CESA
CHAUX & ENDUITS de SAINT- ASTIER...
SAS au capital de 40 000 €uros
La Jarthe - 24110 Saint-Astier –
Tél : 05 53 54 11 25 -Fax : 05 53 04 67 91
MECANISMES PHYSICO-CHIMIQUES DE DEGRADATION
DES ENDUITS DE FACADES
Editeur : Directeur Technique
Rédacteur : Pierre BERGOIN
I.
13 Mai 2008
Les efflorescences
A. Efflorescences au séchage
Elles résultent de la formation d'un dépôt cristallin blanchâtre à la surface des enduits à
base de liants calciques ou hydrauliques. Il s'agit le plus souvent de carbonatation
(formation de cristaux de carbonate de chaux) de la chaux libre (soluble dans l'eau) qui, au
lieu de s'effectuer à l'intérieur de l'enduit se produit à la surface. Ce phénomène apparaît
surtout lorsque l'enduit est appliqué par temps froid et humide. Le temps de séchage plus
long du fait des conditions atmosphériques permet à la chaux, en solution dans l'eau de
gâchage en excès, de migrer jusqu'à la surface de l'enduit.
Ce phénomène présente uniquement un inconvénient esthétique et il est d'autant plus
visible que la teinte de l'enduit est soutenue.
C'est pour cela que l'application des enduits à la chaux est déconseillée par temps froid
(température inférieure à 8°C) et humide.
Si ce phénomène est trop gênant, il peut être atténué par un lavage à l'eau acidulée (10 %
d'acide chlorhydrique) ou à l'aide de produits destinés à cet usage, accompagnés d'un
brossage et suivis d'un ou plusieurs rinçages.
B. Carbonatation différentielle à long terme
Des différences de teintes peuvent également se produire à long terme sur un enduit
soumis à des conditions d'exposition différentes (parties protégées de la pluie par un
balcon, une avancée, des volets toujours ouverts ou au contraire soumises à des
ruissellements abondants par absence de gouttières…).
Du fait des cycles "humidification-séchage" auxquelles sont soumises les parties les plus
exposées, le même phénomène de migration de chaux libre et de carbonatation en surface
se produit, provoquant l'éclaircissement de la teinte de l'enduit.
Elles peuvent subvenir après un phénomène de grillage (dessiccation trop rapide) non
observé (voir paragraphe IX).
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CCTP13052008 (1) – MC - Mécanisme Physico Chimiques
Annule et remplace les éditions précédentes.
Ce document peut être modifié en fonction de l'évolution des techniques. Il appartient aux utilisateurs et aux prescripteurs de vérifier avant
toute mise en œuvre, qu’il s’agit bien de la dernière édition. Les données techniques et conseils pratiques contenus dans ce document ne sont
qu’indicatifs. Ils font partis des réglementations professionnelles en vigueurs (D. T. U. ou autres documents officiels), ils accompagnent des
pratiques locales ou des savoir-faire et peuvent compléter des documents de maîtrises d’œuvres relatifs à des passations de marché.
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Formations de sels
A. Salpêtre
Ce sont des cristaux blancs anhydres et laineux de nitrate de potassium synthétisés par des
bactéries aérobies qui se développent sur des vieux murs humides. Elles produisent de
l'acide carbonique détruisant, à plus ou moins long terme, les enduits en place.
Ces cristaux sont solubles dans l'eau chaude et on peut éliminer, pour un temps plus ou
moins long, les bactéries responsables par un lavage du mur avec de la javel diluée dans
de l'eau à raison d'un volume de javel pour 10 volumes d'eau.
B. Sels
L'apparition, en surface, de sel (ex NaC1…) dans des murs passant d'un cycle
humidification/séchage, conditionne la formation de cristaux dans l'enduit qui produisent
des forces entraînant la décohésion du mortier et sa destruction.
III.
Dégradation des enduits et des pierres
En présence d'humidité et de poussière, certaines bactéries métabolisent de l'acide
carbonique qui dissout le carbonate de calcium (attaque des pierres de taille par
creusement). Les remèdes à apporter sont identiques à ceux utilisés en présence de
salpêtre.
IV.
Salissures - Mousses
Les salissures peuvent être dues soit à la pollution atmosphérique, soit au développement
de micro-organismes (mousses, algues, lichens) sur les façades ou parties de façades très
humides ou séchant mal. Il est possible de supprimer momentanément ces derniers par un
lavage à l'eau de javel diluée ou à l'aide de produits fongicides prévus pour cet usage.
L'aspect peut parfois être altéré par la présence de toiles d'araignées (de la dimension de
l'impact d'une balle de tennis) qu'il est possible d'éliminer par lavage ou brossage.
V.
Faïençage et Fissuration (calepinage de joint)
Les principales causes de la fissuration sont liées soit au support, soit à l'application :
- L'excès d'eau de gâchage augmentant le retrait.
- L'humidification insuffisante du support
- Le surdosage en liant (enduit taloché en particulier)
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Conditions atmosphériques : temps chaud, vent sec. La réhumidification de l'enduit
est alors nécessaire.
Une épaisseur d'application trop importante (réserver les fortes épaisseurs pour les
sous couches)
Des variations d'épaisseur importantes localement liées à des irrégularités du support
(faire d'abord une sous couche qui assumera la fissuration et qui après séchage ne la
transmettra pas à la finition).
Temps d’attente trop court entre les couches.
Temps de malaxage non constant ou trop court.
Pénétration d'eau
En l'absence de fissures, les pénétrations d'eau par porosité de l'enduit sont rares et
essentiellement dues à des épaisseurs de recouvrement du support insuffisantes.
Un bon serrage de l’enduit (sous couche) améliore dans tous les cas son comportement.
VII.
Décollement
Le décollement de l'enduit est généralement consécutif à une préparation mal adaptée du
support ou à l'application d'un enduit inadapté à son support :
- Présence d'huiles de démoulage ou de poussières.
- Support peint non décapé ou enduit en place pas assez performant et insuffisamment
décroûté.
- Humidification insuffisante du support ou support gorgé d'eau.
- Absence de couche d'accrochage ou de fixation du support si l'enduit le nécessite.
(ex : résine d'accrochage latex sur support béton)
- Sous couche ou finition d'enduit plus performante que le support ou la sous couche.
VIII. Gel
Dans l'ancien, fréquemment, on constate en pieds de mur que ceux-ci sont humides voir
très humides. Ceci est du aux remontées d'eau par capillarité. Ces remontées d'eau
capillaires peuvent s'ajouter à l'eau qu'un enduit à la chaux à porosité importante, peut
emmagasiner. Il arrive, lors de gel prononcé, que l'on constate une décohésion de l'enduit
sur la partie basse des murs (partie la plus humide). Ce phénomène s'explique par un
manque de résistance mécanique de l'enduit qui n'a pas la cohésion nécessaire pour
résister aux forces d'expansion de l'eau qui a gelé. Tous les enduits à base de chaux
aérienne comme seul liant sont sujets à ces désordres. Les mortiers de chaux hydrauliques
naturelles pures de type NHL 5 sont suffisamment performants pour résister au gel à
condition qu'ils ne soient pas réalisés en période de gel.
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Brûlage ou grillage de l’enduit
Ce terme traduit un séchage trop rapide de l'enduit soit par absorption d'eau du support
(humidification insuffisante, absence de couche d'impression) soit par évaporation du fait
des conditions atmosphériques (temps chaud, vent sec) et qui se caractérise généralement
par un poudrage de l'enduit en surface ou par une mauvaise adhérence au support. Une
réhumidification de l’enduit dans les jours (pendant 2 à 3 jours) qui suivent l'application
permet de limiter cette déshydratation trop rapide.
Ce phénomène est d'autant plus sensible que l'épaisseur d'application est faible.
X.
Cisaillement du support
Ce phénomène se rencontre sur les supports à faible caractéristiques mécaniques et
résulte généralement de l'application d'un enduit inadapté à ce type de support (sous
couche trop dure sur support tendre ou finition plus résistante que la sous couche).
Le processus débute habituellement par une fissuration de l'enduit, le cisaillement du
support est ensuite favorisé par l'abaissement de ses caractéristiques mécaniques du fait
des pénétrations d'eau par les fissures.
XI.
Spectres ou fantômes
Apparition des joints de la maçonnerie au travers de l’enduit fini. Ce phénomène est
principalement dû à :
Une épaisseur d’enduit insuffisante, un montage de la maçonnerie peu soigné, un liant de
montage inadapté (trop riche, trop performant, inutilement adjuvanté), un enduit
traditionnel dont les dosages et les liants ne sont pas conformes au D.T.U. 26.1.
Pour éviter ces phénomènes, réaliser le montage des blocs avec un liant adapté, comme le
BATICHAUX ou réaliser un bâtard dosé comme suit : 1/3 de ciment pour 2/3 de chaux
hydraulique naturelle. Respecter les épaisseurs minimales d’enduits et se conformer aux
différentes prescriptions du D.T.U. 26.1.
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