Guide d’utilisation de l’outil
HYDROTEX
Réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement
Rapport final
BRGM/RP-60227-FR
Février 2012
Mots clés : terres excavées, réutilisation, ressource en eau, modélisation
En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : BOISSARD G. avec la collaboration de Bellenfant G., Blanc C., Guyonnet D., et Merly C.
– (2012) - Guide d’utilisation de l’outil
HYDROTEX - Réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement. Rapport final. BRGM/RP-60227-FR, 76 p, 9 fig., 16 tab., 2 ann.
.
© BRGM, 2012, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l’autorisation expresse du BRGM
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Synthèse
La méthodologie de réutilisation hors site des terres excavées s’inscrit dans le cadre réglementaire fixé par les lois Grenelle I et II, qui ont notamment pour objectif de réduire la production de déchets tout en favorisant la valorisation et le recyclage des déchets.
Un guide méthodologique (Blanc et al., 2012, Guide de réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement, version n°4,
Rapport Brgm-RP-60013-FR) a été élaboré par le BRGM et l’INERIS, sur demande du
Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement
(MEDDTL), pour fournir aux différents acteurs un cadre commun de réutilisation directement applicable.
L’outil HYDROTEX a été développé pour mettre en œuvre de façon pratique ce guide de réutilisation, et vérifier si la réutilisation hors site de terres excavées, pour des conditions hydrogéologiques données, affecte ou non la qualité de la ressource en eau souterraine (critère 2 du guide méthodologique de réutilisation des terres excavées hors site)
. Conformément au guide méthodologique, le domaine d’application d’HYDROTEX concerne la réutilisation potentielle hors site de terres excavées selon 2 scénarios : o en technique routière
, à l’issue de la prestation de levée de doute « LEVE »
(norme NF X 31-620-2) ; o dans
des projets d’aménagement, à l’issue de la prestation de levée de doute
« LEVE » (norme NF X 31-620-2), en s’assurant également de la compatibilité des terres réutilisées avec l’usage.
L’intérêt principal de cet outil réside dans la prise en compte des particularités et caractéristiques : o de la zone de réutilisation des terres excavées (dimensions, type de matériau,
…) ; o du milieu de transfert (hydrogéologie, recharge pluviométrique,
…) ; o des cibles à protéger ( captage d’alimentation en eau potable, en eau industrielle,
…).
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Trois étapes, correspondant chacune à un onglet de la feuille de calcul (Etape 1,
Etape 2 et Etape 3), permettent de prendre en compte successivement différents phénomènes d’atténuation des concentrations dans la zone saturée. Chaque étape se base sur les résultats de l’étape précédente en intégrant la prise en compte de mécanismes supplémentaires : o Etape 1 : Calcul de la c oncentration dans l’eau des terres d’apport
Cette étape permet le calcul de la concentration dans l’eau des terres d’apport, à partir de la concentration mesurée sur éluat lors d’un essai de lixiviation avec un rapport Liquide/Solide de 10 l/kg (pour les substances inorganiques) ou à partir de la concentration sur brut (pour les substances organiques). o Etape 2 : Prise en compte de la dilution dans la nappe
Cette étape permet de prendre en compte, en plus du calcul précédent, le phénomène de dilution dans la nappe, au droit de la zone de réutilisation. o Etape 3 : Prise en compte des phénomènes de dispersion, adsorption et dégradation
Cette étape permet de prendre en compte, en plus des phénomènes précédents, les phénomènes de dispersion, adsorption et dégradation dans la zone saturée, en aval hydraulique de la zone de réutilisation.
Le présent rapport est un guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX et constitue un mode d’emploi de la feuille Microsoft ® Excel.
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– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Sommaire
1.
Objet, définitions et limites du guide .................................................................... 11
1.1.
OBJET ............................................................................................................... 11
1.2.
DEFINITIONS .................................................................................................... 12
1.3.
LIMITES DE L’OUTIL HYDROTEX .................................................................... 13
2.
Principes généraux ................................................................................................. 15
2.1.
PRESENTATION GENERALE .......................................................................... 15
2.2.
FONCTIONNALITES ......................................................................................... 15
2.3.
FONCTIONNEMENT ......................................................................................... 18
3.
Utilisation ................................................................................................................ 21
3.1.
INSTALLATION ................................................................................................. 21
3.2.
PRINCIPES D’UTILISATION ............................................................................. 21
3.3.
ETAPE 1 : CALCUL DE LA CONCENTRATION DANS L’EAU DES TERRES
D’APPORT ......................................................................................................... 22
3.3.1.
Paramètres d’entrée et valeurs calculées ................................................ 22
3.3.2.
Acquisition des paramètres d’entrée ........................................................ 36
3.3.3.
Résultats ................................................................................................... 37
3.4.
ETAPE 2 : PRISE EN COMPTE DE LA DILUTION DANS LA NAPPE ............. 39
3.4.1.
Paramètres d’entrée et valeurs calculées ................................................ 39
3.4.2.
Acquisition des paramètres d’entrée ........................................................ 42
3.4.3.
Résultats ................................................................................................... 42
3.5.
ETAPE 3 : PRISE EN COMPTE DES PHENOMENES DE DISPERSION,
ADSORPTION ET DEGRADATION .................................................................. 43
3.5.1.
Paramètres d’entrée et valeurs calculées ................................................ 43
3.5.2.
Acquisition des paramètres d’entrée ........................................................ 52
3.5.3.
Résultats ................................................................................................... 53
3.6.
EXEMPLES D’UTILISATION ............................................................................. 55
4.
Etude de sensibilité ................................................................................................ 57
5.
Validation du modèle .............................................................................................. 59
6.
Bibliographie ........................................................................................................... 61
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Liste des figures
Figure 1 : Schéma des principes de réutilisation hors site des terres excavées
: Localisation des phénomènes pris en compte lors de l’Etape 1 ................. 16
Figure 4 : Localisation des phénomènes pris en co mpte lors de l’Etape 2 ................. 17
: Localisation des phénomènes pris en compte lors de l’Etape 3 ................. 17
Figure 8 : Vue de dessus du panache de pollution potentielle ................................... 45
Figure 9 : Vue en coupe du panache de pollution potentielle ..................................... 45
Liste des tableaux
Tableau 1 : Ordre de grandeur de la masse volumique apparente sèche
Tableau 3 : Valeurs moyennes de la teneur en eau résiduelle
et de la teneur en eau à saturation
Tableau 5 : Valeurs représentatives du f oc
(d’après USEPA, 1998) ........................... 32
: Références utiles à l’estimation du K oc
(non exhaustif) ........................... 33
: Valeurs de la contante d’ionisation acide-base pour quelques
substances (Handbook of Chemistry and Physics, 1979) .......................... 34
: Références utiles à l’estimation de la solubilité (non exhaustif) .............. 36
: Acquisition des paramètres d’entrée de l’Etape 1 ................................... 37
: Acquisition des paramètres d’entrée de l’Etape 2 ................................. 42
Tableau 12 : Valeurs de porosité efficace pour différents types de réservoirs
(d’après documents de l’US. Geological Survey cités dans Castany,
Tableau 13 : Références util es à l’estimation du K d
(non exhaustif)........................... 48
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
: Valeurs de Kd recommandées (d’après Technical Adaptation
: Acquisition des paramètres d’entrée de l’Etape 3 .................................. 53
Liste des annexes
) pour quelques substances .................................................................. 63
Annexe 2 Exemples d’utilisation de l’outil HYDROTEX ............................................. 67
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
1. Objet, définitions et limites du guide
1.1. OBJET
La méthodologie de réutilisation hors site des terres excavées s’inscrit dans le cadre réglementaire fixé par les lois Grenelle I et II, qui ont notamment pour objectif de réduire la production de déchets tout en favorisant la valorisation et le recyclage des déchets.
Un guide méthodologique (Blanc et al., 2012, Guide de réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement, version n°4,
Rapport Brgm-RP-60013-FR) a été élaboré par le BRGM et l’INERIS, sur demande du
Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement
(MEDDTL), pour fournir aux différents acteurs un cadre commun de réutilisation directement applicable.
L’outil HYDROTEX a été développé pour mettre en œuvre de façon pratique ce guide, et vérifier si la réutilisation hors site de terres excavées affecte ou non la qualité de la ressource en eau souterraine (critère 2 du guide méthodologique de réutilisation hors site des terres excavées). Conformément au guide méthodologique, le domaine d’application d’HYDROTEX concerne la réutilisation hors site de terres excavées selon
2 scénarios : o e n technique routière, à l’issue de la prestation levée de doute « LEVE »
(norme NF X 31-620-2) ; o dans des projets d’aménagement, à l’issue de la prestation levée de doute
« LEVE » (norme NF X 31-620-2), tout en s’assurant de la compatibilité des terres réutilisées avec l’usage.
Le principe de réutilisation hors site en technique routière et dans des projets
d’aménagement est présenté sur la Figure 1.
Ce guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX constitue un mode d’emploi de la feuille
Microsoft ® Excel créée dans le cadre de la méthodologie de réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement.
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Figure 1 : Schéma des principes de réutilisation hors site des terres excavées (Source : Blanc et al., 2012)
Le présent guide décrit les différentes fonctionnalités de l’outil HYDROTEX et les principes généraux nécessaires à son utilisation.
1.2. DEFINITIONS
Le sol est la couche supérieure de la croûte terrestre composée de particules minérales, de matière organique, d’eau, d’air et d’organismes vivants. Le sol est une formation à structure meuble, d'épaisseur variable, hétérogène, qui résulte de l'altération des roches et de la dégradation des matières organiques sous l'influence d’agents biologiques, chimiques et physiques.
Le terme « terre excavée », au sens de cette démarche, correspond au sol excavé qui peut comporter des remblais hétérogènes apportés au fil des ans.
Les terres
d’apport correspondent aux terres excavées apportées sur le site receveur en vue de leur réutilisation.
La cible envisagée dans le cadre de la présente démarche correspond au récepteur situé dans la zone saturée (par exemple, captage d’alimentation en eau potable) au
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX niveau duquel une diminution de la qualité des eaux souterraines, liée à l’utilisation des terres excavées, pourrait potentiellement être observée.
Le site receveur est le site où les terres excavées sont réutilisées sous réserve qu’elles respectent les critères définis dans le présent guide selon les usages considérés. Le site receveur n’a pas le statut d’une installation de stockage de déchets.
L’emprise du site est une unité foncière définie par le projet d’aménagement, d’un seul tenant et constituée d’une ou plusieurs parcelles cadastrales dans leur intégralité ou pour partie.
La zone de réutilisation est la zone située à l’intérieur du site receveur où les terres d’apport sont réutilisées.
1.3. LIMITES
DE L’OUTIL HYDROTEX
L’outil HYDROTEX a été développé pour mettre en œuvre de façon pratique la démarche décrite dans le guide méthodologique relatif à la réutilisation hors site des terres excavées (Blanc et al., 2012) afin de vérifier si la réutilisation de terres excavées affecte ou pas la qualité de la ressource en eau souterraine.
La mise à la disposition de l’ensemble des acteurs ou parties prenantes d’un outil commun doit permettre l’homogénéisation des pratiques.
La qualité de la ressource en eau de surface, les aspects sanitaires, géotechniques, les risques liés à l’altération des matériaux au contact de certains composés chimiques, qui n’entrent pas dans le champ de l’outil doivent être pris en compte conformément aux règlements et aux normes applicables aux domaines du bâtiment et des travaux publics.
L’outil HYDROTEX n’est pas adapté à la prise en compte : o de captages présents entre la cible et le site receveur, susceptibles de modifier les écoulements souterrains ; o d’écoulements essentiellement régis par un système de fractures ou de karsts.
Les principales hypothèses majorantes utilisées dans l’outil HYDROTEX sont : o les phénomènes d’atténuation des concentrations dans la zone non saturée ne sont pas pris en compte ; o dans le cas où la cible correspond à un captage, le phénomène de dilution des concentrations au niveau du captage (dû au mélange avec les eaux environnantes) n’est pas pris en compte ; o la concentration au niveau de la cible est calculée dans l’axe du panache, c’est-
à-dire que les distances latérale et verticale entre la cible et l’axe du panache
sont considérées nulles (cf. Figure 8 et Figure 9).
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Les configurations pour lesquelles HYDROTEX n’est pas adapté et les cas où les hypothèses d’HYDROTEX sont trop majorantes nécessiteront le recours à une étude particulière avec la réalisation d’investigations complémentaires afin de mieux comprendre le transport de contaminants potentiels. Le recours à une modélisation numérique sera probablement indispensable.
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
2. Principes généraux
2.1. PRESENTATION GENERALE
L’outil HYDROTEX est une feuille de calcul, développée sous Microsoft ® Excel, afin de vérifier si la réutilisation hors site de terres excavées affecte ou non la qualité de la ressource en eau souterraine. Cette évaluation se base sur le calcul de la concentration dans les eaux souterraines, à une certaine distance de la zone de réutilisation (au niveau de la cible), à partir d e la concentration dans les terres d’apport.
Figure 2 : Schéma de principe
L’intérêt principal de cet outil réside dans la prise en compte des particularités et caractéristiques : o de la zone de réutilisation des terres excavées (dimensions, type de matériau,
…) ; o du milieu de transfert (hydrogéologie, recharge pluviométrique,
…) ; o des cibles à protéger ( captage d’alimentation en eau potable, en eau industrielle,
…).
2.2. FONCTIONNALITES
Trois étapes, correspondant chacune à un onglet de la feuille de calcul (Etape 1,
Etape 2 et Etape 3), permettent de prendre en compte successivement différents phénomènes d’atténuation des concentrations dans la zone saturée.
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– Rapport final
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Chaque étape se base sur les résultats de l’étape précédente en intégrant la prise en compte de mécanismes supplémentaires.
Quelle que soit l’étape de calcul, la démarche adoptée reste conservatoire car l’atténuation des concentrations dans la zone non saturée n’est jamais prise en compte. o Etape 1 : Calcul de la c oncentration dans l’eau des terres d’apport
Cette étape permet le calcul de la concentration dans l’eau des terres d’apport, à partir de la concentration mesurée sur éluat lors d’un essai de lixiviation avec un rapport Liquide/Solide de 10 l/kg (pour les substances inorganiques) ou à partir de la concentration sur brut (pour les substances organiques).
Figure 3
: Localisation des phénomènes pris en compte lors de l’Etape 1
Les phénomènes d’atténuation des concentrations dans les zones saturée et non saturée ne sont pas prise en compte.
La concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible est identique à celle calculée dans l’eau des terres d’apport (C c,1
). o Etape 2 : Prise en compte de la dilution dans la nappe
Cette étape permet de prendre en compte, en plus du calcul précédent, le phénomène de dilution dans la nappe, au droit de la zone de réutilisation.
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– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Figure 4
: Localisation des phénomènes pris en compte lors de l’Etape 2
La concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible est celle calculée dans la zone de mélange, au droit de la zone de réutilisation (C c,2
). o Etape 3 : Prise en compte des phénomènes de dispersion, adsorption et dégradation
Cette étape permet de prendre en compte, en plus des phénomènes précédents, les phénomènes de dispersion, adsorption et dégradation dans la zone saturée, en aval hydraulique de la zone de réutilisation.
Figure 5
: Localisation des phénomènes pris en compte lors de l’Etape 3
La concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible est considérée comme étant celle calculée dans le panache de pollution, à une certaine distance de la zone de réutilisation (C c,3
).
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
2.3. FONCTIONNEMENT
La feuille de calcul HYDROTEX fournit un résultat spécifique à la zone de réutilisation et à la substance considérée. Cet outil doit donc être utilisé substance par substance, pour une même zone de réutilisation.
Le résultat de chaque étape est exprimé sous forme d’une concentration (en mg/l) : o dans l’eau des terres d’apport (C c,1
), calculée à l’issue de l’Etape 1 ; o dans les eaux souterraines au droit de la zone de réutilisation (C c,2 l’issue de l’Etape 2 ;
), calculée à o dans les eaux souterraines au niveau de la cible envisagée (C c,3 l’issue de l’Etape 3.
), calculée à
Chacune de ces concentrations est comparée avec la concentration cible, pour la substance spécifique étudiée.
La réutilisation hors site des terres excavées peut être envisagée dans le cas où la concentration calculée à l’issue de l’une des étapes (1, 2 ou 3) est inférieure à la concentration cible.
Dans le cas où la concentration présente dans la nappe avant réutilisation est supérieure à la concentration cible, la réutilisation des terres est à écarter. Dans le cas contraire et si la concentration calculée à l’issue de l’Etape 1 est supérieure à la concentration cible, alors il est nécessaire de passer à l’Etape 2. Si la concentration calculée à l’issue de l’Etape 1 est inférieure à la concentration cible, deux cas de figure se présentent afin de tenir compte de la concentration présente dans la nappe avant réutilisation : o la concentration présente dans la nappe avant réutilisation est inférieure à la concentration calculée à l’issue de l’Etape 1, alors la réutilisation des terres est possible ; o sinon, il est nécessaire de passer à l’Etape 2.
Si la concentration calculé e à l’issue de l’Etape 2 est supérieure à la concentration cible, alors il est nécessaire de passer à l’Etape 3 afin de prendre en compte les
phénomènes supplémentaires décrits au 2.2.
Dans le cas où la concentration calculée
à l’issue de l’Etape 3 est supérieure à la concentration cible et que les données d’entrée sont jugées pertinentes, alors la réutilisation des terres est à écarter.
Si la concentration calculée à l’issue de l’Etape 3 est supérieure à la concentration cibl e et que l’incertitude liée aux paramètres d’entrée est jugée trop importante, deux cas de figures doivent être envisagés : o la non réutilisation des terres excavées dans le cas considéré ;
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX o l e déclenchement d’investigations complémentaires, afin de réduire les incertitudes liées au choix des paramètres d’entrée et de choisir des valeurs moins conservatoires, ou la réalisation d’une modélisation plus approfondie permettant, par exemple, de prendre en compte la zone non saturée.
Le principe d’utilisation de l’outil HYDROTEX peut être synthétisé sous la forme du
Figure 6 : Principe de fonctionnement d’HYDROTEX
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– Rapport final
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
3. Utilisation
3.1. INSTALLATION
La feuille de calcul HYDROTEX v1.0 peut être téléchargée sur le site du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement (MEDDTL)
( http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Sites-et-sols-pollues-.html
).
Il peut être nécessaire d’activer, si ce n’est pas le cas par défaut, le complément d’analyse VBA. Ce module permet l’utilisation des fonctions « erf » (fonction erreur) et
« erfc » (fonction erreur complémentaire). Le chemin à suivre dans Microsoft ® Excel
2010 pour activer le module est le suivant :
Développeur > Compléments > Analysis ToolPAk-VBA
Le chemin à suivre dans Microsoft ® Excel 2003 pour activer le module est le suivant :
Outils > Macros complémentaires >
Utilitaire d’Analyse - VBA
3.2. PRINCIPES
D’UTILISATION
Le fichier comporte les différentes feuilles suivantes : o onglet « Introduction » : cet onglet rappelle les différentes consignes et limites d’utilisation de l’outil ; o onglet « Etape_1 » : cet onglet fournit la concentra tion dans l’eau des terres d’apport, à partir de la concentration mesurée sur éluat lors d’un test de lixiviation avec un rapport Liquide/Solide de 10 l/kg (pour les substances inorganiques) ou à partir de la concentration mesurée sur brut (pour les substances organiques). o onglet « Etape_2 » : cet onglet fournit la concentration dans les eaux souterraines au droit de la zone de réutilisation, en prenant en compte le phénomène de dilution dans la nappe. o onglet « Etape_3 » : cet onglet fournit la concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible envisagée, en prenant en compte les phénomènes de dispersion, sorption et dégradation. o onglet « Etape_3_Calc » : cet onglet permet de voir le détail des calculs réalisés lors de l’Etape 3.
La feuille de calcul est verrouillée, et seules certaines cellules (cellules vertes et bleues) des onglets « Etape_1 », « Etape_2 » et « Etape_3 » sont modifiables.
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Le code de couleurs suivant est appliqué : valeur du paramètre d'entrée à renseigner ou case à cocher parmi plusieurs options valeur calculée donnée concernant la source d'information utilisée à renseigner pour déterminer la valeur des paramètres d'entrée cellule rendue inactive suite au choix d’une option ne nécessitant pas le renseignement de cette cellule résultat obtenu à l’issue de l’étape étudiée (1, 2 ou 3)
Afin de faciliter la lecture de ce guide, le même code de couleurs est appliqué aux paragraphes selon le paramètre concerné.
3.3. ETAPE 1 : CALCUL DE LA CONCE
NTRATION DANS L’EAU DES
TE
RRES D’APPORT
3.3.1. Paramètres d’entrée et valeurs calculées
Site où sont excavées les terres :
Adresse du site où les terres sont excavées et nom du propriétaire de ce site.
Site receveur :
Adresse du site où les terres excavées sont réutilisées et nom du propriétaire de ce site.
Société / personne complétant cette feuille :
Nom de la personne et/ou de la société ayant renseigné la feuille HYDROTEX.
Date :
Date à laquelle la feuille HYDROTEX a été complétée.
Substance étudiée :
Nom de la substance (une seule par simulation) pour laquelle les calculs sont réalisés.
Les calculs doivent être réalisés successivement pour toutes les substances mises en
évidence lors de la prestation de levée de doute.
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– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Concentration cible envisagée pour la substance étudiée (C cible
) :
Cette concentration, exprimée en mg/l, correspond à la concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible envisagée, située à une certaine distance de la zone de réutilisation des terres excavées. Cette concentration est spécifique à chaque substance étudiée.
La concentration cible est choisie en fonction des usages dans la zone d’influence hydrogéologique située en aval de la zone de réutilisation des terres excavées.
La valeur de la concentration cible est déterminée : o soit à partir de valeurs réglementaires, o soit à partir de valeurs de gestion, o soit à partir de calculs de risques sanitaires lorsqu’aucune valeur n’est disponible.
Les concentrations issues des résultats de la modélisation HYDROTEX peuvent être comparées, en fonction des usages, aux :
- valeurs de
l’Arrêté du 17 décembre 2008, en application de la Directive Cadre sur les Eaux, qui établit les critères d'évaluation et les modalités de détermination de l'état des eaux souterraines et des tendances significatives et durables de dégradation de l'état chimique des eaux souterraines. Cet arrêté prévoit les critères d'évaluation et les modalités de détermination de l'état des eaux souterraines. L'annexe I de cet arrêté fixe les normes de qualité des masses d'eau souterraines.
- critères de potabilité des eaux : une eau potable est réputée saine pour la consommation humaine et pour tous les autres usages domestiques ou assimilés selon l’Arrêté du 11 janvier 2007 retranscrit dans le Code de la santé publique.
L’annexe I parties A et B de l’arrêté donne les limites et références de qualité pour les eaux destinées à la consommation humaine ;
- critères de potabilisation des eaux
, s’il s’agit d’évaluer un site par rapport à une ressource en eau non utilisée, destinée à être préservée e n vue d’un usage d’eau potable ultérieur. L’annexe II de l’Arrêté du 11 janvier 2007 donne les limites de qualité des eaux brutes utilisées pour la production d’eau destinée à la consommation humaine ;
- valeurs de
qualité des eaux à usage agricole ou d’abreuvage des troupeaux : le système d’évaluation de la qualité des eaux (SEQ) fournit des seuils de qualité des eaux selon leurs usages
1
. Le SEQ-eaux souterraines élaboré par le MEDDTL et les agences de l’eau, a été mis en place dans le but d’évaluer la qualité des eaux souter raines en fonction d’un certain nombre d’usages sélectionnés tels que l’irrigation, l’abreuvage, l’industrie et l’eau potable. Les valeurs issues du SEQ irrigation 2
serviront
1
Système d’évaluation de la qualité des eaux souterraines SEQ – Eaux Souterraines, Rapport de présentation Version
0.1. (Agences de l’Eau, MEDD, BRGM, août 2003)
2
Système d’évaluation de la qualité des eaux souterraines, Etudes des agences de l’Eau n°80, ISSN 1161 - 0425,
Mars 2002
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX d’éléments de comparaison uniquement dans les zones où la présence de puits à usage agricole est fortement suspectée (zones de cultures).
-
valeurs guides de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui peuvent servir de valeurs de comparaison dans le cas où il n’existe pas de valeurs réglementaires françaises.
D ans le cas où il n’existe aucune valeur pour un composé spécifique qu’elle soit réglementaire ou de gestion, il conviendra de réaliser des calculs de risques sanitaires pour un scénario ingestion d’eau, afin de déterminer une valeur cible pour la substance considérée.
Paramètre relatif à la nappe :
Concentration présente avant réutilisation sur le site d'étude (C i
) :
Concentration, exprimée en mg/l, présente dans les eaux souterraines avant la réutilisation hors site envisagée des terres excavées.
Plusieu rs sources d’informations peuvent renseigner sur cette concentration C i
dans la nappe pour la substance recherchée avant réutilisation des terres excavées.
Dans la mesure du possible, il conviendra de privilégier des valeurs mesurées sur des piézomètres situés en amont de la zone de réutilisation (présence de puits ou piézomètres en amont, données du réseau ADES,…).
A défaut, cette concentration pourra être recherchée dans la bibliographie notamment dans les atlas hydrogéologiques existants où des bruits de fond hydrogéochimiques ont été définis pour certains bassins versants.
En l’absence de toute donnée, la valeur retenue correspondra à 50% de la valeur cible envisagée pour la substance.
Paramètre relatif au type de substance :
Deux types de substances peuvent être pris en compte : o les substances inorganiques ; o les substances organiques.
Une substance est dite organique lorsqu’elle possède au moins un atome de carbone lié à, au moins, un atome d’hydrogène. Les principales substances organiques sont les suivantes : les hydrocarbures aliphatiques, les hydrocarbures aromatiques monocycliques (notamment benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), les composés organiques halogénés volatils (COHV), les polychlorobiphényles (PCB), les composés phénoliques (phénols et chlorophénols). Les principales substances inorganiques sont les suivantes : les métaux et métalloïdes lourds (notamment As, Cd, Cr, Cu, Hg, Ni, Pb Zn) et les cyanures.
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Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Selon le type de substance, les données d’entrée et la méthode de détermination de la concentration dans l’eau des terres d’apport seront différentes.
Les cellules correspondants aux données d’entrée spécifiques au type de substance non retenu sont rendues inactives (cellules blanches) : si la case « substance organique » est activée, seules les cellules relatives à ce type de substance sont apparentes ; inversement, si la case « substance inorganique » est activée, seules les cellules relatives à ce type de substance sont apparentes.
Paramètres relatifs aux terres d’apport :
Les paramètres concernant les terres d’apport sont ceux correspondant aux terres excavées après mise en place sur le site receveur. o
Substance inorganique :
Concentration mesurée dans l'éluat lors du test de lixiviation (L/S=10 l/kg)
(C
éluat
) :
Cette concentration, exprimée en mg/l, correspond à la concentration mesurée pour la substance considérée lors du test normé NF EN 12457-2, sur un échantillon représentatif de terres d’apport. o
Substance organique :
Concentration mesurée sur brut (C s
) :
Valeur de la concentration, exprimée en mg/kg, mesurée sur un échantillon représentatif de terre d’apport, pour la substance considérée.
Humidité (w) :
Valeur de l’humidité pondérale, exprimée en %, correspondant au rapport entre la masse d'eau contenue dans un échantillon et la matière sèche de cet échantillon.
Masse volumique réelle (r r
) :
Valeur, exprimée en kg/l, du rapport entre la masse des constituants solides du matériau et leur volume.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
25
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
La masse volumique d’un sol est déterminée par la nature de ses composants solides et, en particulier, par leurs masses volumiques respectives. La masse volumique des
éléments constituant la fraction minérale varie selon le type de minéraux présents.
Celle des minéraux argileux varie entre 2,0 et 2,65 kg/l, alors que celle des minéraux primaires (comme le quartz et le feldspath), constituant les fractions silt et sable, est de l’ordre de 2,5 – 2,6 kg/l.
La fraction organique possède quant à elle une masse volumique plus faible et relativement constante, de l’ordre de 1,3 – 1,4 kg/l.
Les valeurs moyennes de la masse volumique réelle des sols sont ainsi généralement comprises entre les valeurs suivantes : o sols minéraux
: 2,6 ≤ r r
≤ 2,7 kg/l ; o sols organiques
: 1,4 ≤ r r
≤ 2,0 kg/l.
Masse volumique apparente sèche (r a
) :
Valeur, exprimée en kg/l, du rapport entre la masse de matériau sec et le volume apparent de l'ensemble des grains :
Le Tableau 1 fournit quelques ordres de grandeur de ce paramètre pour différents
matériaux.
Texture % argile % limon % sable
Sand
Loamy sand
3.33
6.25
Sandy loam 10.81
Sandy clay loam 26.73
Sandy clay
Loam
Clay loam
Silt loam
41.67
18.83
33.50
12.57
Clay 64.83
Silty clay loam 33.50
Silt 6.00
Silty clay 46.67
5.00 91.67
11.25 82.50
27.22 61.97
12.56 60.71
6.67 51.66
41.01 40.16
34.00 32.50
65.69 21.74
16.55 18.62
56.50 10.00
87.00
46.67
7.00
6.66
Moyenne arithmétique du diamètre des
particules (cm)
0.044
0.04
0.03
0.029
0.025
0.02
0.016
0.011
0.0092
0.0056
0.0046
0.0039
Masse volumique apparente sèche
(kg/l)
1.66
1.62
1.62
1.63
1.63
1.59
1.48
1.49
1.43
1.63
1.35
1.38
Tableau 1 : Ordre de grandeur de la masse volumique apparente sèche ( d’après USEPA, 2004)
26 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Indice des vides (e) :
L’indice des vides est calculé comme suit :
Saturation (S) :
La saturation est calculée comme suit :
Cette valeur doit être comprise entre 0 et 100%.
Porosité totale (n) :
La porosité totale est calculée comme suit :
Cette valeur est à comparer avec les valeurs habituellement rencontrées dans la
littérature. Le Tableau 2 donne un ordre de grandeur des valeurs de porosité totale
pour différents matériaux.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
27
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Types de sols ou de roches
Porosité totale
(%)
Matériaux non consolidés selon leur texture
Graviers 25/35
Sable grossier
Sable moyen
Sable fin
25/35
30/40
30/40
Sable limoneux
Limon
Limon argileux
Argile
Tourbe
35/45
35/45
45/55
45/55
60/80
Matériaux non consolidés selon leur origine
Sable éolien 30/40
Loess 35/45
Till glaciaire sableux
Till glaciaire argileux
10/20
10/20
Roches sédimentaires détritiques consolidées
Grès
Grès fissuré
Grès décimenté
Marne
Schistes
0/10
10/20
20/30
0/10
0/20
Roches carbonatées (métamorphisées ou non)
Roche massive 0/5
Roche litée 5/15
Craie
Roche fissurée
10/30
5/15
Roche altérée 10/50
Roches cristallines (métamorphisées ou non)
Roche non fissurée <1
Roche fissurée
Roche fracturée
Roche altérée
0/5
5/10
30/50
Roches volcaniques
Basalte massif
Basalte fissuré
Basalte altéré
Tuf
0/5
10/20
20/35
15/40
Porosité efficace
(%)
20/30
20/30
25/35
25/35
25/35
15/25
5/10
0/5
45/70
30/40
20/30
5/20
0/10
0/5
5/10
5/25
0/5
0/15
0/5
5/10
0/5
0/10
10/50
<1
0/10
10/30
0/5
5/15
10/30
5/30
Perméabilité
(m/s)
10
-3
/1
10
-4
/10
-1
10
-5
/10
-2
10
-7
/10
-4
10
-8
/10
-4
10
-9
/10
-5
10
-11
/10
-8
10
-12
/10
-9
10
-6
/10
-4
10
10
10
10
10
10
10
10
10
-5
-9
-8
-12
-10
-9
-8
-10
-13
/10
/10
/10
/10
/10
/10
/10
/10
/10
-2
-5
-4
-8
-8
-7
-5
-8
-9
10
-10
/10
-6
10
-8
/10
-4
10
-7
/10
-3
10
-9
/10
-6
10
-6
/10
10
-14
/10
-10
10
-10
/10
-7
10
-8
/10
-5
10
-6
/10
-4
10
-11
/10
-6
10
-6
/10
-2
10
-4
/10
-2
10
-9
/10
-7
Tableau 2 : Grandeurs caractéristiques (porosité totale, porosité efficace, perméabilité) pour différents matériaux (Banton et Bangoy, 1999)
28 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Porosité remplie d'air (n a
) :
Part de la porosité qui est remplie d’air. Cette part est comprise entre 0 et la porosité total e. La valeur de la porosité remplie d’eau additionnée à celle de la porosité remplie d’air vaut la porosité totale.
La porosité remplie d’air est calculée comme suit :
Porosité remplie d'eau (n
W
) :
Part de la porosité qui est remplie d’eau. Cette part est comprise entre la teneur en eau résiduelle et la porosité totale.
La porosité remplie d’eau est calculée comme suit :
Cette valeur est à comparer avec les valeurs habituellement rencontrées dans la littérature pour la porosité totale et la teneur en eau résiduelle.
Texture
Clay
Clay loam
Loam
Loamy sand
Silt
Silty loam
Silty clay
Silty clay loam
Sand
Sandy clay
Sandy clay loam
Sandy loam
Teneur en eau à saturation θs (%)
45.9
44.2
39.9
39.0
48.9
43.9
48.1
48.2
37.5
38.5
38.4
38.7
Teneur en eau
résiduelle θr (%)
5.0
6.5
11.1
9.0
9.8
7.9
6.1
4.9
5.3
11.7
6.3
3.9
Tableau 3 : Valeurs moyennes de la teneur en eau résiduelle
θ r
et de la teneur en eau à saturation
θ s
(équivalent à la porosité totale) pour différentes catégories de texture de sol
( d’après USEPA, 2004)
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
29
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Paramètre relatif à l'équilibre air/eau dans les terres d’apport :
Constante de Henry de la substance (H) :
Coefficient de partage, spécifique à la substance considérée, entre la phase liquide et la phase gaz. La constante à renseigner est la constante adimensionnelle. La valeur de cette constante pour les substances inorganiques et non-volatiles peut être considérée nulle.
Les valeurs issues de la littérature peuvent être considérées comme appropriées. Le
Tableau 4 fournit quelques références.
USEPA Soil Screening Guidance : Technical Background Document
(TBD). EPA document number: EPA/540/R-95/12 8, July 1996.
Risk-integrated software for cleanups (RISC) User’s manual, 2001
Groundwater risk assessment
– Strategic land planning trust – Land at lower Feltham road, Feltham, Mott MacDonald, 2008
Human Health risk-based evaluation of petroleum release sites: implementing the working group approach, Total petroleum hydrocarbon criteria working group series, Volume 5, 1999
Handbook of Environmental Data on Organic Chemicals, 5 th
Ed.,
Verschueren, K., John Wiley & Sons, 2008
Fiches de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques de l’INERIS http://www.ineris.fr/fr/rapports-d%C3%A9tude/toxicologie-etenvironnement/fiches-de-donn%C3%A9es-toxicologiques-etenvironnementales-
Tableau 4 :
Références utiles à l’estimation de la constante de Henry (non exhaustif)
Une valeur faible est majorante vis-àvis de l’impact sur la ressource en eau. Parmi plusieurs valeurs, nous recommandons donc de retenir la valeur la plus faible.
L’Annexe 1 fournit un exemple de valeurs pour une soixantaine de substances.
Paramètres relatifs à l'interaction polluant / matrice solide dans les terres d’apport :
Le K d
, exprimé en l/kg, est le coefficient de partition, spécifique à la substance étudiée, entre la phase liquide et la matrice solide.
30 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Pour une substance considérée comme ne s’adsorbant pas sur la matrice solide, une valeur nulle de K d
peut être retenue.
Plusieurs moyens sont disponibles afin de renseigner le coefficient de partage sol/eau
(K d
). Il est possible de choisir entre : o le calcul pour les substances non polaires, à partir des valeurs de K oc
et f oc
; o le calcul pour les substances polaires, à partir des valeurs de K oc
, f oc
, pH et pK a
.
Les principaux polluants organiques polaires sont les amines, les acides carboxyliques et les phénols.
Les hypothèses prises en compte dans la théorie de partition sont les suivantes : o relation d'équilibre instantané entre la concentration du polluant en solution du sous-sol et la concentration du polluant sur les surfaces de la matrice solide ; o adsorption réversible ; o adsorption linéaire (la quantité des sites susceptibles d’adsorber/désorber le polluant est illimitée et tous les sites d’adsorption ont la même affinité chimique) ; o non prise en compte des conditions physico-chimiques (pH, température, redox, …) ; o non prise en compte de la sorption compétitive des substances organiques et inorganiques.
L’utilisation du K d
est soumise à la vérification de ces hypothèses et, en conséquence, plus adaptée (i) aux faibles valeurs de concentrations de polluants qu’aux fortes valeurs où peuvent intervenir des phénomènes de précipitation minérale (parfois peu réversibles) et (ii) à des environnements dont les conditions physico-chimiques ne changent pas ou peu en fonction du temps et qui sont représentatives des conditions d'acquisition expérimentales des valeurs de K d
. o
Calcul pour les substances non polaires :
Fraction de carbone organique dans les terres d’apport (f oc
) :
Valeur comprise entre 0 et 100%, dépendant du type de sol étudié, correspondant au pourcentage de la masse de carbone organique naturellement présente dans l’échantillon (prélevé hors d’une zone contaminée) par rapport à la masse de l’échantillon.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
31
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Une valeur de cette constante faible est majorante vis-àvis de l’impact sur la ressource en eau. Parmi plusieurs valeurs, nous recommandons donc de retenir la valeur la plus faible.
Texture
medium sand
fine sand
fine to coarse sand
organic silt and peat
silty sand
silt with sand, gravel and
clay (glacial till)
medium sand to gravel
loess (silt)
Environnement de
dépôt fluvial-deltaique arrière-arc (marin) glaciaire (lacustre) fluvioglaciaire moraine glaciaire
Fraction de carbone
organique (%)
0.053-0.12
0.06-0.15
0.026-0.7
10.0-25.0
0.07-0.8
0.17-0.19
Nom du site d'étude
Hill AFB, Utah c)
Bolling AFB, D.C. c)
Patrick AFB, Florida c)
Elmendorf AFB, Alaska c)
Elmendorf AFB, Alaska c)
Elmendorf AFB, Alaska c)
fine -medium sand
fine to medium sand fluvioglaciaire
éolien fluvioglaciaire ou lacustre glaciaire fluvioglaciaire
0.125
0.058-0.16
<0.06-0.61
0.021-1.9
Elmendorf AFB, Alaska c)
Offutt AFB, Nebraska c)
Truax Field, Madison,
Wisconsin c)
King Salmon AFB, Fire
Training area, Alaska c)
fine to coarse sand fluvioglaciaire 0.029-7.3
Dover AFB, Delaware c)
Battle Creek ANGB,
Michigan c)
sand
coarse silt fluvial fluvial
0.57
2.9
Oconee River, Georgia a)
Oconee River, Georgia a)
medium silt
fine silt fluvial fluvial
2.0
2.26
Oconee River, Georgia a)
Oconee River, Georgia a)
silt lacustre 0.11 Wildwood, Ontario b)
fine sand
medium sand to gravel fluvioglaciaire fluvioglaciaire
0.023-0.12
0.017-0.065
Différents sites en Ontario b)
Différents sites en Ontario b)
a) Karickhoff, 1981 ; b) Domenico et Schwartz, 1990 ; c) Wiedemeier et al., 1995
Tableau 5 : Valeurs représentatives du f oc
(d’après USEPA, 1998)
32 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Coefficient de partage carbone organique/eau de la substance (K oc
) :
Coefficient de partage, exprimé en l/kg, entre l’eau et le carbone organique. Les valeurs issues de la littérature peuvent être considérées comme appropriées (cf.
USEPA, Soil Screening Guidance : Technical Background Document
(TBD). EPA document number: EPA/540/R-95/12 8, July 1996.
Risk-integrated software for cleanups (RISC) User’s manual, 2001
CALTOX. McKone T, Hall D, Kastenberg WE. CalTOX version 2.3
Description of Modifications and Revisions: University of California,
Berkeley, Ernest Orlando Lawrence Berkeley National Laboratory; 1997
Montgomery, John H., 2000. Groundwater chemicals desk references
3rd ed., Lewis Publishers ; p.992.
Human Health risk-based evaluation of petroleum release sites: implementing the working group approach, Total petroleum hydrocarbon criteria working group series, Volume 3, 1997
O. BOUR(INERIS) , Hydrocarbures aromatiques polycycliques, Données d’entrée des modèles analytiques ou numériques de transferts dans les sols et les eaux souterraines : Synthèse bibliographique relative aux paramètres K d
(sorption) et t
1/2
(biodégradation), rapport d’étude (ref.
INERIS-DRC-66244-DESP-R02), Programme Transpol, 2005
M. Mariot (INERIS), Solvants chlorés, Données d’entrée des modèles analytiques ou numériques de transferts dans les sols et les eaux souterraines : Synthèse bibliographique relative aux paramètres K
(sorption) et t
1/2 d
(biodégradation), rapport d’étude (ref. INERIS-DRC-08-
94669-08132A), Programme Transpol, 2005
Handbook of Environmental Data on Organic Chemicals, 5 th
Ed.,
Verschueren, K., John Wiley & Sons, 2008
Base de données Bio-sorp http://www.developpement-durable.gouv.fr/INERIS-B-D-P-SORP-BIO-
Base-de.html
Fiches de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques de l’INERIS http://www.ineris.fr/fr/rapports-d%C3%A9tude/toxicologie-etenvironnement/fiches-de-donn%C3%A9es-toxicologiques-etenvironnementales-
Tableau 6 :
Références utiles à l’estimation du K oc
(non exhaustif)
Le choix d’une valeur de cette constante faible constitue une hypothèse majorante vis-
àvis de l’impact sur la ressource en eau. Parmi plusieurs valeurs, nous recommandons donc de retenir la valeur la plus faible.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
33
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
L’Annexe 1 fournit un exemple de valeurs pour une soixantaine de substances.
Coefficient de partage sol/eau (K d
) :
Dans le cas des substances organiques non polaires, le K d
est calculé comme suit : o
Calcul pour les substances polaires :
pH dans les terres d’apport :
V aleur du potentiel hydrogène dans l’eau des terres d’apport.
pK a
de la substance :
Constante
d’ionisation acide-base de la substance. Le Tableau 7 donne les valeurs de
cette constante pour différentes substances.
Substance
Acide acétique
Acide benzoïque
Acide o-chlorobenzoïque
Acide m-chlorobenzoïque
Acide p-chlorobenzoïque
o-crésol
m-crésol
p-crésol
Dichlorophénol (2,3-)
Dinitrophénol (2,4-)
Glycol
Phénol
Acide o-phtalic (1)
Acide o-phtalic (2)
Acide m-phtalic (1)
Acide m-phtalic (2)
Acide p-phtalic (1)
Acide p-phtalic (2)
Trichlorophénol
Température (°C)
25
25
18
25
25
25
25
25
25
15
25
25
25
25
25
20
25
16
25
pK a
4.75
4.19
2.92
3.82
3.98
10.20
10.01
10.17
7.44
3.96
14.22
9.89
2.89
5.51
3.54
4.60
3.51
4.82
6.00
Tableau 7 : Valeurs de la contante d’ionisation acide-base pour quelques substances
(Handbook of Chemistry and Physics, 1979)
34 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Coefficient de partage carbone organique/eau (f oc
) et coefficient de partage carbone organique/eau (K oc
) :
Pour ces 2 paramètres, les caractéristiques sont identiques à celles précisées plus haut pour les substances organiques non polaires.
Coefficient de partage sol/eau (K d
) :
Les groupes fonctionnels s’ionisant aux valeurs de pH rencontrés dans la zone vadose, confèrent aux polluants organiques hydrophobes polaires (amines, acides carboxyliques et phénols) des propriétés de sorption distinctes.
La détermination des K oc s’effectue en 2 étapes (USEPA, 1996) :
1) la détermination de l’importance de l’ionisation,
2) la détermination des K oc
pour les espèces ionisées (K oc,i
) et neutres (K oc,n
) en fonction du degré de ionisation calculé à une valeur de pH représentative pour le calcul des K oc
:
K d
K oc
,
p f oc
où K oc,p
est donné par la relation suivante (Lee et al. ,1990, cité dans USEPA,
1996) :
K oc
,
p
K oc
,
n
n
K oc
,
i
( 1
n
)
Le calcul des fractions non dissociées est spécifique au caractère acide/base du polluant organique :
n
,
acide
n
,
base
HA
1
1
10
pH
pKa
B
0
1
1
10
pKa
pH
où pKa est la constante d’ionisation acide-base du polluant.
Etant donné la difficulté à obtenir, via une recherche bibliographique, des valeurs de
K oc,i
et K oc,n
, une approche où les K oc
ne sont pas pondérés pour les espèces ionisées ou neutres (Veerkamp & ten Berge, 1994) a été retenue, soit :
K d
K oc
.
f oc
.
n
,
acide
1
K oc
10
.
pH f oc
pKa
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
35
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Paramètre relatif à la solubilité de la substance :
Solubilité dans l’eau de la substance étudiée (S) :
Concentration maximale de la substance étudiée qui peut se dissoudre da ns l’eau, exprimée en mg/l.
La concentration calculée à l’issue de chaque étape (C c,1
, C c,2
et C c,3
) est à comparer avec la solubilité de la substance étudiée. Un message de mise en garde apparaît dans le cas où la concentration calculée est supérieure à la solubilité renseignée.
Les valeurs issues de la littérature peuvent être considérées comme appropriées (cf.
USEPA, Soil Screening Guidance : Technical Background Document
(TBD). EPA document number: EPA/540/R-95/12 8, July 1996.
Handbook of Environmental Data on Organic Chemicals, 5 th
Ed.,
Verschueren, K., John Wiley & Sons, 2008
Fiches de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques de l’INERIS http://www.ineris.fr/fr/rapports-d%C3%A9tude/toxicologie-etenvironnement/fiches-de-donn%C3%A9es-toxicologiques-etenvironnementales-
Tableau 8
: Références utiles à l’estimation de la solubilité (non exhaustif)
L’Annexe 1 fournit un exemple de valeurs pour une soixantaine de substances.
3.3.2.
Acquisition des paramètres d’entrée
Le Tableau 9 résume l’origine recommandée des paramètres d’entrée nécessaires lors de l’Etape 1.
Le cas « valeur spécifique au cas d’étude » suppose une mesure (en laboratoire ou de terrain) spécifique au cas d’étude.
36 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Paramètres d’entrée
Valeur spécifique au cas d’étude nécessaire
Valeur spécifique au cas d’étude préférable
Concentration cible
(C cible
)
Concentration présente avant réutilisation sur le site d'étude (C i
)
Concentration mesurée dans l'éluat lors du test de lixiviation (C
éluat
)
(L/S=10 l/kg)
Concentration mesurée sur brut (C s
)
Humidité (w)
Masse volumique réelle (r r
)
Masse volumique apparente sèche (r a
)
Constante de Henry de
la substance (H)
Fraction de carbone organique dans les terres d’apport (f oc
)
Coefficient de partage carbone organique/eau
(K oc
)
pH dans les terres
d’apport
pK a
de la substance
Solubilité
dans l’eau(S)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Tableau 9
: Acquisition des paramètres d’entrée de l’Etape 1
Valeur bibliographique potentiellement suffisante
X
X
X
X
3.3.3. Résultats
Le résultat de l’Etape 1 est la concentration dans l'eau des terres d’apport (C c,1
) en fonction du type de substance. o
Pour les substances inorganiques :
La concentration dans l’eau des terres d’apport correspond à la concentration mesurée dans l’éluat lors du test de lixiviation (L/S=10 l/kg).
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
37
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX o
Pour les substances organiques :
La concentration est calculée à partir de l’équation suivante, basée sur le principe d’équilibre entre les phases gaz/liquide/solide :
Conclusion :
Dans le cas où la concentration présente dans la nappe avant réutilisation (C i
) est supérieure à la concentration cible (C cible
), la réutilisation des terres est à écarter.
Dans le cas contraire (C i
(C c,1
<C cible
) et si la concentration calculée à l’issue de l’Etape 1
) est supérieure à la concentration cible (C c,1
≥C cible
), alors il est nécessaire de passer à l’Etape 2. Si la concentration calculée à l’issue de l’Etape 1 est inférieure à la concentration cible (C c,1
<C cible
), deux cas de figure se présentent afin de tenir compte de la concentration présente dans la nappe avant réutilisation :
la concentration présente dans la nappe avant réutilisation est inférieure à la concentration calcul
ée à l’issue de l’Etape 1 (C i
<C c,1
), alors la réutilisation des terres est possible ;
sinon (C i
≥C c,1
)
, il est nécessaire de passer à l’Etape 2.
38 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
3.4. ETAPE 2 : PRISE EN COMPTE DE LA DILUTION DANS LA NAPPE
3.4.1.
Paramètres d’entrée et valeurs calculées
L’étape 2 est basée sur les résultats obtenus à l’issue de l’Etape 1. De ce fait, apparaissent, en jaune et en haut de la feuille, les renseignements suivants : le site où sont excavées les terres, le site receveur, la société/personne renseignant Hydrotex, la date, le nom de la substance étudiée, la concentration cible C i
, la concentration C c,1 calculée lors de l’Etape 1 ainsi que la concentration C i réutilisation sur le site d’étude .
présente dans la nappe avant
Paramètre relatif à la zone de réutilisation :
La Figure 7 schématise les données à renseigner concernant la zone de réutilisation.
Figure 7 : Schéma de la zone de réutilisation
Dimension de la zone de réutilisation dans le sens d'écoulement de la nappe (L) :
Cette valeur, exprimée en m, est spécifique à la zone de réutilisation envisagée.
Paramètres relatifs à la nappe :
Pluviométrie efficace (Pe) :
Part des précipitations participant à la recharge de la nappe. Ce paramètre est à exprimer en mm/an.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
39
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Plusieurs cas sont à distinguer : o Réutilisation sans revêtement
3
: la pluviométrie efficace sera estimée à partir de l’équation suivante : Pe = P – ETR – R, avec P les précipitations, ETR l’évapotranspiration et R le ruissellement. Les sources d’information pour les différents termes sont les données de Météo France, particulièrement pour P et
E
TR. L’ETR peut également être calculée selon des formules empiriques
(formule de Turc par exemple). Le terme R du ruissellement peut être obtenu à partir d’études hydrologiques et pédologiques de caractérisation du ruissellement, ainsi que par des observations de terrain (caractéristiques des sols, drainage agricole, …). o Réutilisation en sous-couche routière : une valeur de 100 mm/an est à considérer (Bellenfant et al., 2009). o Réutilisation sous bâtiment : une valeur correspondant à 5% de la valeur de la pluviométrie est à considérer
4
.
Epaisseur de la nappe (e) :
Distance, exprimée en m, entre la surface libre de la nappe et la base de l’aquifère.
Perméabilité (K) :
Ce paramètre exprime la capacité conductrice de l’aquifère. Il est exprimé en m/s. La valeur de ce paramètre peut être estimée à partir de données de terrain ou de données bibliographiques, selon la nature de l’aquifère.
Le Tableau 2 et le Tableau 10 donnent quelques ordres de grandeur de perméabilité
pour différents matériaux.
3
Le recouvrement avec des matériaux naturels n’est pas considéré comme un revêtement
4
Cette valeur correspond à l’infiltration évaluée au travers d’un revêtement en bon état (Van Ganse,
1978).
40 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Texture
Sand
Loamy sand
Sandy loam
Sandy clay loam
Sandy clay
Loam
Clay loam
Silt loam
Clay
Silty clay loam
Silt
Silty clay
Perméabilité moyenne (m/s)
7,44.10
-5
1,22.10
-5
4,44.10
-6
1,53.10
-6
1,31.10
-6
1,39.10
-6
9,44.10
-7
2,11.10
-6
1,69.10
-6
1,28.10
-6
5,06.10
-6
1,11.10
-6
Tableau 10 : Valeurs moyennes de perméabilité pour différentes textures de sol (USEPA, 2004)
Gradient hydraulique (i) :
Pente de la surface libre de la nappe
, exprimée en ‰.
Paramètres relatifs à la zone de mélange de la substance dans la nappe :
Deux options sont possibles pour définir l’épaisseur de la zone de mélange (Z m
) : o le renseignement d’une valeur spécifique ; o le calcul à partir d’une équation empirique utilisant les paramètres déjà renseignés.
Epaisseur de la zone de mélange (Z m
) :
Le calcul de l’épaisseur de mélange est basé sur l’équation empirique suivante (EPA,
1996) :
Z m
0 , 0112 .
L
²
e
.
1
exp
L
.
P e
K
.
i
.
e
Dans le cas où l’épaisseur de la zone de mélange renseignée est supérieure à celle de l’épaisseur de la zone saturée, un message de mise en garde apparaît.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
41
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
3.4.2.
Acquisition des paramètres d’entrée
résume l’origine recommandée des paramètres d’entrée nécessaires lors de l’Etape 2.
Paramètres d’entrée
Valeur spécifique au cas d’étude nécessaire
Valeur spécifique au cas d’étude préférable
Valeur bibliographique potentiellement suffisante
Dimension de la zone de réutilisation dans le sens
d'écoulement de la nappe (L)
Pluviométrie efficace (P e
)
Epaisseur de la nappe (e)
Perméabilité (K)
Gradient hydraulique (i)
Epaisseur de la zone de mélange
(Z m
)
X
X
X
X
X
X
Tableau 11
: Acquisition des paramètres d’entrée de l’Etape 2
3.4.3. Résultats
Facteur de dilution (FD) :
Le facteur de dilution est basé sur le principe de conservation des flux massiques provenant de la surface depuis la zone de réutilisation et provenant de la nappe en amont de la zone de réutilisation. Ce facteur est défini et calculé comme suit :
FD
C c
, 1
C c
, 2
(
K
K
.
i
.
i
.
Z
.
Z m m
.
C i
L
.
P e
L
.
P
).
e
C c
, 1
.
C c
, 1
Pour éviter le phénomène de diminution de la concentration présente avant réutilisation sur site (C i
) par dilution avec une concentration calculée dans l’eau des terres d’apport
(C c,1
) inférieure, le facteur de dilution est défini comme suit dans le cas où C i
≥C c,1
:
FD
C
C c
, 1
c
, 2
(
K
.
i
.
(
Z
K m
.
i
.
Z
L m
.
P
e
L
).
.
C
P i e
).
C
L
.
c
, 1
P e
.
C c
, 1
Concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible (C c,2
) :
Cette concentration est calculée comme suit :
C c
, 2
C c
, 1
FD
Conclusion :
Si la concentration calculée (C c,2
) est inférieure à la concentration cible fixée pour la substance considérée (C cible
), la réutilisation des terres excavées est possible.
Si la concentration calculée est supérieure, il est nécessaire de passer à l’Etape 3.
42 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
3.5. ETAPE 3 : PRISE EN COMPTE DES PHENOMENES DE
DISPERSION, ADSORPTION ET DEGRADATION
L’Etape 3 est basée sur les résultats obtenus à l’issue de l’Etape 2. De ce fait, apparaissent, en jaune et en haut de la feuille, les renseignements suivants : le site où sont excavées les terres, le site receveur, la société/personne renseignant Hydrotex, la date, le nom de la substance étudiée, la concentration cible C i
, la concentration C c,2 dans les eaux souterraines et le facteur de dilution calculés à l’issue de l’Etape 2.
3.5.1. Paramètres d’entrée et valeurs calculées
Paramètre relatif à la zone de réutilisation :
Dimension de la zone de réutilisation perpendiculaire au sens d'écoulement de la nappe (S y
) :
Cette valeur, exprimée en m, est spécifique à la zone de réutilisation envisagée.
Paramètres relatifs à l’aquifère :
Masse volumique apparente sèche (r a,n
) :
La définition de ce paramètre est identique à celle de l’Etape 1, hormis le fait qu’il s’agit de la valeur relative à l’aquifère.
Porosité efficace (n e
) :
La porosité efficace co rrespond à la porosité qui participe à l’écoulement et n’inclut donc pas la porosité occluse. Cette valeur est à comparer avec les valeurs
habituellement obtenues dans la littérature (cf. Tableau 2 et Tableau 12).
Cette porosité efficace de la zone saturée n’est donc pas en relation avec les valeurs de porosité remplie d’eau et remplie d’air renseignées lors de l’Etape 1.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
43
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Types de réservoirs
Gravier gros
Gravier moyen
Gravier fin
Gravier + sable
Alluvions
Sable gros
Sable moyen
Sable fin
Sable très fin
Sable gros + silt
Silt
Vases
Calcaire fissuré
Craie
Grès fissuré
Granite fissuré
Basalte fissuré
Schistes
Porosité efficace (%)
5
5
2
0.1
2 à 10
2 à 5
2 à 15
0.1 à 2
8 à 10
0.1 à 2
30
25
20
15 à 25
8 à 10
20
15
10
Tableau 12
: Valeurs de porosité efficace pour différents types de réservoirs (d’après documents de l’US. Geological Survey cités dans Castany, 1992)
Epaisseur du panache de pollution dans la nappe, sous la zone de réutilisation (S z
) :
Cette valeur c orrespond à la valeur de la zone de mélange définie lors de l’Etape 2
(valeur spécifique ou calculée).
Paramètre relatif à la cible :
Distance entre la cible et la zone de réutilisation, parallèlement au sens d'écoulement de la nappe (x) :
Distance, exprimée en m, séparant la zone de réutilisation de la cible envisagée dans les eaux souterraines.
La concentration est calculée dans l’axe du panache, c’est-à-dire que les distances latérale (y) et verticale (z) entre la cible et l’axe du panache sont considérées nulles.
44 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Figure 8 : Vue de dessus du panache de pollution potentielle
Figure 9 : Vue en coupe du panache de pollution potentielle
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
45
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Deux options sont disponibles pour spécifier cette valeur : o le renseignement d’une valeur spécifique ; o le calcul en l’absence d’ouvrage (captage d’alimentation en eau potable, …). o
Valeur spécifique :
Distance entre la cible et la zone de réutilisation, parallèlement au sens d’écoulement de la nappe (x) :
Si la cible correspond à un ouvrage (captage d’alimentation en eau potable, …), la distance à renseigner est celle séparant l’ouvrage de la zone de réutilisation, dans le sens d’écoulement de la nappe. o
Valeur calculée en l’absence d’ouvrage :
Distance entre la cible et la zone de réutilisation, parallèlement au sens d’écoulement de la nappe (x) :
En l’absence d’ouvrage, la distance à retenir est celle correspondant à un temps de transport d
’une particule d’eau depuis la zone de réutilisation de 50 j 5
. Cette distance est calculée comme suit :
x
vitesse
_
de
_
transport
temps
_
de
_
transport
K
.
i
.
50
n e j
Paramètres relatifs à la dispersion du polluant dans la nappe :
Plusieurs options sont disponibles pour spécifier les valeurs de dispersivité : o le renseignement d’une valeur spécifique ; o le calcul en considérant un pourcentage de la distance entre la cible et la zone de réutilisation ; o le calcul en considérant une équation proposée par Xu & Eckstein (1995). o
Valeurs spécifiques :
Dispersivités longitudinale (a x
), transversale (a y
) et verticale (a z
) :
La dispersivité permet de traduire l’étalement d’un panache de pollution. La difficulté à l’estimer sur le terrain et sa forte dépendance à l’échelle d’étude en font souvent un paramètre de calibrage.
Le choix d’une valeur de cette constante faible constitue une hypothèse majorante vis-àvis de l’impact sur la ressource en eau. Parmi plusieurs valeurs, nous recommandons donc de retenir la valeur la plus faible.
5
Ce temps de transport correspond au temps retenu dans le cadre de la définition des périmètres de protection rapprochés des captages d’alimentation en eau potable.
46 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX o
Pourcentages de la distance entre la cible et la zone de réutilisation :
Les dispersivités longitudinale (a x
), transversale (a y
) et verticale (a z
) sont calculées comme suit :
a x
x
10
;
a y
x
100 et
a z
x
1000 o
Valeurs calculées d'après Xu & Eckstein (1995) :
Les dispersivités longitudinale (a x
), transversale (a y
) et verticale (a z
) sont calculées comme suit :
a x
0 , 83 .(log(
x
))
2 , 414
;
a y
a
10
x
et
a z
a
100
Si l’extension verticale du panache (calculée comme étant la somme de la zone de mélange et de la dispersivité verticale, définie ou calculée) est supérieure à l’épaisseur définie l’aquifère, un message de mise en garde apparaît. Il convient alors de diminuer la dispersivité verticale et/ou l’épaisseur de la zone de mélange.
Paramètres relatifs à l'interaction polluant / matrice solide dans la nappe :
Plusieurs moyens sont disponibles afin de renseigner le coefficient de partage sol/eau
(K d
). Il est possible de choisir entre : o le renseignement d’une valeur spécifique ; o le calcul pour les substances non polaires, à partir des valeurs de K oc
et f oc
; o le calcul pour les substances polaires, à partir des valeurs de K oc
, f oc
, pH et pK a
. o
Valeur spécifique :
Le renseignement d’une valeur spécifique est adapté au cas des substances inorganiques. La valeur de K d peut être estimée à partir d’essais en laboratoire
(USEPA, 1999) ou à partir de données bibliographiques. Le Tableau 13 fournit
quelques références utiles à l’estimation du K d
pour les substances inorganiques.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
47
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
USEPA Soil Screening Guidance : Technical Background Document
(TBD). EPA document number: EPA/540/R-95/12 8, July 1996.
A. Burnol (BRGM), L. Duro, M. Grive (Enviros), Eléments traces métalliques, Guide méthodologique, Recommandations pour la modélisation des transferts des éléments traces métalliques dans les sols et les eaux souterraines, document INERIS n°INERIS-DRC-06-
66246/DESP-R01a., Programme TRANSPOL, août 2006.
USEPA, Understanding variation in partition coefficient, K d
values, volume I, The K d
model, Methods of measurement and application of chemical reaction codes, Ref EPA 402-R-99-004A, Août 1999
USEPA, Partition coefficients for metals in surface water, soil and waste,
2005
Mark Elert et al., Release from contaminated sites, method to assess leaching and transport, 2007.
Washington state department of Ecology, An assessment of laboratory leaching tests for predicting the impacts of fill material on groundwater and surface water quality
– a report to the legislature, Publication n°03-
09-107, 2003.
Fiches de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques de l’INERIS http://www.ineris.fr/fr/rapports-d%C3%A9tude/toxicologie-etenvironnement/fiches-de-donn%C3%A9es-toxicologiques-etenvironnementales-
Tableau 13
: Références utiles à l’estimation du K d
(non exhaustif)
La littérature fournit, pour une même substance, des valeurs très différentes, s’étalant sur plusieurs ordres de grandeur.
Ceci est lié à la forte dépendance du K d
aux propriétés du sol (pH, teneur en matière organique, teneur en argile, ...). Le choix d’une valeur de K d
issue de la littérature doit donc être justifié par une grande similarité des conditions environnementales
(notamment du type de sol et du pH).
Une valeur de cette constante faible est majorante vis-àvis de l’impact sur la ressource en eau. Parmi plusieurs valeurs, nous recommandons donc de retenir la valeur la plus faible.
48 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Si les incertitudes demeurent fortes, les valeurs suivantes sont recommandées :
Substance
As
Ba
Cd
CN
Cr
Cu
Hg
Mo
Ni
Pb
Sb
Se
Zn
K d
(l/kg)
14
1
10
50
50
5
5
30
50
2
20
1
10
Tableau 14
: Valeurs de Kd recommandées (d’après Technical Adaptation Commitee, 2001)
o
Calcul pour les substances organiques (polaires et non polaires) :
Pour les substances organiques, ces paramètres sont renseignés de manière identique
à l’Etape 1 (fraction de carbone organique dans la nappe (f oc
), coefficient de partage carbone organique/eau de la substance (K oc
), pH dans la nappe et pKa de la substance).
Cependant, le paramètre concerne l’interaction polluant / matrice solide dans la nappe, et non dans les terres d’apport.
Pour les différentes options (substances organiques et inorganiques), le coefficient de retard (R) est exprimé de la manière suivante :
R
1
K d
.
r a n e
et la vitesse de transport du polluant (u), exprimée en m/j, est calculée de la manière suivante :
u
K
.
i n e
.
R
Le calcul du K d
pour les substances organiques, polaires et non polaires, est identique
à celui de l’Etape 1.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
49
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Paramètres relatifs à la dégradation du polluant :
Temps de demi-vie (t
1/2
) :
Le temps de demi-vie (t
1/2
), exprimé en j, est le temps au bout duquel la concentration initiale de la substance est divisée par 2.
Pour les substances non dégradables (par exemple les métaux lourds), un temps de demi-vie très élevé (par exemple 10
100 j) est à renseigner. Deux options sont disponibles pour spécifier le temps de demi-vie d’une substance : o Une dégradation concernant uniquement la pollution dissoute, lorsque le taux de dégradation est obtenu via des essais en laboratoire qui ne portent que sur l’évolution des quantités de substances dissoutes et non sur les quantités sorbées sur la matrice solide ; o Une dégradation concernant toutes les phases de la pollution (sorbée et dissoute), lorsque le taux de dégradation est obtenu via des observations de terrain (par exemple lors d’un suivi à long terme des eaux souterraines) ou des essais de laboratoire qui portent à la fois sur les eaux souterraines et sur la matrice solide.
Le modèle considéré est celui d’une cinétique de biodégradation de premier ordre qui suppose que : o le taux de biodégradation est proportionnel à la concentration du composé qui se biodégrade ; o les autres éléments nécessaires à la réaction, tels que les accepteurs d’électrons ou les donneurs d’électrons, les catalyseurs ou les nutriments, sont présents en quantité non limitantes.
Remarque : Ce modèle simple ne convient pas à tous les cas de figures et le taux de biodégradation est souvent limité par l’absence ou la trop faible proportion des autres
éléments nécessaires à la réaction ou par des conditions peu favorables (température, pH, …).
Les données relatives à la dégradation de la substance doivent donc être basées sur des données de terrain ou à défaut sur des données bibliographiques conservatoires.
L’utilisation d’une donnée bibliographique doit être justifiée par la similarité des conditions environnementales (pH, redox, présence d’autres substances, …).
En cas d’incertitude sur l’existence réelle du phénomène de dégradation dans le cas
étudié, il est recommandé de considérer l’absence de dégradation et de renseigner un temps de demi-vie très élevé (par exemple 10
100 j).
présente quelques références utiles à l’estimation du temps de demivie.
50 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Howard et al., Handbook of environmental degradation rates, 1991
THIERRIN, JOSEPH , DAVIS, GREGORY B. , BARBER, CHRIS ,
PATTERSON, BRADLEY M. ,
PRIBAC, FRIDERIK , POWER, TERRY R. and LAMBERT,
MICHAEL(1993) 'Natural degradation rates of BTEX compounds and naphthalene in a sulphate reducing groundwater environment / Taux de dégradation naturelle des composés BTEX et de la naphtalène dans un environnement sulforéducteur dans l'eau souterraine', Hydrological
Sciences Journal, 38: 4, 309
— 322
Risk-integrated software for cleanups (RISC) User’s manual, 2001
Enviro-base Lite : Howard, P.H., R.S. Boethling, W.F. Jarvis, W.M.
Meylan and E.M. Michalenks, Handbook of Environmental Degredation
Rates, Lewis Publishers Inc., Chelsea, Michigan, 725p., 1994
Zoeteman, B.C., Harmsen,K, Linders, J.B.H.J., Morra, C.F.H and Sloof,
W., 1980. Persitent organic pollutant in river water and groundwater of the Netherland. Chemosphere; 9: 231-49.; 1980
O. BOUR(INERIS) , Hydrocarbures aromatiques polycycliques, Données d’entrée des modèles analytiques ou numériques de transferts dans les sols et les eaux souterraines : Synthèse bibliographique relative aux paramètres K d
(sorption) et t
1/2
(biodégradation), rapport d’étude (ref.
INERIS-DRC-66244-DESP-R02), Programme Transpol, 2005
M. Mariot (INERIS), Solvants chlorés, Données d’entrée des modèles analytiques ou numériques de transferts dans les sols et les eaux souterraines : Synthèse bibliographique relative aux paramètres K
(sorption) et t
1/2 d
(biodégradation), rapport d’étude (ref. INERIS-DRC-08-
94669-08132A), Programme Transpol, 2005
Base de données Bio-sorp http://www.developpement-durable.gouv.fr/INERIS-B-D-P-SORP-BIO-
Base-de.html
Fiches de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques de l’INERIS http://www.ineris.fr/fr/rapports-d%C3%A9tude/toxicologie-etenvironnement/fiches-de-donn%C3%A9es-toxicologiques-etenvironnementales-
Tableau 15
: Références utiles à l’estimation du temps de demi-vie (non exhaustif)
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
51
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Constante de dégradation (
Dans le cas de la dégradation appliquée uniquement à la phase dissoute, la constante de dégradation est calculée comme suit :
t
ln 2
1 / 2
1
.
R
Dans le cas de la dégradation appliquée à toutes les phases de la pollution (dissoute et sorbée), la constante de dégradation est calculée comme suit :
ln 2
t
1 / 2
3.5.2.
Acquisition des paramètres d’entrée
résume l’origine recommandée des paramètres d’entrée nécessaires lors de l’Etape 3.
52 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Paramètres d’entrée
Valeur spécifique au cas d’étude nécessaire
Valeur spécifique au cas d’étude préférable
Dimension de la zone de réutilisation perpendiculaire au sens d'écoulement de la nappe
(S y
)
Masse volumique apparente sèche (r a,n
)
Porosité efficace (n e
)
Distance entre la cible et la zone de réutilisation, parallèlement au sens
d'écoulement de la nappe (x)
Dispersivité longitudinale (a x
)
Dispersivité transversale (a y
)
Dispersivité verticale (a z
)
Coefficient de partage soil/eau
(K d
) pour les substances
inorganiques
Fraction de carbone organique dans la nappe (f oc
)
Coefficient de partage carbone organique/eau (K oc
)
pH dans la nappe
pK a
de la substance
Temps de demi-vie du polluant dans la nappe (t
1/2
)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Tableau 16
: Acquisition des paramètres d’entrée de l’Etape 3
Valeur bibliographique potentiellement suffisante
X
X
3.5.3. Résultats
Facteur d'atténuation (FA) :
Le facteur d’atténuation FA est basé sur l’équation de Domenico en régime permanent
(Domenico, 1987) qui est une solution analytique de l’équation d’advection-dispersion du transport de polluant dissous dans les eaux souterraines.
Ce facteur est défini et calculé comme suit :
* ( √
)+ (
√
) (
√
)
La solution analytique de Domenico en régime permanent permet, pour un panache supposé à l’équilibre, de décrire l’atténuation de la concentration en polluant selon la direction principale de l’écoulement souterrain lors de son transport réactif par :
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
53
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX o advection unidirectionnelle au sein d’un milieu poreux supposé homogène et isotrope ; o dispersion tridimensionnelle (avec une dispersion verticale orientée uniquement vers le bas) ; o adsorption (considérée linéaire) ; o biodégradation (régie par une cinétique de premier ordre).
La diffusion moléculaire, qui est basée sur un gradient de concentration, est négligée.
Ce modèle de transport tient compte des propriétés de l’aquifère au sein duquel le flux d’eau polluée s’écoule depuis la source de pollution, supposée infinie et placée au sommet de l
’aquifère, jusqu’à une distance x.
La solution de Domenico reste une solution analytique approximative de l’équation d’advection-dispersion.
L’erreur induite par les approximations considérées est en particulier sensible : o aux valeurs élevées de dispersivité longitudinale (Srinivasan et al., 2007 ; West et al., 2007). Pour rappel, une valeur de dispersivité élevée est représentative d’un aquifère au sein duquel le transport est significativement influencé par la dispersion mécanique et la diffusion moléculaire ; o aux valeurs faibles du nombre de Péclet (Guyonnet et Neville, 2004), soit classiquement :
quand l’aquifère est relativement imperméable, les processus de dispersion mécanique et de diffusion moléculaire peuvent influencer le transport de manière significati ve et en particulier quand Pe ≤ 10 ;
quand le panache de pollution en présence est caractérisé par des concentrations élevées en polluants résultant en une diffusion moléculaire importante.
Concentration dans les eaux souterraines au niveau de la cible (C c,3
) :
Cette concentration est calculée comme suit :
C c
, 3
C c
, 2
FA
Conclusion :
Si la concentration calculée est inférieure à la concentration cible fixée pour la substance considérée, la réutilisation des terres excavées est possible.
Si la concentration calculée est supérieure et que les données d’entrée sont jugées pertinentes, alors la réutilisation des terres est à écarter. Si l’incertitude liée aux
54 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX paramètres d’entrée est jugée trop importante, deux cas de figures doivent être envisagés :
la non réutilisation des terres excavées dans le cas considéré ;
le déclenchement d’investigations complémentaires, afin de réduire les incertitudes liées au choix des paramètres d’entrée et de choisir des valeurs moins conservatoires, ou la réalisa tion d’une modélisation plus approfondie permettant, par exemple, de prendre en compte la zone non saturée.
3.6.
EXEMPLES D’UTILISATION
Deux exemples d’utilisation de la feuille de calcul HYDROTEX sont présentés en
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
55
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
4. Etude de sensibilité
Une étude de sensibilité s’avère nécessaire pour chacune des étapes (Etape 1, 2 et 3) afin : o de mettre en évidence les paramètres les plus sensibles vis-à-vis des résultats obtenus ; o de mettre en évidence la nécessité éventuelle d’acquérir de nouvelles données ou d’approfondir leur connaissance (via une étude bibliographique approfondie, l’acquisition de données de terrain,…) et ainsi réduire l’incertitude liée au résultat ; o de choisir volontairement une valeur conservatoire pour certains paramètres afin de rester majorant. o de mieux argumenter le choix des valeurs et donc de renforcer la robustesse du calcul ;
Cette étude de sensibilité peut être réalisée en majorant et en minorant fortement la valeur du paramètre étudié, tout en restant dans la gamme des valeurs possibles de ce paramètre, et de comparer les résultats obtenus.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
57
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
5. Validation du modèle
Dans les cas où il existe un réseau de surveillance des eaux souterraines sur le site receveur, une comparaison et un calage entre les données de terrain et les calculs pourra être établie. Dans la mesure où le modèle retenu ne simule pas avec une précision suffisante le ou les processus pour lesquels il a été conçu, l’expert réévaluera, indépendamment ou conjointement, le choix du modèle, la quantité et la qualité des données disponibles.
La pertinence des paramètres retenus devra être justifiée, tout particulièrement lorsque les jeux de données retenus pour ces paramètres ont pour conséquence une
évaluation moins conservatoire (comme, par exemple, dans le choix de la prise en compte de la dégradation lors de l’Etape 3).
Les données de terrain devront être privilégiées comme paramètres d’entrée du modèle par rapport à des valeurs recueillies dans la littérature scientifique.
En l’absence de données de terrain permettant de replacer les résultats du modèle dans le contexte du site, l’avis de l’expert prévaudra. Si l’incertitude sur les paramètres d’entrée est jugée trop importante, alors la réutilisation des terres excavées ne pourra pas être envisagée sur la base de ces seuls calculs.
La réutilisation des terres dans un tel contexte devra être écartée, ou réexaminée à partir d’une autre approche (étude complémentaire) dans la mesure où celle-ci pourra
être jugée pertinente.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
59
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
6. Bibliographie
Banton et Bangoy, Hydrogéologie, multiscience environnementale des eaux souterraines, Universités francophones, 1999.
Bellenfant G., Guyonnet D. (2009)
– Modélisation des impacts liés à l'utilisation de matériaux alternatifs ou hors spécifications en technique routière. BRGM/RP-57322-
FR, 42 p., 8 fig., 3 tabl., 2 ann.
BLANC C. avec la participation de F.Lefevre (MEDDTL), G.Boissard, M.Scamps
(BRGM) et B.Hazebrouck (INERIS)
– (2012) - Guide de réutilisation hors site des terres excavées en technique routière et dans des projets d’aménagement, version n°4, Rapport Brgm-RP-60013-FR, 53 p.
Castany G., Principes et méthodes de l’hydrogéologie, Dunod université, 1992.
Domenico P.A. An analytical model for multidimensional transport of decaying pollutant species. Journal of hydrology, 91, 49-58, 1987.
Guyonnet, D. and C. Neville. Dimensionless analysis of two analytical solutions for 3-D solute transport in groundwater. Journal of Contaminant Hydrology, 75, 141-153,
(2004).
Handbook of Chemistry and Physics, Editor R.C.Weast, Avril 1979
Howard et al., Handbook of Environmental Degradation Rates, Lewis, 1991.
Srinivasan, V., T.P. Clement and K.K. Lee. Domenico solution - is it valid? Ground
Water, 45 (2), 136-146, 2007.
Technical Adaptation Committee, Decisions to be made with respect to the acceptance procedure for waste, 2001.
USEPA, Partition coefficients for metals in surface water, soil and waste, 2005.
USEPA,
User’s guide for evaluating subsurface vapor intrusion into buildings, 2004.
US-EPA, Understanding variation in partition coefficient, K d
values, volume I, The K d model, Methods of measurement and application of chemical reaction codes, Ref EPA
402-R-99-004A, Août 1999
USEPA,
User’s manual ,Bioplume III, Natural attenuation decision support system,
1998.
USEPA, Soil Screening Guidance : Technical Background Document (TBD). EPA document number: EPA/540/R-95/12 8, 1996.
Van Ganse, R. Les infiltrations dans les chaussées: évaluations prévisionnelles.
Symposium on road drainage, federal office of highways and rivers, Berne, v.1, p. 176-
192, 1978.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
61
Guide d
’utilisation de l’outil HYDROTEX
Veerkamp, W., W. ten Berge, The concepts of HESP
– Reference manual – Human exposure to soil pollutants
– version 2.10a, Shell Internationale Petroleum
Maatschappij B.V., The Hague, 1994.
West, M.R., B.H.Kueper and M.J. Ungs. On the use and error of approximation in the
Domenico solution. Ground Water, 45 (2), 126-135, 2007.
Xu & Eckstein, Use of weighted least-squares method in evaluation of the relationship between dispersivity and field-scale, Ground water publishing, 1995.
Site internet
http://www.ades.eaufrance.fr/
62 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Annexe 1
Exemples de valeurs de la constante de Henry
(H)
, de la solubilité dans l’eau (S) et du coefficient de partage carbone organique/eau (K
oc
) pour quelques substances
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
63
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Substance
Tétrachlorure de carbone
Chlorobenzène
Chloroforme
Cis-1,2-dichloroéthylène
1,1-Dichloroéthane
1,2-Dichloroéthane
1,1-Dichloroéthylène
1,2-Dichloropropane
1,2-dibromoéthane
Dichlorométhane
1,1,2,2-tétrachloroéthane
Tétrachloroéthylène
Trans-1,2-dichloroéthylène
1,1,1-Trichloroéthane
1,1,2-Trichloroéthane
Trichloroéthylène
Chloroéthane
Chlorure de vinyle
Butan-2-one
4-Méthyl-2-Pentanone
Tétrahydrofurane
Benzène
Ethylbenzène
Styrène
Toluène m-Xylène o-Xylène p-Xylène
Arochlor 1242
Arochlor 1254
Arochlor 1260
Chlordane
Pesticide DDD
Pesticide DDE
Pesticide DDT
Dieldrine
1,2 Dichlorobenzène
1,4 Dichlorobenzène
Pentachlorophénol(w)
2,3,4,6-Tétrachlorophénol
Acénaphthène
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Solubilité dans l'eau (mg/l)
150
6 300
950
4 500
1 000
5 700
1 100
268 000
19 000
300 000
1 780
152
300
515
200
170
198
0.45
0.012
0.0027
0.056
0.16
0.040
0.0031
0.186
100
80
14.0
1 000
3.88
800
490
8 220
3 500
5 500
8 690
400
2 700
3 400
13 200
2 900
Constante de
Henry à 27°C
(sans dimension)
0.923
0.268
0.112
0.0476
0.363
0.447
28.3
0.00111
0.00630
0.00447
0.221
0.321
0.0927
0.269
0.281
0.201
0.285
0.0138
0.0114
0.0138
0.00894
0.000324
0.00772
0.00114
0.000394
0.0764
0.0642
0.000114
-
0.0488
0.813
0.141
0.152
0.305
0.232
0.0447
6.260
0.146
0.0129
0.104
0.0203
K oc
(l/kg)
661
58.9
151
56.2
126
14.79
8.13
4.47
24.0
-
64.6
676
-
257
692
692
692
100 000
-
-
38 019
239 883
257 040
301 995
1 698
1 148
1 175
63 096
100
5 012
437
158
43.7
31.6
30.2
14.1
64.6
51.3
28.2
8.71
219
65
Guide d
’utilisation de l’outil HYDROTEX
Substance
Anthracène
Benzo(a)anthracène
Benzo(a)pyrène
Benzo(b)fluoranthène
Benzo(ghi)pérylène
Benzo(k)fluoranthène
Chrysène
Dibenzo(a,h)anthracène
Fluoranthène
Fluorène
Indéno(1,2,3-cd)pyrène
2-Méthyl Naphthalène
Napthalène
Phénanthrène
Pyrène
Phénol
2,4-Dinitrophénol m-Crésol o-Crésol p-Crésol
- : pas de données
Solubilité dans l'eau (mg/l)
0.075
0.014
0.0038
0.014
0.00026
0.0043
0.006
0.0025
0.265
1.90
0.000530
25.4
31.0
1.18
0.148
84 000
6 000
23 500
31 000
24 000
Constante de
Henry à 27°C
(sans dimension)
0.00137
0.000183
0.000732
0.000484
0.00000217
0.00160
0.0000427
0.00000298
0.000264
0.00311
0.00000283
2.06
0.0516
0.00162
0.000488
0.0000317
0.0000000264
0.00154
0.00191
0.0142
K oc
(l/kg)
12 589
1 380 384
5 495 409
549 541
1 584 893
549 541
199 526
3 311 311
38 019
7 943
1 584 893
8 511
1 288
12 589
38 019
14.1
16.6
26.9
17.0
19.1
(Source : VLEACH, a one-dimensional finite difference vadose zone leaching model - version 2.2
– developed for USEPA, Center for Subsurface Modeling Support, 1997)
66 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Annexe 2
Exemples d’utilisation de l’outil HYDROTEX
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
67
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Exemple 1 : Réutilisation hors site de terres excavées sous un parking
La réutilisation hors site de terres excavées est envisagée en techniques routières, sous un parking de 2 500 m² (50 m x 50 m). Des tests de lixiviation réalisés sur 3 échantillons représentatifs des terres excavées ont révélé des concentrations en baryum dans l’éluat de 2,1 ; 3,0 et
2,2 mg/l. Le site receveur est localisé au droit d’un aquifère composé de sables fins et à 550 m en amont hydraulique d’un captage d’alimentation en eau potable
Etape 1 :
Une concentration de 700 µg/l est utilisée comme concentration cible, conformément à l’usage de la nappe pour la production d’eau potable et la valeur seuil réglementaire (Arrêté du 11 janvier 2007). Le suivi de la qualité de l
’eau de la nappe à proximité du site receveur permet de renseigner une concentration nulle en baryum. La concentration maximale mesurée lors des tests de lixiviation est retenue dans le calcul.
La concentration calculée dans l’eau des terres d’apport étant supérieure à la concentration cible retenue, il est nécessaire de passer à l’Etape 2.
Paramètre d'entrée Symbole
Concentration cible envisagée pour la substance étudiée
Concentration présente avant réutilisation sur le site d'étude
Substance inorganique Concentration mesurée dans l'éluat lors du test de lixiviation
(L/S=10 l/kg)
Résultats
Concentration calculée dans l'eau des terres d'apport
Conclusion
C
C cible
C
C i
éluat c,1
Valeur
0.7
0
3.0
3.0
Unité
mg/l mg/l mg/l mg/l
Source utilisée pour définir la valeur du paramètre d'entrée
Annexe I de l'Arrêté du 11 janvier 2007
(Limite/Référence de Qualité des eaux de consommation)
Valeur issue de la banque de données ADES
Test de lixiviation (L/S=10 l/kg)
Il est nécessaire de passer à l'Etape 2
Etape 2 :
Des investigations (pompages d’essai) ont été menées sur le site receveur afin de déterminer la perméabilité des formations aquifères présentes au droit du site.
L’épaisseur et le gradient de la nappe sont renseignés à partir des données disponibles sur l’hydrogéologie locale.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
69
Guide d
’utilisation de l’outil HYDROTEX
Le facteur de dilution calculé dans la nappe
, au droit de la zone de réutilisation, permet d’envisager la réutilisation des terres puisque la concentration calculée (C c,2
=0,43 mg/l) est plus basse que la concentration cible de 0,7 mg/l.
Paramètre d'entrée Symbole Valeur Unité
Source utilisée pour définir la valeur du paramètre d'entrée
Dimension de la zone de réutilisation dans le sens d'écoulement de la nappe
Pluviométrie efficace
L
P e
50 m
Longueur du parking
Epaisseur de la nappe e
K i
100 mm/an
Valeur sous voirie: 100 mm/an
10 m
5.0E-05 m/s
3.0
‰
Valeur issue de la Banque de Données du Sous-
Sol
Pompage d'essai
Carte piézométrique régionale
Perméabilité
Gradient hydraulique
Epaisseur de la zone de mélange
Valeur calculée
Résultats
Facteur de dilution
Concentration calculée dans les eaux souterraines au droit de la zone de réutilisation
Conclusion
Z m
FD
C c,2
6.3 m
7.0
0.43 mg/l
La réutilisation des terres est possible
Le détail des calculs est le suivant :
Z m
0 , 0112 .
L
²
e
.
1
exp
K
L
.
P e
.
i
.
e
0 , 0112 * 50 ²
10 .
1
exp
50 *
0 ,
0 , 1 /(
00005
365
* 0 ,
* 24
003
* 3600
* 10
)
FD
(
K
K
.
i
.
i
.
Z
.
Z m m
.
C i
L
.
P e
L
.
P
).
e
.
C
C c
, 1
c
, 1
( 0 , 00005 * 0 , 003 * 6 , 3
50 * 0 , 1 /( 365 * 24 * 3600 )) * 3 , 0
50 * 0 , 1 /( 365 * 24 * 3600 ) * 3 , 0
C c
, 2
C c
, 1
FD
3 , 0
7 , 0
70 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Exemple 2 : Réutilisation hors site de terres excavées sous un bâtiment
La réutilisation hors site de terres excavées est envisagée dans le cadre d’un projet d’aménagement, sous un bâtiment de 1 500 m² (30 m x
50m). Plusieurs analyses sur le contenu total d’échantillons représentatifs des terres excavées ont révélé une concentration maximale en benzène de 0,05 mg/kg.
Le site receveur est localisé au droit d’un aquifère composé de sables fins et à 400 m en amont hydraulique d’un captage d’alimentation en eau potable.
Etape 1 :
Une concentration de 1
µg/l est utilisée comme concentration cible, conformément à l’usage de la nappe pour la production d’eau potable et la valeur seuil réglementaire (Arrêté du 11 janvier 2007)
. Le suivi de la qualité de l’eau de la nappe à proximité du site receveur permet de renseigner une concentration nulle en benzène. La concentration maximale mesurée lors d’analyses sur le contenu total est retenue dans le calcul.
La concentration calculée dans l’eau des terres d’apport étant supérieure à la concentration cible retenue, il est nécessaire de passer à l’Etape 2.
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
71
Guide d
’utilisation de l’outil HYDROTEX
Substance organique
Paramètre d'entrée Symbole
Concentration cible envisagée pour la substance étudiée
Concentration présente avant réutilisation sur le site d'étude
Concentration mesurée sur brut
Humidité
Masse volumique réelle
Masse volumique apparente sèche
Indice des vides
Saturation
Porosité totale
Porosité remplie d'air
Porosité remplie d'eau
Constante de Henry de la substance
C cible
C i
C s w r r r a e
S n n a n w
H
Valeur
1.00E-03 mg/l
0
15.0
35.8
92.2 mg/l
0.05 mg/kg
% MS
2.2 kg/l
1.62 kg/l
%
%
26.4 %
2.1 %
24.3 %
0.225
Unité
sans dimension
Source utilisée pour définir la valeur du paramètre d'entrée
Annexe I de l'Arrêté du 11 janvier 2007
(Limite/Référence de Qualité des eaux de consommation)
Valeur issue de la banque de données ADES
Analyse en laboratoire
Analyse en laboratoire
Analyse en laboratoire
Analyse en laboratoire
Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques (INERIS, 2006)
Substance organique non polaire
Fraction de carbone organique dans les terres d'apport f oc
1.0 %
Analyse en laboratoire
Coefficient de partage carbone organique/eau de la substance
Coefficient de partage sol/eau calculé
Solubilité dans l'eau de la substance étudiée
K
K oc d
S
60
0.6 l/kg l/kg
1 830.0 mg/l
Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques (INERIS, 2006)
Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques (INERIS, 2006)
Résultats
Concentration calculée dans l'eau des terres d'apport
Conclusion
C c,1
6.64E-02 mg/l
Il est nécessaire de passer à l'Etape 2
72 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
Le détail des calculs est le suivant :
Etape 2 :
Des investigations (pompages d’essai) ont été menées sur le site receveur afin de déterminer la perméabilité des formations aquifères présentes au droit du site. L’épaisseur et le gradient de la nappe sont renseignés à partir des données disponibles sur l’hydrogéologie locale.
La concentration calculée (C c,2 l’Etape 3.
=4,6.10
-3
mg/l) reste plus élevée que la concentration cible de 1.10
-3
mg/l. Il est donc nécessaire de passer à
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
73
Guide d
’utilisation de l’outil HYDROTEX
Paramètre d'entrée Symbole Valeur Unité
Source utilisée pour définir la valeur du paramètre d'entrée
Dimension de la zone de réutilisation dans le sens d'écoulement de la nappe
L 30 m
Longueur du bâtiment
Pluviométrie efficace
Epaisseur de la nappe
P e e
Perméabilité K
Gradient hydraulique i
Epaisseur de la zone de mélange calculée
Epaisseur de la zone de mélange Z m
Résultats
Facteur de dilution
Concentration calculée dans les eaux souterraines au droit de la zone de
FD réutilisation
C c,2
Conclusion
40
10 mm/an m
5.0E-05 m/s
3.0
3.4
14.5
‰ m
4.6E-03 mg/l
Valeur sous bâtiment: 5% Précipitations
Valeur issue de la Banque de Données du
Sous-Sol
Pompages d'essai
Carte piézométrique régionale
Il est nécessaire de passer à l'Etape 3
Le détail des calculs est le suivant :
Z m
0 , 0112 .
L
²
e
.
1
exp
K
L
.
P e
.
i
.
e
0 , 0112 * 30 ²
10 .
1
exp
30 *
0
0 , 04 /(
, 00005
365
* 0
* 24
, 003
* 3600
* 10
)
FD
(
K
.
i
.
Z m
K
.
i
.
Z m
.
C i
L
.
P e
L
.
P
).
e
C c
, 1
.
C c
, 1
( 0 , 00005 * 0 , 003 * 3 , 4
30 * 0 , 04 /( 365 * 24 * 3600 )) * 0 , 0664
30 * 0 , 04 /( 365 * 24 * 3600 ) * 0 , 0664
C c
, 2
C c
, 1
FD
0 , 0664
14 , 5
Etape 3 :
L’Etape 3 permet de prendre en compte la dispersion et l’adsorption du polluant sur la matrice solide, dans la nappe. En l’absence de données précises sur les conditions de dégradation du benzène, le calcul est conduit en considérant l’hypothèse que le benzène ne se dégrade pas.
74 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Guide d’utilisation de l’outil HYDROTEX
La concentration calculée dans les eaux souterraines au niveau du captage AEP (C c,3
=0,24 µ g/l) permet d’envisager la réutilisation des terres excavées car elle est inférieure à la concentration cible de 1 µg/l.
Paramètre d'entrée Symbole Valeur Unité
Dimension de la zone de réutilisation perpendiculaire au sens d'écoulement de la nappe
S y
50 m
Source utilisée pour définir la valeur du paramètre d'entrée
Largeur du bâtiment
Masse volumique apparente sèche
Porosité efficace r a,n n e
1.62
10.0 kg/l
%
Valeur bibliographique pour un sol de type loamy sand (USEPA, 2004)
Valeur bibliographique pour un sable fin (Castany,
1992)
Epaisseur du panache de pollution dans la nappe, sous la zone de réutilisation
Valeur spécifique Distance entre la cible et la zone de réutilisation, parallèlement au sens d'écoulement de la nappe
Pourcentages de la distance entre la cible et la zone de réutilisation
Dispersivité longitudinale
Dispersivité transversale
Dispersivité verticale
Substance organique non polaire
Fraction de carbone organique dans la nappe
Coefficient de partage carbone organique/eau de la substance
Dégradation appliquée uniquement à la pollution dissoute
Coefficient de partage sol/eau calculé
Coefficient de retard
Vitesse de transport du polluant
Temps de demi-vie du polluant dans la nappe
Constante de dégradation
Résultats
Facteur d'atténuation
Concentration calculée dans les eaux souterraines au niveau de la cible envisagée
Conclusion f
K t
S a a a
C z x x y z oc oc
K d
R u
1/2
λ c,3
FA
3.43
400
40.0
4.0
0.4
0.1
60 m m m m m
Captage AEP à 400 m en aval hydraulique
0.06 l/kg
2.0 -
0.071 m/j
3.5
E
19.3
% l/kg
1E+100 j
-101 j-1
2.4E-04 mg/l
Analyse en laboratoire
Fiche de données toxicologiques et environnementales des substances chimiques
(INERIS, 2006)
Absence considérée de dégradation
La réutilisation des terres est possible
BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
75
Guide d
’utilisation de l’outil HYDROTEX
Le détail des calculs est le suivant :
a x
x
10
400
;
a y
10
x
100
400
100 et
a z
x
1000
400
1000
R
1
K d n e
.
r a
1
0 , 06 * 1
10 %
, 62
u
K
.
i n e
.
R
0 , 00005 * 24 * 3600 * 3 , 2
‰
10 % * 2 , 0
ln
t
1 / 2
2
.
1
R
ln 2
10
100
1
.
2 , 0
* ( √
)+ (
√
) (
√
)
*
(
√
)+ (
√
) (
√
)
C c
, 3
C c
, 2
FA
0 , 0046
19 , 3
76 BRGM/RP-60227-FR
– Rapport final
Centre scientifique et technique
Service EPI
3, avenue Claude-Guillemin
BP 36009
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