6. Glossaire
6.1 Types d'infiltrations
Une infiltration est un élément de logiciel malveillant qui tente de s'introduire dans l'ordinateur d'un utilisateur et/ou de l'endommager.
6.1.1 Virus
Un virus d'ordinateur est un fragment de code malveillant qui est ajouté à des fichiers qui sont sur votre ordinateur. Les virus informatiques sont comparables aux virus biologiques parce qu'ils utilisent des techniques similaires pour se propager d'un ordinateur à l'autre. Le terme « virus » est quant à lui souvent utilisé de manière abusive pour décrire tout type de menace. On tend à le remplacer progressivement par le terme « logiciel malveillant » ou « malware » en anglais.
Les virus informatiques attaquent principalement les fichiers et documents exécutables. En bref, un virus informatique fonctionne de la manière suivante : après l'exécution d'un fichier infecté, le code malveillant est appelé et exécuté avant l'exécution de l'application originale. Un virus peut infecter tous les fichiers pour lesquels l'utilisateur a des droits d'écriture.
Les virus peuvent varier en fonction de leur gravité et de leur cible. Certains sont extrêmement dangereux parce qu'ils ont la capacité de supprimer délibérément des fichiers du disque dur. D'autres, en revanche, ne causent pas de réels dommages : ils ne servent qu'à gêner l'utilisateur et à démontrer les compétences techniques de leurs auteurs.
Si votre ordinateur est infecté par un virus et qu'il est impossible de le nettoyer, soumettez-le au laboratoire d'ESET pour examen. Dans certains cas, les fichiers infectés peuvent avoir subi des modifications telles, qu'il est impossible de les nettoyer. Il faut alors les remplacer par une copie propre.
6.1.2 Vers
Un ver est un programme contenant un code malveillant qui attaque les ordinateurs hôtes et se propage via un réseau.
La différence fondamentale entre les virus et les vers réside dans le fait que les vers ont la capacité de se propager par eux-mêmes. Ils ne dépendent pas des fichiers hôtes (ou des secteurs d'amorçage). Les vers se propagent par l'intermédiaire des adresses de messagerie de votre liste de contacts ou exploitent les vulnérabilités de sécurité des applications réseau.
Les vers sont ainsi susceptibles de vivre beaucoup plus longtemps que les virus. Par le biais d'Internet, ils peuvent se propager à travers le monde en quelques heures seulement et parfois en quelques minutes. Leur capacité à se répliquer indépendamment et rapidement les rend plus dangereux que les autres types de programmes malveillants.
Un ver activé dans un système peut être à l'origine de plusieurs dérèglements : il peut supprimer des fichiers, dégrader les performances du système ou même désactiver certains programmes. Par nature, il peut servir de « moyen de transport » à d'autres types d'infiltrations.
Si votre ordinateur est infecté par un ver, il est recommandé de supprimer les fichiers infectés, car ils contiennent probablement du code malveillant.
6.1.3 Chevaux de Troie
Les chevaux de Troie ont été définis comme une catégorie de menaces dont la particularité est de se présenter comme des programmes utiles pour duper ensuite les utilisateurs qui acceptent de les exécuter.
La catégorie étant très vaste, elle est souvent divisée en plusieurs sous-catégories :
Téléchargeur - Programmes malveillants qui sont en mesure de télécharger d'autres menaces sur Internet.
Dropper - Programmes malveillants qui sont en mesure de déposer d'autres types de logiciels malveillants sur des ordinateurs infectés.
Backdoor - Programmes malveillants qui communiquent avec des attaquants distants, leur permettant d'accéder à l'ordinateur et d'en prendre le contrôle.
Keylogger - Programme qui enregistre chaque touche sur laquelle tape l'utilisateur et envoie les informations aux pirates.
Composeur - Programmes malveillants destinés à se connecter à des numéros surtaxés au lieu du fournisseur de services Internet de l'utilisateur. Il est presque impossible qu'un utilisateur remarque la création d'une nouvelle connexion. Les composeurs ne peuvent porter préjudice qu'aux utilisateurs ayant des modems par ligne commutée, qui sont de moins en moins utilisés.
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Si un fichier est identifié comme cheval de Troie sur votre ordinateur, il est recommandé de le supprimer, car il est fort probable qu'il ne contienne rien d'autre que du code malveillant.
6.1.4 Rootkits
Les rootkits sont des programmes malveillants qui procurent aux pirates un accès illimité à un système tout en dissimulant leur présence. Après avoir accédé au système (généralement en exploitant une faille), les rootkits utilisent des fonctions du système d'exploitation pour se protéger des logiciels antivirus : ils dissimulent des processus, des fichiers et des données de la base de registre Windows. Pour cette raison, il est presque impossible de les détecter à l'aide des techniques de test ordinaires.
Il existe deux niveaux de détection permettant d'éviter les rootkits :
1. Lorsqu'ils essaient d'accéder au système. Ils ne sont pas encore installés et donc inactifs. La plupart des antivirus sont en mesure d'éliminer les rootkits à ce niveau (en supposant qu'ils détectent effectivement les fichiers comme infectés).
2. Lorsqu'ils sont inaccessibles aux tests habituels. Les utilisateurs ESET Smart Security bénéficient de la technologie
Anti-Stealth qui permet de détecter et d'éliminer les rootkits en activité.
6.1.5 Logiciels publicitaires
Le terme anglais « adware » désigne les logiciels soutenus par la publicité. Les programmes qui affichent des publicités entrent donc dans cette catégorie. Les logiciels publicitaires ouvrent généralement une nouvelle fenêtre contextuelle automatiquement dans un navigateur Internet. Cette fenêtre contient de la publicité ou modifie la page de démarrage du navigateur. Ils sont généralement associés à des programmes gratuits et permettent aux développeurs de couvrir les frais de développement de leurs applications (souvent utiles).
Les logiciels publicitaires en tant que tels ne sont pas dangereux ; ils dérangent simplement les utilisateurs en affichant des publicités. Le danger réside dans le fait qu'ils peuvent également avoir des fonctions d'espionnage (comme les logiciels espions).
Si vous décidez d'utiliser un logiciel gratuit, soyez particulièrement attentif au programme d'installation. La plupart des programmes d'installation vous avertissent en effet qu'ils installent également un programme publicitaire. Dans la plupart des cas, vous pourrez désactiver cette installation supplémentaire et installer le programme sans logiciel publicitaire.
Certains programmes refusent de s'installer sans leur logiciel publicitaire ou voient leurs fonctionnalités limitées. Cela signifie que les logiciels publicitaires accèdent souvent au système de manière « légale », dans la mesure où les utilisateurs l'ont accepté. Dans ce cas, il est préférable de procéder avec prudence. Si un logiciel publicitaire est détecté sur votre ordinateur, il est conseillé de le supprimer, car il est fort probable qu'il contienne du code malveillant.
6.1.6 Logiciels espions
Cette catégorie englobe toutes les applications qui envoient des informations confidentielles sans le consentement des utilisateurs et à leur insu. Les logiciels espions utilisent des fonctions de traçage pour envoyer diverses données statistiques telles que la liste des sites Web visités, les adresses e-mail de la liste de contacts de l'utilisateur ou la liste des touches du clavier utilisées.
Les auteurs de ces logiciels espions affirment que ces techniques ont pour but d'en savoir plus sur les besoins et intérêts des utilisateurs afin de mieux cibler les offres publicitaires. Le problème est qu'il n'y a pas de distinction claire entre les applications utiles et les applications malveillantes, et que personne ne peut garantir que les informations récupérées ne sont pas utilisées à des fins frauduleuses. Les données récupérées par les logiciels espions peuvent être des codes de sécurité, des codes secrets, des numéros de compte bancaire, etc. Les logiciels espions sont souvent intégrés aux versions gratuites d'un programme dans le but de générer des gains ou d'inciter à l'achat du logiciel. Les utilisateurs sont souvent informés de la présence d'un logiciel espion au cours de l'installation d'un programme qui vise à les inciter
à acquérir la version payante qui en est dépourvue.
Parmi les produits logiciels gratuits bien connus qui contiennent des logiciels espions, on trouve les applications clients de réseaux P2P (poste à poste). Spyfalcon ou Spy Sheriff (et beaucoup d'autres) appartiennent à une sous-catégorie spécifique de logiciels espions : ils semblent être des programmes antispyware alors qu'ils sont en réalité eux-mêmes des logiciels espions.
Si un fichier est détecté comme logiciel espion sur votre ordinateur, il est préférable de le supprimer, car il est fort probable qu'il contienne du code malveillant.
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6.1.7 Applications potentiellement dangereuses
Il existe de nombreux programmes authentiques qui permettent de simplifier l'administration des ordinateurs en réseau. Toutefois, s'ils tombent entre de mauvaises mains, ces programmes sont susceptibles d'être utilisés à des fins malveillantes. ESET Smart Security permet de détecter ces menaces.
Applications potentiellement dangereuses est la classification utilisée pour les logiciels commerciaux légitimes. Cette classification comprend les programmes d'accès à distance, les applications de résolution de mot de passe ou les keyloggers (programmes qui enregistrent chaque frappe au clavier de l'utilisateur).
Si vous découvrez qu'une application potentiellement dangereuse est présente et fonctionne sur votre ordinateur (sans que vous ne l'ayez installée), consultez l'administrateur réseau ou supprimez l'application.
6.1.8 Applications potentiellement indésirables
Les applications potentiellement indésirables ne sont pas nécessairement malveillantes, mais elles sont susceptibles d'affecter les performances de votre ordinateur. Ces applications sont habituellement installées après consentement. Si elles sont présentes sur votre ordinateur, votre système se comporte différemment (par rapport à son état avant l'installation). Voici les changements les plus significatifs : affichage de nouvelles fenêtres (fenêtres contextuelles, publicités) ; activation et exécution de processus cachés ; augmentation de l'utilisation des ressources système ; modification des résultats de recherche ; communication de l'application avec des serveurs distants.
6.2 Types d'attaques distantes
Il existe diverses techniques permettant à des pirates de mettre en péril des systèmes distants. Elles se divisent en plusieurs catégories.
6.2.1 Attaques DoS
L'attaque DoS, ou attaque par déni de service, vise à rendre un ordinateur ou un réseau indisponible pour ses utilisateurs. La communication entre les utilisateurs affectés est obstruée et ne peut plus continuer normalement. Les ordinateurs qui ont subi une attaque DoS doivent généralement redémarrer pour fonctionner correctement.
Dans la plupart des cas, le déni de service cible les serveurs Web et cherche à les rendre inutilisables pendant un certain temps.
6.2.2 Empoisonnement DNS
En utilisant l'empoisonnement DNS, les pirates peuvent faire croire au serveur DNS de tout ordinateur que les fausses données qui leur sont transmises sont légitimes et authentiques. Ces fausses informations sont ensuite mises en cache pendant un certain temps, ce qui permet aux attaquants de réécrire les réponses DNS des adresses IP. De cette manière, les utilisateurs qui tentent d'accéder à des sites internet téléchargeront des virus ou des vers au lieu du contenu original de ces sites.
6.2.3 Attaques de vers
Un ver est un programme contenant un code malveillant qui attaque les ordinateurs hôtes et se propage via un réseau.
Les vers de réseau exploitent les failles de sécurité de diverses applications. Par le biais d'Internet, ils peuvent se propager à travers le monde en quelques heures seulement et parfois même en quelques minutes.
La plupart des attaques de ver (Sasser, SqlSlammer) peuvent être évitées en utilisant les paramètres de sécurité par défaut du pare-feu ou en bloquant les ports non protégés et non utilisés. Il est également essentiel d'appliquer les derniers correctifs de sécurité au système d'exploitation.
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6.2.4 Balayage de ports
Le balayage de ports permet de déterminer les ports ouverts sur un ordinateur ou un hôte du réseau. Le logiciel utilisé à cette fin s'appelle scanneur de ports.
Le port d'un ordinateur est un point virtuel qui traite les données entrantes et sortantes. C'est un point crucial pour la sécurité. Sur un réseau de grande taille, les informations collectées par le scanneur de ports peuvent permettre d'identifier les failles potentielles. Cette utilisation est bien sûr tout à fait légale.
Néanmoins, le balayage de ports est souvent utilisé par les pirates qui tentent de compromettre la sécurité. Ils envoient d'abord des paquets à chaque port. En fonction du type de réponse, ils parviennent à déterminer les ports qui sont utilisés. Si le balayage lui-même ne cause aucun dommage, cette activité peut révéler les failles potentielles et permettre aux pirates de prendre le contrôle d'ordinateurs distants.
Nous conseillons aux administrateurs du réseau de bloquer tous les ports non utilisés et de protéger ceux qui sont utilisés des accès non autorisés.
6.2.5 Désynchronisation TCP
La désynchronisation TCP est une technique utilisée pour les détournements de session TCP (TCP Hijacking). Elle est déclenchée par un processus dans lequel le numéro séquentiel de paquets entrants diffère du numéro attendu. Les paquets dont le numéro séquentiel est différent de celui attendu sont rejetés (ou enregistrés dans la mémoire tampon, s'ils sont présents dans la fenêtre de communication active).
Lorsqu'il y a désynchronisation, les deux extrémités de la communication refusent les paquets reçus. C'est ici que les pirates peuvent intervenir à distance pour infiltrer et fournir des paquets dont le numéro séquentiel est correct. Les pirates peuvent même manipuler ou modifier la communication.
Les détournements de session TCP visent à interrompre les communications serveur-client ou les communications poste à poste. De nombreuses attaques peuvent être évitées par l'authentification de chaque segment TCP. Il est
également conseillé d'utiliser les configurations recommandées pour vos périphériques réseau.
6.2.6 Relais SMB
SMBRelay et SMBRelay2 sont des programmes spéciaux permettant de mener une attaque contre des ordinateurs distants. Les programmes tirent parti du protocole de partage de fichiers SMB (Server Message Block) situé sur
NetBIOS. Lorsqu'un utilisateur partage des dossiers ou répertoires sur un réseau local, il utilise très probablement ce protocole de partage de fichiers.
Au cours des communications sur le réseau local, les empreintes numériques des mots de passe sont échangées.
SMBRelay reçoit une connexion sur les ports UDP 139 et 445, relaie les paquets échangés par le client et le serveur, et les modifie. Après connexion et authentification, le client est déconnecté. SMBRelay crée une nouvelle adresse virtuelle IP,
à laquelle il est possible d'accéder à l'aide de la commande "net use \\192.168.1.1". L'adresse peut ensuite être utilisée par n'importe quelle fonction de réseau de Windows. SMBRelay relaie les communications du protocole SMB, sauf la négociation et l'authentification. Les pirates peuvent utiliser l'adresse IP tant que l'ordinateur client est connecté.
SMBRelay2 fonctionne selon le même principe que SMBRelay, si ce n'est qu'il utilise les noms NetBIOS plutôt que les adresses IP. Tous deux peuvent mener des attaques dites de « l'homme du milieu » (man-in-the-middle). Ces attaques permettent à des pirates de lire, d'insérer des données et de modifier à distance les messages échangés entre deux points de communication sans être remarqués. Les ordinateurs exposés à ce type d'attaque arrêtent souvent de répondre ou redémarrent de manière impromptue.
Pour éviter de telles attaques, nous vous recommandons d'utiliser des mots de passe ou des clés d'authentification.
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6.2.7 Attaques par protocole ICMP
L'ICMP (Internet Control Message Protocol) est un protocole Internet très utilisé. Il est surtout utilisé par les ordinateurs en réseau pour envoyer différents messages d'erreur.
Les attaquants distants tentent d'exploiter la faiblesse du protocole ICMP. Le protocole ICMP est conçu pour les communications à sens unique n'exigeant pas d'authentification. Ceci permet aux attaquants distants de déclencher des « attaques DoS » (Denial of Service (déni de service)). Il s'agit d'attaques qui permettent aux personnes non autorisées d'accéder à des paquets entrants et sortants.
Le Ping Flood (inondation par flux de ping), l'ICMP_ECHO flood et le smurf sont des exemples typiques d'attaques
ICMP. Les ordinateurs exposés aux attaques ICMP sont considérablement ralentis (ceci est valable pour toutes les applications qui utilisent Internet) et ont des problèmes de connexion Internet.
6.3 Courrier électronique
Le courrier électronique est une forme de communication moderne qui offre beaucoup d'avantages. Adaptable, rapide et direct, il a joué un rôle crucial dans l'expansion d'Internet au début des années 90.
Malheureusement, le grand anonymat des courriers électroniques et Internet a laissé libre champ aux activités illégales telles que le « spamming » (le fait d'envoyer des messages indésirables à un grand nombre de personnes). Les courriers indésirables comprennent les publicités indésirables, les canulars et les logiciels malveillants. Les désagréments et le danger augmentent, car l'envoi de tels messages ne coûte rien et les auteurs de courrier indésirable disposent de nombreux outils qui leur permettent de se procurer facilement de nouvelles adresses de messagerie. Par ailleurs, le volume et la variété du courrier indésirable ne facilitent pas la réglementation. Plus vous utilisez votre adresse de messagerie, plus vous augmentez la possibilité d'aboutir dans un moteur de base de données de courrier indésirable.
Voici quelques conseils de prévention :
Évitez de publier votre adresse de messagerie sur Internet.
Ne donnez votre adresse de messagerie qu'à des personnes fiables.
Évitez d'utiliser des pseudonymes communs : un pseudonyme compliqué est moins susceptible d'être traqué.
Ne répondez pas au courrier indésirable qui est arrivé dans votre boîte de réception.
Faites attention lorsque vous remplissez des formulaires sur Internet : soyez particulièrement attentif aux options du type « Oui, je voudrais recevoir des informations concernant... ».
Utilisez des adresses de messagerie « spécialisées », par exemple une adresse pour votre travail, une autre pour communiquer avec vos amis, etc.
Changez vos adresses de messagerie de temps en temps.
Utilisez une solution antispam.
6.3.1 Publicités
La publicité via Internet est une des formes de publicité les plus en vogue. D'un point de vue marketing, la publicité présente plusieurs avantages : ses coûts sont minimes, elle est très directe et les messages sont transmis presque immédiatement. De nombreuses entreprises utilisent des outils de marketing par courrier électronique pour communiquer de manière efficace avec leurs clients et prospects.
Ce mode de publicité est légitime, car vous pourriez être intéressé par la réception d'informations commerciales sur certains produits. Toutefois, de nombreuses entreprises envoient des masses de messages commerciaux non sollicités.
La publicité par e-mail dépasse alors les limites et devient du courrier indésirable, ou spam.
La quantité de messages publicitaires non sollicités est devenue un réel problème, car elle ne montre aucun signe de ralentissement. Les auteurs de messages non sollicités tentent souvent de déguiser le courrier indésirable sous des dehors de messages légitimes.
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6.3.2 Canulars
Un canular (ou hoax) est un message propagé sur Internet. Il est envoyé généralement avec le courrier et parfois par des outils de communication tels que ICQ et Skype. Le message est souvent une blague ou une légende urbaine.
Les canulars essaient de provoquer chez les destinataires de la peur, de l'incertitude et du doute, les amenant à croire qu'un « virus indétectable » supprime tous les fichiers et récupère les mots de passe, ou effectue une activité nuisible sur leur système.
Certains canulars demandent aux destinataires de transmettre des messages à leurs contacts, ce qui a pour conséquence de propager les canulars. Même les téléphones portables reçoivent des canulars et des demandes d'aide
(des personnes proposant par exemple de vous envoyer de l'argent depuis l'étranger). Il est souvent impossible de déterminer l'intention du créateur.
Si un message vous demande de le faire suivre à toutes vos connaissances, il peut très bien s'agir d'un canular. Sur
Internet, de nombreux sites spécialisés peuvent vérifier la légitimité d'un courrier. Avant de retransmettre un message que vous soupçonnez d'être un canular, faites d'abord une recherche sur Internet à son sujet.
6.3.3 Hameçonnage
Le terme d'hameçonnage (phishing en anglais) désigne une activité frauduleuse utilisant des techniques de piratage psychologique qui consistent à manipuler les utilisateurs pour obtenir des informations confidentielles. Son but est d'accéder à des données sensibles, telles que numéros de comptes bancaires, codes secrets, etc.
La technique consiste généralement à envoyer un message électronique en se faisant passer pour une personne ou une entreprise digne de confiance (institution financière, compagnie d'assurance par exemple). Le message peut sembler tout à fait authentique et contenir des graphiques et contenus qui proviennent véritablement de la source dont il se réclame. Vous êtes invité à entrer, sous divers prétextes (vérification de données, opérations financières), certaines de vos données personnelles : numéros de compte en banque ou noms d'utilisateur et mots de passe. Toutes ces données, si elles sont soumises, peuvent facilement être volées et utilisées à des fins illégales.
Les banques, compagnies d'assurance et autres sociétés légales ne demandent jamais de noms d'utilisateur et de mots de passe dans un message non sollicité.
6.3.4 Reconnaissance du courrier indésirable
Généralement, peu d'indicateurs contribuent à identifier le courrier indésirable (messages non sollicités) dans une boîte
à lettres. Si un message remplit au moins l'un des critères suivants, il s'agit probablement de courrier indésirable.
L'adresse de l'expéditeur ne figure pas dans la liste de vos contacts.
Le contenu du message concerne une grosse somme d'argent qui vous est offerte. Pour toucher cette somme, vous devez néanmoins fournir au préalable une petite somme.
Vous devez entrer, sous divers prétextes (vérification de données, opérations financières), certaines de vos données personnelles : numéros de compte en banque ou noms d'utilisateur et mots de passe.
Le message est écrit dans une langue étrangère.
Le message vous demande d'acheter un produit qui ne vous intéresse pas. Si vous décidez d'acheter le produit, vérifiez que l'expéditeur du message est un vendeur sérieux (consultez le fabricant original du produit).
Quelques mots sont mal écrits pour pouvoir passer à travers le filtre de courrier indésirable. Par exemple, « vaigra » au lieu de « viagra », etc.
6.3.4.1 Règles
Dans le contexte des solutions de protection antispam et des clients de messagerie, les règles sont des outils permettant de manipuler les fonctions de messagerie. Elles se composent de deux parties logiques :
1. la condition (par exemple, un message entrant provenant d'une certaine adresse) ;
2. l'action (par exemple, la suppression du message ou son déplacement vers un dossier spécifique).
Le nombre de règles et leurs combinaisons varient en fonction de la solution de protection antispam. Ces règles servent de protection antispam (messages non sollicités). Exemples caractéristiques :
1. Condition : un message entrant contient des mots habituellement utilisés dans le courrier indésirable.
2. Action : supprimer le message.
1. Condition : un message entrant contient une pièce jointe comportant l'extension .exe.
2. Action : supprimer la pièce jointe et livrer le message dans la boîte aux lettres.
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1. Condition : un message entrant arrive de votre employeur.
2. Action : déplacer le message dans le dossier Travail.
Nous vous recommandons d'utiliser une combinaison de règles des programmes de programme antispam afin de faciliter l'administration et d'améliorer le filtrage du courrier indésirable.
6.3.4.2 Liste blanche
En général, une liste blanche est une liste de personnes ou d'éléments qui ont été acceptés ou ont obtenu une autorisation d'accès. Le terme « liste blanche de messagerie » définit la liste de contacts dont l'utilisateur souhaite recevoir les messages. Ces listes blanches sont basées sur des mots-clés recherchés dans une adresse électronique, des noms de domaines ou des adresses IP.
Si une liste blanche fonctionne en « mode exclusif », les messages de toutes les autres adresses, domaines ou adresses
IP sont écartés. Si elle fonctionne en mode non exclusif, ces messages ne sont pas supprimés, mais filtrés d'une autre façon.
Une liste blanche fonctionne sur le principe opposé de la
liste noire
. Les listes blanches sont relativement faciles à maintenir, plus que les listes noires. Pour un meilleur filtrage du courrier indésirable, nous vous recommandons d'utiliser des listes blanches et des listes noires.
6.3.4.3 Liste noire
En général, une liste noire répertorie les personnes ou les éléments non acceptés ou interdits. Dans le monde virtuel, c'est une technique qui permet d'accepter des messages de tous les utilisateurs qui ne figurent pas sur cette liste.
Il existe deux types de listes noires : les listes créées par les utilisateurs dans l'application de protection antispam et les listes professionnelles mises à jour régulièrement. Ces dernières sont créées par des institutions spécialisées et sont disponibles sur Internet.
Il est essentiel d'utiliser les listes noires pour bloquer le courrier indésirable, mais elles sont très difficiles à tenir à jour, car de nouveaux éléments à bloquer apparaissent tous les jours. Nous recommandons d'utiliser à la fois une liste blanche et une liste noire pour mieux filtrer le courrier indésirable.
6.3.4.4 Contrôle côté serveur
Le contrôle côté serveur est une technique permettant d'identifier le courrier indésirable de masse d'après le nombre de messages reçus et les réactions des utilisateurs. Chaque message laisse une empreinte numérique unique en fonction de son contenu. Le numéro d'identification unique ne donne aucune information sur le contenu du message. Deux messages identiques ont une empreinte identique, tandis que des messages différents ont une empreinte différente.
Si un message est marqué comme courrier indésirable, son empreinte est envoyée au serveur. Si le serveur reçoit plusieurs empreintes identiques (correspondant à un certain message de courrier indésirable), cette empreinte est stockée dans la base des empreintes de courrier indésirable. Lorsqu'il analyse des messages entrants, le programme envoie les empreintes de ces messages au serveur. Le serveur renvoie des informations indiquant les empreintes qui correspondent à des messages déjà identifiés comme courrier indésirable par d'autres utilisateurs.
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