Dunod découverte des araignées Mode d'emploi

découverte
des
araignées
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Alain Canard
Christine Rollard
À la
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Collection
l’amateur de nature
Sous la direction d’Alain Foucault,
en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle
Adaptation maquette et mise en pages : Yves Tremblay
Maquette de couverture : Pierre-André Gualino
Dessins : Delphine Zigoni
Documents photographiques : voir crédits photos p. 187
© Dunod, Paris, 2015
5 rue Laromiguière, 75005 Paris
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-071104-8
ISSN 2117-6388
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Sommaire
Mode d’emploi… ……………………………………… 4
À la découverte des araignées
7
Des araignées et des hommes… ……………………… 8
Qu’est-ce qu’une araignée ?… ………………………11
Le monde des araignées… ………………………… 38
Observer les araignées… …………………………… 54
Comment distinguer les principales araignées ?… 62
Clé visuelle d’identification… …………………… 64
Reconnaître les araignées
71
■ Araignées errantes… …………………………… 72
■ Araignées à toiles… ……………………………… 119
Carnet pratique……………………………………… 171
Glossaire……………………………………………… 175
Index général………………………………………… 179
Index des espèces… ………………………………… 180
Remerciements……………………………………… 185
Crédits… …………………………………………… 187
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mode d’emploi
À la découverte des araignées
La première partie de ce guide vous fera comprendre le monde des
araignées.
Les chélicères et le rôle du venin
Les chélicères sont des organes vulnérants constitués de deux articles.
Elles s’ouvrent en s’éloignant l’une de l’autre et leurs crochets sont
plantés dans la victime lorsqu’ils se rapprochent. L’inoculation du
venin par le crochet se fait par une petite ouverture à son extrémité.
La principale distinction visible entre les mygales (Mygalomorphes)
et les autres araignées (Aranéomorphes) ne tient qu’au plan d’articulation des chélicères d’où le fait que les mygales piquent et que les
autres araignées piquent et mordent.
4
Des descriptions claires
et illustrées
17
Qu’est-ce qu’une araignée ?
Champs de vision chez une Araignée-loup
‡
Des explications
scientifiques
Qu’est-ce qu’une araignée ?
À la découverte des araignées
L’organisation des cellules sensorielles de la rétine et la présence
d’une couche réfléchissante (tapetum) sont variables selon les yeux et
les espèces. On reconnaît les espèces nocturnes à leurs yeux brillants
lorsqu’on les éclaire.
Les deux types d’articulation des chélicères
37
À la découverte des araignées
‡
Créer une collection de toiles
Il est possible de conserver les toiles géométriques et ainsi d’observer et comparer ces différentes constructions. Les araignées orbitèles
reconstruisant leur toile quotidiennement, cette opération ne les
privera de leurs proies que pendant une journée, donc pas plus que
lors d’une journée pluvieuse.
Le matériel indispensable comprend du papier cartonné à dessin
noir, des bombes de peinture en aérosol, de couleur bien visible,
argentée par exemple, de la laque pour les cheveux, du papier adhésif.
La toile choisie doit se trouver dans un endroit accessible qui ne
risque pas d’être abîmé par la peinture. Elle doit en outre être assez
distante des sites d’ancrage de la toile afin de pouvoir la fixer sans être
gêné par ces sites.
Cycle de l’Epeire diadème
Lorsque les individus deviennent matures, ils ne peuvent plus
muer. On peut alors les qualifier d’adultes (ce qui signifie : qui ne
grandit plus). Dans le groupe des Mygales auquel on ajoute pour
cette particularité les Filistates, le cycle vital (d’une génération à
l’autre) est long (3-6 ans) avec pour originalité supplémentaire, la
possibilité pour la femelle d’effectuer des mues pendant sa maturité
et donc de pondre pendant plusieurs années. Une mygale à chaussette
(page 154) a été élevée jusqu’à sa maturité, et gardée ensuite en
captivité pendant 10 ans.
58
La première opération consiste, après avoir chassé l’araignée, à imprégner de peinture aérosol la toile, à une certaine distance, afin d’éviter
que des rayons se collent entre eux. Lorsque la toile est régulièrement
colorée, il faut placer un papier cartonné noir contre la toile, puis coller avec du papier adhésif les fils supports sur le papier. La toile peut
ensuite être ôtée du milieu. Elle est collée sur son support papier par
de la laque pour les cheveux. Vous pouvez alors ôter le papier adhésif.
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Des idées d’activités
à réaliser seul ou en famille,
en balade ou à la maison
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reconnaître les araignées
Micrommate émeraude
Micrommata virescens
Toute l’Europe, Bassin méditerranéen
Sous-bois
Caractères distinctifs, espèces
Taille
Répartition
Milieu
Les femelles du genre Micrommata sont caractéristiques dans les derniers stades par leur
couleur vert vif. Le mâle a un abdomen de
couleur plus variée avec des bandes longitudinales jaunes et rouges. Deux espèces sont
présentes en France, M. ligurinum, la plus
méridionale, diffère un peu de l’autre par
la coloration des extrémités des pattes des
femelles qui sont brunes alors qu’elles sont
unicolores chez virescens. Chez le mâle, la
bande médiane de l’abdomen est brune, et
l’avant du corps n’est pas toujours vert mais
peut avoir une teinte jaunâtre.
Types de milieux colonisés
L’espèce colonise la végétation basse en
sous-bois, plus rarement en prairies humides.
Chasse
Les œufs ainsi que les jeunes individus issus
des œufs dans leurs premiers stades sont
verts. Les jeunes intermédiaires, qui passent
l’hiver dans la végétation, sont souvent jaunâtres, ponctués de brun. Les derniers stades
et les adultes sont verts. Cette araignée court
très vivement parmi les herbes, surtout si on
la poursuit. Elle se déplace avec un fil de
sécurité. Elle chasse de jour plutôt à l’affût et
se déplace de site en site. Une proie repérée
est approchée, saisie rapidement et l’araignée
descend dans la végétation pour la manger. Il
n’y a pas de loge de repos.
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Développement, cycle
Les mâles sont présents d’avril à juin, les
femelles d’avril à octobre. Le cycle semble
annuel en France, mais peut durer 2 ans
au Nord de l’Europe, avec des alternances
de générations. Au moment de la ponte, la
femelle aménage une loge en recourbant des
feuilles qu’elle lie avec de la soie. Elle pond
dans la loge et y garde les jeunes jusqu’à leur
dispersion.
Des explications
pour en savoir plus
Famille
Sparassidés
Adaptation saisonnière
La concordance de la coloration des
micrommates au fil du développement
avec les teintes générales de leur milieu
selon la saison est grande. C’est une
façon de passer inaperçu.
mode d’emploi
Femelle
Mâle
Femelle : 12-17 mm, mâle : 8-10 mm
Araignées errantes
Immature en hiver
5
Carnet
pratique
Carnet pratique
Des adresses
pour vivre sa passion
Neet C. (1987). Les araignées. Atlas visuel Payot, Lausanne, 64 p.
Preston-Mafham R. (1991). Spiders. An Illustrated Guide. Blandford Editions, 144 p.
Roberts M.J. (1985 - 1987). The Spiders of Great Britain and Ireland.
Tome 1, Atypidae to Theridiosomatidae, 229 p. 1985, Tome 2,
Linyphiidae and Check List, 204 p. 1987, Tome 3, The Colour
Plates: Atypidae to Linyphiidae, 256 p., 1987, Harley Book édit.
Roberts M.J. (1995). The Spiders of Britain and Northern Europe.
Collin Field Guide, Harper Collins edit., 383 p.
Roberts M.J. (2009). Guide des araignées de France et d’Europe. Les
guides du naturaliste. Éditions Delachaux & Niestlé, Suisse, 383 p.
Rollard C., Tardieu V. (2011). Arachna. Les Voyages d’une Femme
Araignée. Éditions Belin / MNHN, Paris, 192 p.
Rollard C., Blanchot P. (2014). Portraits d’araignées. Éditions
Quae, Versailles, 128 p.
172
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Sites Internet
y http://www.wsc-nmbe.ch
World Spider Catalog : NMBE (version 16)
y http://asfra.fr/
Association française d’arachnologie (AsFrA)
y http://www.arachnology.be
The Arachnology home page
y http://asso-gea.fr/
Groupe d’étude des Arachnides (GEA)
y http://inpn.mnhn.fr
Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
y http://www.eurospiders.com/
Araignées européennes - S. Sollfors
y http://arachno.piwigo.com
Les araignées de Belgique et de France – P. Oger
y http://srs.britishspiders.org.uk/
Spider and Harvestman Recording Scheme in Britain
y http://www.spiderling.de/arages/Foto...htm
Nachweiskarten der Spinnentiere Deutschlands (Arachnida:
Araneae, Opiliones, Pseudoscorpiones) – A. Staudt
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À la
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À la découverte des araignées
Des araignées
et des hommes
8
Les relations que la plupart des gens entretiennent
avec les araignées ne sont pas neutres. À la fois source
de fascination et de répulsion, certains les trouvent
belles, d’autres dangereuses. Le principal grief fait
aux araignées est qu’elles sont venimeuses. C’est un
fait, assez funeste pour les insectes, mais dont
l’impact sur l’homme est négligeable. Si l’animal est
souvent rejeté, son art du tissage est admiré. La
méconnaissance de l’univers soyeux des araignées,
et les images négatives, souvent colportées parmi les
citadins du XXIe siècle à propos d’une nature qu’ils
comprennent de moins en moins, entretiennent les
idées fausses. Cette peur, loin d’être universelle,
mérite une approche plus réaliste du monde
des araignées.
Histoire et légendes
Le mythe de la création des araignées apparaît dès l’antiquité grecque
avec l’histoire d’Arachné. Cette jeune tisseuse osa prétendre que son
travail était le meilleur au monde, meilleur que celui de la déesse
Athéna elle-même. La déesse apprécia peu qu’une simple mortelle
puisse avoir cette prétention. Elle lui rendit visite et, constatant son
entêtement, elle organisa un concours avec la jeune femme. Arachné
allait gagner le concours mais, Athéna, furieuse de cette évolution,
déchira l’ouvrage d’Arachné. Arachné, humiliée, se pendit. Prise de
remords, la déesse décida de lui offrir une seconde vie : elle la changea
en araignée, lui permettant ainsi de tisser à nouveau, éternellement.
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des araignées et des hommes
Plusieurs civilisations mentionnent l’araignée dans des
mythes où elle joue un rôle
assez sympathique. Tels les aborigènes dont la femme-araignée
Boraka enseigna aux hommes
l’art de la vannerie, ou les
Indiens Cherokees qui relatent
comment le monde, autrefois
plongé dans les ténèbres, pu
accéder à la lumière grâce à
l’araignée qui, se faufilant dans
l’obscurité, rapporta un morceau de soleil et pu retrouver
Une des représentations d’Anansé
son chemin grâce au fil qu’elle
tissait derrière elle.
En Afrique, de nombreux groupes ethniques font référence à
l’araignée (Anansé) dans leurs mythologies. Elle est souvent présentée
comme un être intelligent, rusé, dont il faut toujours se méfier car
prenant les autres pour des nigauds et les capturant d’autant plus aisément. Dans ces récits, c’est aussi un personnage comique ayant mille
tours dans son sac et faisant aux autres des propositions si énormes
qu’elles portent à rire.
Dans certains pays d’Asie, l’araignée représente l’âme. Aussi, tuer
cet animal risque de provoquer la mort de celui qui dort.
Des légendes reconnaissent aux araignées le bénéfice d’avoir sauvé
nombre de personnages emblématiques (David, la Vierge, Mahomet,
etc.). Presque tous dans les mêmes circonstances : poursuivis, ils se
sont réfugiés dans une grotte, une araignée a alors tissé une toile à
l’entrée, indiquant aux poursuivants que personne n’était entré depuis
longtemps. Leur salut a donc été dû à ce tissage opportun.
Des citations relevées dans les ouvrages anciens (XVII-XIXe siècles)
attribuent aux araignées des propriétés étonnantes :
y une araignée avalée par un prêtre lui ressort par la cuisse ;
y araignée sortie de l’œil d’une femme ;
y un individu monstrueux de cinq pieds (1,60 m), etc.
Les affirmations actuelles, que l’on retrouve cycliquement dans les
journaux, sont moins extravagantes mais tout aussi fausses. On accuse
les araignées de mordre les dormeurs. Toujours pendant le sommeil,
de pénétrer dans la bouche, nous faisant ainsi avaler un certain nombre
d’individus. On affirme aussi qu’en cas de plaies, elles peuvent pondre
dans la peau, et que de jeunes araignées en sortent ensuite.
9
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À la découverte des araignées
Le venin des araignées
10
En raison des fausses affirmations propagées à propos du venin des
araignées, il est indispensable de rétablir d’emblée la vérité à ce sujet.
Le terme d’aranéisme désigne des troubles dus au venin d’araignées. La première notion à connaître est que les araignées peuvent
potentiellement piquer ou mordre les humains (les mygales piquent, les
autres araignées piquent et mordent en même temps) à condition que la
taille de leurs chélicères le permette. C’est le cas de très peu d’espèces,
et uniquement par réflexe défensif. La réaction au venin est variable
suivant les individus et leur état de santé.
Les morsures provoquent parfois une réaction inflammatoire locale,
douloureuse ou non, mais bénigne. La seule complication peut provenir
d’une surinfection locale ou générale, rarement observée. Par ailleurs,
les araignées ne mordent en général qu’une fois, et non plusieurs.
Seules quelques espèces d’araignées exotiques sont véritablement
impliquées dans des envenimations parfois graves mais rarement mortelles (1 à 5 décès par an signalés dans le monde, aucun en Europe,
soit sans équivalent avec la mortalité due aux scorpions : plusieurs
milliers par an dans le monde, ou aux guêpes : en moyenne 15 décès
par an en France).
Morsures la nuit
L’une des affirmations les plus courantes est que l’on peut être mordu
la nuit par une araignée vagabonde. Il est vrai que les tégénaires mâles
rentrent parfois en grand nombre à l’automne dans les maisons et on
trouve donc ces individus errants, mais c’est seulement à la recherche de
femelles. Il est exclu qu’ils attaquent autre chose qu’une proie beaucoup
plus petite que nous. Le déclenchement d’une attaque n’est possible que
dans certaines conditions qui ne sont pas réunies avec un dormeur, même
si celui-ci émet des sons !
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Les araignées vivent dans un environnement fort
différent du nôtre. Elles ont passé plus de
300 millions d’années à aiguiser leurs aptitudes pour
survivre et s’adapter. Un temps considérable pour
développer des modes de vie très diversifiés. Leur
biologie, notamment celle qui concerne la
reproduction, est pleine de surprises.
Parentés et origine
Les araignées (Aranéides) appartiennent à un ensemble d’animaux
(les Arthropodes) dont le corps est recouvert d’une cuticule dure qui
leur sert de protection mais interdit leur croissance sauf lors de changements du squelette externe appelés mues. Cet ensemble comprend
des groupes uniquement fossiles, comme les Trilobites, et des espèces
actuelles rassemblées dans le groupe des Euarthropodes.
Qu’est-ce qu’une araignée ?
Qu’est-ce qu’une
araignée ?
11
Arachnides
Chélicériformes
Mérostomes
Pycnogonides
Euarthropodes
Hexapodes
Mandibulates
« Crustacés »
Myriapodes
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Scorpions
Opilions
Pseudoscorpions
Arachnides
Solifuges
Palpigrades
À la découverte des araignées
Araignées
12
Acariens
Principaux groupes d’arachnides
Dès le début de la conquête du milieu aérien (– 430 à – 400 millions
d’années), les arthropodes se développent. Les scorpions, déjà présents dans les eaux littorales et les eaux douces, sont parmi les premiers
colonisateurs du milieu aérien. La présence d’ancêtres très proches des
araignées est attestée par la découverte d’appendices (pattes, filières)
datant de – 390 millions d’années. Une espèce du Carbonifère, présentée
comme une araignée géante, de 60 cm d’envergure (Megarachne servinei)
appartient en réalité à un autre groupe d’Arachnides : les Euryptérides.
Le premier fossile complet, ne dépassant pas 6 mm, est une petite mygale
terrestre, fossilisée dans les grès du Nord des Vosges : Rosamygale grauvogeli
(– 230 Ma). Il semble que la diversification du groupe en de nombreuses
familles soit ensuite rapide et, au Crétacé (– 135 à – 65 Ma), les principales familles actuelles d’araignées sont déjà présentes.
Taille et poids
On prête aux araignées des tailles gigantesques, surtout pour celles vivant à
l’ère paléozoïque, en même temps que les libellules géantes (Carbonifère, de
– 360 à – 300 millions d’années). En réalité, les araignées fossiles connues de
cette époque sont plus petites que les espèces actuelles. Les Mygales actuelles
Theraphosa blondi ou Theraphosa apophysis, présentes en Amérique du Sud, sont
semble-t-il les plus grandes (environ 30-35 cm d’envergure) et les plus lourdes
(jusqu’à 150 g) ayant jamais existé. En dehors de ces tailles records, il existe
des espèces dont le corps mesure moins d’un millimètre à l’état adulte telles
celles du genre Mysmena (en France : Mysmena leucoplagiata). Une moitié environ des espèces françaises ne dépasse pas 5 mm, pour le corps, à l’état adulte.
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Qu’est-ce qu’une araignée ?
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Apparition et développement du groupe des araignées
au cours des temps géologiques
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l’organisation du corps
‡
morphologie générale
À la découverte des araignées
Les araignées se distinguent des autres arachnides par leur corps
constitué de deux masses : le céphalothorax à l’avant, et l’abdomen à
l’arrière, séparées par un étranglement. Une segmentation n’apparaît
que partiellement avec la présence d’appendices. Les différentes parties du corps et les appendices sont spécialisés dans une ou plusieurs
fonctions. Aussi, en suivant la liste des appendices ou des parties du
corps, nous allons aborder successivement les principales fonctions.
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le tégument et les relations
avec le monde extérieur
Le tégument est aussi le squelette externe de l’animal. Il comprend
une cuticule externe dure, composée de plusieurs couches, flexible
seulement aux articulations des appendices. Chez les araignées, la dureté
du tégument est très relative, et s’il constitue une protection contre
les éléments extérieurs, des grosses molécules aux micro-organismes,
sa protection mécanique contre les chocs ou les agressions d’autres
animaux est quasi inexistante.
Les araignées ont le corps recouvert de structures fines, que l’on
pourrait appeler « poils » si à la fois l’origine, la structure et le rôle
ne différaient en tout point des poils des mammifères. C’est pourquoi le terme que l’on utilise pour désigner ces structures est celui de
« soies » comme chez les autres animaux du même groupe évolutif
(Arachnides). Ces soies se dressent à l’extérieur et constituent un
ensemble d’éléments innervés ou non.
Qu’est-ce qu’une araignée ?
‡
15
Portion de patte avec plusieurs types de soies
De nombreuses soies recouvrent les pattes, certaines plus épaisses et
plus longues : les épines, qui renforcent l’aspect « velu » des araignées.
Ces soies sont presque toutes innervées et assurent collectivement le
sens du toucher. D’autres soies sont constituées de longues tiges dressées montées chacune sur une fine membrane reliée à un nerf (trichobothries) et réagissent aux vibrations de l’air (bruissements d’ailes,
musique !). D’autres soies encore, présentes en très grand nombre sur
les extrémités des pattes-mâchoires et des pattes antérieures assurent
les sens de l’olfaction et du goût.
La comestibilité d’une proie capturée est « évaluée » par un toucher
des pattes antérieures et des pattes-mâchoires.
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