L’hydromorphologie…
Qu’est-ce que c’est ?
Séminaire Animateurs territoriaux – St Agnan – 24 juin 2008
Un enjeu majeur
Sur notre bassin, 80% des masses d’eau « naturelles » en
risque de non atteinte du bon état, le sont principalement à
cause de l’hydromorphologie
L’hydromorphologie conditionne la
biologie
Sous réserve du bon état chimique :
la « biologie » (ID, IP, IBG, IBMR, phytoplancton)
sera le « juge de paix » quant à l’atteinte du bon
état ou du bon potentiel
Or,
l’état biologique est largement corrélé aux
paramètres hydromorphologiques car ce sont eux
qui conditionnent la diversité et la qualité des
habitats nécessaires aux espèces
Séminaire Animateurs territoriaux
– St Agnan – 24 juin 2008
Mais l’hydromorphologie qu’est-ce
que c’est ?
« hydro » : régimes hydrauliques, faciès
d’écoulement (vitesses)
« morphologie » : formes du lit mineur,
des berges, présence d’annexes
hydrauliques
Les principes…
Le régime hydrologique façonne la
morphologie en fonction :
des substrats
de la pente
de la structure et de l’occupation des berges
La morphologie du cours d’eau est la
conséquence du transit de l’eau dans le lit
mineur :
par dissipation de l’énergie et les phénomènes
d’érosion
par transport de matériaux
La rivière, c’est un système
dynamique
Elle dépose...
... et elle érode
Des morphologies variées
La diversité morphologique s’exprime par :
• Le profil en long
• Les profils en travers
• Le développement du tracé (différents styles
et présence d’annexes hydrauliques)
Elle s’exprime lorsque la rivière « vit » :
• Déborde et connaît des étiages
• Transporte des sédiments
• Laisse circuler les espèces
• Crée ses annexes hydrauliques
L’homme et la rivière :
une longue histoire…
• Des milliers d’ouvrages (seuils, vannes, barrages,
centrales hydro-électriques…)
• Des aménagements lourds pour la lutte contre les
inondations
• La chenalisation pour la navigation et des
infrastructures de transport dans la vallée
• Le soutien d’étiage pour la salubrité
• En milieu rural, les restructurations du foncier avec
rectification et curage
• L’extraction de granulats (du lit mineur au lit majeur)
• La multiplication des plans d’eau d’agrément
...
Qu’est-ce que le bon état
hydromorphologique ?
•
•
•
•
•
L’alternance de faciès (radiers, mouilles)
La diversité de la granulométrie des fonds
La libre circulation
L’absence de contraintes latérales
L’alternance de secteurs ombragés grâce à
la ripisylve et de secteurs ensoleillés
• Des annexes hydrauliques « connectées »
Dimension longitudinale
Montagnes
Pentes fortes
Rectilignes
Cascades et chutes
Vallée en V
Altitude moyenne
Pentes moyennes
Tresses, méandres
Large fonds de vallée
Altitude faible
Pentes moyennes
Méandrage et vagabondage
Fonds de vallée plat
Delta
Dimension
transversale
Unique
Différents styles
fluviaux
Multiple
Rectiligne
Tressage
Méandriforme
Anastomose
Quelques exemples
concrets de travaux de
restauration
Un arasement de merlons
Un désenrochement de
berges
La rivière en ville… tout est possible !
Un outil pour vous aider...
Le manuel de restauration
hydromorphologique des cours
d’eau
Biotec/JR Malavoi
Un manuel en 2 parties
Téléchargeable sur le
site internet de
l’agence
Mode d’emploi
Analyse du ou des
dysfonctionnements
Analyse du type
géodynamique
Chapitre 2
Définition d’un degré
d’ambition et
d’objectifs de
restauration par
tronçon
Selon les objectifs, choix des
différentes techniques de
restauration possibles
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
(15 fiches
techniques)
Contenu
de l’étude
préalable
et du suivi
après
travaux
Chapitre 1
Les concepts de base de la restauration :
réflexion sur la géodynamique
Postulat :
- plus un cours d’eau est puissant
- plus ses berges sont facilement érodables
- plus le transport solide est important
meilleure est la garantie de réponse positive du
système
plus rapides sont les résultats
plus grande est la pérennité des bénéfices
écologiques de la restauration
Coefficient
géodynamique
L’évaluation du score
géodynamique
1
2
3
4
Puissance
<10
(W en W/m2)
10-30
30-100
>100
Erodabilité
des berges
nulle
faible
moyenne
forte
Potentiel
d’apports
solides
nul
faible
moyen
fort
Comment reconnaître les niveaux
d’érodabilité ?
Erodabilité nulle
Erodabilité faible
Erodabilité moyenne
Erodabilité forte
Le repérage des bancs alluviaux
De la typologie... au projet
• Détermination des niveaux d’ambition et
des priorités à l’échelle d’un bassin
versant
• Possibilité de calculer un « score »
d’efficience probable (empirique) en
incluant le facteur d’emprise foncière et le
contexte socio-économique
• Dimensionnement du projet :
Préservation
Limitation des dysfonctionnements futurs
Restauration (trois degrés d’ambition R1, R2 et
R3)
Les fiches techniques du manuel
• Contexte d’application
• Principes techniques généraux
• Étude préalable et éléments nécessaires à
l’avant-projet
• Caractéristiques hydromorphologiques à
rechercher
• Contraintes de mise en œuvre et précautions à
prendre
• Mesures connexes obligatoires ou facultatives
• Techniques alternatives
• Exemple et contacts
Merci de votre attention...
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