Vuibert Comptabilité de gestion Manuel utilisateur
L E S I N D I S P E N S A B L E S V U I B E R T
Comptabilité de gestion
Emmanuelle Plot-Vicard
Olivier Vidal
L’essentiel
20 fiches de cours
150 QCM commentés
+
de 30 exercices corrigés
Sommaire
Mode d'emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Partie I. Introduction à la comptabilité de gestion
Fiche 1. La fi nalité de la comptabilité de gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Fiche 2. La comptabilité fi nancière et la comptabilité de gestion . . . . . . . . . . . . . . 15
Fiche 3. La nature des coûts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Fiche 4. Les diff érents coûts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Fiche 5. Les coûts et les stocks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Partie II. Les coûts partiels
Fiche 6. La méthode du coût variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Fiche 7. La méthode du coût spécifi que . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Fiche 8. La méthode du coût marginal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Partie III. Les coûts complets
Fiche 9. Le coût complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Fiche 10. Les deux méthodes de coût complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
Fiche 11. Les limites des méthodes de coût complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
Fiche 12. Les répartitions en deux temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
Fiche 13. L’imputation rationnelle des charges fi xes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
Fiche 14. Les produits joints . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
Fiche 15. Les en-cours de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Partie IV. Les autres outils de la comptabilité de gestion
Fiche 16. Le modèle coût-volume-profi t . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
Fiche 17. Le risque d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
Fiche 18. La politique prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187
Fiche 19. Le coût cible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
Fiche 20. Vers l e contrôle de gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
Cas de synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
Mode d’emploi
Les ouvrages de la collection « Les Indispensables Vuibert » sont composés de fi ches comportant systématiquement des rappels des notions clés, des questions à choix multiples commentées et des exercices intégralement corrigés.
Ces ouvrages sont conçus pour favoriser la remise à niveau, la mémorisation et la révision/préparation des épreuves. Ils proposent une organisation synthétique des connaissances et une application à la fois immédiate et progressive.
première partie
Introduction à la comptabilité de gestion
La comptabilité de gestion est une discipline dont les contours ne sont pas toujours très bien défi nis. L’objectif de cette première partie est de défi nir les termes et les
concepts
qui seront utilisés dans ce manuel, de comprendre les enjeux de la comptabilité de gestion et de répondre aux questions suivantes : quelle est la fi nalité de la comptabilité de gestion (fi che 1) ? Quel est son positionnement par rapport à la comptabilité fi nancière (fi che 2) ? Pourquoi mettre en place une comptabilité de gestion et
à partir de quelles informations (fi che 2) ? Quels sont les fondements sur lesquels reposent les calculs de coûts (fi ches 3 à 5) ?
deuxième partie
Les coûts partiels
L’objectif de cette partie est de présenter les calculs de coûts partiels, qui ne regroupent qu’une partie des charges de l’entreprise et permettent de prendre des décisions
opérationnelles
.
La méthode du coût variable (fi che 6) permet d’analyser la contribution de chaque produit ou service à la couverture des charges communes. Elle est utile pour discuter de l’abandon ou non de la fabrication et de la commercialisation d’un bien.
La méthode du coût spécifi que (fi che 7) est un approfondissement de la méthode du coût variable qui s’appuie sur une analyse plus précise des charges de l’entreprise. Elle aide également à la formation du portefeuille produits de l’entreprise.
4
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COMPTABILITÉ DE GESTION
La méthode du coût marginal (fiche 8) permet de savoir s’il est pertinent d’accepter ou non une commande supplémentaire. Le raisonnement s’appuie sur les variables qui sont modifiées à la suite de la commande supplémentaire et tient compte des capacités de production de l’entreprise.
troisième partie
Les coûts complets
L’objectif de cette partie est de présenter les calculs et l’utilisation des coûts complets, qui regroupent l’ensemble de toutes les charges liées à un objet de coût. L’exemple le plus emblématique est le coût de revient, qui aide à la fixation du prix de vente. Mais il ne faut pas oublier que le coût d’approvisionnement, le coût de production ou encore d’autres coûts calculés selon les besoins (comme le coût d’une commande…) sont des coûts complets (fiche 9).
Le calcul du coût complet s’appuie sur les étapes du cycle d’exploitation : la représentation de l’entreprise est fondamentale pour bien comprendre l’enchaînement du calcul du coût complet, notamment lorsque des stocks existent. Ces stocks sont
évalués en coût complet
.
La principale difficulté dans le calcul du coût complet réside dans la répartition des
charges indirectes
. Des clés de répartition sont définies afin d’attribuer à chaque produit les charges indirectes. Deux méthodes permettent de formaliser ces difficultés : la méthode des centres d’analyse et la méthode basée sur les activités
(ABC) (fiche 10).
La détermination des centres d’analyse (ou activités) et des clés de répartition résulte souvent de choix arbitraires. Il faut veiller à la pertinence de ces choix pour que le coût complet ne soit pas biaisé (fiche 11).
Des approfondissements de la méthode du coût complet sont également présentés dans cette partie. Il est notamment fréquent que les répartitions des charges indirectes se fassent en deux temps (fiche 12). Par ailleurs, dans le cas d’une activité saisonnière, la méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes permet de neutraliser les effets des variations de l’activité (fiche 13).
Dans le cas d’une production donnant lieu à des produits joints, il faut savoir déterminer le coût de production des sous-produits (fiche 14).
Lorsque le cycle de production est long, la fabrication de certains produits peut s’étaler sur plusieurs exercices comptables. Cela donne lieu à des en-cours qu’il faut savoir
évaluer (fiche 15).
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5
quatrième partie
Les autres outils de la comptabilité de gestion
La comptabilité de gestion est une aide à la prise de décision. Elle peut s’appuyer sur une modélisation mathématique de la structure des coûts de l’entreprise : le modèle coût-volume-profi t (fi che 16).
L’entreprise peut ainsi calculer son seuil de rentabilité pour savoir à partir de quel niveau d’activité son résultat devient positif. Cette mesure fait partie des indicateurs de risque d’exploitation (fi che 17) qui dépendent de l’importance relative des coûts fi xes et du niveau relatif de sa marge sur coût variable.
Une dernière application du modèle coût-volume-profi t concerne la mesure de l’infl uence du prix sur les ventes, et donc du résultat (fi che 18).
Il est également possible de renverser le processus de prise de décision si le prix de vente est une contrainte imposée à l’entreprise par un contexte très concurrentiel. La méthode du coût cible s’appuie sur les études de marché et les caractéristiques du produit attendues par les clients, et permet de faire des recommandations sur les sources d’économies potentielles (fi che 19).
Enfi n, en guise de conclusion et d’ouverture, cet ouvrage présente quelques outils de contrôle de gestion qui vont au-delà de la seule comptabilité de gestion (fi che 20).
Synthèse
Afi n d’appliquer les notions développées dans les trois parties, il est proposé un cas de
synthèse. À partir d’informations comptables et organisationnelles présentant quatre formations proposées par un institut dans le travail social, l’objectif de ce cas est de vérifi er la rentabilité de ces formations. Dans un premier temps, il est demandé de calculer les coûts complets de chaque formation puis de réfl échir aux hypothèses sousjacentes à ces calculs. Dans un second temps, une réfl exion sur l’abandon d’une formation est engagée : le calcul du coût spécifi que est alors exigé.
6
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COMPTABILITÉ DE GESTION
FICHE 6
La méthode du coût variable
1
Le calcul de la marge sur coût variable
A. Le coût variable
Le coût variable est un coût partiel : certaines charges ne sont pas intégrées dans le coût.
La méthode du coût variable consiste à ne prendre en compte que les charges variables, qu’elles soient directes ou indirectes, dans le calcul des coûts.
Tableau 6.1. Les charges intégrées dans la méthode du coût variable
Charges variables Charges fi xes
Charges directes
Charges indirectes
Méthode du coût variable
Les charges variables sont composées à la fois de charges directes (souvent les plus nombreuses) et de charges indirectes. Ces dernières doivent faire l’objet d’une répartition entre les produits.
les achats de matières sont des charges variables directes. Si la production s’interrompt, les achats n’ont plus lieu d’être. Par ailleurs, il est généralement aisé de trouver un lien entre les consommations de matières et les produits concernés. L’énergie consommée pour alimenter un atelier multiproduits, en revanche, est une charge variable (si la production s’arrête, la consommation sera nulle) mais indirecte (car commune à plusieurs produits).
B. La marge sur coût variable et le taux de marge sur coût variable
La somme des marges sur coût variable (MCV) permet de couvrir les charges fi xes.
Si tel est le cas, le résultat est positif.
6. LA MÉTHODE DU COÛT VARIABLE
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57
Chiffre d’affaires des produits A
Figure 6.1. La marge sur coût variable
Charges variables de A
Marge sur coût variable de A
Marges sur coût variable
Chiffre d’affaires des produits B
Charges variables de B
Marge sur coût variable de B
Charges fixes
Résultat
Le calcul du taux de marge sur coût variable (ou marge sur coût variable relative) permet de sélectionner les produits les plus performants. Il repose sur la comparaison de la marge sur coût variable au chiff re d’aff aires hors taxes.
× 100.
Attention
Ne pas confondre la notion de résultat , qui repose sur la comparaison entre les produits et l’ensemble des charges, avec la notion de marge , qui repose sur la comparaison entre les produits et une partie seulement des charges.
Résultat par produit = Prix de vente – Coût complet unitaire
Marge par produit = Prix de vente – Coût partiel unitaire
C. Le compte de résultat diff érentiel
Le compte de résultat diff érentiel est une alternative à la présentation comptable du compte de résultat. Il s’appuie sur la décomposition des charges en charges variables et charges fi xes.
Tableau 6.2. Compte de résultat diff érentiel de la société Duo
Produits A Produits B
Nombre de produits fabriqués et vendus
Prix de vente unitaire
Chiff re d’aff aires
Charges variables d’approvisionnement
Charges variables de production
Charges variables de distribution
Marge sur coût variable
Taux de marge sur coût variable
Charges fi xes
Résultat
1 500
210
315 000
90 000
150 000
45 000
30 000
9,5 %
800
280
224 000
44 000
128 000
56 000
– 4 000
– 1,8 %
58
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PARTIE II. LES COÛTS PARTIELS
Total
–
–
539 000
134 000
278 000
101 000
26 000
4,8 %
20 000
6 000
Le chiff re d’aff aires est le point de départ du compte de résultat diff érentiel. Ensuite, il faut bien respecter l’ordre des coûts : les charges variables puis les charges fi xes.
Le tableau 6.2 fait clairement apparaître la marge sur coût variable (MCV) par produit. Les charges fi xes sont, quant à elles, indiquées uniquement dans la colonne
Total.
2
L’interprétation de la marge sur coût variable
A. Les décisions associées au coût variable
Certaines décisions s’appuient sur la méthode du coût variable (CV) :
– l’abandon de la fabrication de certains produits. La méthode du coût variable est une méthode pertinente sur le court terme pour savoir s’il est utile ou non de poursuivre une production. L’exclusion des charges fi xes dans le raisonnement sur l’arrêt ou non de la production est pertinente à court terme car, dans cette analyse et quelles que soient les charges fi xes, si le prix de vente est inférieur au CV, le produit ne peut pas être bénéfi ciaire ;
– le développement des produits présentant des MCV élevées. La méthode du coût variable permet de mieux défi nir le portefeuille de produits proposés par l’entreprise : il en ressort qu’il convient de développer les produits avec les marges sur coût variable les plus élevées (dès lors que le marché peut absorber les unités supplémentaires produites).
… À retenir …
Une marge sur coût variable négative implique l’abandon de la production du produit concerné.
Dans le cas de la société Duo, le résultat global est bénéfi ciaire et s’élève à 6 000 €. Les deux marges sur coût variable permettent de couvrir les charges fi xes de 20 000 €.
Néanmoins, la marge sur coût variable de A est positive et contribue à la couverture des charges communes alors que la marge sur coût variable de B est négative. Le chiff re d’aff aires de B ne couvre même pas les charges variables : quel que soit le volume d’activité de B, la marge sur coût variable sera toujours négative (dans l’état actuel des coûts).
× 100).
6. LA MÉTHODE DU COÛT VARIABLE
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59
L’ensemble de la production permet donc de couvrir les charges fi xes. En revanche, il existe un contraste entre les taux sur MCV par produit :
315 000
× 100) : la vente des produits fabriqués permet d’assurer l’absorption des charges fi xes ; cette
fabrication doit être privilégiée
;
× 100) : le positionnement sur ce marché génère des pertes pour l’entreprise car le prix de vente ne permet pas de couvrir les charges variables unitaires. Le résultat de l’entreprise serait supérieur si l’entreprise abandonnait le produit B.
Compte de résultat diff érentiel de Duo en cas d’abandon du produit B
Nombre de produits fabriqués et vendus
Prix de vente unitaire
Chiff re d’aff aires
Charges variables d’approvisionnement
Charges variables de production
Charges variables de distribution
Marge sur coût variable
Produits A
1 500
210
315 000
90 000
150 000
45 000
30 000
Produits B Total
0
0
0
0
0
–
–
315 000
90 000
150 000
0
0
45 000
30 000
Charges fi xes 20 000
10 000 Résultat
La MCV de B deviendrait nulle mais, comme la MCV de A serait inchangée, les charges fi xes (inchangées elles aussi) seraient encore absorbées.
B. Les décisions non associées au coût variable
Certaines décisions ne relèvent pas d’une analyse du coût variable :
– la fi xation du prix de vente. Si le prix de vente est égal à la marge sur coût variable unitaire, les charges variables sont couvertes par le chiff re d’aff aires. Mais le résultat global ne sera pas positif pour autant. Les charges fi xes liées à la production du produit ne seront alors pas couvertes par le prix de vente ; comme la marge sur coût variable unitaire de A est de 20 €, il faut que le prix de vente soit au moins égal à 20 €. Mais, comme il faut aussi couvrir les charges fi xes, le prix de vente devra être supérieur à 20 € afi n d’assurer un résultat global positif.
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PARTIE II. LES COÛTS PARTIELS
– l’évaluation des stocks. Les stocks de matières ou de produits fi nis doivent intégrer toutes les charges ayant permis leur obtention. Seule une technique de coût
complet
permet d’évaluer les stocks en vue de la réalisation des états fi nanciers comptables : sont ainsi prises en considération charges variables et charges fi xes.
l’évaluation des stocks de matières repose sur le coût d’approvisionnement et l’évaluation des stocks de produits fi nis sur le coût de production. Le coût d’approvisionnement et le coût de production sont des coûts complets.
QCM
Choisissez, parmi les propositions suivantes, la ou les bonne(s) réponse(s).
6.1.
Les achats consommés de matières premières :
a.
sont souvent des charges variables.
b.
sont souvent des charges fi xes.
c.
ne peuvent être classés en charges variables ou en charges fi xes.
6.2.
Les charges de personnel :
a.
sont souvent des charges variables.
b.
sont souvent des charges fi xes.
c.
ne peuvent être classées en charges variables ou en charges fi xes.
6.3.
Le calcul de la marge sur coût variable est fondé sur :
a.
la somme des charges variables.
b.
la diff érence entre le chiff re d’aff aires et la somme des charges variables.
c.
la diff érence entre le chiff re d’aff aires et la somme des charges fi xes.
6.4.
La méthode du coût variable est une méthode de calcul pertinente lorsque :
a.
les charges fi xes sont élevées.
b.
les charges variables sont élevées.
c.
les charges fi xes et variables sont de même niveau.
6.5.
Un compte de résultat différentiel permet de fournir :
a.
une marge sur coût variable pour chaque produit.
b.
un résultat pour chaque produit.
c.
un résultat global.
6. LA MÉTHODE DU COÛT VARIABLE
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61
6.6.
Un produit avec une marge sur coût variable négative doit être :
a.
abandonné à long terme.
b.
abandonné à court terme.
c.
poursuivi à court terme.
6.7.
La marge sur coût variable d’un produit permet :
a.
d’évaluer le stock du produit fi ni.
b.
de fi xer le prix de vente de ce produit.
c.
de mesurer la capacité du produit à couvrir les charges fi xes communes.
d.
de décider de l’éventuel abandon de ce produit.
Exercice. Réaliser un compte de résultat diff érentiel et l’interpréter
M. Martin possède une boulangerie-pâtisserie commercialisant des baguettes, des viennoiseries, des gâteaux et, plus récemment, des sandwichs. À la suite d’une modifi cation de sa clientèle et de certaines diffi cultés fi nancières, il envisage de modifi er la carte des produits proposés en magasin (volume et prix).
Les informations suivantes vous sont communiquées concernant le mois de mai :
– ventes : 5 500 baguettes à 1,05 € TTC pièce sont vendues ; 700 viennoiseries à 1 €
TTC pièce ; 108 gâteaux à 19 € TTC pièce et 800 sandwichs à un prix unitaire moyen de 4 € TTC ;
– le boulanger pétrit de la farine de blé, de la levure, du sel et de l’eau pour un coût total unitaire de 0,25 € afi n d’obtenir les baguettes. Elles sont ensuite cuites dans le four de la boulangerie environ 20 minutes (par fournée de 25 baguettes) ;
– les viennoiseries sont uniquement distribuées. Elles sont fabriquées par un autre boulanger et achetées à un prix unitaire HT de 0,45 € ;
– les gâteaux sont fabriqués à partir de matières premières ayant un coût global mensuel de 540 €. Chaque gâteau est cuit dans le four du boulanger pendant une durée moyenne de 40 minutes ; quatre gâteaux sont préparés et cuits en même temps ;
– les sandwichs sont préparés à partir de 400 baguettes et de divers ingrédients pour un coût de 2 € par sandwich ;
– le four a été acquis pour une valeur de 18 000 € HT il y a trois ans. Sa durée de vie est estimée à six ans ;
– les charges mensuelles de personnel sont de 7 000 € et les frais administratifs et autres charges externes (y compris le loyer) s’élèvent à 11 400 € par an ;
– l’aménagement de l’atelier de préparation et de la boutique a nécessité des travaux d’une valeur totale de 9 600 € HT. Il est prévu une rénovation tous les quatre ans des locaux ;
– aucun stock n’existe : les produits fabriqués pour une journée sont vendus dans la journée ;
– le taux de TVA est de 5,5 %.
a. Classer l’ensemble des charges mensuelles en charges variables ou charges fi xes.
b. Présenter le compte de résultat diff érentiel en calculant une marge sur coût variable unitaire et totale par produit ainsi que le taux de marge par produit.
c. Au regard de ces calculs, discuter des modifi cations possibles à apporter à la carte des produits proposés par la boulangerie-pâtisserie.
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PARTIE II. LES COÛTS PARTIELS
QCM
6.1.
a.
Les achats consommés de matières premières sont souvent des charges variables. Si la production est nulle, aucun achat ne sera eff ectué ; si la production double, les achats seront plus élevés.
6.2.
c.
Il est diffi cile de classer a priori des charges de personnel comme charges fi xes ou charges variables. À court terme, ces charges sont souvent considérées comme fi xes car, quel que soit le volume d’activité, les salariés seront présents dans l’entreprise ; en revanche, à long terme, il est plus facile d’adapter les charges de personnel en fonction du volume d’activité. Par ailleurs, la réponse dépend du secteur étudié et de l’activité de l’entreprise.
6.3.
b.
La marge sur coût variable repose sur la diff érence entre le chiff re d’aff aires et la somme des charges variables. La somme des marges sur coût variable de tous les produits est comparée aux charges fi xes pour déterminer le résultat de l’entreprise.
6.4.
b.
La méthode du coût variable est une méthode de calcul pertinente lorsque les charges variables sont élevées par rapport aux charges totales. La méthode de calcul et surtout les décisions associées ne sont pas très utiles si les charges variables ne représentent qu’une faible part des charges totales.
6.5.
a.
c.
Seules les charges variables sont réparties entre les produits, ce qui permet de déterminer une marge pour chaque produit mais pas un résultat par produit car les charges fi xes ne sont pas réparties entre les produits. Un résultat global est donc calculé.
6.6.
b.
La marge sur coût variable permet de prendre des décisions sur du court terme. Un produit doit présenter une marge sur coût variable positive sinon, à chaque vente, l’entreprise génère une perte. Paradoxalement, plus l’entreprise vend, plus elle perd de l’argent.
6.7.
c.
d.
D’une part, la marge sur coût variable d’un produit permet de mesurer la capacité du produit à couvrir les charges fi xes : seules les charges variables sont intégrées et les charges fi xes ne sont donc pas réparties entre les produits ; d’autre part, si la marge sur coût variable est négative, le produit ne contribuant pas à la couverture des charges fi xes peut être abandonné à court terme.
Exercice. Réaliser un compte de résultat diff érentiel et l’interpréter a.
Classement des charges mensuelles en charges variables ou charges fi xes
Les charges variables dépendent du volume d’activité ; les charges fi xes sont indépendantes du volume d’activité.
En fonction des informations fournies dans l’énoncé, voici la liste des charges.
Charges variables :
– les achats consommés de matières ou de sous-traitance. Si la production des produits est nulle, ces charges seront nulles.
6. LA MÉTHODE DU COÛT VARIABLE
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63
Charges fi xes :
– les dotations aux amortissements du four (une dotation annuelle de 3 000 € :
18 000/6, soit un montant mensuel de 250 €). Comme la charge est connue dès l’établissement du tableau d’amortissement, elle ne dépend pas du nombre de baguettes et gâteaux à fabriquer ;
– les charges mensuelles de personnel, de 6 500 €, et les frais administratifs et autres charges externes, de 950 € par mois. Elles seraient supportées même si la production
était doublée ou divisée par deux ;
– les frais d’aménagement des locaux ont fait l’objet de la comptabilisation d’une immobilisation qu’il convient d’amortir. La dotation annuelle étant de 2 400 €, la charge mensuelle de dotation de 200 € est une charge fi xe car elle ne dépend pas du volume de production.
b.
Compte de résultat diff érentiel
Le chiff re d’aff aires doit être exprimé hors taxes car la TVA est neutre pour les entreprises et que tous les coûts sont présentés hors taxes. Il convient de diviser le prix de vente par la TVA : CA HT = CA TTC/1,055.
Les charges fi xes totales s’élèvent à 7 900 € au mois de mai.
Le compte de résultat diff érentiel est le suivant :
CA HT
Coût des matières
Total des CV
MCV
Taux de MCV
Q
Baguettes
CU Total
Viennoiseries
Q CU Total Q
Gâteaux
CU Total Q
Sandwichs
CU Total
Total
5 500 0,99 5 445 700 0,95 665 108 18 1 944 800 3,79 3 032 11 086
5 500 0,25 1 375 700 0,45 315 108 5 540
400 0,25 100
800 2 1 600
3 930
5 500 0,25 1 375 700 0,45 315 108 5 540 800 2,25 1 700 3 930
5 500 0,74 4 070 700 0,50 350 108 13 1 404 800 1,67 1 332 7 156
74,7 % 52,6 % 72,2 % 43,9 % 64,5 %
Charges fi xes 7 900
Résultat – 744
N.B. : certains montants sont arrondis ; cela peut créer des décalages entre les montants unitaires et les montants totaux.
c.
Modifi cations à apporter à la carte
Le résultat global de la boulangerie est défi citaire au mois de mai. Les diff érentes marges sur coût variable ne couvrent pas l’ensemble des charges fi xes.
Aucun des produits proposés actuellement par la boulangerie ne doit être abandonné car les quatre marges sur coût variable sont positives : elles contribuent toutes à la couverture des charges fi xes. Tout arrêt de production provoquerait ainsi une dégradation du résultat global (du montant de la MCV totale du produit abandonné). Les ventes de baguettes et de gâteaux (au vu du montant des charges variables) assurent les contributions les plus importantes (en valeur absolue et en valeur relative).
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PARTIE II. LES COÛTS PARTIELS
Néanmoins, afi n de garantir la pérennité de sa boulangerie, M. Martin doit réaliser des économies : soit une diminution des charges fi xes, soit une diminution des charges variables, soit une augmentation du chiff re d’aff aires.
Il semble diffi cile d’agir sur les charges fi xes car elles ne sont pas facilement modifi ables à court terme. Comme les salariés ont des contrats de travail, si l’activité doit diminuer, il semble diffi cile de réduire les heures de présence du personnel ; le loyer est une charge indispensable pour poursuivre l’activité et les dotations aux amortissements du four et de l’aménagement de la boutique permettent de garantir la fabrication et la qualité du service aux clients.
Les deux autres voies d’amélioration ont pour conséquence une augmentation des
MCV :
– une diminution des charges variables. Au vu des quantités vendues, une négociation avec les fournisseurs sur une baisse des coûts d’achats est peut-être possible ;
– une augmentation du prix de vente. Mais il faut veiller à ne pas proposer des produits plus chers que les boulangeries concurrentes afi n de ne pas perdre la clientèle ;
– une augmentation des quantités vendues. Il faut vérifi er que les capacités de production actuelles permettent une augmentation de l’activité sans investissement supplémentaire (ce qui engendrait alors une augmentation des dotations). Il faut aussi vérifi er qu’il existe une possibilité d’écoulement de produits supplémentaires.
6. LA MÉTHODE DU COÛT VARIABLE
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L E S I N D I S P E N S A B L E S V U I B E R T
Comptabilité de gestion
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Acquérir les bases d’une discipline
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Se mettre à niveau
Réviser et s’entraîner pour les examens
Partie I.
Introduction à la comptabilité de gestion
Partie II.
Les coûts partiels
Partie III.
Les coûts complets
Partie IV.
Les autres outils de la comptabilité de gestion
Cas de synthèse
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Étudiants des universités (licence, IAE…)
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Étudiants en écoles de management
Professionnels en formation continue
ISBN : 978-2-311-40017-5
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