vos premiers pas dans la connaissance des champignons. Selon l’inventaire mycologique national, il existe quelque 30 000 espèces de champignons en France, méfi ez-vous donc toujours de vos identifi cations. Ne consommez que ce qui a été vérifi é par un mycologue professionnel (pharmacien, membres ou responsables de sociétés mycologiques, etc.).
Même en cas de récolte abondante contentez-vous de petites quantités, et seulement lors de repas espacés dans le temps.
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le monde des champignons
Savoir identifier les champignons est important et apporte de nombreuses satisfactions (curiosité scientifique bien sûr mais
également gustatives !). Pour autant, ce n’est pas toujours aisé lorsque l’on débute et vous trouverez dans ce chapitre de nombreuses indications et astuces pour vous initier rapidement. La forme et les couleurs des champignons sont des caractéristiques primordiales mais elles sont variables, certaines de leurs particularités écologiques permettent aussi d’identifier avec plus de certitude les espèces rencontrées.
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Qu’est-ce qu’un champignon ?
La moindre promenade en forêt, à la bonne saison, vous permettra de découvrir l’infinie variété du monde des champignons.
‡ ‡
des êtres vivants divers et anciens
L’origine des champignons, qui descendent d’une algue simple, est sans doute très ancienne. Au cours d’une longue
évolution, ils ont quitté la mer, perdu leur chlorophylle et se sont installés sur terre. Leur matière, fragile et délicate, semble bien mal adaptée à une fossilisation. Pourtant des champignons fossiles ont été retrouvés dans des roches précambriennes remontant
à plus de 600 millions d’années. Dans d’autres roches, âgées de 300 millions d’années, les paléontologues ont découvert des représentants des principaux groupes actuels, y compris des champignons parasites, en place sur des fossiles de plantes supérieures, alors que les premiers primates bipèdes datent d’à peine 7 millions d’années et que notre espèce, Homo sapiens, n’existe que depuis 200 000 ans.
‡ ‡
Végétal ou animal ?
Ni l’un ni l’autre. Les biologistes ont dû en faire un groupe
à part. Au XVIII e siècle, le naturaliste Linné avait classé les êtres vivants en deux grands règnes : le règne animal et le règne végétal.
Les animaux sont des êtres capables de se déplacer, munis d’organes des sens et qui s’alimentent en ingérant puis en digérant des corps solides, formés en grande partie de substances organiques. Les végétaux sont des êtres fixés à un substrat et donc sédentaires, qui se nourrissent d’éléments purement minéraux,
à partir desquels ils synthétisent leur propre substance, grâce à l’action de la lumière sur la chlorophylle, pigment inclus dans leur cellule. Dans ce classement initial, il n’y avait de place ni pour les bactéries, ni pour les champignons.
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Depuis, bien d’autres systèmes ont été proposés. L’un des plus récent distingue trois règnes. À la base se trouvent des êtres unicellulaires, comme les bactéries, avec un noyau sans membrane.
Puis, au-dessus, les « protistes », des êtres unicellulaires mais dotés d’un vrai noyau. Ensuite, vient le dernier règne, celui des eucaryotes, contenant trois grands groupes caractérisés chacun par leur mode de nutrition : les plantes, capables de photosynthèse grâce à leur chlorophylle, les champignons, avec une nutrition par absorption et enfi n les animaux, dont la nutrition se fait par ingestion. Ni plantes, ni animaux, les champignons constituent donc un groupe à part, très ancien et qui a évolué dans une direction qui lui est bien spécifi que.
‡ ‡
Combien de champignons ?
Il s’agit d’un groupe immense. Le nombre d’espèces qu’il renferme est fort controversé. En effet, l’appellation « champignon » recouvre des êtres très différents qui vont des espèces microscopiques et unicellulaires (levures, moisissures) aux gros champignons des bois ou des prés. Les premiers, ignorés des
« promeneurs », sont partout autour de nous, dans le sol, dans l’eau, dans l’air. Ils sont d’une prolifi cité et d’une résistance
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Girolles
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24 remarquables. Certains supportent des températures supérieures
à 50 °C ou des sécheresses prolongées. Ces champignons microscopiques sont de loin les plus nombreux. Quelques-uns d’entre eux sont de dangereux prédateurs (comme la mérule qui dévore le bois). D’autres sont de précieux auxiliaires dont l’homme a su tirer profit (comme la levure dont la multiplication produit une fermentation qui permet de faire lever la pâte par exemple).
Sans eux, pas de pain, de vin, de bière, d’alcool, de fromages, ni bon nombre d’antibiotiques !
En ce qui concerne les champignons qui vous intéressent réellement et qui produisent ces fructifications que vous convoitez
(bolets, girolles, psalliotes, coprins et autres), leur nombre en
France est estimé à 30 000 espèces. Ils sont désignés souvent du nom flatteur de « Champignons supérieurs », ou en termes scientifiques de « Macromycètes ».
Ce nombre de 30 000 peut être décourageant pour les candidats à la découverte de ce monde. Il est pourtant sans commune mesure avec celui des représentants de l’ensemble du groupe, tous « champignons » confondus, micromycètes et macromycètes, actuellement répertoriés. Il se situe aujourd’hui autour de 200 000 espèces, ce qui représente sans doute moins de
5 % des espèces effectivement présentes à la surface de la Terre.
Les 99 espèces représentées dans cet ouvrage sont les plus fréquemment rencontrées.
mycélium… et carpophore !
Pourquoi ces jolis coprins découverts en paquets serrés au bord de la route, naissent-ils ici, cette année, ce mois-ci et aujourd’hui ? Pour tenter de comprendre leur vie, il faut y regarder de plus près.
Un champignon, composé dans le cas le plus fréquent d’un pied surmonté par un chapeau, ne constitue pas une chose autonome, un être indépendant qui naît, vit, grandit et meurt. Il n’est que la partie visible d’un tout, une sorte de fruit chargé d’assurer la
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reproduction et la dissémination de l’espèce. Cette fructifi cation visible, mais plus ou moins éphémère, que nous désignons du nom de champignon, les mycologues l’appellent le carpophore
(étymologiquement du grec karpos = fruit et pherein = porter).
La « plante » elle-même, son appareil végétatif, passe le plus souvent inaperçue. C’est une sorte de lacis de fi laments très fi ns, souvent ramifi és et qui, suivant les espèces, peuvent prendre des aspects assez différents. Cet appareil végétatif, ces fi laments, forment ce que les spécialistes appellent le mycélium et que le langage populaire désigne du nom de « blanc ».
Le mycélium mène une vie cachée, souterraine sous forme de feutrage blanc ou coloré plus ou moins diffus ou aggloméré en réseaux irréguliers, en palmettes ou même en longs cordons plus ou moins ramifi és et ayant l’air de fi celles de quelques millimètres de diamètre. Ce mycélium peut aussi vivre dans le bois des arbres où il chemine, progresse, et digère, s’insinuant souvent entre le bois et l’écorce, parfois même au cœur des tissus les plus vivants. Dans le bois, il peut former des plaques, ou même des cordons solides et résistants, et noirs comme c’est le cas avec l’Armillaire couleur de miel.
Le mycélium est constitué de cellules allongées, les hyphes.
Ce sont de très fi ns fi laments cylindriques d’abord simples, puis divisés en articles par des cloisons transversales (du moins
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armillaires couleur de miel
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26 chez la plupart des champignons supérieurs auxquels nous nous intéressons). Ces filaments mycéliens, en s’entrelaçant, forment ce que l’on appelle le thalle.
Observer le mycélium in situ
Pour observer du mycélium dans la nature, recherchez un endroit où se trouvent des champignons. Dégagez légèrement la base du pied d’un des champignons et soulevez-le, délicatement en écartant les feuilles mortes, les brindilles et les grains de terre qui y sont collés. Vous découvrirez les fins filaments du mycélium qui forment, sur le support, comme des tâches ressemblant à des moisissures.
Le mycélium est un conquérant qui a une vie intense. Il s’accroît, grandit et progresse de façon centrifuge. Il va de l’avant dévorant des substrats neufs. Chacun des hyphes qui le constituent s’accroît en allongeant une de ses extrémités. Il produit des enzymes, qui digèrent la matière sur laquelle il est installé, les transformant en molécules simples. Celles-ci sont absorbées et fournissent l’énergie nécessaire à une nouvelle croissance, et ainsi de suite.
Pendant ses périodes d’activité, liées aux conditions climatiques, l’hyphe ne cesse de s’étendre. Il perfore la terre, l’humus ou le support (bois, tissus végétaux) où il s’est installé, toujours en quête d’un terrain à coloniser. Mais cette irrésistible progression n’est pas une finalité pour le mycélium. Il doit aussi se reproduire, créer des organes de dissémination, former des carpophores qui assureront la propagation de l’espèce en donnant naissance à de minuscules organismes appelés les spores et qui sont l’équivalent de ce que sont les graines chez les végétaux.
Ces spores dissémineront l’espèce.
Cet organe végétatif du champignon est donc un élément vivace qui persiste dans le sol même après la disparition des champignons. Pensez à ce mycélium. Ne bouleversez jamais une bonne place, ne grattez pas inconsidérément le sol, vous risqueriez de détruire ou de déranger le mycélium qui constitue une promesse pour les récoltes à venir. Ménagez-le, respectez-le et souvenez-vous et notez les bons emplacements que vous avez découverts, afin d’y revenir l’année suivante.
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amanite des Césars
Amanita Caesarea
Chapeau rouge orangé Marge striée
Lames jaune doré
Volve membraneuse
Excellent
Espèce mycorhyzique des bois clairs, secs et ensoleillés (chênes et châtaigniers)
J F M A M J J A S O N D
CHAPEAU
10 à 20 cm, charnu, globuleux, puis hémisphérique, enfi n plat.
Couleur : d’un beau rouge orangé, sa cuticule est séparable et sa marge striée.
Dessous : lames larges, serrées, jaune doré.
Sporée jaunâtre.
PIED
8 à 15 cm x 2 à 3 cm de diamètre, charnu,
épais, cylindrique mais renfl é à la base, d’un beau jaune doré. Anneau jaune, ample, rabattu et strié. À la base, volve blanche et membraneuse.
CHAIR
Ferme et épaisse, blanche, jaune sous la cuticule du chapeau. Une odeur et des saveurs faibles mais plutôt agréables. Fin comestible apprécié depuis l’Antiquité, d’où son nom.
CONFUSION POSSIBLE
Ne pas confondre avec l’Amanite tue-mouches.
FRÉQUENCE
Plus abondante dans le Midi.
Autres appellations
Oronge, Oronge vraie, Cocon, Jaune d’œuf,
Jaseran…
Le saviez-vous ?
Connue dans la Rome antique, cette amanite était réservée aux élites.
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Coprin chevelu
Mèches retroussées
100
Excellent
Espèce saprophyte, dans les endroits fumés, cultures, décombres et parfois en pleine forêt. Souvent en groupe, parfois en paquet serré enfi n brunes et noirâtres. Dessous : lames libres, minces et fragiles, blanches puis roses, brunes et enfi n noirâtres. Spores noires.
PIED
10 à 15 cm x 1 à 1,5 cm, facilement séparable, cylindrique, élancé mais renfl é à la base ; blanc rosé puis brun. Anneau blanc en forme de bague mobile.
J F M A M J J A S O N D
CHAPEAU
6 à 10 cm x 2,5 cm. Au début en cylindre allongé, arrondi au sommet puis en cloche
à bord relevé. Couleur : blanc mais ocre au sommet et rose sur la marge ; celle-ci vire au violet puis au brun et au noir déliquescent. Sa surface est garnie de mèches retroussées parfois groupées en écailles crème puis fauves,
CHAIR
Peu épaisse, tendre, aqueuse et fragile, blanche puis rosée, enfi n déliquescente et noirâtre. Excellent comestible, à récolter jeune, à transporter délicatement et à consommer de suite. Très agréable cru.
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CONFUSION POSSIBLE
Avec des espèces proches du Coprin chevelu telles que le Coprin pie (Coprinopsis picacea) au chapeau noir couvert de plaques cotonneuses en relief, le Coprin blanc des neiges
(Coprinus niveus), plus petit et dont le chapeau semble recouvert de farine et le Coprin
à odeur de chicorée (Coprinus levisticolens) qui, comme son nom l’indique, a une forte odeur de chicorée.
FRÉQUENCE
Très commun.
Autres appellations
Goutte d’encre, Escumelle, Encrier…
Le saviez-vous ?
Habitué des terrains remués non loin des habitations, le Coprin chevelu doit être récolté avant que ses lames ne noircissent et commencent à se liquéfi er.
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Pied-violet
Lepista saeva
Pied violet strié de fi brilles blanches
Lames blanchâtres
à brun pâle
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Excellent, et pour certains surpasse le
Pied-bleu
Pousse en cercle dans les prés, les vieilles prairies, au bord des rivières, sur sol calcaire, souvent au voisinage de pommiers
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CHAPEAU
4 à 12 cm, parfois jusqu’à 15 cm, charnu, convexe puis plan. La cuticule est lisse et humide.
Couleur : gris ocre ou fauve, marge enroulée.
Dessous : lames serrées, inégales, blanchâtres
à brun pâle.
PIED
3 à 7 cm x 2 à 3,5 cm, épais et court, renfl é
à la base ; d’un beau violet strié de fi brilles blanches.
CHAIR
Épaisse, tendre, blanche, de saveur et d’odeur agréables, fruitées.
CONFUSION POSSIBLE
Proche parent du Pied-bleu également comestible.
FRÉQUENCE
Peu commun.
Autres appellations
Ex Rhodopaxille sinistre…
Astuce de mycologue
Facile à reconnaître lorsque son pied est bien coloré (améthyste) mais plus diffi cile à déterminer quand sa couleur est passée.
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Pleurote corne d’abondance
Bon
Espèce parasite et saprophyte suivant les occasions, sur les arbres ou souches de feuillus (ormes, chênes) en touffes parfois importantes, un même tronc pouvant donner naissance à plusieurs pieds, euxmêmes ramifi és, le tout constituant un bouquet de chapeaux superposés du plus haut intérêt pour l’amateur
J F M A M J J A S O N D
CHAPEAU
5 à 12 cm, convexe au début puis vite déprimé, en forme d’entonnoir ou de corne d’abondance. Sa surface est fl oconneuse au début puis glabre. Couleur : de blanchâtre crème à gris clair ou même brun.
Dessous : lames décurrentes, blanchâtres surtout vers le bas, anastomosées transversalement pour former une sorte de réseau à mailles lâches et irrégulières descendant sur le pied. Spores blanches rosées.
PIED
Excentrique, arqué, blanchâtre, duveteux à sa base, ferme, parfois ramifi é.
CHAIR
Épaisse, blanche, molle dans le chapeau et un peu fi breuse ou coriace dans le pied ; goût agréable, odeur de farine.
CONFUSION POSSIBLE
Avec les formes pâles du Pleurote en forme d’huître (Pleurotus ostreatus), mais le Pleurote corne d’abondance possède des lames très décurrentes et leurs arêtes se prolongent sur presque toute la longueur du pied.
FRÉQUENCE
Espèce assez commune, cultivable.
Autres appellations
Corne d’abondance…
Le saviez-vous ?
Les pleurotes sont dotés d’un extraordinaire mycélium qui produit de véritables petits lassos, gluants et attirants pour certains petits vers microscopiques qui, pris au piège, sont lentement digérés par ce mycélium carnivore.
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ColleCtion
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Le Muséum national d’Histoire naturelle est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Il a pour missions la recherche, la gestion et la conservation des collections nationales, l’enseignement, la diffusion des connaissances et l’expertise dans le domaine des sciences de la nature et de l’homme. À Paris, il accueille le public dans ses sites du jardin des Plantes avec ses galeries, du Musée de l’Homme et du Parc zoologique de Vincennes. Plus d’informations sur le site officiel du Muséum : http://www.mnhn.fr
Karine Balzeau
est docteur du Muséum national d’Histoire naturelle.
Philippe Joly est mycologue réputé et auteur de nombreux ouvrages sur les champignons.
Illustrations : Delphine Zigoni
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De la préparation d’une excursion à l’observation sur le terrain.
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Agaric anisé des bois
Agaricus sylvicola
Peut-on les manger ?
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5 à 12 cm, globuleux puis campanulé, enfin
étalé. Couleur : la cuticule blanche, lisse, sèche et soyeuse se tache de jaune au frottement. Dessous : lames libres, serrées, blanchâtres au début puis rose pâle, enfin brun noirâtre. Spores brun sépia.
PIED
6 à 12 cm x 1,2 à 2,5 cm, élancé, cylindrique mais bulbeux à la base. Garni de moelle puis creux à la fin, blanc, se teintant de jaune.
Anneau membraneux double, blanc.
CHAIR
Blanche puis légèrement rosée. Elle dégage une odeur agréable d’anis.
CONFUSION POSSIBLE
Tout comme pour l’Agaric champêtre, on peut la confondre avec l’Agaric jaunissant (Agari-
cus xanthodermus) et l’Amanite printanière
(Amanita verna).
FRÉQUENCE
Très commun.
Autres appellations
Agaric des bois, Agaric sylvicole, Boule de neige des bois, Rosé des bois, Anisé…
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Il fait partie des champignons que l’on peut chasser à l’odeur ! Son doux parfum d’anis contribue à le rendre facilement reconnaissable.
Prolongez la découverte à la maison
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15,90 e Prix France TTC www.dunod.com
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Caractéristiques clés
- Identification visuelle des champignons
- Informations sur la comestibilité des espèces
- Description des principaux critères d'identification
- Aide à éviter les confusions avec des espèces toxiques
- Indication des lieux et périodes de récolte