Manuel du propriétaire | Nikon D70 Manuel utilisateur

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Manuel du propriétaire | Nikon D70 Manuel utilisateur | Fixfr
Nikon D70 & D70s
Claude TAULEIGNE
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à l’oeuvre lors de toute copie ou distribution.
PRÉSENTATION
NUMÉRIQUE
23
❏ Bernard DENEVI et Thomas MAQUAIRE (Nikon
France),
❏ Hariba (modèle),
❏ Jean-Claude TAULEIGNE (relecture astronomique et
conseils astronomiques aussi).
7
Remerciements :
ISBN : 2-9520198-3-5
Dépot légal : 4e trimestre 2005
Sommaire
ACCESSOIRES
93
Toute reproduction intégrale ou partielle, par quelque procédé – existant ou à venir – que ce soit, des pages, textes,
photos, illustrations ou erreurs publiées dans cet ouvrage, faite sans l’autorisation écrite de l’auteur, est illicite et
constitue une contrefaçon selon les termes de la loi du 11
mars 1957.
TECHNOLOGIE
GLOSSAIRE
121
Claude TAULEIGNE (textes, photographies et mise en
page) & Nikon (illustrations produits), tous pays y compris la
Télémétrie occidentale.
69
© Droits réservés :
AVANT PROPOS
Il
se
veut
pratique, ce qui explique
son format de poche et ses
nombreuses illustrations qui
s’appuient sur des situations de
prise de vue réelles.
Ce livre ne remplace pas les modes d’emploi des Nikon D70 et D70s
dont la lecture attentive reste fortement
conseillée. Il ne décrit donc absolument
pas les manipulations de base de ces appareils (mise au point, déclenchement...),
ni l’accès à leurs différentes fonctions. Il
ne constitue pas un cours de photographie : les notions techniques essentielles comme l’ouverture de diaphragme,
la vitesse d’obturation ou la sensibilité
sont ici considérées comme acquises.
Enfin, cet ouvrage n’est pas non plus
un catalogue. Seuls les accessoires
utiles, compte-tenu de la spécificité numérique des appareils, seront cités. De
la même façon, au niveau technique, seules les caractéristiques particulières aux
reflex Nikon (mesure couleur 3D de l’exposition, mode de zone et suivi autofocus,
gestion i-TTL du flash...) et aux appareils
numériques en général (contraste, netteté, saturation, température de couleur...)
seront ici abordées.
Site internet : http://c.tauleigne.free.fr
Précisons
que les mots bleus
ne renvoient pas à
la
discographie
de
Christophe
mais bien au
glossaire
situé en fin
d’ouvrage.
Signalons
enfin que cet
ouvrage
est
dédié au D70
et au D70s. Les
explications
sont
données
pour les deux boîtiers, qui seront donc
indifféremment
nom-
més «Nikon D70s» au fil
des pages. Lorsque le Nikon
D70 est désigné, cela signifie que le
paragraphe est consacré à une de ses spécificités.
Présentation
HISTORIQUE NIKON
Une lignée de reflex ......................................... 8
L’aventure numérique....................................... 9
Le Nikon D70 ................................................. 11
Le Nikon D70s ............................................... 12
POINTS CLEFS DU NIKON D70S
Qualité d’image.............................................. 13
Rapidité de fonctionnement .......................... 14
Autofocus dynamique à plage large .............. 15
Mesure matricielle couleur 3D ....................... 16
Système i-TTL au flash .................................. 17
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
7
Créée en 1917 de la fusion de trois entreprises d’optiques
japonaises, Nippon Kogaku Kabushiki Kaisha (L’Optique
Japonaise, Société par Actions*) – contracté depuis en
“Nikon” –, a débuté ses activités en produisant des optiques
pour l’industrie et l’instrumentation scientifique.
A la fin de la seconde guerre mondiale, Nikon décide de
produire son propre boîtier et, en 1948, apparaît le Nikon 1,
appareil télémétrique au format 24 x 32. Mais il a fallu attendre
1957, date à laquelle les boîtiers Nikon commencent à être
importés aux USA, pour que la marque entre véritablement
dans le cœur des photographes : le Nikon SP devient un
boîtier “mythique”. Il possède un obturateur qui sera réalisé
en titane dès 1959, atteignant le 1/1000 s et une motorisation
à 3 images/s.
Une lignée de reflex
Côté reflex, c’est en 1959 que le Nikon F va créer la “légende” du photo-reporter. Prisme et
Le Nikon F6, dernier
viseur interchangeables, cellule
boîtier pro. de la
gamme F.
au CdS, gamme de 13 optiques :
l’appareil est résolument professionnel. Les boîtiers pro. vont
alors se succéder à un rythme
régulier : F2 (1971), F3 (1980), F4
(1988), F5 (1996) et F6 (2004).
* Kogaku est ici utilisé dans son acception usuelle : “l’optique”
car sa traduction littérale est : “Science de la Lumière”. Merci à
Bernard Denevi pour cette précision linguistique capitale !
Ascendants célèbres
Parallèlement, Nikon produit des appareils semiprofessionnels qui conservent l’orientation “haut de gamme”
chère à la marque. Nous citerons par exemple les Nikon FA
(1983), F801 (1988, décliné en F801s en 1991), F100 (1998)
et F80 (2000, dont le D70s utilise la carcasse). Ces boîtiers
amateurs bénéficient très souvent des innovations intégrées
dans les reflex professionnels.
L’aventure numérique
Les reflex professionnels
En 1989, alors que le mot “numérique”
est encore étranger au monde de la
photographie, Nikon présente le QV1000C, reflex pro. équipé d’un capteur
à... 380 000 pixels. Préhistorique ! Le
premier appareil “sérieux” est produit
en 1996 : le Nikon E2 (et sa variante Le Nikon E2s possédait une
optique de reprise interne pour
E2s plus rapide), avec ses quelques conserver l’angle de champ
1,2 millions de pixels, est destiné des optiques Nikkor.
aux photographes de presse. Il accepte, avec quelques
réserves, l’ensemble de la gamme optique de la marque.
Le premier reflex numérique répondant aux critères
de qualité actuels est présenté en 1999 : le Nikon D1,
architecturé autour du F5 argentique, va rapidement devenir
incontournable grâce à sa qualité d’image exceptionnelle.
Avec seulement 2,74 millions de pixels, les images qu’il
produit supportent en effet, sans problème, l’impression
“pleine page” dans les magazines de qualité. La preuve de
l’importance du traitement logiciel des données issues du
CCD est faite !
9
Présentation
HISTORIQUE NIKON
La gamme “experte”
Parallèlement à ces reflex professionnels, Nikon développe
des scanners films (LS-3510AF en 1991, puis la série des
CoolScan) pour les fidèles à l’argentique qui souhaitent
numériser leurs films, ainsi que des appareils photo
numériques compacts (les CoolPix) pour les photographes
amateurs. Entre ces deux pôles, les photographes “experts”
vont trouver leur bonheur avec, en 2002, le Nikon D100.
L’arrivée du D70
Le boîtier argentique sur lequel Nikon, après modification
mécanique, a “greffé” l’électronique nécessaire à la prise
de vues numériques est le boîtier pour photographes
passionnés le plus abouti de la gamme : le Nikon F80.
Paradoxalement, malgré son orientation amateur, son
capteur CCD possède une définition de 6,1 millions de
pixels, plus élevée que celle des modèles pro. de la marque
présents au catalogue lors de sa sortie. Mais, comme on l’a
vu, le nombre de pixels ne fait pas tout : les modèles haut de
gamme conservent l’avantage de leur construction à toute
épreuve et de leur traitement de l’information optimisés.
Le Nikon D70
Le Nikon D70, sorti deux ans plus tard, reprend en grande
partie, et en les améliorant, les caractéristiques du D100. L’amélioration la plus spectaculaire
reste l’adoption de la
mesure de la lumière
couleur 3D, issue des
modèles pro. Pour
autant, la vocation amateur est soulignée par
la résurgence des modes d’exposition “variprogrammes”.
Le boîtier argentique F80,
qui a lui aussi connu un
immense succès, a servi de
base “mécanique” aux reflex
numériques D100, D70 et D70s.
11
Présentation
Dès 2001, le D1 sera remplacé par le D1X, qui double sa
définition globale avec 5,47 millions de pixels,
et par le D1H, qui conserve ses 2,74 millions
de pixels mais dont le cadencement à
5 images par seconde – jusqu’à 40
vues maximum – le destine plus
particulièrement aux photographes
de sport. Trois ans plus tard apparaît
le D2H qui, doté d’un nouveau capteur
Les reflex numériques professionnels Nikon fonctionnent par JFET LBCAST à 4,1 millions de pixels
paire : un modèle “X” – ici le rédéveloppé par Nikon, améliore encore
cent D2X – conçu pour la haute
définition épaule un modèle “H” la cadence de prise de vue : 8 images
orienté reportage et sport, pour
s’adapter aux activités de tous les par seconde, toujours sur 40 vues !
professionnels de l’image.
Fin 2004, le D2X crée l’évènement en
triplant le nombre de pixels (12,4 millions) du D2H. Il reprend
à ce dernier son système AF sur onze zones, mais intègre
un nouvel algorithme de traitement d’image optimisant
encore la qualité. La mesure matricielle couleur 3D a, en
outre, encore été améliorée par l’adjonction de nouveaux
cas-types. Le retard au déclenchement reste, malgré tout,
ultra-court : temps de réaction égal à 37 ms, identique à
celui du modèle “sportif”.
Un an plus tard, le Nikon D70 est remplacé
par le Nikon D70s. L’appareil
est quasiment identique à
son aîné. Extérieurement,
seul l’écran ACL arrière est
plus grand (2’’ au lieu de
1,8’’). Les menus s’y affichent d’ailleurs avec un graphisme plus lisible. D’autres
améliorations fonctionnelles
séduiront l’amateur :
❏ la couverture angulaire du flash intégré passe de
20 mm à 18 mm, ce qui le rend compatible avec les derniers zooms Nikon DX (en évitant le léger vignetage parfois constaté avec l’AF-S DX 18-70 mm f:3,5-4,5G ED),
❏ la capacité de la batterie (EN-EL3a) passe à 1500 mAh
ce qui augmente l’autonomie de prise de vues. La
batterie EN-EL3 (1400 mAh) du D70 reste compatible
avec le D70s,
❏ le D70s bénéficie d’une prise pour
télécommande filaire MC-DC1 alors que le D70
n’avait accès qu’à une télécommande infrarouge
ML-L3,
❏ le logiciel interne a été modifié pour optimiser l’autofocus, le piqué et le bruit des images.
Notons qu’une nouvelle version de ce firmware (voir la
procédure de mise à jour page 116) permet également au
D70 de bénéficier du nouveau graphisme des menus et des
améliorations logicielles du D70s.
D70 et D70s
POINTS CLEFS DU NIKON D70S
Les points forts du D70s concernent bien entendu ses caractéristiques et performances numériques : capteur CCD
à 6,1 millions de pixels, algorithmes et processeur de traitement d’image évolués, balance des blancs ultra-précise...
Mais son système photographique “traditionnel” (autofocus
et analyse de la lumière dérivés des boîtiers pro., gestion du
flash ultra-perfectionnée...) ne doit pas être négligé.
Qualité d’image
Le capteur CCD du Nikon D70s
possède au total 3 008 x 2 000
pixels effectifs, ce qui permet
d’envisager des agrandissements
de grandes dimensions sans perte
de qualité. Il possède un excellent
Le CCD du D70s est au cœur
du système.
rapport signal sur bruit et une plage
dynamique élevée. Grâce à l’importante surface des pixels
qui le composent, sa plage de sensibilité s’étend de 200 à
1 600 ISO et reste pleinement utilisable sans montée excessive du bruit en haute sensibilité. Ce capteur est par ailleurs
épaulé par deux systèmes qui assurent aux images une très
haute définition :
❏ le nouveau processeur d’image numérique intègre
des algorithmes de nouvelle génération qui gèrent toutes
les étapes du traitement de l’image et optimisent leur
qualité. Il gère également la balance des blancs, contrôle
les tons et les couleurs et traite le bruit numérique,
toujours possible lors des expositions de longue durée,
13
Présentation
Le Nikon D70s
Rapidité de fonctionnement
Dès sa mise sous tension, le Nikon D70s est prêt à
déclencher : c’est un avantage considérable lorsqu’il s’agit
de réagir rapidement face à une situation imprévue. Son
temps de réponse au déclenchement est en outre ultracourt : la parallaxe de temps est réduite au minimum.
Son circuit LSI à hautes performances fait également appel
à des algorithmes de nouvelle génération afin d’accélérer
les opérations de traitement de l’image et d’écriture : les
temps d’enregistrement des fichiers RAW ont par exemple
été considérablement réduits par rapport au D100.
Citons également quelques caractéristiques qui concourent à faire du D70s un appareil extrêmement rapide :
❏ Prise de vues en rafale à 3 vues par seconde
jusqu’à 12 images consécutives en JPEG FINE (20 vues
consécutives en JPEG NORMAL) grâce à une gestion
élaborée de la mémoire tampon et un transfert accéléré
sur la carte mémoire,
❏ Enregistrement très rapide compatible avec les formats de fichier FAT16 et FAT32,
❏ Vitesses d’obturation très élevées : jusqu’à 1/8 000 s
et synchronisation au flash pouvant atteindre 1/500 s.
Rapide !
Autofocus dynamique à plage large
Le module de détection autofocus “Multi-CAM900” du Nikon
D70s, comprenant 900 éléments de détection CCD, possède
5 capteurs disposés en réseau, couvrant une surface très
importante au centre du champ de visée. Le système AF
qui exploite les mesures de ce module possède un double
mode
de
fonctionnement :
sélectif et dynamique. En mode
sélectif, on peut sélectionner
individuellement un des cinq
collimateurs pour effectuer la
mise au point n’importe où dans
l’image. En mode dynamique
par contre, le D70s “accroche” Le module Multi-Cam900 de
détection autofocus du Nikon
automatiquement le sujet et suit D70s possède 900 pixels
sur cinq collimateurs
son déplacement sur ses cinq répartis
disposés en croix au centre du
collimateurs. Cette localisation champ visé. Il est identique au
module utilisé dans le F80.
dans le champ visé se double d’un
suivi prédictif en distance et s’appuie sur la technologie LockOn™. Ce système permet d’éviter de faire la mise au point
sur un élément perturbateur qui pourrait momentanément
s’interposer entre le sujet pisté et l’appareil.
Dernier point fort du système autofocus du D70s : sa
rapidité de mise au point. Grâce à l’utilisation de moteurs
coreless, sans inertie, et du fait également de l’algorithme
de traitement des informations de mise au point par les
calculateurs intégrés, celle-ci est quasi-instantanée avec
des optiques AF “classiques”, sans moteur intégré. Equipé
d’une des optiques Nikkor à moteur Silent-Wave (AF-S), elle
est encore plus rapide !
15
Présentation
❏ le posemètre matriciel à 1 005 photosites fournit deux
informations déterminantes pour la qualité des images.
Il mesure tout d’abord avec précision la luminance de
la scène photographiée (mesure matricielle couleur
3D, voir plus loin). Il fournit ensuite une estimation très
précise de la température de couleur, quelles que soient
les conditions d’éclairage.
Système i-TTL au flash
Le système de mesure de l’exposition du D70s est identique
à celui du Nikon F5. Au lieu d’une classique cellule au silicium,
il utilise un minuscule capteur CCD à 1 005 photosites,
recouverts d’une mosaïque de micro-filtres rouges, verts
et bleus, qui lui fournit une “imagette couleur” de la scène
visée.
Le posemètre effectue alors une synthèse de toutes les informations dont il dispose :
❏ luminance des différentes zones de la scène,
❏ contraste entre ces différentes zones,
❏ localisation spatiale du sujet (à partir du capteur de
mise au point sélectionné),
❏ distance du sujet (avec un objectif de type D ou G),
❏ couleur dominante du sujet,
puis les compare à une base de données riche d’une
compilation de plus de 30 000 cas- types pour déterminer le
temps de pose et l’ouverture de diaphragme les plus adaptés
à la situation photométrique vue à travers l’objectif.
Grâce au nombre record de zones d’analyse de la scène, le
Nikon D70s a une idée très précise de la répartition spatiale
des luminances (masses claires et sombres) dans l’image,
et notamment de celles qui concernent le sujet principal,
localisé grâce au capteur autofocus actif. Il analyse donc
la scène photographiée de façon très pertinente. De plus,
grâce à l’information “couleur”, l’exposition est finement
corrigée pour un meilleur rendu de l’image, en l’adaptant
aux caractéristiques spectrales du CCD de prise de vue.
Bien entendu, ce mini-CCD sert également à déterminer la
température de couleur de la scène.
Le flash intégré au Nikon D70s est au centre d’un nouveau
système flash Nikon appelé CLS (Creative Lighting System,
système d’éclairage créatif) inauguré avec le D2H.
Comme sur ce reflex professionnel, le D70s utilise sa cellule
matricielle couleur à 1 005 photosites pour évaluer le niveau
de lumière ambiante et mesurer l’éclair du flash. Pour cela,
le D70s émet, juste avant le déclenchement, une salve de
deux petits éclairs imperceptibles qui lui permettent d’évaluer la scène que le flash va éclairer. Il
est dès lors capable d’ajuster finement les paramètres d’exposition
et la puissance délivrée par le
flash pour équilibrer
par faitement
les images.
Mieux : ce système,
appelé
i-TTL, fonctionne même avec
plusieurs flashes
type SB-800 ou
SB-600,
sans
que
ceux-ci
soient connec- Le petit flash intégré du Nikon D70s n’est pas très
(nombre-guide de 15 m à 200 ISO) mais il est
tés au D70s via puissant
particulièrement complet : il peut piloter en i-TTL des flashes
un câble (pilo- complémentaires sans cordon et possède une fonction de
mémorisation de la puissance de l’éclair.
tage i-TTL sans
cordon) : le flash intégré peut ainsi piloter des flashes déportés grâce à un code intégré aux pré-éclairs.
Mesure de la lumière
17
Présentation
Mesure matricielle couleur 3D
Type
Capteur
Reflex numérique à monture Nikon F.
CCD 23,7 x 15,6 mm (coefficient de focale x1,52
par rapport au format 135) à 6,15 millions de pixels.
Définition maxi : 3 008 x 2 000 pixels.
Viseur
Correcteur dioptrique (-1,6 à +0,5 dioptries).
Dégagement oculaire : 18 mm à -1 dioptrie.
Couverture : 95 % environ.
Grossissement : 0,75x avec un 50 mm réglé sur
l’infini.
Verre de visée BriteView de type B avec collimateurs de mise au point et quadrillage.
Mise au
Autofocus passif à détection de phase (module
point
Nikon Multi-CAM900 à 5 collimateurs).
Sensibilité : IL-1 à IL19 (équivalent 100 ISO).
Mode sélectif, dynamique et dynamique avec
priorité au sujet le plus proche.
Suivi ponctuel (S) ou continu (C) avec suivi de mise
au point activé automatiquement si le sujet se déplace. Mise au point manuelle (M).
Exposition Gamme de sensibilité : 200 à 1 600 ISO.
Mesure matricielle couleur 3D (avec objectifs G ou
D) par capteur RVB à 1 005 photosites.
Mesure pondérée centrale (75% de la sensibilité
dans un cercle de 6, 8, 10 ou 12 mm).
Mesure spot (diamètre 2,3 mm, soit 1% du cadre
de visée) sur capteur AF actif.
Bracketing sur 2 ou 3 vues par 1/2 ou 1/3 IL.
Modes
Auto, Auto programmé (P), Auto à priorité à l’ouverd’exposition ture (A), Auto à priorité vitesse (S), Manuel (M) et
6 Vari-programmes.
Correcteur d’exposition -5 à +5 IL.
Obturateur Mécanique et électronique DTC, de 30 s à 1/8 000 s
et pose B.
Fiche technique
Balance
des blancs
Flash
Automatique, 6 modes préprogrammés et manuel.
Ajustement fin et bracketing possible.
Flash intégré NG 15 m à 200 ISO.
Contrôle TTL par capteur RVB à 1 005 photosites.
Dosage automatique flash/ambiance i-TTL ou
flash standard i-TTL avec flash intégré, SB-600
ou SB-800. Mode manuel à priorité distance avec
SB-800.
Synchro lente ou normale sur le premier ou le second rideau.
Système anti yeux-rouges.
Correction de puissance -3 à +1 IL.
Système d’éclairage créatif avec SB-600 et SB800.
Synchronisation jusqu’à 1/500 s.
Enregistre- Carte CompactFlash type I ou II et Microdrive.
ment
Conforme à l’architecture DCF 2.0 et DPOF.
Compatible FAT16 et FAT32.
Fichiers NEF (RAW, sans perte sur 12 bits RVB) et
JPEG (compression sur 3 niveaux - 8 bits RVB).
Interface
USB 2.0.
Vidéo NTSC ou PAL.
Moniteur
ACL TFT polysilicium basse température 2’’
(D70s), 1,8’’ (D70). 130 000 pixels.
Luminosité réglable.
AlimentaBatterie Li-Ion rechargeable.
tion
Trois piles CR2 avec porte-pile MS-D70s.
Adaptateur secteur optionnel.
Divers
Testeur de profondeur de champ.
Retardateur : 2 à 20 s.
Griffe porte-accessoire standard ISO.
Firmware pouvant être mis à jour.
Prise pour télécommande (D70s uniquement)
Dimensions 140 x 111 x 78 mm.
Masse
595 g.
19
Présentation
CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
Objectif
Vitesse
20 mm f:2,8D
1/500 s
Ouver ture
Sensibilité
f:11
200 ISO
Mode Expo
Mesure Expo
Mode AF
Bal. blancs
Mode couleu
Format
Netteté
Comp. Tons
Réduc. bruit
A
AF-S
Auto
r Adobe RVB
RAW
Normale
Aucune
Désactivée
Le soleil est légèrement
voilé et l’image manque
de contraste. Avec Nikon
Capture, l’exposition, le
contraste et la saturation
sont améliorés rapidement. La
netteté est également augmentée de 25%. Les retouches finales, sous Photoshop, ont permis
d’assombrir le ciel en préservant la luminosité
des nuages. Les
pétales des fleurs
ont été éclaircies
une à une.
Prise de vue : Travail des fichiers RAW
LE CAPTEUR CCD DU NIKON D70S
Numérique
Formation de l’image ..................................... 26
Matrice de Bayer ........................................... 28
Filtre anti-aliasing .......................................... 29
Réseau de micro-lentilles .............................. 32
TRAITEMENT DES DONNÉES
Conversion Analogique/Numérique .............. 34
Procédé de recomposition ............................ 35
Balance des blancs ....................................... 38
Amélioration de la netteté.............................. 46
Compensation des tons ................................ 50
Réglage de la teinte ....................................... 56
Réglage de la saturation ................................ 56
Choix d’un espace colorimétrique................. 58
Optimisation automatique ............................. 59
Enregistrement des images ........................... 60
23
La surface sensible du Nikon D70s est un circuit électronique appelé CCD qui convertit l’énergie lumineuse qu’il reçoit en courant électrique proportionnel.
Les CCD ont été inventés au
début des années 70 par des
chercheurs
du laboratoire
Bell. La fabrication d’un capteur
CCD s’effecLe
capteur
tue à partir de fines
CCD du D70s est faplaques de silicium
briqué par Sony mais le traitement
de ses données est propre à Nikon.
traitées optiquement afin
de définir différentes fonctions au circuit. Le CCD “Super
HADTM” du D70s est, à quelques améliorations près, le
même que celui utilisé sur le Nikon D100.
Contrairement à une émulsion argentique dont les particules
photosensibles (halogénures d’argent) sont réparties
aléatoirement sur toute la surface, les éléments sensibles,
appelés photosites, d’un CCD forment un carroyage régulier.
Le CCD du D70s est ainsi composé de 3 008 lignes de 2 000
photosites. Chaque photosite est carré et mesure 7,80 µm
de côté. Les images produites par le Nikon D70s comptent
donc 6,016 millions de pixels effectifs.
Par souci de simplification, on assimilera par la suite les
photosites (qui sont les micro-unités de capture d’image) et
les pixels (qui sont les éléments de l’image).
Six millions de pixels
En réalité, le capteur
CCD du D70s possède
un nombre de pixels
plus important que
celui qui correspond
réellement à l’image
générée, mais certains Un certain nombre de photosites est
sont masqués (“noirs”) recouvert d’un masque les insensibilisant à
la lumière. Ils servent à mesurer le courant
pour mesurer le bruit (appelé “courant d’obscurité”) délivré par
thermique propre à les photosites en l’absence de sollicitation
lumineuse. Ce “bruit”, qui est fortement lié
chaque prise de vue. à la température, sera soustrait du signal
Certains autres sont délivré par les photosites “effectifs”.
actifs (ils sont sensibles à la lumière qu’ils reçoivent) mais
sont seulement utilisés pour des calculs et ne servent donc
pas à l’image finale.
Le capteur CCD du Nikon D70s mesure 25,10 x 17,64 mm
(dimensions du circuit électronique) et sa surface sensible
utile est de 23,70 x 15,60 mm. Celle-ci est donc 2,3 fois plus
faible que celle du format 135 (24x36 mm). En référence
à l’autre système argentique – que la photo numérique a
aujourd’hui enterré – la taille du CCD du D70s, comme celui d’autres reflex numériques utilisant un capteur de même
taille, est souvent qualifié d’APS-C (Advanced Photo System-Classic), dont le format est proche (25,00 x 16,70 mm).
Le schéma ci-contre montre, à
taille réelle, le format de ces différents standards. On verra plus
loin que Nikon a dû développer
une gamme d’objectifs spécifiques pour ce format de capteur.
25
Numérique
LE CAPTEUR CCD DU NIKON D70S
Sans entrer trop en détail dans le fonctionnement
électronique d’un CCD, on peut schématiser assez
simplement la formation de l’image et son transfert vers les
calculateurs de l’appareil.
Chaque photosite est en fait composé d’un photodétecteur
(la véritable partie “sensible” du pixel) et d’une cellule de
transfert identique, dans sa structure, au photodétecteur
mais masquée à la lumière. Le photodétecteur convertit
la lumière qu’il reçoit (les photons transportant
l’énergie lumineuse) en électrons, qui s’y
accumulent alors comme dans une cuvette.
La charge électrique totale, c’est-à-dire le
nombre d’électrons dans le photosite, est
proportionnelle à l’intensité lumineuse reçue.
Lorsque l’exposition est terminée, le Nikon D70s
donne l’ordre au CCD de transférer toutes les charges
accumulées dans les photodétecteurs vers les cellules
de
transfert,
regroupées
en
registres verticaux.
Une série de signaux périodiques
permet ensuite de
transférer verticalement les charges
de cellule en cellule, jusqu’au registre
Diagramme
de
câblage
électronique
de transfert horidu
CCD
utilisé
par
le
Nikon
D70s
(D’après document Sony).
zontal.
Fonctionnement du CCD
Les charges sont ensuite décalées, selon le même
processus, jusqu’à la sortie dans ce registre horizontal.
Les illustrations ci-dessous schématisent les différents
transferts permettant la lecture de toutes les charges
accumulées dans le CCD. Cette architecture particulière
est appelée “CCD à transfert interligne” (CCD-IT).
Numérique
Formation de l’image
Les charges sont
Décalage des
accumulées dans charges vers les
les photosites registres verticaux
adjacents aux
photosites
Décalage des
charges vers le
registre horizontal
Décalage des charges dans le registre horizontal puis
extraction du signal de sortie
Même processus pour la ligne suivante
Même processus pour la ligne suivante
27
Filtre anti-aliasing
Les photosites, comme les grains d’argent, réagissent à
l’intensité lumineuse qu’ils reçoivent : ils “voient” donc en
noir et blanc. Comme dans un film couleur, il faut donc leur adjoindre des filtres
colorés pour sélectionner une partie du
spectre lumineux qui les atteint et simuler
la couleur par synthèse trichrome. Chaque photosite est donc coiffé d’un microfiltre rouge, vert ou bleu. Pour respecter la
vision humaine qui est plus sensible dans
les jaune-vert, le nombre de photosites filtrés en vert est deux fois plus important
que celui des photosites filtrés en bleu ou
en rouge. L’ensemble des micro-filtres et
sa géométrie du type “1:2:1” – faisant référence aux proportions de filtres rouge, vert
et bleu – s’appelle la matrice de Bayer.
Les filtres sont bien entendu parfaitement adaptés en
couleur
pour
reconstituer
le spectre le
plus
étendu
possible, même
si la gamme de
couleurs
est,
évidemment,
moins large que
celle de l’œil
Courbes de sensibilité spectrale des filtres de la matrice
de Bayer du CCD du Nikon D70s (d’après doc. Sony).
humain.
Le capteur CCD du Nikon D70s est coiffé d’un filtre optique
passe-bas (dit filtre “anti-aliasing”) au niobate de lithium
(LiNbO3) dont le rôle principal est – cela peut sembler
paradoxal – de réduire légèrement la netteté des détails en
provenance de l’objectif.
Sans entrer dans le détail du théorème de Nyquist, nous
pouvons simplement parfois constater que l’observation
d’un phénomène cyclique par un système également répétitif peut conduire à des enregistrements étranges. Nous
avons, par exemple, tous en mémoire l’image des roues des
diligences qui semblent parfois tourner à l’envers, dans les
westerns. Cela
est lié au fait
que la fréquence
de capture des
images (24 images/s au cinéma)
est proche de
celle de rotation
des rayons des
roues.
En photo numérique,
des
Le schéma ci-dessus montre comment une série de
p h é n o m è n e s lignes parallèles est vue à travers un maillage réguet donc perçue par les photosites d’un CCD.
identiques peu- lier...
Un phénomène d’aliasing “en luminance” s’est créé.
vent parfois sur- Aucun post-traitement ne permet d’y remédier.
venir lorsque la taille de certains détails géométriques répétitifs avoisine la moitié de la taille des
photosites.
Trichromie
29
Numérique
Matrice de Bayer
Notons que le filtre passe-bas possède également la propriété de rejeter les rayonnements infrarouges auxquels les
CCD sont très sensibles. Cela permet de caler le spectre
enregistrable par le D70s sur celui de l’œil humain.
Sous-échantillonnage
La mince couche de LiNbO3, collée au dessus du filtre de
Bayer du CCD du D70s, ne peut toutefois pas être trop
diffusante, sous peine de trop dégrader les fins détails de
l’image. Il faut en effet éviter de noyer ceux-ci dans le flou,
comme si un filtre “soft-focus” était utilisé devant l’objectif.
Aussi Nikon, comme tous les fabricants d’appareils photo
numériques, a-t-il dû jongler pour maximiser la netteté, tout
en limitant au maximum le risque de moiré. Mais le résultat
n’est forcément n’est qu’un compromis : le phénomène de
moiré peut donc, malgré tout, survenir dans certaines situations particulières. Rarement toutefois : pour l’illustrer, nous
avons dû créer de toute pièce une image particulière.
On peut, bien sûr, conseiller de changer légèrement de point
de vue pour annuler le phénomène. Mais comme on ne s’en
aperçoit que lors du traitement sur ordinateur (le moiré est
invisible sur l’écran ACL du D70s – et si l’on en distingue
un... c’est celui de l’écran lui-même !), ce conseil n’est pas
vraiment applicable en prise de vue. Seule l’utilisation de
Nikon Capture permet, a fortiori, de réduire le moiré.
La
structure
répétitive du
vêtement a généré un aliasin
sur l’image. La
“Réduction de
l’effet de moiré” de Nikon
Capture permet d’éliminer
le phénomène.
31
Numérique
Par ailleurs, le filtre de Bayer peut tromper le CCD et créer
un aliasing “en chrominance”. Imaginons, par exemple, un
très fin faisceau de lumière blanche, dont le diamètre est
inférieur à la taille d’un pixel, parvenant sur le CCD (sur un
filtre rouge par exemple). L’appareil interprétera ce détail
de couleur blanche, qui ne recouvre pas entièrement le
quadruplet RVVB, comme un faisceau rouge pur.
Le filtre passe-bas, en diffusant le fin faisceau sur les quatre pixels du quadruplet, va rétablir l’équilibre chromatique :
par synthèse trichrome, il “verra” bien un signal blanc.
Du fait de son architecture à transfert interligne, le CCD perd
une partie non négligeable de sa surface sensible. En effet,
une portion de chaque photosite est consacrée au transfert
des charges (registre de transfert, voir page 26) et est donc recouverte d’un masque afin qu’elle
ne se charge pas pendant l’exposition. Cette lumière perdue se
traduit par une baisse importante
de la sensibilité du capteur. Pour Réseau de micro-lentilles vu au
récupérer en partie cette lumière, microscope. Doc. Sony.
le CCD et sa matrice de Bayer sont coiffés d’un réseau de
micro-lentilles, situé en dessous du filtre anti-aliasing.
Au dessus de chaque pixel, la micro-lentille va faire converger la lumière sur la partie sensible (la photodiode). Le gain
en sensibilité peut atteindre 40%. Evidemment, la fabrication d’un tel réseau – chaque micro-lentille mesurant moins
de huit millièmes de millimètre – est complexe, tout comme
son centrage sur le CCD !
Amélioration de la sensibilité
L’inconvénient de ce système est que lorsque les rayons
incidents possèdent une forte inclinaison, il peut se produire
une diffusion de la lumière entre les pixels : certains de
ces rayons peuvent en effet se réfléchir sur la surface du
réseau de micro-lentilles. Cela se traduit par une baisse de
la netteté de l’image. Ce phénomène est surtout sensible
avec les grands-angles, dans les bords de l’image.
Numérique
Réseau de micro-lentilles
33
Conversion analogique/numérique
Les charges électriques collectées en sortie de CCD
sont tout d’abord converties en tension (900 millivolts
au maximum pour le CCD du D70s), filtrées et amplifiées
puis transformées en signal numérique au moyen d’un
Convertisseur Analogique/Numérique (CAN). Ce circuit
électronique va transformer les tensions, proportionnelles
à l’intensité lumineuse reçue par les photosites. Le CAN
du D70s fonctionnant sur 12 bits, les valeurs numériques
pourront prendre 212 = 4 096 valeurs. Ainsi, chaque pixel
est affecté d’une valeur, proportionnelle à la quantité de
lumière qu’il a reçue, comprise entre 0 et 4 095. La valeur 0
correspond au noir absolu et 4 095 au blanc pur.
Le Nikon D70s va alors procéder à divers traitements
d’optimisation puis, si l’on a choisi le format d’enregistrement
brut (fichier “RAW” – brut en anglais – avec extension NEF :
Nikon Electronic image Format), sauvegarder le fichier dans
la carte mémoire. Ces fichiers ne sont pas exploitables
directement (ils ne possèdent aucune information colorée
par exemple) par les logiciels classiques de traitement
d’image. Ils nécessitent un logiciel “décodeur” comme Nikon
Capture ou autre, pour post-traiter l’image sur ordinateur.
Si l’on a, en revanche, choisi un format d’enregistrement
JPEG, le D70s va effectuer une séquence de traitements
pour que l’image soit directement exploitable par tout
ordinateur, voire par les imprimantes (impression directe
sur les imprimantes compatibles PictBridge).
Algorithmes de traitement
Procédé de recomposition
On a vu que les photosites étaient regroupés par quatre :
le D70s dispose ainsi d’une information en rouge, de deux
en vert et d’une en bleu sur la composition de la lumière
qui a atteint chaque quadruplet. Mais il va devoir calculer,
pour chaque pixel de ce quadruplet, les deux informations
colorées qui lui manquent. Pour cela, le Nikon D70s fait appel
à une matrice de 8 pixels de côté pour interpoler chaque
valeur inconnue. La valeur calculée des composantes RVB
de chaque pixel est donc liée aux 63 pixels de son voisinage
immédiat. Schématiquement, le Nikon D70s établit
localement une “cartographie des courbes de niveaux” à
partir des valeurs qu’il connaît et en déduit l’intensité, pour
la couche R, V ou B considérée, du pixel en son centre.
Le D70s va commencer par calculer toutes les composantes
vertes car les données sont deux fois plus nombreuses du
fait de la structure de la matrice de Bayer. L’interpolation
dans cette couche est donc très précise et le Nikon D70s
s’en servira donc comme “référence”. Il est désormais
capable de différentier les zones à fort contraste local
– qui correspondent au contour d’un détail – et celles à
faible gradient (dégradés et aplats). Il peut ainsi affiner son
interpolation pour les couches rouges et bleues en évitant
Le procédé de dématriçage : sujet photographié, fichier brut (avec coloration
factice pour visualiser la matrice de Bayer), fichier dématricé de manière
classique, fichier dématricé avec algorithme Nikon et filtre passe-bas.
35
Numérique
TRAITEMENT DES DONNÉES
Dématriçage
Numérique
par exemple de “lisser” les valeurs lorsqu’il a détecté un
contour. Ceux-ci seront donc plus nets, sans qu’il y ait
besoin d’augmenter artificiellement l’accentuation en posttraitement.
Le schéma de la page ci-contre explique le fonctionnement
de l’algorithme de dématriçage :
❶ Formation de l’image sur le CCD : chaque photosite
ne perçoit qu’une seule composante (R, V ou B) de la
lumière qu’il reçoit du fait de la présence du filtre de
Bayer.
❷ Séparation des couches R, V et B : le logiciel interne
au D70s dispose de données colorimétriques partielles
pour chaque couche.
❸ Interpolation des pixels absents : dans chaque
couche (rouge, verte et bleue), le D70s va calculer les
données qui lui manque par interpolation à partir des
intensités numériques connues. L’algorithme de reconstitution est particulièrement complexe et précis (technique bicubique utilisant les informations horizontales,
verticales et colorimétriques).
❹ Reconstitution des couleurs : il ne reste plus au Nikon
D70s qu’à superposer les trois couches “dématricées”
pour recréer l’image. Chaque pixel possède maintenant
trois composantes colorimétriques : R, V et B. L’image
est prête à être traitée puis enregistrée en JPEG.
Ces traitements lourds impliquent évidemment de longs
temps de calcul. Aussi un circuit spécifique leur est-il dédié.
Notons que pour les pixels situés à la périphérie de l’image,
le D70s utilise les valeurs mesurées des pixels actifs mais
non utilisés pour l’image, sur les bords du CCD.
Les différentes étapes du procédé de dématriçage Nikon. Le fichier final, dont
les couleurs sont simulées dans le schéma ci-dessus, comporte trois couches
R, V et B. Dans cet exemple, le Nikon D70s va détecter des dégradés dans les
couches R et V et un aplat dans la couche B.
37
Balance de blancs
On sait que la lumière qui éclaire un sujet varie en qualité :
elle
peut
TC
Source
être,
par
2 000 K Bougie
exemple,
ou
2 500 K Éclairage tungstène domestique plus
m o i n s
3 000 K Coucher de soleil
chaude
selon
le
3 200 K Éclairage halogène
moment de
4 200 K Tube fluorescent
la journée.
Le cerveau
5 200 K Lumière solaire moyenne
corrigeant
6 000 K Ciel couvert
la
vision
pour rendre
8 000 K Ombre
toute scène
10 000 K Ciel bleu
n e u t r e
colorimétriquement, on ne perçoit plus que des légères
dominantes. Mais une surface photosensible reproduit par
contre fidèlement les variations de la couleur de la lumière.
On mesure la couleur de la lumière par sa “température de
couleur” (TC) qui s’exprime en Kelvin (K).
En modifiant les intensités numériques des couches R, V
et B, le D70s peut redonner à chaque image sa neutralité.
Ainsi, pour une photo réalisée à l’ombre (à dominante bleue
Température de couleur
puisque la source de lumière est le seul ciel... bleu), le D70s va
baisser le niveau de la couche bleue pour rétablir l’équilibre.
Bien entendu, la dominante de certaines scènes ne doit
psychologiquement pas être corrigée. C’est par exemple le
cas des couchers de soleil qui doivent rester “chauds” !
L’opération de réglage de la neutralité de l’image, appelée
“balance des blancs”, est effectuée automatiquement par le
D70s. Le principe est très simple et assez efficace : il lui suffit de chercher la zone de plus haute lumière dans l’image et
de rendre égales les trois composantes R, V et B de cette
zone (pour obtenir une couleur neutre). La mesure est bien
entendue effectuée par le capteur RVB à 1 005 photosites
qui sert également à la mesure de l’exposition.
Cet algorithme n’est toutefois pas infaillible : il peut être mis
en défaut lorsqu’on photographie un sujet naturellement coloré et il est, de plus, limité à la gamme de TC allant de 3 500
à 8 000 K. On peut heureusement effectuer manuellement
la balance des blancs, en visant une plage neutre. Le D70s
possède également plusieurs types de balance des blancs
pré-programmés pour les éclairages les plus courants :
Lumière incandescente de type ampoule halogène
dont la TC avoisine 3 000 K... quand elle est neuve,
Tubes fluorescents – souvent appelés “néons” (bien
qu’ils n’en soient pas !) – de TC équivalente à 4 200 K,
Soleil, lumière du jour à 5 200 K,
Éclair de flash – légèrement bleuté – à 5 400 K,
Ciel nuageux à 6 000 K,
Ombre à 8 000 K.
La page suivante montre l’effet du choix de ces différentes
balances des blancs en fonction du type de lumière.
39
Numérique
Le Nikon D70s va alors optimiser les valeurs de ce fichier
“dématricé” pour obtenir la meilleure qualité d’image possible. Tous les traitements décrits ci-après sont paramétrables, via le menu de configuration de l’appareil.
Illuminant
Lampe
halogène
500 W
Numérique
Tube fluo
“Lumière du
Jour”
Extérieur
Beau soleil
Flash intégré
Ciel couvert
(nuageux)
Ombre
Réglage de la température de couleur
41
Ajustement de la Température de Couleur
-3
3 300 K
7 200 K
5 600 K
6 000 K
6 600 K
9 200 K
-2
3 200 K
6 500 K
-1
3 100 K
5 000 K
5 400 K
5 800 K
6 400 K
8 800 K
5 300 K
5 600 K
6 200 K
8 400 K
0
3 000 K
4 200 K
5 200 K
5 400 K
6 000 K
8 000 K
+1
2 900 K
3 700 K
5 000 K
5 200 K
5 800 K
7 500 K
+2
2 800 K
3 000 K
4 900 K
5 000 K
5 600 K
7 100 K
+3
2 700 K
2 700 K
4 800 K
4 800 K
5 400 K
6 700 K
On constate dans ce tableau que les incréments sont plus
importants lorsque la TC est élevée (environ ± 100 K vers
3 000 K jusqu’à ± 400 K vers 8 000 K). Cela est lié au fait que
l’échelle de TC n’est pas linéaire (la variation de couleur est
en fait inversement proportionnelle à la TC).
L’échelle Mired (1 Mired = 1 000 000 / TC) est par contre
linéaire. Considérons par exemple l’écart de TC programmé
dans le Nikon D70s entre 3300 K et 3200 K (position “-3”
et “-2” pour la TC “Tungstène”) : l’écart en Mired est de
6
6
10 / 3 200-10 / 3 300= 9 Mired environ. C’est le même qu’en
haut de l’échelle de corrections (entre 7 100 K et 6 700 K).
En ce qui concerne les tubes fluorescents (qui n’ont pas,
à proprement parler, de TC puisque leur spectre est
discontinu), l’écart est beaucoup plus fort pour faire face
aux différents types de tubes.
Kelvin
-3
-2
L’éclairage est constitué de quatre
tubes fluorescents OSRAM “Daylight”
montés sur un cadre rectangulaire.
La balance des blancs du D70s est
donc réglée sur
. Les photos de
cette page montrent toutes les options
d’ajustement de la balance des
blancs possibles. Malgré l’appellation
“Lumière du jour”, c’est la vue cidessus, correspondant au réglage
“-3” (7 200 K), qui est correcte.
+1
+2
Numérique
Le D70s offre par ailleurs la possibilité d’ajuster finement la
TC présélectionnée pour s’adapter aux multiples sources
d’éclairage rencontrées. Des valeurs comprises entre -3 et
+3 sont sélectionnables. Le tableau ci-dessous indique les
TC sur lesquelles le D70s se “calera” alors.
-1
0
+3
43
Objectif
Vitesse
18-70 mm f:3
,5-4,
10 s en pose B
Ouver ture
Sensibilité
f:22
Mode Expo
Mesure Expo
Mode AF
Bal. blancs
5
200 ISO
M
/
AF-S
Mode couleu
r Adobe RVB
Format
Netteté
Comp. Tons
Réduc. bruit
JPEG
Normale
Personnalisée
Activée
Hormis l’écran qui affiche directement une photo de chat,
chaque image est éclairée individuellement avec une lampe de
poche à faisceau fin. La TC du
D70 reste toutefois réglée
sur 5 500 K pour obtenir des
teintes orangées. Dans l’image de base, les couleurs de
l’écran sont modifiées pour
créer un contraste de couleur
chaud/froid. Les images de
souris sont superposées les
unes aux autres grâce à des
calques avec option «Éclaircir»
sous PhotoShop. La gomme permet finalement d’éliminer quelques reflets indésirables.
Prise de vue : Éclairage
Le Nikon D70s va ensuite améliorer l’image pour la rendre
directement exploitable (notamment dans le cas d’une impression directe, sans post-traitement informatique) : il va
donc agir sur sa netteté, son contraste et sa saturation.
Le Nikon D70s délivre naturellement des images de haute
définition, riches en détails. Il est toutefois capable de
modifier “l’accentuation” pour rendre les images plus ou
moins nettes. L’accentuation joue sur les contours des
objets photographiés : en augmentant le contraste local de
ces contours, on crée une sensation de netteté apparente
plus grande. Le Nikon D70s ne modifie que les contours et
pas les aplats ou les dégradés qui doivent conserver leur
modulation.
Par défaut, le D70s ajuste automatiquement l’accentuation
pour chaque image, mais on peut choisir, via le menu personnalisé d’optimisation des images, de désactiver cette
accentuation ou, au contraire, de l’augmenter (+1 ou +2) ou
de la réduire (-1 ou -2). Dans ces derniers cas, l’image est
plus adoucie, ce qui peut s’avérer utile pour des portraits,
où le précision est souvent jugée trop “crue”.
Les graphiques en haut de la page suivante montrent l’effet
visuel de l’adoucissement et de l’accentuation, en prenant
comme référence l’image théorique d’un disque gris foncé
sur un fond gris neutre. Les courbes situées sous ces images montrent “l’artifice” par lequel le Nikon D70s parvient à
créer ces effets : elles indiquent l’intensité numérique prise
par chaque pixel, le long d’une ligne passant par le centre
du disque.
Modification du micro-contraste
Netteté
faible (-2)
Netteté
moyenne
faible (-1)
Netteté
normale (0)
Netteté
moyenne
élevée (+1)
Netteté
élevée (+2)
Quand on choisit d’affaiblir la netteté, le D70s baisse la
pente du “créneau” d’intensité numérique correspondant au
contour. Lorsqu’on l’augmente, le D70s crée un artefact, une
micro-inversion des tons, qui va générer un léger trait autour
du disque. Ainsi souligné, il parait plus net. L’accentuation
et l’atténuation sont donc des effets du contraste local des
contours, comme l’acutance des films argentiques.
La page suivante montre ces mêmes effets sur l’image réelle ci-dessus.
47
Numérique
Amélioration de la netteté
Numérique
Netteté “Désactivée” : le D70s n’attribue aucune accentuation à l’image.
Les contours sont “mous” et l’image manque de piqué.
Netteté “Faible” (-2) : le D70s affaiblit le contraste des contours pour adoucir
l’image. Cette option ne convient qu’aux portraits.
Netteté “Normale” : le D70s effectue une accentuation en fonction des
détails qu’il détecte dans l’image. Le piqué est correct.
Netteté “Elevée” (+2) : le D70s accentue très fortement les contours pour
maximiser la sensation visuelle de netteté
Réglage de la netteté
49
Les données brutes, issues du CCD, possèdent une large
dynamique, sur 12 bits. Le Nikon D70s peut restituer de forts
écarts de contraste dans la scène photographiée. Dans un
fichier JPEG, par contre, la dynamique n’est que de 8 bits :
il faut donc réduire le nombre de valeurs possibles... avec
le risque d’en perdre au passage ! Le D70s va donc devoir
optimiser la conversion pour que tous les tons de l’image
originelle conservent de la modulation : la gamme tonale
doit être la plus étendue possible, tout en conservant du
contraste à l’image finale.
Après cette conversion, on peut mesurer comment le D70s
traduit (en intensités numériques codées de 0 à 255) chaque
niveau lumineux de la scène photographiée. On sait globalement que la valeur “0” correspond aux parties noires de
l’image et que “255” aux plus hautes lumières, mais on peut
tracer plus précisément le “rendu” du Nikon D70s. C’est ce
que montre la courbe jaune du graphique ci-dessous.
Pour simplifier, cette courbe de rendu a été mesurée en
niveaux de gris (elle peut également être tracée pour les
trois couches R, V et B). En abscisse de ce graphique est
indiquée la luminosité de la scène photographiée :
❏ “0” correspond à un sujet moyen (gris neutre à
18%),
❏ “+1” correspond à une zone deux fois plus lumineuse
(+1 IL ou +1 “diaphragme”) que ce gris, “+2” à une zone
quatre fois plus lumineuse (+2 IL) etc.,
❏ “-1” correspond à une zone deux fois moins
lumineuse (-1 IL), “-2” à une zone quatre fois moins
lumineuse (-2 IL) etc.
En ordonnée, on trouve les valeurs d’intensité numérique
(niveaux de gris de 0 à 255) que le Nikon D70s va coder
dans ses fichiers en fonction du traitement.
Tolérance d’exposition
La courbe jaune montre que le Nikon D70s est capable
“d’encaisser” un écart de luminosité maximal d’environ
8 1/3 IL* (écart entre la luminosité correspondant à la valeur
“1” – codant la première modulation du noir – et celle du
début de la saturation des blancs à “255”). En pratique, il
faudra toujours minorer cette valeur. Le D70s se comporte
donc globalement comme un film inversible dont on sait
la très faible tolérance aux erreurs d’exposition. Le Nikon
D70s, ne possédant donc pas de latitude d’exposition, se
doit d’être hyper précis pour mesurer l’exposition requise
par les scènes photographiées (voir chapitre suivant).
* En sensitométrie, cela correspond à un écart de 2,50 en
logH. Cette valeur est similaire à celle des films inversibles
(diapositives).
Contraste
51
Numérique
Compensation des tons
La “vitesse” à laquelle vont “monter” les blancs en fonction
de la luminosité de la scène – c’est-à-dire schématiquement
la pente de la courbe – traduit le contraste de l’image.
Par défaut, le D70s adapte
automatiquement ce contraste de
chaque image. On peut toutefois
le modifier volontairement sur
5 niveaux (de -2 à +2).
Pour des sujets présentant de
fortes différences de luminosité
(par exemple en été, où l’écart
entre les hautes lumières et les
ombres est important), on peu
choisir d’affaiblir le contraste du
D70s (courbe verte, contraste +2).
Inversement, lorsque les écarts
sont faibles (s’il y a du brouillard
par exemple), on peut augmenter
le contraste de l’appareil (courbe
rouge, contraste -2).
Ces modifications de contraste
permettent d’améliorer la modulation des valeurs dans les images, de façon à ce que les transiRéglage du contraste (de bas en haut) :
“- 2”, “Normal” et “+2” dans le paramétrage tions entre les zones de lumière
du D70s.
et les ombres de l’image soient
les plus naturelles possible. De même, cela permet d’éviter
le phénomène d’ombres “bouchées” (entièrement noires) et
de hautes lumières “cramées” (complètement blanches).
Réglage des tons
Courbe personnalisée
Avec la courbe de contraste normal (0), on constate que
les tons moyens sont généralement un peu trop sombres
sur les images. En fait, il s’agit d’un choix délibéré de Nikon
pour éviter qu’une erreur d’exposition due à l’opérateur
(rappelons que le D70s est théoriquement un appareil
amateur... et que ce dernier, par définition, tombera dans
tous les pièges que les ingénieurs de Nikon n’ont pas prévu)
n’engendre une saturation des hautes lumières. L’œil est en
effet très sensible aux hautes lumières “brûlées”. En créant
volontairement une légère sous-exposition, Nikon évite ainsi
qu’une surexposition involontaire de l’image n’engendre de
grands aplats blancs disgracieux dans les hautes lumières
de l’image. La sous-exposition étant très légère, elle n’est
visible que par les puristes. Ce phénomène est commun
aux appareils D70 et D70s.
Si l’on essaie, pour contrecarrer cette programmation, de
surexposer systématiquement toutes les images, on risque
tout d’abord d’oublier cette correction le jour où l’on devra
effectivement se servir du correcteur d’exposition pour une
autre raison et, surtout, on peut brûler les hautes lumières,
puisque Nikon a ajusté le contraste de ces valeurs en tenant
compte de la sous-exposition. La solution consiste donc à
enregistrer systématiquement ses images en format RAW,
et d’effectuer un post-traitement (dans le logiciel Nikon
Capture) pour compenser l’exposition sans toucher aux
hautes lumières. Mais c’est beaucoup de travail, même si
l’opération peut être automatisée. La solution vient de la
possibilité de charger une courbe tonale particulière dans le
Nikon D70s, via le logiciel optionnel Nikon Capture.
53
Numérique
Modification du contraste
Tons : “Normal”
L’image est sous-exposée d’environ 0,5 IL, bien
qu’il faille un peu d’habitude pour s’en rendre
compte. Les ombres
conservent du détail
mais restent denses.
Numérique
Pour créer une courbe tonale personnalisée, il faut aller
dans l’onglet “Traitement de l’image” de Nikon Capture
Control, puis choisir “Personnalisé” pour l’option “Optimiser
l’image” et “Courbe définie par l’utilisateur” pour l’option
“Compensation des tons”. Le bouton “Modifier” permet
alors d’entrer dans le menu d’édition de la courbe tonale.
Nous avons ajouté trois points à cette courbe :
❏ l’intensité numérique 90 (en entrée) est ramenée au gris moyen (128),
❏ les 3/4 de tons (valeur 191) sont amenés à 209,
❏ les blancs sont préservés de la saturation en
créant un point (233,231).
On observe que les ombres sont un peu plus contrastées :
la courbe rouge (personnalisée) grimpe plus vite que la
jaune (standard), que les valeurs moyennes sont moins
denses (courbe rouge au dessus) et que les hautes lumières
sont mieux modulées (la courbe rouge est plus arrondie en
arrivant à 255). Reste à vérifier tout cela sur des photos.
Tons : “Perso.”
L’image est bien exposée et les hautes lumières conservent du détail.
L’image est plus agréable à l’œil.
Tons : “Normal” + correction d’expo +0,5 IL
L’image est bien exposée
mais les hautes lumières
ont tendance à saturer :
les nuages n’ont plus de
détails.
Tons : “Normal” traité
logiciellement
L’image paraît bonne
mais dans le détail, certaines valeurs ont disparu, ce qui nuit aux dégradés.
Création d’une courbe personnalisée
55
Réglage de la teinte
-9°
Saturation
“Moyenne”
Numérique
On peut ajuster finement la teinte (de -9° à +9° par incréments
de 3°) de chaque image. Une valeur positive décalera les
couleurs vers le jaune tandis qu’une valeur négative les
décalera vers le bleu.
+3°
Saturation
“Normale”
-6°
+6°
-3°
+9°
Réglage de la saturation
Saturation
“Elevée”
La saturation exprime la “pureté” des couleurs. Le jaune
d’un citron, par exemple, est plus saturé que celui d’un
pamplemousse. Le Nikon D70s peut modifier la saturation
des couleurs comme le montrent les illustrations ci-contre.
Teinte / Saturation
57
L’espace colorimétrique conditionne la gamme de couleurs
qui sera utilisée par le D70s. On peut choisir trois espaces :
❏ Ia (sRVB) avec une large plage de nuances dans les
tons chairs, ce qui est utile en portait,
❏ IIIa (sRVB) avec une grande gamme de teintes vertes, donc bien adapté aux photos de paysages,
❏ II (Adobe RVB) qui est actuellement l’espace le plus
vaste : c’est lui qui possède la plus grande gamme de
couleurs reproductibles.
A priori, c’est l’espace Adobe RVB qu’il faut systématiquement
choisir puisqu’il inclut dans
sa gamme les couleurs
des deux autres espaces.
Pourtant l’espace sRVB
(avec les variantes Ia et IIIa)
possède quelques atouts :
il est parfaitement adapté
à l’impression directe sur
une imprimante domestique
ou
sur
des
minilabs
numériques. De plus, c’est
l’espace standard d’internet.
On choisira donc l’espace
colorimétrique en fonction de la destination des images :
❏ pour une utilisation directe, sans post-traitement
visant à modifier les teintes de l’image, pour l’impression
et internet : mode Ia (portraits) ou IIIa (paysages),
❏ pour les photos destinées à subir un post-traitement
colorimétrique important : mode II (Adobe RVB).
Espace en couleur
Notons que le D70s ne “tague” pas l’espace colorimétrique
utilisé dans les fichiers selon la stricte conformité aux normes Exif et DCF. Ainsi, lors de l’ouverture d’une image prise
dans l’espace Adobe RVB dans un logiciel autre que Nikon
Capture, le profil colorimétrique incorporé n’est pas détecté : il faut donc lui attribuer le profil Adobe RVB (1998).
Optimisation automatique
Lorsqu’on utilise le Nikon D70s dans un des modes
d’exposition “résultat” ( ,
,
,
,
,
ou
) tous
ces paramètres d’optimisation sont, bien entendu, réglés
automatiquement.
En mode d’exposition P, S, A ou M, on peut également
accéder à des réglages pré-programmés. L’accentuation, le
contraste, la saturation, les teintes et l’espace colorimétrique
seront fixés par le type de prise de vue :
Normale : réglage automatique de tous les
paramètres. C’est l’option par défaut.
(VIvid) Renforcée : pour obtenir des images plus
saturées, contrastées et très nettes. Un peu “flashy”...
Plus nette (SHarp) : les contours sont accentués.
Moins nette (SoFt) : atténue, au contraire, les
contours.
Impression directe (Direct Print) : pour obtenir
des images destinées non pas à être retravaillées sur
ordinateur, mais à être imprimées directement.
POrtrait : les contours sont légèrement adoucis et
la reproduction des tons chairs est optimisée.
Paysage (LAndscape) : améliore la saturation des
couleurs vertes ainsi que la netteté.
59
Numérique
Choix d’un espace colorimétrique
Une fois tous les réglages définis par l’utilisateur effectués,
le D70s va enregistrer l’image dans la carte mémoire. Rappelons que ces traitements ne sont effectués que pour les
fichiers JPEG et pas les RAW.
Choix du type de fichier
Les fichiers JPEG sont “compressés” pour réduire leur taille.
Cette compression est destructive car elle sacrifie sélectivement les détails les plus fins de l’image. Le taux de compression – c’est-à-dire le rapport de taille du fichier original
par rapport à celle du compressé – est réglable : 2 pour un
JPEG Fin, 4 pour un JPEG Normal et 7 pour un JPEG Basic.
Ces chiffres sont indicatifs car ils dépendent des détails
présents dans chaque image. Notons que les fichiers NEF
sont également compressés, mais la compression n’est ici
pas destructive : le logiciel de traitement sera capable de
reconstituer les valeurs exactes du fichier, sans perte.
Le tableau ci-dessous indique la taille approximative des
fichiers en fonction du format d’enregistrement.
L
NEF (RAW)
NEF + JPEG Basic
M
S
5,0 Mo
5,0 + 0,8 Mo
JPEG Fin
2,9 Mo
1,6 Mo
0,8 Mo
JPEG Normal
1,5 Mo
0,8 Mo
0,4 Mo
JPEG Basic
0,8 Mo
0,4 Mo
0,2 Mo
JPEG Normal L ou JPEG Fin M ?
On constate que l’on obtient des tailles de fichiers équivalentes le long des diagonales ascendantes de ce tableau :
JPEG ou RAW ?
un fichier JPEG Basic (à la définition L de 3 008 x 2 000)
possède la même taille (0,8 Mo) qu’un JPEG Normal (à la définition M de 2 240 x 1 488) et qu’un JPEG Fin (à la définition
S de 1 504 x 1 000). Quel est le meilleur compromis (en termes de qualité d’image) si l’on souhaite obtenir un fichier de
0,8 Mo ? Notons tout d’abord que les cartes mémoires ont
aujourd’hui une capacité très importante et que ces choix
croisés de définition/compression, fruits d’une époque révolue, pourraient être supprimés. On peut en effet stocker
73 images en pleine définition (L – 3 008 x 2 000 pixels)
compressées en JPEG Fin (soit deux films 24x36 - 36 poses) dans une carte de 256 Mo... Si l’on souhaite vraiment
enregistrer plus de 270 images de 0,8 Mo dans cette même
carte, il est à mon sens préférable de minimiser la compression et donc d’opter pour le mode Fin, quitte à baisser
la définition à 1 504 x 1 000. Mais tout le monde n’est pas
d’accord sur ce point ! En effet, on aura toujours la possibilité, si l’on désire agrandir l’image, de la ré-échantillonner
même si l’opération est un peu destructive. La compression
JPEG est par contre extrêmement difficile à supporter visuellement et à éliminer logiciellement.
JPEG L Fin ou RAW ?
Il est évident que le format RAW offre une qualité optimale
(en termes de dynamique – du fait du codage sur 12 bits – et
de précision – car sa compression n’est pas destructive). Il
impose toutefois un post-traitement long et fastidieux lorsqu’on souhaite exploiter simplement ses images. Dans la
majorité des situations, le format JPEG Fin en 3 008 x 2 000
suffit amplement si l’appareil a été correctement paramétré
dès la prise de vue.
61
Numérique
Enregistrement des images
Définition
Qualité de l’image
3 008 x 2 000
(L)
de l’image
2 240 x 1 488
(M)
1 504 x 1 000
(S)
Numérique
NEF
(RAW)
JPEG Fin
(FINE)
JPEG Normal
(NORM)
JPEG Basique
(BASIC)
Définition des fichiers
63
Le Nikon D70s stocke également dans chaque fichier
d’image un certain nombre de données autres que les
valeurs d’intensités numériques de chaque pixel :
❏ les données EXIF 2.2 (EXchangeable Image File) mémorisent de multiples informations
technique lors de la prise de vue :
définition de l’image, objectif utilisé, focale choisie, ouverture de
diaphragme sélectionnée, réglages de l’appareil (mode d’exposition, température de couleur
sélectionnée, réglage de la netteté...), date, heure, orientation
de l’appareil... Tous les champs
ITPC prévus par la norme ne sont
pas renseignés par le Nikon D70s
(il est même prévu d’enregistrer
les coordonnées GPS dans les
futurs appareils !). De la même
façon, tous les logiciels (y compris ceux fournis par Nikon...) n’affichent pas l’intégralité
des données ITPC enregistrées. On trouve certains programmes (comme ExifViewer) qui le font. Les données
EXIF ne devraient jamais être modifiées car elles sont
pédagogiquement utiles à l’utilisateur pour comprendre
les raisons du succès ou des erreurs de prise de vue. Elles peuvent également être utilisées par les imprimantes
pour améliorer le rendu de leur impression,
Des fichiers documentés
❏ les données ITPC (International Telecommunication
and Press Council) sont, par contre, à la disposition du
photographe et
servent à ajouter à l’image des
données
personnelles. Certaines sont modifiables depuis
le D70s (légende par exemple)
ou à l’aide d’un
logiciel gérant les métadonnées ITPC (Picture Project,
Nikon Capteur ou autre). On peut s’en servir pour insérer, par exemple, un titre, le copyright de l’auteur, des
catégories et des mots-clés permettant de trier les images en facilitant leur catalogage et leur recherche...
Nom des fichiers
Les fichiers enregistrés portent un nom qui dépend de
certains paramètres. La racine du nom est toujours “DSC”
(Digital Still Camera - Appareil Photo Numérique). S’en suit
un tiret bas puis un numéro d’ordre incrémental à 4 chiffres
et enfin l’extension .JPEG ou .NEF) :
DSC_1234.JPG ou DSC_1234.NEF
Dans le cas où l’image est enregistrée en mode couleur II
(Adobe 98), le tiret bas est placé avant “DSC” :
_DSC1234.JPG ou _DSC1234.NEF
Notons que le numéro d’ordre peut être absolu : il compte
le nombre total de photos réalisées par l’appareil (avec
réinitialisation à 9 999) ou relatif à chaque dossier créé.
65
Numérique
Métadonnées
Objectif
Vitesse
Ouverture
Sensibilité
,8D
28 mm f:2
1/250 s
f:11
200 ISO
M
o
Mode E xp
xpo
Mesure E
Pour réaliser ce panoramique, trois photos successives ont été
prises. On conseille généralement de fixer l’appareil sur pied
pour ce genre de prise de vue, ce qui n’a pas été le cas ici...
Il faut néanmoins prendre soin de laisser des parties de paysage se superposer d’une image sur l’autre pour faciliter le travail
ultérieur du logiciel d’assemblage.
Afin que toutes les images soient compatibles en rendu, tous
les paramètres de prise de vues ont été fixés manuellement.
La mise au point a d’abord été réglée sur l’infini. Après mesure
pondérée centrale sur le sol, l’exposition a été fixée à 1/250 s
- f:11 en mode manuel. Enfin la TC a été calée sur 5 200 K.
Prise de vue : Panoramique
Manuel
Mode AF
s
Bal. blanc
be RVB
leur Ado
Mode cou
RAW
Format
De
nombreux
logiciels
permettent l’assemblage des
photos. Pour celles-ci, c’est
Normale
la fonction «Photomerge» de
Netteté
nnalisée
so
er
P
Photoshop qui a été utilisée.
ns
Comp. To
Désactivée
L’image finale, destinée à
it
ru
b
Réduc.
illustrer une affiche, mesure
60 cm de large. La fusion automatique
n’a nécessité aucune retouche ultérieure ! Par contre, la
suppression des éléments indésirables au premier plan a
demandé beaucoup de travail ! Le ciel, enfin, a été contrasté.
MESURE DE L’EXPOSITION
Technologie
Les posemètres TTL...................................... 71
Mesure matricielle couleur 3D ....................... 72
Mesure pondérée centrale ............................ 75
Mesure spot................................................... 76
MISE AU POINT AUTOFOCUS
Module de détection autofocus..................... 79
Mise au point manuelle ................................. 81
Suivi autofocus .............................................. 82
Mode de zone de mise au point .................... 86
Couplage suivi AF / mode de zone AF .......... 88
69
Toujours à la pointe de l’innovation en matière de mesure de
la lumière, Nikon a été l’inventeur de la mesure matricielle
puis a inauguré la mesure matricielle couleur 3D sur le F5,
dont ont hérité tous les reflex de la marque. On a vu que le
Nikon D70s requerrait une précision d’exposition équivalente à celle d’un film diapo : c’est dire qu’il n’y a pas de place
à l’erreur et que son posemètre se doit donc d’être fiable au
1/3 de diaphragme près, en toutes circonstances.
Les posemètres TTL
Rappelons que le posemètre TTL (Through The Lens) des
reflex mesure la lumière réfléchie par le sujet et pénétrant
dans la chambre via l’objectif. Il traduit alors cette mesure en
indice de lumination (IL), valeur directement convertible en
couples ouverture de diaphragme / vitesse d’obturation par
le calculateur de l’appareil. Les anciens posemètres disposaient d’une cellule qui analysait généralement l’ensemble
du champ cadré (avec souvent un maximum de sensibilité
au centre de l’image, les bords étant plus faiblement pondérés) : on parlait dans ce cas de mesure intégrale.
Les posemètres matriciels modernes possèdent, par contre,
plusieurs cellules indépendantes qui mesurent chacune
une zone du champ. Le Nikon FA, par exemple, mesurait
la lumière sur 5 zones (le centre et les quatre coins). La
répartition spatiale des mesures est alors comparée à une
base de données de cas-types (paysage avec beaucoup
de ciel, portrait à contre-jour, scène peu contrastée...) qui
permet de déterminer très finement l’exposition.
Un CCD pour l’exposition
Le capteur CCD à 1 005 pixels RVB
Contrairement aux reflex classiques, dont le posemètre
est constitué de photocapteurs au silicium, l’élément
sensible servant à la mesure de la lumière du Nikon D70s
est un petit capteur CCD matriciel (1,675 x 1,125 mm). Il est
situé dans le viseur, au dessus de l’oculaire. Ce CCD est
constitué de 67 x 15 pixels, soit 1 005 zones quadrillant le
champ visé. Comme pour le CCD
servant à la prise de vue, chaque
pixel est recouvert d’un micro-filtre
(B, V ou R). En fonction du mode
d’analyse de la lumière sélectionné,
le D70s traitera tout ou partie des
données délivrées par ce capteur. Le Nikon D70s dispose
d’un deuxième capteur
Ainsi l’information “couleur” sera CCD servant à déterminer
l’exposition. Il sert également
ignorée en mesure pondérée à mesurer la température de
couleur de la scène visée.
centrale ou spot.
Pour cela, les intensités des pixels seront regroupées trois
par trois (en ligne, horizontalement). La disposition des filtres colorés montre que, contrairement au filtre de Bayer
du CCD de prise de vue, leur répartition est régulière, selon
une séquence B-V-R horizontale répétitive. Il suffit donc au
D70s de regrouper trois pixels consécutifs pour calculer
l’intensité lumineuse “classique”.
Le D70s dispose donc de [67/3] x 15 = 330 zones d’analyse
pour sa mesure matricielle. Le balayage de ces 330 zones
par le D70s s’effectue d’ailleurs en 9 grandes zones (servant de base aux calculs). Rappelons que ce CCD sert par
ailleurs au D70s à mesurer la température de couleur.
71
Technologie
MESURE DE L’EXPOSITION
Algorithme de détermination de l’exposition
L’analyse des données issues du CCD matriciel à 1 005 zones
RVB donne au D70s les informations suivantes sur la scène
visée :
❏ couleur,
❏ luminance moyenne,
❏ contraste (issu de tous les groupes analysés).
De plus, grâce au collimateur autofocus actif, le D70s
connaît la position du sujet principal. Cette information
permet d’accorder proportionnellement plus d’importance
à la luminance et au contraste de la région dans laquelle est
effectuée la mise au point.
Pondération de la mesure de l’exposition par la position du sujet principal.
Dans la photo de gauche, la mise au point est effectuée sur les fleurs situées au
premier plan. Dans celle de droite, elle est réalisée sur le lampadaire à l’intérieur
de la pièce.
Logique Floue
Au final, ces quatre informations sont comparées à celles
d’une base de données contenant une compilation de
quelques 30 000 situations de prises de vue typiques préanalysées. Par analogie, les cas-types les plus approchants
de la scène visée sont extraits de cette base de données,
puis interprétés en termes de choix d’exposition par un
algorithme dont le raisonnement cognitif est proche de celui
de l’être humain (neuronic software). Il est à noter que les
frontières des domaines de cet espace à quatre dimensions
ne sont volontairement pas très bien définies : on dit
qu’elles sont “floues” (d’où le terme anglais Fuzzy Logic,
logique floue). Cette technologie permet, sur le D70s, de ne
pas créer de brusques sauts dans ses réactions quand la
situation lumineuse, évoluant légèrement, pourrait modifier
considérablement le choix de l’exposition si les frontières
étaient “nettes”.
Le D70s en déduit une estimation déjà très pertinente de la
configuration lumineuse de la scène constituée d’un sujet
dans son environnement. Avec un objectif D ou G (voir
page 125), la mesure de la distance du sujet, fournie par
la puce contenue dans l’optique, permet d’affiner encore
cette estimation. Cette pondération par la distance est
utilisée par Nikon depuis le F90. On connaît par exemple la
“recette” pour exposer un paysage lointain : une légère sousexposition permet d’augmenter légèrement leur saturation
sur l’image (le voile atmosphérique ayant tendance à
désaturer les objets situés à l’infini). La valeur de l’exposition
est ainsi optimisée avec un objectif D ou G. Pour autant, les
mesures effectuées avec une optique “non-D” ne sont pas
erronées : elles sont simplement moins “fignolées”.
73
Technologie
Mesure matricielle couleur 3D
La détection de la couleur dominante du sujet, en corrélation
avec la mesure de la balance des blancs, permet de résoudre
des situations d’exposition épineuses telles que celles
auxquelles le photographe est traditionnellement confronté
sous des éclairages artificiels (tungstène, fluorescent...). Du
fait de leur émission spectralement incomplète par rapport
à la lumière du jour (défaut “invisible” pour des cellules
classiques), les photos réalisées sous ces éclairages
étaient très souvent sous-exposées. Le D70s apporte dans
ces conditions une solution appropriée, en surexposant
légèrement l’image. Au niveau des couleurs du sujet à
proprement parler, l’appareil sait détecter et discerner
les plus fines nuances dans les teintes. Il peut ainsi leur
apporter la correction d’exposition adéquate pour l’adapter
aux caractéristiques du CCD de prise de vue en termes de
sensibilité spectrale. Les couleurs sont ainsi bien plus fidèles
Schéma de détermination de l’exposition en mesure matricielle couleur 3D.
Des mesures traditionnelles
qu’avec un posemètre matriciel conventionnel, même si la
correction n’est souvent que d’un demi, voire d’un tiers de
valeur de diaphragme, ce qui n’est pas si négligeable avec
un CCD très peu tolérant aux erreurs d’exposition.
Mesure pondérée centrale
Grâce à son CCD à 1 005 pixels,
le D70s peut simuler tous les
types de mesure traditionnels. Il
peut ainsi paramétrer le diamètre
de la zone centrale qui concentre
75% de la sensibilité de la mesure
pondérée centrale. Il suffit pour
cela de pondérer chaque pixel
du CCD de manière à créer un
dégradé dans leur valeur, du
centre vers les bords du champ.
Il est ainsi possible de choisir le
diamètre du cercle de référence
central parmi quatre : 6, 8, 10 ou
12 mm.
Une application typique de la mesure pondérée centrale est
le portrait. En prenant soin de surexposer d’environ 0,7 IL
(pour un visage de type européen), on choisira les diamètres suivants en fonction du cadrage :
❏ Portrait “en buste” : 6 mm,
❏ Tête et épaules
: 8 mm,
❏ Visage seul
: 10 mm,
❏ Portrait très serré : 12 mm.
Ces données sont, bien entendu, indicatives.
75
Technologie
Avantages de la mesure matricielle couleur 3D
La mesure Spot n’analyse la lumière que sur une très faible
zone de l’image. C’est à dire que pratiquement 100% de la
sensibilité est localisée sur un disque qui mesure 2,3 mm de
diamètre, soit environ 1% de la surface totale cadrée. Cette
zone est particulièrement petite, aussi la mesure Spot estelle assez délicate à maîtriser. Il est en effet fort probable
que sous la surface couverte par la mesure Spot, l’objet
réfléchisse différemment du gris
à 18% et l’image risque donc une
large sur- (ou sous-) exposition.
L’utilisation d’un capteur CCD
comme posemètre autorise le
couplage de la mesure Spot avec
le capteur AF actif. Il suffit pour
cela de pondérer les pixels du
capteur CCD situés sous le collimateur actif de forts coefficients,
tandis que les intensités lumineuses reçues par les autres pixels
seront ignorées (coefficient 0). Ce
couplage permet de mesurer la
lumière sur la zone dans laquelle
le point est fait et qui contient
donc, a priori, le sujet principal.
Ceci permet également à la mesure spot d’être totalement fonctionnelle, en mode AF sélectif,
avec tous les automatismes de
suivi de mise au point.
Choix de la mesure
Utilisation créative du mode
de mesure de la
lumière.
En mesure matricielle couleur 3D,
le D70s et sa base
de données choisissent de sacrifier les très hautes lumières pour obtenir une image bien
équilibrée. En mesure pondérée centrale et Spot, le posemètre du D70s,
étalonné pour un
gris à 18%, cherche à traduire la
zone de mesure
que couvre sa
cellule par un gris
moyen. L’effet est
spectaculaire en
mesure Spot : le lampadaire à contre-jour, situé sous la
zone de mesure
Spot du capteur
droit, génère une
très forte sousexposition donnant l’impression
d’une prise de vue
réalisée de nuit.
77
Technologie
Mesure Spot
Pour effectuer une mise au point précise et rapide, le
D70s est doté d’un système de mise au point automatique
(autofocus ou “AF”) qui se charge de déterminer la distance
de mise au point et de déplacer en conséquence les lentilles
de l’objectif à l’aide de moteurs. Il lui faut à cet effet :
❏ localiser le sujet parmi tous les éléments de la scène.
Le D70s dispose pour cela
de 5 détecteurs, idéalement
disposés dans le champ
visé, constituant un véritable
réseau de surveillance.
La capacité de détection
cinq collimateurs AF du D70s
dans
des
conditions Les
couvrent une large partie du champ
d’éclairement
délicates visé.
(faible ou forte luminosité, faible contraste général...)
est également primordiale. Le D70s est sensible jusqu’à
IL-1, et dispose d’un système d’assistance AF en cas de
besoin,
❏ choisir, parmi tous les éventuels sujets détectés,
lequel constitue le principal. L’utilisateur peut choisir le
capteur manuellement mais le D70s peut également détecter automatiquement le sujet le plus proche ou suivre
un sujet en mouvement sur ses cinq capteurs,
❏ apprécier la distance à laquelle se situe le sujet. Le
module Multi-CAM900 du D70s mesure en fait le “taux
de défocalisation” du sujet par rapport à la mise au point
affichée sur l’objectif. Cette mesure doit être effectuée
en permanence sur un sujet mobile,
Autofocus
❏ commander au moteur AF du D70s (ou celui qui
est intégré aux objectifs AF-S ou AF-I) le déplacement
des lentilles de l’objectif de façon à annuler ce taux de
défocalisation, c’est-à-dire “faire le point” sur le sujet
choisi.
Module de détection autofocus
Principe de la détection AF
La détection est assurée par les collimateurs AF à “détection
de phase”. Chacun d’eux est composé de deux rangées
d’éléments CCD, accolés longitudinalement, sur lesquelles
est projetée une micro-image provenant de la zone couverte
par le capteur. Cette micro-image possède généralement
des variations de contraste qui modulent l’intensité
lumineuse reçue par chaque élément CCD. Quand le point
est acquis, les éléments en regard dans les deux rangées
possèdent la même intensité : la phase est nulle.
Dans le cas contraire, le système mesure le décalage latéral
des intensités sur le CCD. Il va alors chercher à ramener cette
“phase” à 0. En fait, la seule vraie source de déficience des
systèmes AF est l’absence de contraste du sujet. Pour qu’un
sujet soit détecté, il doit posséder un micro-contraste local.
Un sujet totalement uniforme, sans la moindre aspérité de
couleur, de densité ou d’ombre est “invisible”, car chaque
élément CCD reçoit alors la même intensité lumineuse.
Les sujets pièges sont donc classiquement les surfaces
lisses (uniformément peintes et éclairées), les scènes très
faiblement contrastées (ciel uniforme...), les motifs répétitifs
ou les zones d’ombres profondes. La détection de phase ne
marche que si le sujet a une phase !
79
Technologie
MISE AU POINT AUTOFOCUS
Illuminateur d’assistance AF
Le module de détection autofocus Multi-CAM900 (Cross
Autofocus Module - Module Autofocus Cruciforme
Multicapteur à 900 éléments CCD) du Nikon D70s est situé
dans le plancher de la chambre du boîtier. Les différents
rayons lumineux, correspondant aux zones d’analyse du
système AF, traversent l’objectif puis lui sont renvoyés, à
travers le miroir principal semi-transparent au centre, par un
second miroir perpendiculaire au premier. Un ensemble de
masques, lentilles collectrices et séparatrices permettent
alors d’amener, sur les rangées d’éléments CCD, les
micro-images de chaque zone contrôlée. Le module MultiCAM900 est donc composé de 5 collimateurs :
❏ les quatre capteurs périphériques sont disposés
tangentiellement par rapport aux rayons partant du
centre du champ vers les bords de l’image. Ils sont
sensibles jusqu’à IL1,
❏ le capteur central possède deux collimateurs, disposés perpendiculairement (“en croix”), ce qui améliore
notablement la surface qu’il contrôle et la détermination
de la phase des sujets tels que ceux présentant des lignes verticales ou horizontales régulières.
Ce capteur central cruciforme est par ailleurs dédoublé.
Une première croix, composée de capteurs CCD fins et
nombreux permet, dans des conditions lumineuses courantes, d’assurer une détection précise. Une seconde croix
comportant des éléments moins nombreux mais plus gros
(donc plus sensibles) supplée la première en faible lumière.
Muni de son double capteur cruciforme, le capteur central
est ainsi sensible jusqu’à IL-1.
Le D70s dispose par ailleurs d’un système d’assistance AF,
composé d’une lampe krypton qui projette, au centre du
champ visé, un faisceau de lumière concentré. Le système
AF est ainsi capable de faire le point même dans l’obscurité
la plus totale. Il n’est toutefois efficace que de 0,5 à 3 m environ, en suivi ponctuel avec collimateur central sélectionné
ou en mode priorité au sujet le plus proche. Notons qu’il
n’est pas disponible en mode ,
et . Cette lampe survoltée sert également au système anti yeux-rouges. Notons
que si un flash accessoire (SB-600 ou SB-800) est utilisé,
c’est l’illuminateur de ce dernier qui entrera en fonction.
Cinq collimateurs
Mise au point manuelle
Bien entendu, il reste des situations où la mise au point AF
est impossible. C’est par exemple le cas pour des photos de
nuit, lorsque le sujet est hors
d’atteinte de l’illuminateur AF.
On peut aussi souhaiter débrayer l’autofocus en nature
morte et, plus généralement,
lors des longues prises de
vues pour éviter de solliciter sans arrêt le système de
mise au point automatique.
On passera alors en mise au
point manuelle.
Pour la photo de ce feu d’artifice, la mise
au point a été réglée manuellement à
l’infini (la bague a même été fixée au
ruban adhésif pour toute la série).
81
Technologie
Module Multi-CAM900
Suivi autofocus
Suivi continu
Le D70s dispose de deux modes de suivi de mise au point
qui s’adaptent à la dynamique du sujet photographié.
En mode “Continu” par contre, le suivi ne s’arrête jamais, et
le sujet est traqué sans relâche. C’est donc le mode idéal
pour la photographie de sujets en mouvement : dès que la
netteté est obtenue, le D70s allume dans le viseur le témoin
de mise au point correcte mais le suivi continue tant que
le déclencheur reste sollicité. La priorité est ici accordée
au déclenchement : même si la mise au point n’est pas
correcte, il est possible de prendre la photo.
En mode “Single” (ponctuel), le système AF fonctionne
jusqu’à ce que le sujet s’arrête et que la mise au point soit
réalisée. Ce mode est idéal pour les sujets statiques : après
une légère sollicitation du déclencheur, le D70s fait le point
puis s’arrête. La mise au point est alors mémorisée tant
que le déclencheur est maintenu enfoncé à mi-course. Si le
sujet bouge ensuite, il sera flou sur l’image. Dans ce mode,
la priorité est donnée à la mise au point : tant que le D70s
effectue ses opérations de mise au point, le déclenchement
est impossible. Ceci peut occasionner quelques retards à
la prise de vue : l’obturateur ne peut être libéré que lorsque
la mise au point est parfaite.
Le suivi AF ponctuel est destiné aux sujets statiques.
Modes de suivi AF
Traitement des données autofocus
Les modes de suivi du D70s sont extrêmement performants grâce aux capacités de détection du module AF
Multi-CAM900, mais également du fait du logiciel qui traite
les données issues de ce dernier.
Pilotage continu prédictif
Le module AF piste le sujet en transmettant en permanence
le taux de défocalisation au calculateur du boîtier. Ce dernier
commande alors en conséquence le moteur AF (interne au
D70s ou déporté dans les objectifs AF-S) pour annuler ce
décalage de mise au point. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que la
phase s’annule. Ces opérations se déroulent simultanément,
ce qui permet de gagner quelques millisecondes.
Cette traque incessante permet en outre au D70s de
connaître la dynamique du mouvement du sujet (vitesse
fixe, accélération, mouvement cyclique, etc.). Une partie
du logiciel du D70s travaille donc à extrapoler les positions
passées du sujet pour en prédire les futures. C’est le système AF “prédictif” qui permet d’assurer la mise au point
jusqu’à l’ouverture effective de l’obturateur, même après la
remontée du miroir.
83
Technologie
Suivi ponctuel
Algorithmes de suivi
Technologie
Système Lock-OnTM
Les systèmes autofocus sont généralement mis en défaut
lorsqu’un élément perturbateur entre dans le champ, en se
plaçant entre l’appareil et le sujet poursuivi. L’objectif va
alors immanquablement focaliser sur ce qu’il considère être
le nouveau sujet, au détriment du véritable sujet. Lorsque
le “gêneur” sera sorti de la zone de contrôle, le système
autofocus retrouvera (peut-être !) ce sujet principal, s’il n’a
pas disparu du champ.
Pour éviter ce problème, Nikon a implanté (depuis le Nikon
F5) dans l’algorithme de suivi du sujet une fonction, appelée
Lock-OnTM (comme “verrouillage” du sujet). Le principe est
relativement simple : il est basé sur le fait que la distance
entre le Nikon D70s et le sujet ne peut subir de discontinuité
brusque. Cette distance doit en effet varier continûment :
si le sujet évolue, par exemple, aux alentours de 5 m, il ne
peut se retrouver, quelques millisecondes plus tard, à 2 m.
Si un tel saut dans la distance mesurée est constaté, le
Nikon D70s ne tient pas compte, dans un premier temps,
de cette nouvelle donnée. Il continue donc son suivi du
sujet principal, en extrapolant les données de distance qu’il
a emmagasinées.
Toutefois, si l’élément perturbateur se maintient dans le
champ, à une distance différente de celle du sujet principal
pendant une plus longue durée, l’appareil conclut qu’il y a
eu changement de sujet principal. Le nouveau sujet est alors
accroché, et le système de suivi se réinitialise, abandonnant
l’ancien sujet principal.
Cet algorithme est l’un des grands points forts du système
autofocus Nikon actuel.
Le système Lock-OnTM en action ! Tout en suivant parfaitement le
“tyrolien” (pourtant minuscule dans le viseur) sur tous ses capteurs
autofocus (gauche, centre puis droit), le Nikon D70s a tenu compte de
sa distance au cours de son suivi et ne s’est donc pas laissé perturber
par l’arrivée inopinée du tronc d’arbre au milieu de l’image. Ce dernier
reste donc flou.
85
Mode de zone de mise au point
Le suivi AF fonctionne en “profondeur” : il commande la
mise au point en fonction de la distance D70s/sujet. Le
mode de mise au point autofocus gère, quant à lui, le
comportement du système AF du D70s face à un sujet qui
se déplace transversalement.
Mode sélectif AF (S:)
Technologie
Dans ce mode, on peut sélectionner, parmi les 5 collimateurs,
celui qui correspond à la position du sujet dans le champ.
Seul ce capteur sera utilisé pour la mise au point, les autres
étant ignorés. Si le sujet bouge transversalement, il sera
donc perdu par le système AF. Ce mode est donc adapté
aux sujets statiques (paysage, nature morte...) ou qui se
déplacent uniquement le long de l’axe optique.
Mode AF dynamique (D:)
Le mode dynamique autorise en revanche le suivi d’objets
mobiles transversalement. Le D70s est en effet capable de
coordonner ses cinq collimateurs pour faire “passer” le sujet de l’un à l’autre : quand le capteur actif perd le sujet qu’il
contrôle, le D70s interroge les collimateurs adjacents pour
le retrouver. La recherche commence toujours par le capteur central (où le sujet a statistiquement le plus de chance
de se trouver). C’est ensuite le collimateur du bas qui est
interrogé car, en général, les sujets se situent plutôt en bas
de l’image. De plus, un sujet en mouvement a plus de chances de s’approcher du photographe que de s’en éloigner : il
se retrouve alors, à la fin, en partie basse de l’image.
Quand un des capteurs détecte un sujet dont la position en
distance correspond approximativement à la dernière position estimée, le Nikon D70s a retrouvé son sujet.
Sélectif ou dynamique
Lorsque la distance appareil-sujet varie (même faiblement en proportion), le
suivi continu permet au Nikon D70s d’anticiper, sur le capteur sélectionné, le
mouvement du sujet principal. L’autofocus prédictif permet en outre d’assurer
la netteté miroir relevé. Ici, bien que le skieur se déplace longitudinalement, le
mode sélectif a été activé, le skieur étant maintenu sous le collimateur droit.
87
Les deux possibilités de suivi autofocus et les trois options
de mode AF se combinent, comme le résume le tableau de
la page ci-contre. En pratique, on configurera souvent le
D70s de la façon suivante :
❏ pour les prises de vues statiques (paysage, nature
morte, portrait posé...) : suivi ponctuel (AF-S) et mode
sélectif (C:),
❏ pour les sujets en mouvement (sport, enfants,
reportage...) : suivi continu (AF-C) et mode dynamique
(D:) ou mode priorité a sujet le plus proche (C:) si l’on est
proche de ce sujet (grand-angle...).
De plus, un mouvement du sujet pendant le déclenchement
n’est pas gênant, le mode prédictif étant toujours actif.
Choix d’un mode de zone AF
Continu
(AF-C)
Ponctuel
(AF-S)
Mise au point
Oui (affiché dans
le viseur et sur
l’ACL).
Non (priorité
au sujet le plus
proche et sur
l’ACL).
Non - Automatique (non
indiqué).
Sélectif
(S:)
Dynamique
(D:)
Sujet le
plus proche (C:)
Sélectif
(S:)
89
Photos sur le vif d’une
scène d’action ou d’un
sujet au mouvement
imprévisible.
Photo sur le vif (reportage...) avec cadrage
“instinctif”.
Sujet se déplaçant le
long de l’axe optique
sans mouvement
transversal (course...)
Sujet statique ou légèrement dynamique
(en mouvement plutôt
transversal).
Sujet statique.
Situation type
Sujet au déplacement
aléatoire photograPermanente sur le sujet le plus prophié de près (le sujet
che à l’aide de tous les capteurs AF.
principal sera celui qui
est le plus proche).
Effectuée sur le sujet situé sous le
capteur sélectionné, puis “traque”
permanente de ce sujet sur les 5
capteurs AF.
Technologie
Déclenchement :
la prise
de vue est
possible
même si le
sujet est
flou.
Permanente sur le sujet situé sous
le capteur sélectionné.
Mémorisée sur le sujet situé sous
le capteur sélectionné une fois
réalisée.
Mise au
point : im- Mémorisée sur le capteur sélecpossible de tionné une fois réalisée. Si le sujet
Oui (affiché dans
Dynamique
déclencher bouge dans le champ, le D70s se
le viseur et sur
(D:)
si le sujet sert des informations fournies par
l’ACL).
principal
les autres capteurs pour refaire le
n’est pas
point.
net.
Sujet le
Non - AutoSur le sujet le plus proche, mémoriplus promatique (non
sée une fois réalisée.
che (C:)
indiqué).
Priorité
Couplage suivi AF / mode de zone AF
Sélection du
capteur avec le
joypad
Oui (affiché dans
le viseur et sur
l’ACL).
Pour simplifier les calculs (et améliorer ainsi le temps de réponse du système), Nikon a implanté une version simplifiée
de l’algorithme du mode dynamique, appelée “Priorité au
sujet le plus proche”. Ce mode est identique au précédent,
si ce n’est que le D70s choisit systématiquement le collimateur correspondant au sujet le plus proche de l’appareil.
C’est en effet là que le sujet principal a le plus de chances
de se trouver. C’est particulièrement vrai en reportage d’action, quand le photographe est très proche de son sujet.
Mode de
zone AF
Mode AF dynamique avec priorité au sujet le plus
proche (C:)
Suivi AF
Ce collimateur devient alors actif et le cycle de recherche
recommence en cas de nouvelle perte du sujet. Notons que
le viseur n’affiche pas le nouveau capteur actif pour ne pas
perturber la visée : seul le capteur originel reste illuminé.
Objectif
Vitesse
85 mm f:1,8
1/100 s
Ouver ture
f:8
Sensibilité
Mode E xpo
200 ISO
Mesure E xp
o
Mode AF
Bal. blancs
Mode coul
Format
Net teté
Prise de vue : Flash
AF-A
Auto
eur Ia (sRVB
)
Comp. Tons
Réduc. Bru
it
La première photo, réalisée avec le flash intégré sans
aucun réglage particulier, est
parfaitement équilibrée. Peutêtre un peu trop : dans la seconde image, la puissance de
l’éclair est réglée sur -1 IL (CSM
06). L’image est plus naturelle.
Pour la dernière image, ce
réglage a été conservé mais
un emballage translucide de
bonbon, légèrement orangé,
a été placé devant le flash intégré pour donner au visage
un ton un peu plus chaud.
A
JPEG
Normale
Normale
Désactivée
GAMME OPTIQUE
Coefficient de focale ..................................... 95
Objectifs DX ................................................... 96
Autres objectifs.............................................. 98
Lesquels choisir........................................... 100
Compatibilité ............................................... 105
SYSTÈME FLASH
Accessoires
Contrôle i-TTL .............................................. 106
Mémorisation de la puissance de l’éclair .... 108
Multiflash sans câble ................................... 109
Communication de la TC du flash ................111
Autres fonctions ...........................................112
Le flash intégré .............................................112
Le flash SB-600 ............................................113
AUTRES ACCESSOIRES
Alimentations ................................................114
Visée .............................................................114
Télécommande sans fil .................................114
Cartes ...........................................................115
Logiciels .......................................................115
Mise à jour du firmware interne ....................116
93
Outre les nombreux objectifs Nikkor et les flashes Speedlight, qui seront plus
particulièrement détaillés dans ce chapitre, le D70s accepte, bien entendu,
une vaste connectique informatique : câbles vidéo et USB de raccordement
à un micro-ordinateur – Mac ou PC –, cartes mémoires, adaptateurs de
cartes PCMCIA, etc. Diverses alimentations (adaptateur secteur, batteries et
chargeurs) sont aussi disponibles, ainsi que des télécommandes : filaire pour
le D70s et infrarouge pour le D70. Des accessoires d’oculaire sont également
adaptables : correcteurs dioptriques, viseur d’angle, loupe de visée...
Un système large
GAMME OPTIQUE
Coefficient de focale
Le capteur CCD du Nikon D70s présente, on l’a vu, une
surface
sensible utile de
15,6 x 23,7 mm,
plus petite que
celle du film 135.
Le Nikon D70s
n’utilisera donc
que la partie centrale de l’image
provenant d’un
objectif
(destiné aux reflex
argentiques) qui
Avec un objectif de focale identique, le D70s cadre
lui serait couplé. plus serré qu’avec un reflex argentique. Les bords de
Autrement
dit, l’image sont rognés par rapport au 24x36.
si on utilise – à partir du même point de vue – un objectif
de focale identique sur le Nikon D70s et sur un reflex
argentique, l’image issue du boîtier numérique sera rognée
sur les bords. Tout se passe comme si elle avait cadré plus
serré... ou comme si sa focale avait augmenté. On a coutume d’exprimer ce recadrage par un “coefficient de focale”
par lequel il faut multiplier la longueur focale de l’objectif
utilisé. Le résultat, homogène à une longueur focale, correspond à l’objectif qu’il faudrait utiliser sur un reflex 24x36
pour cadrer de la même façon.
95
Accessoires
Le Nikon D70s est au cœur d’un système comportant de
très nombreux accessoires. Même s’il reste compatible
avec la plupart de ceux qui ont été conçus pour les reflex
– argentiques ou numériques – précédents, le photographe
fraîchement débarqué dans le système Nikon a tout intérêt à s’orienter d’emblée vers les accessoires spécialement
optimisés pour son nouveau reflex. En effet, l’évolution des
technologies photographiques en général, et numériques
en particulier, ont rendu certains accessoires (objectifs et
flashes essentiellement) moins bien adaptés aux appareils
récents, même s’ils peuvent toujours être utilisés... sans
profiter de tous les avantages du D70s.
Objectifs DX
Nikon a donc dû créer une nouvelle
gamme d’objectifs “DX” pour faire
face à cet inconvénient. Ces objectifs
ont un cercle de couverture (cercle
dans lequel s’inscrit l’image) réduit,
adapté au format du capteur des
reflex numériques. Les optiques DX
sont donc parfaitement adaptées au
D70s (et aux autres reflex numériques
Nikon actuels) mais ne peuvent pas,
bien entendu, être utilisés sur les reflex
argentiques, sous peine de générer
L’AF-S 18-70 mm f:3,5- un vignetage important. En effet, les
5,6G ED correspond à un
28-105 mm en 24x36.
bords de l’image 24x36 ne seraient
Recadrage de gamme
plus éclairés et seraient donc très sombres. Le montage est
pourtant mécaniquement possible ! Méfiance donc, car ce
vignetage n’apparaît pas forcément dans le viseur...
La couverture angulaire étant donc plus faible qu’avec un
objectif destiné au 24x36, les opticiens peuvent créer des
grands-angles en s’affranchissant, en partie, des contraintes
liées aux performances optiques dans les angles.
En effet, plus l’angle embrassé par l’objectif est grand, plus
les formules optiques (agencement de lentilles au sein de
l’objectif) sont complexes à calculer pour que les bords
de l’image conservent un bon piqué. C’est d’ailleurs cette
contrainte qui limite actuellement la focale minimale des
zooms pour reflex 24x36 à 16 ou 17 mm. Et encore ces
focales ne sont-elles atteintes que sur les modèles pro.
De plus, cela permet à ces opticiens d’opter pour des
formules optiques plus compactes à luminosité égale.
Autre solution : on peut créer des optiques plus lumineuses
à encombrement équivalent. Le passage au DX s’est donc
naturellement imposé chez Nikon.
Au 30 août 2005, la gamme Nikkor DX est composée de six
objectifs, mais elle s’enrichit rapidement :
Objectif
Formule
optique
Angle
Filtre Dimens.
Masse
de MAPmini (φ ,
(φ x l,
(g)
champ
mm) mm)
12-24 mm f:4G IF-ED
11/7
99-61° 0,30 m
77
82x90
485
17-55 mm f:2,8G IF-ED
14/10
79-28° 0,36 m
77
85x110
755
18-55 mm f:3,5-4,5G
7/5
76-28° 0,28 m
52
69x74
210
15/13
76-22° 0,38 m
67
73x75
390
55-200 mm f:4-5,6G
13/9
28-8°
0,95 m
52
68x79
255
10,5 mm f:2,8G ED
10/7
180°
0,14 m
27
63x62
305
18-70 mm f:3,5-4,5G ED
97
Accessoires
Ce coefficient est de 1,52 avec le Nikon D70s. Le tableau
ci-contre indique les “focales
Focale 24x36
Focale utilisée
équivalente
24x36 équivalentes” avec cet ap14 mm
21 mm
pareil. Les valeurs sont arrondies
18 mm
28 mm
aux focales pratiques – la focale
24 mm
35 mm
annoncée par les constructeurs
35 mm
50 mm
50 mm
75 mm
étant toujours donnée avec une
80 mm
120 mm
certaine imprécision.
135 mm
200 mm
On constate que, si ce phéno200 mm
300 mm
mène avantage les photographes
sportifs qui obtiendront à moindre frais de très longues focales, les aficionados des courtes focales sont à la peine
car il est difficile pour eux de trouver de véritables grandsangles, inférieurs à 28 mm.
Sans remonter aux premières optiques Nikkor de 1933,
équipant également les boîtiers Canon télémétriques
jusqu’en 1947, les objectifs pour reflex Nikon utilisent
depuis 40 ans la baïonnette F, preuve que le système a
été, dès l’origine, dimensionné pour durer ! Elle a permis
aux optiques Nikkor d’intégrer, au fur et à mesure de leur
développement, les nouvelles technologies optiques,
mécaniques, électroniques et informatiques. Il n’est donc
pas étonnant que plus de trente-cinq millions d’objectifs
Nikkor aient été produits à ce jour. Le D70s dispose bien
entendu de tous les capteurs mécaniques et électroniques
lui permettant de dialoguer avec chaque objectif, selon ses
capacités propres.
Bref historique de la gamme Nikkor
Il existe plusieurs générations d’objectifs Nikkor pour appareils reflex Nikon. La plus ancienne dispose d’un couplage
photométrique
manuel
par
“ fourchet te”
accouplée
au
diaphragme, dont la
Les premiers utilisateurs
d’optiques à baïonnette
fonction
est de transF étaient sans doute loin
d’imaginer qu’un zoom à mettre l’ouverture de diaphragme,
mise au point automatique,
tel que ce 200-400 mm f:4 sélectionnée sur la bague de l’obsans bague de diaphragme, jectif, au boîtier. Ces optiques sont
intégrant un stabilisateur
d’image,
permettant
de désormais désignées par le terme
réduire
considérablement “non-AI” et ne sont pas utilisables
le risque de flou de bougé,
puisse un jour exister.
avec le Nikon D70s.
35 millions d’optiques Nikkor
La seconde génération d’objectifs, appelée “AI” (comme
Aperture Index : indexation automatique de l’ouverture)
date de 1977. Ces optiques sont dotées d’un levier interne
permettant de contrôler automatiquement le diaphragme
depuis l’appareil, à l’aide d’une came. Troisième type d’optiques Nikkor : les AI-S possèdent un repère codant leur
famille de focale. Les optiques AI et AI-S (ainsi que leurs
versions économiques “E”) déconnectent le posemètre du
D70s. L’appareil devra alors obligatoirement être utilisé en
mode d’exposition manuel.
En 1986 apparaît le premier objectif autofocus AF-Nikkor
(aujourd’hui appelés AF “non-D”). Outre son système
permettant à l’appareil d’effectuer automatiquement la mise
au point, cette quatrième génération d’optiques est dotée
d’un microprocesseur interne contenant les caractéristiques
de l’objectif. Cette “puce” dialogue avec les processeurs du
boîtier, via les contacts électriques situés sur la baïonnette,
pour affiner les programmes d’exposition. Signalons au
passage la gamme AI-P, qui ne comporte que deux objectifs
et possédant les caractéristiques mécaniques propres
aux AI-S (mise au point manuelle), mais avec les contacts
électriques et le microprocesseur des AF-Nikkor (“non-D”).
Ils permettent donc la mesure de la lumière avec le D70s.
Dès 1992, avec la sortie du F90, apparaissent les objectifs
AF-D, transmettant à l’appareil l’information de distance de
mise au point, ce qui permet à ce dernier de corriger finement l’exposition en fonction de la distance de prise de
vue (selon la focale utilisée). Cela permet également de bien
mieux gérer l’éclair du flash. C’est le début de l’aventure de
la mesure matricielle “3D”.
99
Accessoires
Autres objectifs
Les dernières générations possèdent toutes l’électronique
embarquée des AF-D mais disposent également de
caractéristiques mécaniques modifiées du fait :
❏ de leur motorisation intégrée : les AF-I possèdent un
moteur classique, tandis que les AF-S (SilentWave – la
«vague silencieuse» !) sont dotés d’un encodeur rotatif
qui convertit un champ électromagnétique à haute
fréquence en énergie mécanique pour déplacer les
lentilles. Ces moteurs “ultrasoniques” sont plus véloces
et silencieux que les moteurs classiques,
❏ de leur absence de bague de diaphragme : l’ouverture
des AF-G ne peut se régler qu’avec les molettes des
reflex Nikon (c’est, de toute façon, la seule manière de
procéder avec le D70s),
❏ de leur couverture réduite au capteur numérique :
c’est la gamme DX dont on a parlé plus haut.
Lesquels choisir ?
Le choix d’un parc d’objectifs pour le D70s dépend, bien
entendu, du type de photographie que l’on souhaite réaliser.
Les “nikonistes” déjà équipés pourront piocher parmi les
objectifs qu’ils possèdent déjà... mais devrons certainement
s’équiper en plus courtes focales. Pour les autres, on peut
sélectionner, dans la gamme Nikkor, quelques objectifs qui
offrent le maximum de compatibilité et qui présentent un
réel intérêt, compte-tenu du coefficient de focale.
Grands-angles
Principalement orientés vers le reportage et le paysage, ces
objectifs permettent de cadrer large lorsque la scène est
Sélection d’objectifs (1)
vaste ou lorsque le recul manque. On
a, dans cette catégorie, le choix entre
les focales fixes (ou les zooms grandsangles) conçus à l’origine pour les reflex
argentiques et le très spécialisé AF-S
12-24 mm f:4G IF-ED (équivalent à un
18-35 mm en 24x36) qui fut le premier
objectif Nikon DX.
Objectif
Formule
optique
Angle
Filtre Dimens.
Masse
de MAPmini (φ ,
(φ x l,
(g)
champ
mm) mm)
14 mm f:2,8D ED
14/12
90°
0,20 m
27
87x86
20 mm f:2,8D ED
12/9
70°
0,25 m
62
69x42
670
270
12-24 mm f:4G IF-ED
11/7
99-61° 0,30 m
77
82x90
485
18-35 mm f:3,5-4,5D ED
11/8
76-44° 0,33 m
77
83x82
370
Standard et transstandard
En tenant compte du coefficient multiplicatif de 1,52 à
apporter à la focale de 50 mm (le standard du format
24x36), l’objectif “normal” du Nikon D70s est le 35 mm.
On peut évidemment utiliser la focale fixe correspondante
qui existe en version AF-D ou opter pour un des nombreux
zooms (classiques ou DX, comme par le 18-70 mm inclus
dans le kit) qui encadrent cette focale.
Objectif
35 mm f:2D
Formule
optique
6/5
Angle
Filtre Dimens.
Masse
de MAPmini (φ ,
(φ x l,
(g)
champ
mm) mm)
0,25 m
52
64x43
17-55 mm f:2,8G IF-ED
14/10
79-28° 0,36 m
44°
77
85x110
205
755
18-70 mm f:3,5-4,5G ED
15/13
76-22° 0,38 m
77
73x75
390
24-120 mm f3,5-5,6G VR
15/13
61-13° 0,50 m
72
77x94
575
101
Accessoires
Objectifs récents
Objectif
Formule
optique
Angle
Filtre Dimens.
Masse
de MAPmini (φ ,
(φ x l,
(g)
champ
mm) mm)
85 mm f:1,8D
6/6
18°
0,85 m
62
200 mm f:2 VR IF-ED
13/9
8°
1,90 m
52 124x203 2 900
71x58
380
70-200 mm f:2,8G VR
21/15
22-8°
1,50 m
77
87x215
1 470
70-300 mm f:4-5,6D ED
13/9
22-5°
1,50 m
62
74x116
505
Objectifs spéciaux
Nikon propose également de nombreux objectifs destinés
à des applications spécifiques. Bien que n’étant pas d’un
usage adapté à la photographie courante, ils sont souvent
considérés comme indispensables à certains :
❏ objectifs destinés à la macrophotographie,
❏ objectifs PC destinés à modifier la perspective,
❏ objectifs fish-eye, avec un angle de champ de 180°,
❏ objectifs DC à flou réglable.
Sélection d’objectifs (2)
Les objectifs “VR”
Nikon a développé une gamme d’objectifs VR (Vibration
Reduction) intégrant un stabilisateur optique et permettant
de compenser les inévitables petits mouvements du photographe pendant la prise de vue. Ces vibrations, transmises au capteur par le boîtier, peuvent se traduire par un flou
de bougé sur l’image. Même infimes, elles peuvent nuire à
la netteté des photos. Ces objectifs permettent globalement de gagner trois vitesses d’obturations par rapport à
la règle voulant qu’on ne “descende” pas – en termes de
vitesses d’obturation – en deçà de l’inverse de la focale à
main levée. Ainsi, à la plus longue focale de l’AF-S VR 24120 mm f:3,5-5,6G, réaliser une image
nette au 1/15 s est possible (alors
qu’avec l’ancienne version “non
stabilisée”, il fallait impérativement “accrocher” le 1/125 s à
cette focale).
Les objectifs Nikkor VR
disposent de capteurs
gyrométriques qui détectent les vibrations
et les compensent en déplaçant un groupe optique à l’intérieur de l’objectif. Les rayons lumineux sont ainsi “amortis”
et convergent toujours au même endroit du capteur.
Attention toutefois : le stabilisateur compense les mouvements du photographe mais pas ceux du sujet... Il n’exonère donc pas de choisir sa vitesse en fonction de la dynamique du sujet : ce n’est qu’un “trépied interne” !
103
Accessoires
Longues focales et télézooms
La marge est importante entre les objectifs “à portrait”,
pour lesquels on conseille généralement une
focale allant de 75 à 135 mm en argentique – soit
entre 50 et 85 mm pour le Nikon D70s en
tenant compte du coefficient de focale –) et
les téléobjectifs destinés à la photo sportive
ou la chasse animalière (180 mm et plus). Mais
certains télézooms, dont la focale minimale
est justement de l’ordre de 70 mm, comme
le 70-300 mm f:4-5,6D ED, permettent de
regrouper toutes ces focales. Pour des photos
de type portrait, l’ouverture maximale de ces
zooms amateurs reste toutefois un peu faible.
Formule
optique
Angle
Filtre Dimens.
Masse
de MAPmini (φ ,
(φ x l,
(g)
champ
mm) mm)
Micro 60 mm f:2,8D
8/7
26°
0,22 m
62
70x74
PC-Micro 85 mm f:2,8D
6/5
18°
0,39 m
77
83x109
440
770
Fish-eye 10,5 mm f:2,8G
10/7
180°
0,14 m
27
63x62
305
DC 105 mm f:2D
6/6
15°
0,90 m
72
79x111
640
Compatibilité
Le Nikon D70s est mécaniquement compatible avec tous
les objectifs Nikkor à baïonnette F. Les optiques IX-Nikkor,
destinés aux appareils reflex APS, sont en revanche
incompatibles avec le D70s bien qu’elles aient, a priori, le
même cercle de couverture.
De plus, certaines optiques ne doivent, en aucun cas,
être montées sur les Nikon D70 et D70s, ces derniers
risquant d’être sérieusement endommagés. Avant
d’utiliser tout objectif ancien, il est impératif de consulter les manuels d’utilisation des D70 et D70s.
Du fait de l’évolution de la monture Nikon F, certains
objectifs anciens ne permettent pas de tirer partie de toutes
les fonctions du D70s (au niveau de la mise au point et/ou
de l’exposition). Le tableau ci-dessous fait le point sur les
différentes incompatibilités des principaux types d’objectifs
Nikkor :
Mise au point
Objectif
Les objectifs fish-eye donnant une image déformée de
la scène photographiée, le logiciel Nikon Capture sait
reconnaître
les
images provenant
d’un tel objectif à
microprocesseur
(AF 16 mm f:2,8D
ou DX 10,5 mm
f:2,8G) et redonner
une perspective
linéaire à l’image.
Limitations
AF-S
AF-C
AF-D, AF-G, AF-S, AF-I et DX
✓
PC Micro 85 mm f:2,8D 1
AF “non D”
AI-P
AI, AI-S, modifié AI ou Série E
✓
M
✓
✓
✓
✓2
✓2
Reflex Nikkor
PC Nikkor
1
✓1
Exposition
DVP,
P, S, A
✓
✓
✓
Mesure de la lumière
M
✓
✓
✓
✓
✓
✓
✓
3D
Coul
✓
✓
✓
✓
✓
✓
✓
✓
✓
✓
La mesure de l’exposition et la mise au point manuelle assistée
doivent être effectuées sans décentrement ni bascule et à pleine
ouverture.
2
Avec une ouverture maximale inférieure ou égale à f:5,6.
105
Accessoires
Objectif
Le D70s est au cœur du CLS (Creative Light System, système
d’éclairage créatif) qui libère le photographe de tous les
problèmes d’exposition au flash. La gestion du flash est, en
effet, un problème majeur pour tout photographe. Et quand
il s’agit d’en gérer plusieurs pour bâtir un éclairage évolué,
c’est un véritable casse-tête ! Le système CLS apporte une
solution élégante à ces problèmes.
Contrôle i-TTL
TTL-OTF au flash
Le contrôle TTL-OTF (Off The Film) du flash existe depuis
de nombreuses années. Son principe est simple : une
cellule, distincte de celle du posemètre mesurant la lumière
continue, mesure celle provenant du flash, réfléchie sur le
film pendant l’exposition. L’appareil peut ainsi apprécier la
lumière reçue par le film. Dès qu’elle est suffisante, l’appareil
coupe l’éclair. Nikon a rapidement perfectionné ce système
en coordonnant les mesures des deux cellules pour
réaliser un dosage automatique lumière ambiante / éclair
de flash. Puis, afin d’éviter des pièges tels que la présence
de miroirs dans le champ qui peuvent engendrer une forte
sous-exposition ou les arrière-plans sombres (extérieur
de nuit par exemple qui, au contraire, vont conduire à une
surexposition), Nikon a mis au point un système de prééclairs, parfaitement imperceptibles, qui “testent” la scène
juste avant l’exposition en se réfléchissant sur l’obturateur
(peint en gris). Avec un objectif D ou G, le système des prééclairs prend en compte la distance du sujet.
Système CLS
Contrôle TTL avec un reflex numérique
Le contrôle TTL-OTF fonctionne parfaitement, en argentique,
avec des films classiques. Des films très réfléchissants arrivent par contre à “planter” le système... Dès lors, on imagine
aisément
qu’avec
un capteur
CCD
recouvert de
micro-lentilles, d’un
filtre antialiasing
et
d’une
matrice de
Bayer,
la
mesure de Sans flash et avec flash : grâce au contrôle i-TTL, le premier
l’éclair ré- plan (arbres, très excentrés...), est parfaitement exposé.
fléchi n’est absolument pas adaptée. Nikon a donc, dans un
premier temps, adapté son système en “D-TTL” : le système
des pré-éclairs a été perfectionné pour que la mesure OTF
n’ait plus besoin d’être utilisée : sur le D100 par exemple,
seule la pré-mesure de huit pré-éclairs réfléchis par l’obturateur est prise en compte.
Avec le système i-TTL implanté dans le D70s, seuls deux
pré-éclairs sont émis. Le premier, de faible intensité, évalue
le premier plan tandis que le second, plus puissant, permet
de déterminer la situation de l’arrière plan. Le dosage entre
le premier plan (éclairé par le flash) et le fond (éclairé par la
lumière continue) est ainsi beaucoup plus précis.
107
Accessoires
SYSTÈME FLASH
Mode Flash
SB-80DX, SB28DX, SB-28,
SB-26, SB-25,
SB-24
Auto non TTL
✓
Manuel
✓
Stroboscope
✓
Synchro sur le
second rideau
SB-50DX
✓
SB-30, SB-27, SB-22S,
SB-22, SB-20, SB-16B,
SB-15, SB-23, SB-29,
SB-21B, SB-29S
✓
✓
✓
✓
✓
Mode flash et programme d’exposition
Le dosage automatique flash/ambiance i-TTL fonctionne
avec tous les automatismes du D70s à l’exception du mode
M ou des modes P, A et S en mesure Spot. Dans ces configurations, le D70s réalise une gestion standard i-TTL du
flash : seul le sujet principal est correctement exposé par le
flash. La lumière ambiante qui éclaire l’arrière-plan est ignorée et sera souvent traduite par une valeur très sombre.
Mémorisation de la puissance de l’éclair FV
Une fois l’intensité du flash mémorisée (Flash Value - Lock),
on peut modifier n’importe quel paramètre de prise de vue
(ouverture, sensibilité, focale, cadrage...) : l’exposition sera
ajustée en conséquence, de façon à ce que l’image soit exposée de la même manière que dans la première situation.
Gestion multi-flashes
Multiflash sans câble
Un flash accessoire, monté sur la griffe porte-accessoire,
est parfaitement adapté aux photos de reportage, mais
donne une lumière souvent bien trop “crue” en studio. Dans
cette situation, on souhaite généralement bâtir un éclairage
plus évolué, comprenant plusieurs flashes. Un éclairage
classique consiste, en portrait par exemple, à positionner
un flash sur le côté du modèle (source principale) et un second pour éclairer le fond (source secondaire).
Il était jusqu’alors indispensable d’utiliser un flashmètre indépendant pour mesurer la lumière émise par les différents
flashes. Le Nikon D70s, équipé d’un flash type SB-800 ou
SB-600 sur sa griffe porte-accessoire, peut piloter jusqu’à
trois groupes de flashes asservis en mode i-TTL sans câble,
sur trois canaux distincts :
❏ chaque groupe (A, B ou C) peut comporter plusieurs
flashes. On peut régler le mode et la correction d’intensité par rapport au
flash principal, séparément pour chaque
groupe,
❏ si plusieurs photographes travaillent
en flash asservi à
proximité les uns
des autres, chacun
pourra choisir son
Exemple de configuration avec plusieurs
canal pour ne pas flashes asservis sans câble en mode i-TTL :
perturber la liaison le flash intégré pilote trois flashes déportés.
Deux flashes éclairent le modèle et un le
fond.
des autres !
109
Accessoires
Autre particularité : la mesure des pré-éclairs est assurée
par le capteur à 1 005 pixels RVB, tout comme la lumière
continue. La cellule dédiée à la mesure de l’éclair du flash
a donc disparu (et l’obturateur n’a plus besoin d’être peint
en gris)... ce qui condamne, en pratique, tous les anciens
flashes de la marque. Ils peuvent toutefois toujours fonctionner avec le D70s, sans bénéficier d’aucun contrôle :
Pilotage i-TTL sans cordon
❏ Il faut d’abord régler le Nikon D70s en “Menu CSM
détaillé” depuis le menu de configuration (sinon on n’a
accès qu’aux seuls dix premiers réglages personnalisés). Par ailleurs, pour piloter des flashes distants, il faut
régler la fonction personnalisée n°19 sur “Mode flash
ext.” (alors que pour utiliser un flash monté sur le D70s
comme source d’éclairage il faut sélectionner “TTL”).
Un sous-menu permet alors de choisir entre les modes
“TTL” (pilotage par le D70s, choix conseillé...), “AA” (chaque flash distant gère son éclair) et “Manuel” (chaque
puissance doit être réglée manuellement),
❏ il faut ensuite configurer tous les flashes déportés
que l’on souhaite piloter en mode “Ext” et sélectionner
le canal 3, groupe A (configuration obligatoire pour valider le pilotage par le flash intégré),
❏ un petit déclenchement pour vérifier que tout
marche et c’est parti : on ajuste la qualité de la lumière
en déplaçant les flashes par rapport au sujet. Pour le
reste, le D70s s’occupe de tout !
Notons que l’éclair du flash intégré n’intervient pas sur
l’image : il ne sert qu’à piloter les flashes asservis.
Communication de la TC du flash
Tous les flashes Nikon compatibles, montés sur la
griffe porte-accessoire, transmettent au boîtier leurs
caractéristiques spectrales. Ainsi, en fonction de la durée
de l’éclair et de la puissance émise le flash qu’il pilote, le
D70s connaît exactement la TC de son éclair. Il peut ainsi
régler finement la balance des blancs. Cela ne fonctionne
évidemment pas en multi-flash...
111
Accessoires
Le flash intégré peut, quant à lui, piloter un seul groupe
de plusieurs flashes sur un seul canal... ce qui est déjà
amplement suffisant dans la majorité des cas. Notons
également que, bien que le nombre de flashes déportés
asservis est théoriquement infini, mieux vaut se limiter à trois
par canal. Au delà, la gestion devient complexe et les éclairs
qui se croisent peuvent perturber le bon fonctionnement du
système.
Le pilotage de l’ensemble des flashes asservis s’effectue,
comme pour la mesure i-TTL, grâce à de petits éclairs émis
par le flash principal (flash accessoire monté sur l’appareil ou
flash intégré) auxquels les flashes asservis répondent également par des micro-éclairs. Ce dialogue lumineux est invisible à
l’œil nu
et
se
déroule
quelq u e s
millisecondes
avant la
prise de vue effective. La plage d’utilisation de ce système
est de 10 mètres, dans un angle de 30° à gauche ou à droite
du flash maître. Ce demi-angle est porté à 60° en deçà de
5 mètres.
Ce système étant véritablement le point fort du D70s au
flash, nous détaillons un peu plus en détail son utilisation
pratique, en supposant que l’ensemble est piloté par le
flash intégré (qui doit bien évidemment être sorti !).
Bien entendu, le D70s a accès à toutes les autres fonctions
classiques : système anti yeux-rouges, synchronisation sur
le premier ou le second rideau, synchro lente, correction
d’exposition au flash... Nous ne détaillerons pas ici ces
fonctions, communes à tous les appareils Nikon.
Notons surtout que la synchronisation est possible jusqu’à
1/500 s grâce au système d’obturation électronique sur le
CCD, ce qui permet de travailler au flash en plein jour à
grande ouverture. On peut ainsi déboucher un léger contrejour en maintenant l’arrière-plan flou et bien exposé !
Le flash intégré
Le flash intégré du D70s possède un nombre-guide de 15 m
à 200 ISO. Cette valeur est modeste mais reste suffisante
pour la plupart des photos. Pour connaître la portée
maximale de ses éclairs, il suffit de diviser le nombre-guide
par l’ouverture de diaphragme utilisée.
Exemple : à f:5,6, la portée du flash sera de 15/5,6 = 2,50 m
environ. Le tableau ci-dessous indique cette portée pratique en fonction de la sensibilité :
Ouverture
200 ISO
400 ISO
800 ISO
f:2
7,50 m
10,50 m
15 m
1 600 ISO
21,00 m
f:2,8
5,25 m
7,50 m
10,50 m
15,00 m
f:4
3,50 m
5,25 m
7,50 m
10,50 m
f:5,6
2,50 m
3,50 m
5,25 m
7,50 m
f:8
1,75 m
2,50 m
3,50 m
5,25 m
f:11
1,25 m
1,75 m
2,50 m
3,50 m
f:16
1,00 m
1,25 m
1,75 m
2,50 m
Flash intégré ou cobra ?
Sa couverture correspond à l’angle de champ d’un 18 mm
(20 mm pour le D70). Lors de l’utilisation d’un objectif de
focale plus courte, un vignetage apparaîtra sur les bords de
l’image. Il est, de plus, impératif d’enlever le pare-soleil des
objectifs utilisés, celui-ci risquant de générer une ombre en
bas de l’image.
Le flash SB-600
Plus abordable que le SB-800, le SB-600 avec son nombre guide de 39 m à 200 ISO est un choix judicieux. Il est
compatible avec toutes
les fonctions évoluées
du D70s. Il couvre les
focales de 24 à 85 mm
en automatique et un
diffuseur
coulissant
permet d’utiliser des
optiques de focales allant
jusqu’à 14 mm.
Pour faciliter le travail du
photographe lorsqu’il est
piloté à distance, il possède
deux témoins de disponibilité
bien visibles de loin et dispose
d’un mode “Lampe pilote” qui
permet de visualiser l’effet de
l’éclairage mis en place.
Pour tirer parti des possibilités
Compact et léger, il est livré offertes par le Creative Light
avec un socle permettant de le System du Nikon D70s, le
flash optionnel SB-600 est un
fixer rapidement.
accessoire quasi incontournable
113
Accessoires
Autres fonctions
Alimentations
Le D70 est livré avec une batterie Li-Ion EN-EL3 et son
chargeur rapide MH-18, ainsi qu’avec un porte-piles
MS-D70 qui permet d’alimenter l’appareil avec trois piles
CR2. Le D70s est, quand à lui, livré avec une batterie plus
puissante EN-EL3a et son chargeur MH-18a (identique au
MH-18, mais plus compact). Le chargeur optionnel MH-19,
très utile en reportage, permet de charger deux paires de
batteries en même temps et peut être branché sur la prise
allume-cigare d’un véhicule.
Visée
Viser avec le D70s est plus facile sans lunettes de vue.
L’appareil est pour cela doté d’un correcteur dioptrique,
dont la puissance est toutefois limitée à la plage - 1,6 à
+ 0,5 dioptries. Pour s’adapter aux visions nécessitant des
corrections plus importantes, des lentilles correctrices -5,
-4, -3, -2, +1, +2 et +3 dioptries sont disponibles.
Télécommandes
Avec le D70, qui dispose d’un récepteur infrarouge, la
télécommande ML-L3 est indispensable pour
déclencher à distance sans câble de connection.
Le D70s possédant une prise adéquate, la
télécommande filaire à quatre broches MC-DC1
permet également d’effectuer des poses longues
avec plus de confort.
Système complet
Cartes
De nombreux fabricants proposent des cartes CompactFlash
type I (épaisseur 3 mm) ou II (épaisseur 5 mm), compatibles
avec le D70s. Mais leur vitesse d’enregistrement varie.
La vitesse théorique est indiquée par un coefficient
multiplicateur de 150 ko/s. Une carte 40x, par exemple,
aura un débit théorique de 40 x 150 = 6000 (soit 5,86 Mo/s).
Un fichier RAW avec imagette JPEG sera donc enregistré
dans une telle carte en une seconde environ. Il n’existe pas
encore de norme sur la rapidité réelle et Nikon tient à jour
sur son site internet (http://nikoneurope-fr.custhelp.com) les
cartes certifiées compatibles avec le D70s.
Logiciels
Le D70 est fourni avec le logiciel Nikon View tandis que
le D70s est livré avec PictureProject. Ces applications
(compatibles PC et Mac) permettent d’afficher, de modifier
et de trier tous les fichiers JPEG issus de ces appareils.
Ils peuvent également traiter
les fichiers RAW, mais avec
des possibilités de réglages
limités. Nikon Capture est donc
le seul logiciel (optionnel) qui
permette d’exploiter pleinement
la dynamique des fichiers RAW. Et il serait dommage de se
priver de cette possibilité qualitative exceptionnelle. Nikon
Capture peut également, on l’a vu, paramétrer une courbe
d’exposition personnalisée. Deux points forts – parmi tant
d’autres – qui nous font dire que ce logiciel est véritablement
indispensable pour exploiter à fond le D70 et le D70s.
115
Accessoires
AUTRES ACCESSOIRES
Régulièrement, Nikon met à jour le logiciel interne de ses
appareils (firmware). Cela permet à ces derniers de bénéficier des avancées (autres que matérielles) des appareils
suivants de la gamme. Il est donc important d’enregistrer
son matériel sur le site www.europe-nikon.com/custhelp et
de demander à être prévenu (par courriel) des mises à jour
du firmware de son D70 ou D70s. En fait, le logiciel interne
se compose de deux firmwares A et B.
Nous prendrons ici l’exemple de la mise à jour des firmwares
du D70 lors de la sortie du D70s. Les deux appareils se
comportent alors — logiciellement — de la même manière.
Les firmwares 2.00 du D70 :
❏ améliorent la mise au point dynamique sur 5 zones et
le mode dynamique au sujet le plus proche,
❏ mettent à jour le design des menus en rendant les
fonctions plus lisibles et mieux reconnaissables,
❏ ajoutent un menu pour la configuration d’impression
des imprimantes compatibles PictBridge,
❏ corrigent un problème de réglage de l’heure ,
❏ corrigent une erreur de communication entre le D70
et Nikon Capture Control sous Windows.
La première chose à faire est de formater une carte
CompactFlash et de charger complètement la batterie de
l’appareil pour éviter qu’il ne s’éteigne pendant l’opération.
Il faut ensuite télécharger, sur le site Nikon, le fichier de
mise à jour : D70v200.sit pour Macintosh et D70v200.exe
pour Windows et les décompresser sur son ordinateur.
Deux fichiers sont créés : “AD700200.bin” (firmware A) et
“BD700200.bin” (firmware B).
Mise à jour
Ces deux fichiers doivent alors être recopiés, un par un, sur
une carte mémoire CompactFlash formatée. Les fichiers ne
doivent pas être copiés simultanément.
Après avoir déconnecté le Nikon D70 de l’ordinateur, il faut
alors appuyer sur la touche “Menu” puis sélectionner “Vers.
firmware”. Il suffit alors de sélectionner “Mise à jour” dans
l’écran qui apparaît puis valider en appuyant sur ENTER.
La mise à jour peut durer de une à cinq minutes. Patience...
Une fois la mise à jour du
firmware A terminée, éteignez l’appareil, formatez à
nouveau votre carte puis
procédez de la même manière pour le firmware B.
Formatez à nouveau votre
carte CompactFlash et allez faire des photos !
117
Accessoires
Mise à jour du firmware interne
Objectif
Vitesse
20-35 mm f2
,8D
1/250 s
Ouver ture
Sensibilité
f:16
Mode Expo
Mesure Expo
Mode AF
Bal. blancs
200 ISO
A
AF-S
Auto
Mode couleu
r Adobe RVB
Format
Netteté
Comp. Tons
Réduc. bruit
Pour convertir une photographie
numérique (RVB) en noir et blanc,
les méthodes
consistant
à
désaturer
l’image ou à
la convertir en
niveaux de gris
donnent généralement des résultats trop peu
contrastés, quel que soit le logiciel utilisé. Ici, le mélangeur de
couche de Photoshop a été utilisé pour sur pondérer la couche
rouge par rapport aux autres.
Prise de vue : Noir & Blanc
JPEG
Normale
Personnalisée
Désactivée
Glossaire
Aliasing à Définition ..................................... 122
Dynamique à Octet ...................................... 123
Photosite à USB .......................................... 124
121
Phénomène lié à l’échantillonnage d’un
phénomène continu se traduisant par une
discordance entre l’objet réel et son image numérique. L’aliasing peut être géométrique (aliasing en luminance ou “moiré”)
ou coloré (aliasing en chrominance).
Algorithme
Processus mathématique permettant de
traiter des données dans un but précis.
Bit
Information numérique primaire pouvant
prendre la valeur “0” ou “1”.
CCD
Charge Coupled Device (ou DTC : Dispositif à Transfert de Charge). Composant
électronique capable de convertir des
photons en charges électriques.
Compression
Réduction du volume d’information dans
les fichiers d’image numérique pouvant
s’effectuer de manière non destructive
ou destructive. Dans le premier cas, l’algorithme de décompression permet de
retrouver intégralement les valeurs d’origine ; dans le second, une partie des données d’origine est perdue.
Conversion
Processus d’échantillonnage des charges
analogique/nu- électriques en intensités numériques. Une
mérique
conversion sur n bits permet d’atteindre
2n valeurs en sortie de convertisseur.
Définition
Nombre de pixels contenus dans une
image. La définition du D70s est de
2 000 x 3 008 pixels.
Définitions (1)
Dynamique
Capacité d’un système photographique à
restituer un écart de luminosité (contraste)
présent dans la scène. Elle dépend de la
qualité du CCD et du nombre de bits servant au codage de l’intensité numérique.
Intensité numé- Nombre codant la luminosité d’un pixel.
rique (IN)
Dans une image en noir et blanc, l’IN est
un nombre symbolisant un niveau de gris,
dans une image couleur, l’IN possède
trois composantes R, V et B.
JPEG
Format d’enregistrement compressé
d’images numériques créé par le Joint
Photographic Expert Group. Les fichiers
JPEG sont reconnus par tous les logiciels de traitement d’image et leur taux de
compression est variable (plus il est élevé,
plus la compression est destructive).
LSI
Large Scale Integrated Circuit. Circuit intégré réalisant toutes les opérations de
traitement des images du D70s.
Mo
Méga-octet. Million d’octets.
Niveaux de gris Nombre de valeurs de gris distincts pouvant être atteints par une image en noir et
blanc. Plus ce nombre est élevé plus la
modulation des dégradés sera agréable à
l’œil. Une image 12 bits peut coder 4 096
niveaux de gris, une image 8 bits, 256.
Octet
Ensemble de 8 bits pouvant coder 256
valeurs (de 0 à 255).
123
Glossaire
Aliasing
Cellule sensible d’un CCD composée d’un
photodétecteur et d’une cellule de transfert. La quantité de lumière reçue par un
photosite pendant la durée d’exposition
conditionne l’intensité numérique du pixel
correspondant dans l’image numérique.
Pixel
PICTure ELement. Structure élémentaire
d’une image numérique (point d’image).
Un pixel est caractérisé par sa position
dans l’image (ligne, colonne) et par son
intensité numérique.
RAW
Brut. Format d’enregistrement des
fichiers d’images numériques spécifique
à chaque marque (extension NEF chez
Nikon). Ce format conserve la majeure
partie des informations enregistrées par
le capteur de prise de vue.
RVB
Codage de la couleur par synthèse
trichrome. Les intensités numériques
des composantes rouges, vertes et
bleues sont comprises entre 0 et 255 et
définissent une couleur unique.
USB
Universal Serial Bus. Interface entre les
ordinateurs et ses périphériques créée
en 1995. La version 2.0 dont est équipé
le Nikon D70s autorise un débit maximum
théorique de 60 Mo par seconde. Il peut
ainsi transférer ses images à l’ordinateur
auquel il est relié très rapidement.
Définitions (2)
Terminologie des objectifs Nikkor
AF-S Moteur SilentWave silencieux et rapide intégré
dans les optiques haut de gamme de la marque.
D
Objectif à microprocesseur transmettant au
boîtier la distance de mise au point. Les optiques
AF-S et G sont “D”.
DC
Defocus Control : objectif permettant de régler
l’aberration sphérique pour contrôler le rendu du
flou en dehors du plan de netteté.
DX
Objectif destiné aux reflex numériques.
ED
Extra Low Dispersion : verre spécial utilisé dans
certaines lentilles de l’objectif pour réduire
l’aberration chromatique se traduisant sur l’image
par de minuscules franges colorées sur les
contours des objets photographiés.
G
Objectif dépourvu de bague de diaphragme.
IF
Internal Focus : la mise au point s’effectue par
déplacement d’un groupe de lentilles interne.
L’objectif ne s’allonge ainsi pas pendant la mise
au point.
PC
Perspective Control : objectif autorisant les
bascules et/ou les décentrements pour contrôler
la perspective et le plan de netteté de l’image.
TC
Téléconvertisseur. Dispositif s’intercalant entre
le boîtier et l’objectif permettant de modifier la
focale de l’objectif.
VR
Vibration Reduction : L’objectif possède un groupe
de lentilles interne qui compense les mouvements
du photographe pour réduire le flou de bougé.
125
Glossaire
Photosite
Objectif
Vitesse
18-70 mm f:3
,5-4,
30 s en pose B
Ouver ture
Sensibilité
f:3,5
Mode Expo
Mesure Expo
Mode AF
Bal. blancs
1 600 ISO
M
/
Manuel
Mode couleu
r Adobe RVB
Format
Netteté
Comp. Tons
Réduc. bruit
JPEG
Normale
Personnalisée
Activée
Lorsque les temps de pose sont longs, le bruit
“thermique” (lié à la génération d’un courant par
les photosites même en l’absence de lumière) devient important. Les étoiles peu lumineuses disparaissent alors dans le bruit de fond de l’image
(1). Le D70s dispose d’un mode de réduction du 1
bruit : il effectue une seconde pose de même durée (obturateur fermé), puis soustrait la seconde
image à la première pour réduire le bruit (2). Mais
l’amélioration n’est que partielle. La solution
consiste à effectuer plusieurs photos (ici 10 !)
2
puis à les superposer dans PhotoShop en jouant
sur la transparence des calques pour moyenner
le bruit. Cela demande un ajustement de chaque
image, les étoiles se déplaçant entre chaque prise de vue. Les Pléiades, jusqu’alors “perdues”
apparaissent alors (3) !
3
Prise de vue : Superposition d’images
5
Autres principaux ouvrages de C. Tauleigne
Editions malampia :
Collection PhotoTech :
Leica MP
Nikon D50
Collection Carnets :
Carnet d’un voyage à Saint-Savin
(avec Didier PAYERNE)
Editions bichromia (www.bichromia.com) :
Nikon D300 (avril 2008)
Nikon D200
Nikon D80
Nikon D80 Survival Manual
(en anglais, avec Jo-Ann PIGAT)
Pentax K10D
Canon EOS 400D
(avec Martin BARZILAI)

Manuels associés